jeudi 13 juin 2019

La Nouvelle-Zélande va dépenser 1,1 milliard d’euros pour le bien-être de ses citoyens

La Nouvelle-Zélande va dépenser 1,1 milliard d’euros pour le bien-être de ses citoyens

Pour ce pays, le bonheur est plus important que l’argent
Dévoilé cette semaine, le nouveau budget de la Nouvelle-Zélande a largement fait réagir. Présenté comme le premier pays occidental à considérer le bien-être comme plus important que la pression économique, c’est une première. Il a été voté et présenté dans le but de lutter contre divers problèmes de santé. Explications.

Une hausse du budget
C’est la Première ministre du pays, Jacinda Ardern, qui a promis que des milliards de dollars néo-zélandais seront injectés dans la lutte contre les problèmes de santé mentale, mais également dans le combat contre le suicide et la pauvreté chez les enfants. C’est ainsi qu’environ 2 milliards de dollars locaux (1,1 milliard d’euros) seront consacrés au service d’aide concernant la santé mentale. Rappelons que la Nouvelle-Zélande possède l’un des taux de suicide chez les adolescents et les jeunes adultes les plus préoccupants.
« Nous avions dit que nous voulions être un gouvernement qui fait les choses différemment et, avec ce budget, c’est précisément ce que nous avons fait », a déclaré Mme Ardern. Annoncée comme une première mondiale, ce genre d’initiative inquiète cependant l’opposition, qui la considère comme une opération marketing et un écran de fumée.
Mais comme indique la cheffe du gouvernement, cette initiative est attendue depuis désormais deux ans puisqu’elle était incluse dans le programme des travaillistes, élus en 2017. C’est dans ce sens-là que le ministre des Finances, Grant Robertson, a débloqué plusieurs milliards de dollars. En plus des causes que nous avons citées ci-dessus, les milliards de dollars aideront également dans la lutte en faveur de la prévention des violences domestiques, ou encore ce qui concerne les problèmes de populations indigènes, mises en marge.
Il y a aura donc une amélioration des services de santé mentale qui existent déjà, et la création d’autres instances qui viendront compléter l’offre fournie actuellement aux personnes dans le besoin. Il est également annoncé que les personnes atteintes de problèmes de santé mentale légers ou modérés auront une meilleure prise en charge qu’avant.
Enfin, près de 200 millions de dollars néo-zélandais serviront à fournir un refuge de longue durée aux sans-abri, sans aucune condition. L’objectif est de minimiser l’importance du PIB, qui est trop souvent considéré comme un indicateur clé de la réussite et qui ne rime pas forcément avec bonheur.
Une première mondiale ?
En 2009, le prix Nobel d’économie Joseph Stiglitz avait conseillé de donner la priorité au bien-être plutôt qu’à la croissance économique d’un pays. Une annonce de cette ampleur a rapidement posé de multiples questions pour les économistes, car c’est la première fois qu’un gouvernement d’un pays aussi important que la Nouvelle-Zélande mesure ses dépenses et son progrès économique en fonction du bien-être de ses habitants.
En effet, pour qu’un ministre néo-zélandais demande une hausse budgétaire, il faudra désormais que cette dernière remplisse cinq critères : la précarité des enfants, la santé mentale, les inégalités des indigènes locaux, la transition vers une économie durable à faible émission de carbone et la transition numérique. Sans remplir ces cinq critères, chaque nouvelle demande budgétaire sera refusée.
Même dans un pays en pleine croissance économique comme la Nouvelle-Zélande, la qualité de vie n’est pas au beau fixe. Selon le ministre des Finances, « de nombreux Néo-zélandais ne bénéficient pas au quotidien de notre économie florissante et notre budget doit résoudre l’écart qui se creuse entre riches et pauvres ». Sous un modèle moins poussé, la France suit depuis quelques années les indicateurs de richesse qui comprennent également l’empreinte carbone, les sorties précoces du système scolaire, les inégalités de revenus ou encore la satisfaction dans la vie.
* https://dailygeekshow.com/nouvelle-zelande-bien-etre/


