Mesurer la haine de soi
https://www.jim.fr* Publié le 15/01/2019
https://www.jim.fr* Publié le 15/01/2019
Avec le double objectif de valider un « instrument rapide d’auto-évaluation de la haine de soi » et d’explorer sa relation avec une idéation suicidaire, ils ont développé une échelle d’auto-évaluation (en 7 items) de ce sentiment d’autodépréciation (the self-hate scale).
Une évaluation du risque de suicide
Sans surprise, cette recherche montre qu’une mésestime de soi importante tend à prédire les idées suicidaires (susceptibles de déboucher sur des actes). Consistant en une échelle de type Likert[1] (un outil psychométrique comportant des affirmations sur lesquelles la personne interrogée doit exprimer « son degré d’accord ou de désaccord »), ce questionnaire d’évaluation propose donc 7 énoncés censés résumer la problématique globale de l’autodépréciation :
–I hate myself (Je me déteste).
–I am a failure (Je suis un raté).
–I feel disgusted when I think about myself (Je me sens dégoûté quand je pense à moi).
–I am ashamed of myself (J’ai honte de moi).
–I have no value (Je ne vaux rien).
–I wish I could escape from myself (Je souhaiterais pouvoir m’échapper de moi-même).
–I am not proud of myself (Je ne suis pas fier de moi).
Estimant que cette nouvelle échelle présente une « structure fiable » et qu’elle paraît susceptible d’apporter « une évaluation psychométrique valable » du sentiment d’autodépréciation, les auteurs admettent toutefois qu’avant d’être utilisée de façon plus large pour contribuer à « évaluer utilement le risque de suicide », elle doit encore « être répliquée et validée dans d’autres populations cliniques. »
[1] https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89chelle_de_Likert
Dr Alain Cohen