À Gournay, le futur pôle de santé fait l'objet d'une vaste réflexion. Le projet devrait être innovant et pourrait connaître un début de chantier dès le début 2019. C'est en tout cas le souhait des élus qui travaillent sur le dossier.
Un comité de pilotage composé notamment d’élus, de médecins et autres personnels de santé se réunit régulièrement depuis déjà plusieurs mois. En lien avec l’ARS (Agence régionale de santé), il s’agit pour les membres de ce comité de réfléchir aux besoins du secteur.
« Un projet innovant »
De ce côté-là, rien ne filtre. Eric Picard, le président de la communauté de communes des 4 rivières qui porte ce projet, commente :Nous travaillons avec des jeunes médecins qui ont à cœur de se projeter dans l’avenir. Ils sont porteurs de ce projet et nous, on accompagne la stratégie de pratique qui nous sera dévoilée prochainement. Ce qui est sûr, c’est qu’on travaille à un projet innovantLe résultat de ce travail devrait voir le jour dans les semaines ou les mois à venir.
« Proche de l’hôpital »En revanche, en ce qui concerne le futur lieu d’implantation de ce pôle de santé, on en sait un peu plus. Eric Picard et Emmanuel Broux, en charge des maisons de santé pour la com’com, détaillent :
Il sera construit sur un terrain situé sur la route des Andelys proche de l’hôpital local auquel il sera complémentaire. Nous sommes propriétaires d’un terrain de 5 000 m². Nous allons travailler avec un programmiste immobilier qui devra répondre aux besoins du territoireCette construction dont les élus souhaitent le démarrage du chantier pour le début 2019, prendra évidemment en considération le résultat du travail du comité de pilotage.
« Développer la prévention »Combien de médecins, combien d’infirmières, quels spécialistes, par roulement ou in situ de manière régulière ? Toutes ces questions sont celles que se posent actuellement les membres du comité. Le futur pôle devrait intégrer de la télémédecine et certainement être un lieu de prévention, comme le précise Eric Picard.
Grâce à l’étude et au questionnaire menés sur l’ensemble du secteur, on s’aperçoit qu’il faut développer la prévention, prévention autour des addictologies, prévention du suicide…Des médecins qui réalisent le projet, des élus qui créent l’outil et le lieu, ce pôle de santé doit avant tout être un service de haute qualité pour la population locale. Le travail autour du futur pôle de santé ambulatoire de Gournay-en-Bray avance et souhaite également à terme attirer de nouveaux jeunes médecins sur le secteur.
Sébastien Aliome
L'Éclaireur - La Dépêche
INFO +
Région Pays de Bray : les résultats de l’enquête santé
Enquête. Quelque 900 personnes ont répondu à l’étude sur la perception et l’état de santé de la population menée en vue de l’élaboration du contrat local de santé.
C’est
une photographie de la perception qu’ont les habitants du pays de Bray
de leur propre santé et de l’accès aux soins. Les résultats de
l’enquête, lancée en juin par le Pôle d’équilibre territorial et rural
(PETR), ont été présentés, mercredi.
« La population a largement participé à cette enquête en répondant au questionnaire, sur papier ou en ligne », estime Xavier Lefrançois, le président du PETR.
Avez-vous des difficultés à obtenir un rendez-vous chez le généraliste ? Chez un spécialiste ? Disposez-vous d’une mutuelle ? Autant de questions dont les réponses permettront l’élaboration du prochain contrat local de santé (CLS).
Quelque 900 habitants de Neufchâtel-en-Bray, Gournay-en-Bray, Forges-les-Eaux, Saint-Saëns, Londinières, Les Grandes-Ventes ou encore La Feuillie ont répondu au questionnaire détaillé qui était disponible dans les cabinets médicaux et d’infirmières du territoire, les centres hospitaliers, les services d’aide à domicile, les centres médico-sociaux ou sur Internet.
« Une feuille de route »
Quatre thématiques étaient abordées : la qualité de vie, l’accès aux droits, l’accès aux soins et à la prévention. Avec, au final, l’objectif d’apporter une réponse à la désertification médicale, de favoriser la prévention des pratiques addictives, d’aider au repérage des personnes âgées vulnérables, favoriser l’accès aux droits des publics vulnérables...
« Nous avons désormais une meilleure vision du ressenti des habitants, de quoi nous permettre d’élaborer une feuille de route, de déterminer une stratégie en matière de santé pour le territoire, et de nous inscrire efficacement dans le prochain schéma régional de santé », souligne Éric Picard, vice-président du PETR, en charge des services à la personne.
Le contrat local de santé qui sera signé dans les prochains mois devra définir une politique globale et cohérente à l’échelle du pays de Bray, alors que des maisons de santé pluridisciplinaires, à Neufchâtel-en-Bray, Croisy-sur-Andelle et Londinières, ont été créées ces dernières années à l’initiative des collectivités, en lien avec l’Agence régionale de santé. Des maisons médicales à Forges-les-Eaux et Gaillefontaine se concrétisent, et un projet de cabinet médical mené par les médecins eux-mêmes émerge à Saint-Saëns.