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La Nouvelle-Zélande présente un important budget pour le "bien-être"
Le gouvernement mise sur la santé mentale des citoyens, affirmant qu'il s'agit d'une "première mondiale".
Jacinda Ardern, la cheffe du gouvernement néo-zélandais, qui s’était fait connaître dans le monde entier pour sa gestion des attentats de Christchurch, vient de faire une annonce peu commune en politique : son gouvernement va dédier pas moins de 1,9 milliard de dollars néo-zélandais (soit environ 1,1 milliard d’euros) au bien-être de ses citoyens.
Quand elle explique vouloir dédier tout un budget au "bien-être", Jacinda Ardern entend en réalité s'occuper d'une problématique souvent mise de côté par la politique : la santé mentale.
Ainsi, la prise en charge gratuite des problèmes de toxicomanie et de santé mentale devrait bientôt être instaurée. Mais pas seulement : d’après le Guardian, le nouveau budget entend également investir dans la lutte contre les violences familiales et la pauvreté infantile.
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Sur le site du Parti travailliste néo-zélandais, la Première ministre a publié un communiqué dans lequel elle explique sa démarche :
"Pendant trop longtemps, la santé mentale des Néo-Zélandais n’a pas été une priorité. Nous allons changer ça, avec le plus gros investissement dans la santé mentale, tous budgets de gouvernement confondus, jamais réalisé.
En tant que société, nous avons laissé trop de membres de notre peuple seuls pour faire face à la détresse mentale ou aux problèmes de toxicomanie et d’alcool, ne nous attaquant à la santé mentale ou à la toxicomanie uniquement en cas de crise."
Un taux de suicide parmi les plus élevés
Les Néo-Zélandais devraient donc bientôt pouvoir bénéficier d’une prise en charge gratuite de leurs problèmes mentaux. "Notre vision de l’avenir est celle où les personnes en détresse peuvent obtenir un soutien gratuit quand et où elles en ont besoin", a expliqué Jacinda Ardern.
"C’est quelque chose qui devait être fait", a-t-elle plaidé, avant d’indiquer savoir que ces problèmes ne pouvaient "se résoudre du jour au lendemain" et que cela prendrait "un certain temps". Au-delà des considérations médicales et sociales, Jacinda Ardern a assuré que cet investissement aurait à long terme des retombées économiques, expliquant :
"Améliorer notre bien-être mental a un sens économique. On estime qu’en 2014 le coût économique des maladies mentales graves représentait 12 milliards de dollars, soit 5 % du PIB."
En 2017, la Nouvelle-Zélande avait le taux de suicide chez les jeunes de 15 à 19 ans le plus élevé de tous les pays de l’Union européenne et l’OCDE réunis. La BBC soulignait à l’époque qu’avec 15,6 suicides pour 100 000 personnes, la Nouvelle-Zélande avait un taux de suicide deux fois supérieur à celui des États-Unis et cinq fois supérieur à celui de la Grande-Bretagne. En France, les chiffres sont également préoccupants puisqu’une étude révélait en 2018 qu’un travailleur sur cinq présente des risques de troubles mentaux.
Par Astrid Van Laer, publié le 31/05/2019
https://news.konbini.com/societe/nouvelle-zelande-instaure-consequent-budget-dedie-bien-etre/


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Avec son « budget bien-être », la Nouvelle-Zélande « fait les choses différemment »

Selon la première ministre, placer le concept de bien-être des citoyens au centre des décisions relatives aux dépenses publiques est une première mondiale.

Le Monde avec AFP Publié le 30 mai 2019 à 12h51 - Mis à jour le 30 mai 2019 à 13h45

Temps de Lecture 3 min.

