jeudi 27 juin 2013

PRESSE : COUT DU SUICIDE ET SA PREVENTION A LA TOUR EIFFEL

" Les suicidaires coûtent cher à la tour Eiffel" 21 juin 2013 sur http://www.leparisien.fr/espace-premium/paris-75/les-suicidaires-coutent-cher-a-la-tour-eiffel-21-06-2013-2914729.php
La dizaine de tentatives de suicides que connaît chaque année la Dame de fer entraîne plus d’un demi-million d’euros de pertes par an.Céline Carez | Publié le 21 juin 2013, 07h00

Une évacuation coûte en moyenne 50000 € à la Société d’exploitation de la tour Eiffel. Ce montant comprend notamment le manque à gagner, le remboursement des billets et les additions non réglées dans les restaurants.
(Pompiers de Paris.)
Une évacuation coûte en moyenne 50000 € à la Société d’exploitation de la tour Eiffel. Ce montant comprend notamment le manque à gagner, le remboursement des billets et les additions non réglées dans les restaurants.
La direction de la tour Eiffel n’aime pas parler des suicides. Trop mauvais pour l’image de marque du plus célèbre monument parisien. « Plus on fait de publicité à ces tentatives, plus ça donne de mauvaises idées à d’autres », explique un porte-parole. Cependant, le plus inavouable, c’est que ces gestes désespérés ont un coût plutôt élevé.
Mardi, en pleine journée, un homme d’une trentaine d’années, de nationalité polonaise, perché sur les parois à 200 m d’altitude, entre les 2e et 3e étages, a encore menacé de sauter dans le vide. Les 1er et 2e étages ont aussitôt été évacués. Des centaines de touristes ont dû attendre à l’écart alors qu’une vingtaine de pompiers étaient mobilisés, dont les spécialistes du Grimp (groupe d’intervention et de reconnaissance en milieu périlleux). Puis un négociateur du Raid, une unité d’élite de la police, a dû se rendre sur place afin de convaincre le suicidaire de redescendre.

Les dispositifs anti-suicide ont été renforcés Au coût faramineux de l’intervention des secours, il faut ajouter les conséquences financières de l’évacuation et de la fermeture partielle ou totale de l’édifice. D’après une source bien informée, chaque tentative grèverait le budget de la Société d’exploitation de la tour Eiffel (Sete) de quelque 50000 €. Sachant qu’il y en a une dizaine par an, auxquelles il faut ajouter deux ou trois véritables suicides, cela représente tout de même plus d’un demi-million d’euros! Des pertes encore alourdies par les fausses alertes à la bombe.
Ces 50000 € comprennent la fermeture de la billetterie pendant plusieurs heures — à raison de 8,50 € à 14,50 € l’entrée —, les demandes de remboursement des touristes et le non-paiement des additions dans les restaurants. La société d’exploitation a également dû investir pour renforcer les dispositifs anti-suicide : filets, grillages, picots et vidéosurveillance. Des équipements qu’il faut ensuite entretenir.
Mardi, le forcené polonais qui voulait sauter a été diagnostiqué « déséquilibré à tendance schizophrénique ». Après son arrestation, il n’a pas été placé en garde à vue mais envoyé à l’infirmerie psychiatrique de la préfecture de police. La Sete s’est contentée de déposer une main courante au commissariat du VIIe arrondissement. En théorie, elle aurait pu déposer plainte.
C’est ce que vient de faire la SNCF contre un jeune en détresse qui s’apprêtait à se jeter sur les voies, près de la gare des Mureaux (Yvelines), sur la ligne Mantes-la-Jolie - Paris-Saint-Lazare. Cet homme de 22 ans risque non seulement deux ans de prison et 4500 € d’amende mais aussi de devoir rembourser le préjudice. Soit plus de 30000 €!