Nogent-le-Rotrou « Je suis heureuse d’avoir raté mon suicide »
Le suicide est un fléau qui touche de nombreuses personnes. A 25 ans, Marie a essayé de mettre fin à ces jours. Témoignage.
Dernière mise à jour : 14/02/2014 sur http://www.lactionrepublicaine.fr/2014/02/14/%C2%AB%C2%A0je-suis-heureuse-d%E2%80%99avoir-rate-mon-suicide%C2%A0%C2%BB/
Proche de la mort
Et
puis le réveil à l’hôpital. « Là, j’ai vraiment eu le sentiment d’avoir
fait une bêtise ». Quelques semaines dans le centre hospitalier, «
entourée d’une équipe médicale vraiment attentionnée », Marie a réalisé à
quel point elle était « passée proche de la mort ».
Les
jours suivants n’ont été qu’un enchevêtrement d’idées noires, de perte
de confiance, de déprime. « J’étais au fond du trou. Pourtant, j’étais
encore en vie ». Mais voilà, à cause de la tentative de suicide, « je
n’arrivais plus à me regarder en face ».
Même
avec sa famille proche, le dialogue ne passait plus. « J’ai toujours eu
des problèmes avec mes parents, avoue-t-elle. Mais là, cela ne pouvait
pas être pire ».
L’enfance,
la vie d’adolescente, les rapports avec les autres jeunes, « mon
mal-être datait depuis longtemps. Et ma mère n’a jamais compris ce que
je ressentais ».
Prise en charge
Marie
s’est sentie seule, « à tous les moments de ma vie ». Et plus grave, «
je n’ai jamais pu parler de ma détresse à quiconque. Au fil des années,
c’était de pire en pire ».
Jusqu’au
jour où tous les pires souvenirs sont remontés à la surface. « Ma
tentative de suicide me semblait la meilleure chose à faire. Je me
considérais comme une ratée ».
Anéantie,
suite à son hospitalisation, Marie a été prise en charge par un
psychiatre. « Le chemin a été long. J’ai fait de nombreux séjours en
psychiatrie ». En vain. Un jour, « j’ai décidé de contacter une
association de prévention ».
Des
pleurs, des cris de révolte, une révélation, « j’ai compris qu’on
pouvait déballer ce qu’on ressentait. Des gens m’ont écoutée et soutenue
».
Un soulagement
Même
si elle a voulu baisser les bras, « j’ai réussi à reprendre confiance
en moi ». Marie est l’exemple parfait qu’il est possible de remonter la
pente et de ne pas sombrer. « Je suis si contente d’y être parvenue. Ce
fut un soulagement pour moi. Le point positif, c’est que je suis
heureuse d’avoir raté ma tentative de suicide ».
C’est
une tout autre philosophie qui rythme son quotidien. « La vie est
belle. Elle mérite d’être vécue même si certaines choses sont difficiles
». Les obstacles ne sont plus insurmontables. À l’image des rapports
avec ses parents. « Je voudrais vraiment dire aux adolescents, qu’il
faut exprimer ce que nous avons sur le cœur ».
H. Deshors
J’ai fait ma première tentative de suicide il y a trois ans ». Marie,
Nogentaise âgée de 25 ans. « J’ai avalé une boîte entière de
somnifères, dans ma chambre ». La suite : « du brouillard, des gens
autour de moi, un trou noir ! ».Proche de la mort
Et puis le réveil à l’hôpital. « Là, j’ai vraiment eu le sentiment d’avoir fait une bêtise ». Quelques semaines dans le centre hospitalier, « entourée d’une équipe médicale vraiment attentionnée », Marie a réalisé à quel point elle était « passée proche de la mort ».Les jours suivants n’ont été qu’un enchevêtrement d’idées noires, de perte de confiance, de déprime. « J’étais au fond du trou. Pourtant, j’étais encore en vie ». Mais voilà, à cause de la tentative de suicide, « je n’arrivais plus à me regarder en face ».
Même avec sa famille proche, le dialogue ne passait plus. « J’ai toujours eu des problèmes avec mes parents, avoue-t-elle. Mais là, cela ne pouvait pas être pire ».
L’enfance, la vie d’adolescente, les rapports avec les autres jeunes, « mon mal-être datait depuis longtemps. Et ma mère n’a jamais compris ce que je ressentais ».
Prise en charge
Marie s’est sentie seule, « à tous les moments de ma vie ». Et plus grave, « je n’ai jamais pu parler de ma détresse à quiconque. Au fil des années, c’était de pire en pire ».Jusqu’au jour où tous les pires souvenirs sont remontés à la surface. « Ma tentative de suicide me semblait la meilleure chose à faire. Je me considérais comme une ratée ».
Anéantie, suite à son hospitalisation, Marie a été prise en charge par un psychiatre. « Le chemin a été long. J’ai fait de nombreux séjours en psychiatrie ». En vain. Un jour, « j’ai décidé de contacter une association de prévention ».
Des pleurs, des cris de révolte, une révélation, « j’ai compris qu’on pouvait déballer ce qu’on ressentait. Des gens m’ont écoutée et soutenue ».
Un soulagement
Même si elle a voulu baisser les bras, « j’ai réussi à reprendre confiance en moi ». Marie est l’exemple parfait qu’il est possible de remonter la pente et de ne pas sombrer. « Je suis si contente d’y être parvenue. Ce fut un soulagement pour moi. Le point positif, c’est que je suis heureuse d’avoir raté ma tentative de suicide ».C’est une tout autre philosophie qui rythme son quotidien. « La vie est belle. Elle mérite d’être vécue même si certaines choses sont difficiles ». Les obstacles ne sont plus insurmontables. À l’image des rapports avec ses parents. « Je voudrais vraiment dire aux adolescents, qu’il faut exprimer ce que nous avons sur le cœur ».
H. Deshors