La première ministre Jacinda Ardern au Forum économique mondial de Davos, en Suisse, le 22 janvier 2019.
La première ministre Jacinda Ardern au Forum économique mondial de Davos, en Suisse, le 22 janvier 2019. Arnd Wiegmann / REUTERS
Après plusieurs mois de spéculations et de suspense, la Nouvelle-Zélande a dévoilé, jeudi 30 mai, son « budget bien-être » présenté comme une première mondiale pour sa façon de mesurer les progrès économiques. Il prévoit une augmentation des dépenses publiques en matière de santé mentale, d’allocations pour les populations indigènes, ainsi que de lutte contre la pauvreté infantile et les violences familiales.

La première ministre Jacinda Ardern, à la tête d’un gouvernement de coalition travailliste, a défendu ce budget qui répond, selon elle, aux promesses de réformes qu’elle avait faites pendant la campagne électorale de 2017. « Nous avons dit que nous voulions être un gouvernement qui fait les choses différemment, et avec ce budget, c’est précisément ce que nous avons fait. Nous avons créé les bases non seulement d’un budget bien-être”, mais aussi d’une approche différente de la prise de décision gouvernementale dans son ensemble », a-t-elle assuré.

Priorité aux citoyens

Mme Ardern, saluée de toutes parts pour sa compassion et sa détermination après les tueries qui avaient vu un suprémaciste blanc tuer 51 fidèles dans deux mosquées de Christchurch en mars, a déclaré que le budget accordait la priorité aux citoyens, devant les indicateurs économiques. Celui-ci a été largement salué par les agences sociales néo-zélandaises chargées de s’occuper des personnes vulnérables dans le pays.

Devant le Parlement, le ministre des finances, Grant Robertson, a justifié ce budget par le fait que de nombreux Néo-Zélandais ne bénéficiaient pas de la croissance économique que connaît le pays dans leur vie quotidienne et que le budget de cette année avait été conçu pour remédier à la disparité croissante entre les nantis et les démunis.

Le gouvernement prévoit un excédent de 3,5 milliards de dollars néo-zélandais (deux milliards d’euros) pour l’exercice en cours (juillet 2018 à juin 2019), porté à 6,1 milliards de dollars d’ici à 2022-2023. Il table sur une croissance économique de 2,7 % en moyenne sur la même période.

L’indice du « bonheur national brut »

C’est le royaume du Bhoutan qui a évoqué pour la première fois l’idée que le bien-être doit prendre le devant sur la croissance dans les années 1970, avant de créer, en 2008, son indice mondialement connu du « bonheur national brut ». D’autres pays ont mis en avant ce concept, en mesurant un taux national de bien-être, mais c’est la première fois qu’il est placé au centre de décisions relatives aux dépenses publiques.

Selon le quotidien britannique The Guardian, la santé mentale va bénéficier en Nouvelle-Zélande d’un financement de 1,9 milliard de dollars néo-zélandais (1,1 milliard d’euros), avec l’objectif, pour le gouvernement, d’aider 325 000 personnes ayant des besoins « légers à modérés » en santé mentale (anxiété, troubles dépressifs, etc.) et en toxicomanie d’ici 2023-24. « La santé mentale n’est plus à la périphérie de notre système de santé. C’est l’élément central de notre bien-être à tous », a déclaré M. Robertson. « Nous avons presque tous perdu des amis ou des membres de notre famille. S’assurer que les Néo-Zélandais peuvent maintenant se présenter à leur médecin généraliste ou à leur centre de santé et obtenir un soutien spécialisé en santé mentale est une première étape critique », a souligné Mme Ardern.

Toujours selon le Guardian, les mesures de lutte contre les violences familiales bénéficient d’un investissement record de 320 millions de dollars. La réduction de la pauvreté des enfants – portefeuille dont Mme Ardern est responsable –, recevra plus d’un milliard de dollars. « Nous ne pouvons ignorer le stress et les tensions que le dénuement matériel cause à nos familles, a souligné Jacinda Ardern. Quand nos enfants vont mieux, nous allons tous mieux. »

« Plus de style que de substance »