Autant d’initiatives, chacune dans leur territoire, qui tentent de répondre aux déserts médicaux, mais sans véritable cohérence à l’échelle du pays de Bray. Le prochain défi pour le futur contrat local de santé concernera la création d’une maison de santé à Gournay-en-Bray.
« Un secteur où l’offre médicale existe, mais où elle est désorganisée », estime Xavier Lefrançois.
« La population a largement participé à cette enquête en répondant au questionnaire, sur papier ou en ligne », estime Xavier Lefrançois, le président du PETR.
Avez-vous des difficultés à obtenir un rendez-vous chez le généraliste ? Chez un spécialiste ? Disposez-vous d’une mutuelle ? Autant de questions dont les réponses permettront l’élaboration du prochain contrat local de santé (CLS).
Quelque 900 habitants de Neufchâtel-en-Bray, Gournay-en-Bray, Forges-les-Eaux, Saint-Saëns, Londinières, Les Grandes-Ventes ou encore La Feuillie ont répondu au questionnaire détaillé qui était disponible dans les cabinets médicaux et d’infirmières du territoire, les centres hospitaliers, les services d’aide à domicile, les centres médico-sociaux ou sur Internet.
« Une feuille de route »
Quatre thématiques étaient abordées : la qualité de vie, l’accès aux droits, l’accès aux soins et à la prévention. Avec, au final, l’objectif d’apporter une réponse à la désertification médicale, de favoriser la prévention des pratiques addictives, d’aider au repérage des personnes âgées vulnérables, favoriser l’accès aux droits des publics vulnérables...
« Nous avons désormais une meilleure vision du ressenti des habitants, de quoi nous permettre d’élaborer une feuille de route, de déterminer une stratégie en matière de santé pour le territoire, et de nous inscrire efficacement dans le prochain schéma régional de santé », souligne Éric Picard, vice-président du PETR, en charge des services à la personne.
Le contrat local de santé qui sera signé dans les prochains mois devra définir une politique globale et cohérente à l’échelle du pays de Bray, alors que des maisons de santé pluridisciplinaires, à Neufchâtel-en-Bray, Croisy-sur-Andelle et Londinières, ont été créées ces dernières années à l’initiative des collectivités, en lien avec l’Agence régionale de santé. Des maisons médicales à Forges-les-Eaux et Gaillefontaine se concrétisent, et un projet de cabinet médical mené par les médecins eux-mêmes émerge à Saint-Saëns.
Autant d’initiatives, chacune dans leur territoire, qui tentent de répondre aux déserts médicaux, mais sans véritable cohérence à l’échelle du pays de Bray. Le prochain défi pour le futur contrat local de santé concernera la création d’une maison de santé à Gournay-en-Bray.
« Un secteur où l’offre médicale existe, mais où elle est désorganisée », estime Xavier Lefrançois.
Des chiffres évocateurs
Une femme âgée entre 40 et 64 ans, ayant suivi des études supérieures, et qui habite dans la com’com des
4-Rivières.
4-Rivières.
Tel est le profit type des personnes ayant répondu au questionnaire
santé du Pôle d’équilibre territorial et rural (PETR) en pays de Bray.
L’âge moyen des 900 personnes ayant participé à l’enquête est de 48 ans.
Quelques indicateurs
ont été dévoilés : 50 % pratiquent une activité physique au moins une
fois par semaine, 85 % estiment avoir une alimentation plutôt bonne ou
très bonne, 84 % considèrent leur état de santé comme étant plutôt bon.
Dans le même temps, 47 % se sentent angoissés, 75 % se sentent fatigués et 35 % ont des troubles du sommeil.
« Il existe une corrélation dans les réponses entre le niveau d’études et d’emploi, et l’état de santé », relève Mathieu Morin,
chargé de mission Contrat local de santé auprès du PETR. Autre
enseignement, 70 % des répondants indiquent ne pas avoir de difficultés à
obtenir un rendez-vous avec un médecin généraliste. Le pourcentage
tombe à 50 % pour un spécialiste, idem pour un dentiste. 81 % n’ont pas
de difficulté pour obtenir un rendez-vous dans un cabinet d’infirmier.
Par ailleurs, 30 % ont renoncé à un soin ou un service de santé, 34 %
mettent en cause le « reste à charge » trop élevé et 34 % les délais
d’attente.
Seuls 5 % des personnes ayant répondu à l’enquête déclarent ne pas avoir de couverture mutuelle. « La principale raison invoquée est le coût trop élevé. » Autre
chiffre, 17 % des personnes interrogées bénéficient de la CMU comme
complémentaire et ce sont ces personnes qui qualifient plus souvent leur
entourage comme étant faible ou inexistant.
Enfin, 15 % des
participants rencontrent des difficultés lors de démarches
administratives, la majorité, soit 21 %, est localisée dans la
communauté de communes des
4-Rivières.
communauté de communes des
4-Rivières.
Franck WEBER |