Un centre de thérapie brève à Toulouse permet d'éviter les hospitalisations
source info : http://www.hopital.fr/Hopitaux/Espace-Sante-mentale/Actualites/Un-centre-de-therapie-breve-a-Toulouse-permet-d-eviter-les-hospitalisations
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[APM] - Un centre de thérapie brève à Toulouse permet d'éviter les
hospitalisations systématiques des patients des urgences présentant des
troubles psychiatriques et de les inciter à suivre une thérapie, ont
expliqué le 30 janvier un responsable et un membre de l'équipe du
centre.
Ils s'exprimaient à l'occasion de la troisième édition de la journée "Actualité et enjeux de la psychiatrie et de la santé mentale"
organisée par la Fédération Hospitalière de France (FHF) et intitulée
cette année "Le parcours de soins en psychiatrie et santé mentale: quid
du secteur rénové?".Ce centre, mis en place fin 2009, prend en charge uniquement des patients qui émanent des urgences psychiatriques, a expliqué jeudi le Dr Anjali Mathur, psychiatre et responsable de la structure.
Centre de crise post-urgence
Le centre de thérapie brève, situé en face des urgences, est un centre de crise post-urgence, sans lits, avec des horaires élargis le soir pour les personnes qui travaillent. Les seules contre-indications sont les patients mineurs, les patients qui ont une dépendance toxique sévère et ceux qui ont déjà un suivi, a détaillé la psychiatre. Il ne s'agit pas de se "substituer aux CMP [centres-médico-psychologiques]", a-t-elle fait remarquer.L'équipe multidisciplinaire du centre est composée de quatre infirmiers, des psychiatres qui travaillent aux urgences ou au centre de thérapie brève (moins de trois temps plein), une psychologue à mi-temps, une assistance sociale à mi-temps, un cadre de santé et d'une secrétaire à l'accueil.
Le centre agit sur les situations de crise, qui dure de six à huit semaines. Il s'agit de "prendre un peu de temps [suite à un passage aux urgences] avant de décider de la suite", et d'éviter d'hospitaliser un patient qui n'en a pas besoin, a expliqué la responsable de la structure.
"On sait que, pour les patients vus par un psychiatre aux urgences, il y a une très faible compliance: peu de patients vont voir un psychiatre après", a-t-elle souligné, signalant une étude de 2001 qui montrait que la non-compliance aux soins entraînait une détérioration clinique du patient dans les mois suivants.
Inciter le patient à venir
Pour augmenter les chances qu'un patient aille à un premier rendez-vous, il faut "appeler le patient, fixer un rendez-vous au sein des urgences, donner un rendez-vous rapide et impliquer les proches", a énuméré la psychiatre, précisant que le centre s'était organisé en fonction de ces critères.La première rencontre a lieu avec l'infirmier du centre, si possible, aux urgences. Si le patient ne vient pas, l'infirmier va le rappeler trois fois. Aux urgences, les infirmiers demandent le nom d'une personne référente afin que le centre puisse l'appeler si le patient ne vient pas au rendez-vous.
Le centre obtient 70% de participation au premier rendez-vous. Le premier contact se fait, après le passage aux urgences, dans un délai de 24 à 72 heures, avec un infirmier qui est le "garant d'une alliance thérapeutique". Un "accord de soins" discuté entre le soignant et le patient fixe le cadre de la prise en charge et annonce la séparation (la fin de la prise en charge), "un moment difficile", a estimé le Dr Mathur.