L’opposition n’a pas caché son scepticisme. « Apparemment, il s’agit de mesurer vos réactions par rapport au soleil et à la lune, améliorer votre contrôle de vous-même et votre capacité à être vous-même », a ironisé une porte-parole de l’opposition, Amy Adams. « Je n’ai pas la moindre idée de ce que cela signifie et, en dehors de la bureaucratie de Wellington, je ne suis pas sûr que quelqu’un le sache », a-t-elle ajouté.
Le chef du parti de l’opposition, Simon Bridges, a, lui, qualifié le budget de « déception ». « Ce n’est pas un budget de bien-être. La plupart des Néo-Zélandais se demanderont ce qu’ils en retireront. Les familles veulent plus d’argent dans leur budget hebdomadaire pour la nourriture, l’essence et le loyer. Au lieu de cela, leurs impôts vont aux chemins de fer, aux forces de défense et aux arbres, a-t-il déploré. Ce budget a plus de style que de substance. Il a peut-être une couverture brillante avec de belles photos, mais il est creux à l’intérieur. »
https://www.lemonde.fr/international/article/2019/05/30/le-budget-bien-etre-de-la-nouvelle-zelande-promet-des-milliards-de-dollars-pour-les-plus-demunis_5469483_3210.html


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Courrier international, no. 1493

Courrier international -, jeudi 13 juin 2019 1305 mots, p. 10


ControvErsE


Un "budget du bien-être", est-ce si révolutionnaire ?

-David Hall Publié le 7 juin; Mike Hosking Publié le 30 mai

En Nouvelle-Zélande, le gouvernement de Jacinda Ardern a dévoilé, le 30 mai, un budget qui donne la "priorité au bien-être" de la population. S'agit-il d'un véritable changement ou d'une simple opération marketing ?

