Intoxication médicamenteuse volontaire : quels patients ? Quels produits ? Quelle gravité ? Publié le 10/02/2014 sur http://www.jim.fr/medecin/actualites/medicale/21_psy/e-docs/deuil_dans_la_petite_enfance_un_plus_grand_risque_de_psychose_143558/document_actu_med.phtml
Que sait-on des patients consultant aux urgences pour intoxication médicamenteuse volontaire (IMV) et de leur transfert éventuel en réanimation ? Une étude descriptive et rétrospective menée à l’hôpital Beaujon du 1er janvier 2009 au 31 décembre 2012 apporte des éléments de réponse. Au total, 882 patients ont été admis au service d’urgence pour IMV pendant cette période de 4 ans (1 % de l’ensemble des consultants). Ces derniers étaient âgés en moyenne de 38 ans (26-47 ans) dont 70 % de femmes. Dans la majorité des cas, l’intoxication était polymédicamenteuse (53 %), et dans un cas sur 5, une prise d’alcool était associée. Les psychotropes étaient principalement en cause : benzodiazépines (73 %), inhibiteur de recapture de la sérotonine (16 %), neuroleptiques (12 %). Plus de la moitié des patients (55 %) sont rentrés à domicile après leur consultation aux urgences directement, ou après une courte de surveillance de moins de 24 heures, et 29 % ont été transférés en psychiatrie. Seulement 5 % ont été admis en réanimation surtout en cas de prise d’un cardiotrope (odds ratio [OR] = 7,2 ; intervalle de confiance [IC95] à 95 % de 2,05 à 18,50) et lorsque le score de Glasgow était bas (OR = 1,45 [IC95 de 1,20 à 1,65] pour un point perdu en dessous de 10).
Dr Isabelle Birden
Références
Beaune S et coll. : Intoxication médicamenteuses volontaires au service des urgences : étude épidémiologique et critères d’admission en réanimation. 42e congrès international de la Société de réanimation de langue française (Paris) : 15-17 janvier 2014.