jeudi 18 janvier 2018

ETUDE RECHERCHE Test d'une brève intervention et contact téléphonique auprès de sujets suicidaires: un essai comparatif randomisé en Polynésie française

Test d'une brève intervention et contact téléphonique auprès de sujets suicidaires: un essai comparatif randomisé en Polynésie française dans le cadre de l'étude Organisation Mondiale de la Santé/Tendances des Suicides dans les Territoires à Risque
Titre original :  Testing brief intervention and phone contact among subjects with suicidal behavior: a randomized controlled trial in French Polynesia in the frames of the World Health Organization/Suicide Trends in At-Risk Territories study
Stéphane Amadéo1-4, Moerani Rereao 1,  Aurelia Malogne 2,  Patrick Favro 5,  Ngoc Lam Nguyen 6, Louis Jehel 3 7,  Allison Milner 8,  Kairi Kolves 8,  Diego De Leo, 8
[1] Centre Hospitalier de Polynésie Française, Tahiti, Polynésie Française
[2] Centre de Prévention du Suicide de Polynésie Française, Tahiti, Polynésie Française
[3] Unité Inserm U699, Paris, France
[4] Centre des Nouvelles Etudes sur le Pacifique, Université de Nouvelle Calédonie
[5] Université de Polynésie Française, Polynésie Française
[6] Direction de la Santé Publique de Polynésie française, Tahiti, Polynésie Française
[7] Centre Hospitalier Universitaire, Martinique, France
[8] Australian Institute for Suicide Research and Prevention, Griffith University, Brisbane, Australia

Correspondence to: Centre Hospitalier de Polynésie Française (CHPF), Département de Psychiatrie. BP 1640, 98713 Papeete, Tahiti, French Polynesia. +689.4048.4735 - +689.4048.4725. amadeo@mail.pf
1 EASTCO - Sociétés Traditionnelles et Contemporaines en Océanie (EA 4241)
UPF - Université de la Polynésie Française : EA4241


Résumé: L'étude de l'Organisation mondiale de la santé sur les tendances suicidaires dans les territoires à risque est un programme de recherche régional multisite qui a d'abord été mené en Polynésie française et dans les pays du Pacifique occidental, puis étendu au monde entier. Les objectifs de l'étude étaient de mettre en place un système de surveillance des comportements suicidaires et d'effectuer un essai de contrôle randomisé des comportements suicidaires non mortels. La dernière partie est l'objet du présent article. Au cours de la période 2008-2010,515 patients ont été admis à l'urgence du Centre Hospitalier de Polynesie Française pour comportement suicidaire. Les patients hospitalisés à l'urgence psychiatrique ont été invités à participer à l'étude et assignés de façon aléatoire soit Treatment As Usual (TAU) ou TAU plus et Brief Intervention and Contact (BIC), qui offre une séance de psychoéducation et un suivi de 9 contacts téléphoniques sur une période de 18 mois. Cent personnes ont été affectées au TAU et 100 participants au groupe BIC. la fin du suivi, il n' y avait pas de différences significatives entre les deux groupes en ce qui a trait au nombre de présentations à l'hôpital pour des comportements suicidaires répétés. Bien que l'étude n'ait pas pu démontrer la supériorité d'un traitement par rapport à l'autre, elle n'en a pas moins, compte tenu de son importance, attiré l'attention du public et contribué à la prise de conscience de la nécessité de la prévention du suicide en Polynésie française. Le modèle d'intervention BIC semblait particulièrement adapté au contexte géographique et sanitaire du pays.

Source https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01686938


ACCÈS ARTICLE http://www.pagepress.org/journals/index.php/mi/article/view/5818