En politique, les mots comptent plus que tout. Ã%lecteurs et journalistes veillent au grain et il est risqué d'employer un terme sans assurer le service après-vente. C'est notamment vrai pour les politiques dont la réputation se fonde sur la sincérité et l'authenticité. La Première ministre néo-zélandaise, Jacinda Ardern, a choisi "transformateur", une épithète à laquelle on assimile par association son "budget du bien-être" pour 2019.
Mais à quoi reconnaît-on une "transformation" ? Transformer, c'est à l'évidence aller au-delà du statu quo. Mais pour transformer, il faut aussi aller au-delà des simples réformes. C'est ce que fait assurément le "budget du bien-être". Ce qui permet au ministre des Finances, Grant Robertson, de déclarer, comme il l'a fait dans son discours sur la loi de finances, que ce gouvernement "ne saurait se satisfaire du statu quo" .
Transition équitable. Avant toute chose, cette priorité accordée au bien-être relègue au second plan le PIB comme indice de la prospérité du pays, en le remplaçant par un instrument de mesure pluridimensionnel, le Living Standards Framework [qui juge l'efficacité des politiques publiques néozélandaises à l'aune de cinq éléments : la croissance économique, la durabilité, l'équité, la cohésion sociale et la résilience].
Dans un programme qui se veut "transformateur", on part du principe que les problèmes plongent leurs racines dans l'organisation même de la société. Il ne s'agit donc pas uniquement de gérer les failles et les erreurs du système, mais bien de le refondre. Prenons son investissement phare : 455 millions de dollars néo-zélandais [267 millions d'euros] sur quatre ans en faveur d'un nouveau service d'accompagnement psychologique des personnes en difficulté, complété par d'autres réformes plus générales [dans le même domaine]. Son objectif premier est de soulager les souffrances existantes. Il ne s'attaque pas aux causes socio-économiques ou historiques des difficultés rencontrées par ces populations. D'autres volets de la politique du gouvernement pourraient y remédier, en revanche, comme le Fonds pour la croissance provinciale, en créant des emplois dignes de ce nom dans des régions où les débouchés professionnels sont rares et le whakama, le sentiment d'infériorité [des Maoris], est répandu.
Il existe un autre terme qui désigne le changement et que la Première ministre a repris à son compte : "transition équitable". C'est l'idée que le changement socio-écono-mique doit être guidé par des principes de justice, comme l'équité et l'inclusion, afin d'atténuer les perturbations qu'il engendre. L'objectif d'une transition équitable est de faire la révolution sans passer par la case révolte. Le concept de transition est au coeur de la politique climatique - et le "budget du bien-être" prévoit des projets qui vont dans le sens de ces objectifs, notamment la création d'un centre de recherche sur les énergies propres à Taranaki [région située dans le sud-ouest de l'île du Nord], le financement d'un programme d'aménagement du territoire durable, visant à réduire les taux d'émission, et la révision à la hausse de l'enveloppe allouée à la mise en oeuvre de la transition.
À mesure qu'il fédérera non seulement la classe politique, mais aussi le secteur privé et les électeurs, ce programme axé sur le bien-être reléguera progressivement le PIB au second plan dans l'esprit des décideurs. Ce ne sera plus dès lors qu'un indicateur parmi d'autres destinés à guider leur jugement. Les responsables politiques pourront alors faire preuve d'ambition en toute confiance, non seulement en paroles, mais aussi en actes.
on a beau nous raconter qu'il s'agit du premier "budget du bien-être", les nécessités et les espérances, elles, ne changent pas vraiment - et c'est pourquoi il est malvenu de donner un nom à un budget. C'est un exercice de marketing qui, pour ce que j'en sais, n'a leurré personne. Les gens ont le sentiment de ployer sous un fardeau dont ils espèrent que le gouvernement les délestera. Peu importe que l'on soit en 1956 ou en 2019, si l'on donne à quelqu'un un logement financé par l'Ã%tat, son "bien-être" s'en trouve-t-il accru ? Bien sûr que oui.
Il en ira de même cette fois. Il y aura des gagnants et des perdants, c'est inévitable, certains secteurs en profiteront nettement, d'autres pas assez, on nous annoncera ce que l'on sait déjà, il y aura des écrans de fumée qui masqueront les sommes allouées et la durée de ces allocations - et l'on ne manquera évidemment pas de se demander si c'était bien la peine de faire tant de bruit.
Ce qui m'intéresse à chaque fois - et on pourra toujours venir me vendre du bienêtre, ça n'y changera rien -, c'est quel montant de l'argent des uns on utilise pour améliorer le sort des autres. Ou, pour être plus précis, combien de Néo-Zélandais sont redevables à l'Ã%tat. Or, la vérité, la voilà : ils sont de plus en plus nombreux, et il y a de quoi s'inquiéter.
Si on ajoute toutes les allocations, les programmes d'aide sociale, la SuperGold Card [équivalent de la carte Senior] aux retraites, aux allocations-chômage, au logement, aux allocations familiales, nous sommes des centaines et des centaines de milliers à dépendre de l'Ã%tat. Il n'y a pas de quoi être fiers, et ce n'est assurément pas souhaitable, mais c'est malheureusement comme ça qu'on nous vend le budget. Obtenir de l'argent lors du vote du budget n'est pas une preuve de succès ou d'autonomie, dans bien des cas, c'est même très exactement le contraire.
Quand on fait les comptes, il y a une autre chose qui ne pardonne pas, ce sont les chiffres. Vous pouvez envelopper tout ça autant que vous voulez dans des envolées lyriques et des colliers de fleurs, ce qui importe, ce sont les objectifs dans les domaines de la croissance, des déficits publics, des excédents, des revenus et des recettes. Parce que sans eux, on se retrouve sans rien. Sans prospérité économique, aucune facture n'est payée, aucune aide n'est versée, aucune croissance ne se produit, aucune richesse ne s'accumule, aucun choix ne nous est offert.
Personnellement, je subodore que les chiffres vont faire grise mine. Et tout ce battage à propos du "bien-être" est là pour nous faire oublier la vérité toute simple, à savoir que l'économie va plus mal qu'ils ne nous l'ont laissé croire. Et seul le budget révèle la vérité. Ce gouvernement est doué quand il s'agit de brasser du vent pour faire les gros titres. Mais l'heure des comptes, et du budget, a sonné - le bien-être ne se vend pas, et se brade encore moins. Par conséquent, assez de baratin, place aux chiffres. -Mike Hosking