mardi 11 juin 2019

Royaume-Uni : Un nouveau programme d’intervention précoce dirigé par l’Université de Northumbria, en partenariat avec neuf autres organisations, qui vise à réduire le suicide des étudiants en utilisant l’analyse des données

d’après article Royaume-Uni : une université utilise les réseaux sociaux pour identifier les étudiants suicidaires
Écrit par : David McCourtwww.androidpit.fr*
L'Université de Northumbria, dans le Nord-Est de l'Angleterre, s'apprête à prendre la décision radicale d'utiliser les données recueillies sur les comptes des réseaux sociaux de ses étudiants afin de réduire le taux de suicide en forte hausse dans ses effectifs. L'établissement d'enseignement supérieur, situé à Newcastle upon Tyne, créera un outil d'alerte pour prévenir des envies suicidaires et offrir une aide aux étudiants qui semblent traverser une période de crise.
L'Université de Northumbria travaille en partenariat avec neuf autres organisations sur ce projet, qui a reçu aujourd'hui un financement de l'Office for Students (OfS). Un total de 14,5 millions de livres (16,4 millions d'euros) a été mis de côté par l'OfS, dont 6 millions de livres iront au projet d'analyse des médias sociaux, et 8,5 millions de livres à neuf autres projets de collaboration.
L'université analyse déjà les données sur les étudiants pour repérer les problèmes potentiels de santé mentale, comme les tendances dans les notes, l'assiduité aux cours, l'utilisation de la bibliothèque et la fréquence de connexion des étudiants aux environnements d'apprentissage virtuel. Toutefois, le nouveau financement permettra aux chercheurs d'exploiter de nouvelles sources de données, comme l'utilisation des médias sociaux.
Un communiqué de presse publié par l'OfS indique que seulement une personne sur trois qui se suicide est connue des services de santé mentale au Royaume-Uni. En développant et en testant des éléments de données supplémentaires, l'Office for Students vise à aider plus efficacement les élèves en difficulté.
Nicola Dandridge, directrice générale du Bureau des étudiants, a déclaré : "Chaque fois que je parle aux étudiants, l'amélioration du soutien en matière de santé mentale est toujours considérée comme une priorité, et il est essentiel de prendre des mesures préventives pour promouvoir une bonne santé mentale, tout comme l'approche institutionnelle et la participation des étudiants à la recherche de solutions ".
Peu de détails ont été donnés sur l'information exacte qui serait extraite des comptes des élèves sur les réseaux sociaux. Le projet soulèvera des préoccupations au sujet de l'atteinte à la vie privée, mais ces questions pourraient être quelque peu atténuées par une politique d'adhésion qui exige que les étudiants consentent à faire partie du programme.