Réduire les hospitalisations pour blessures auto-infligées
Agence QMI 24/05/2013 sur http://fr.canoe.ca/sante/archives/2013/05/20130524-141703.html
Le Québec et l'Alberta affichent le taux d'hospitalisation le plus bas au pays pour blessures auto-infligées, qui résultent de comportements suicidaires et d'automutilation, a avancé l'Institut canadien d'information sur la santé (ICIS) dans sa plus récente étude.
Pour 2011-2012, le rapport «Indicateurs de santé 2013» de l'ICIS a établi le taux d'hospitalisation du Québec et de l'Alberta à 59 pour 100 000 de population.
L'Institut évalue toutefois qu'il y a moyen de réduire davantage cette proportion du taux d'hospitalisation au Québec s'il y avait une diminution des inégalités sociales.
«Ce qu'on observe souvent est que les populations les plus pauvres sont celles qui sont aussi en moins bonne santé. S'il y a des interventions ciblées vers ces populations, il y a un très fort potentiel d'amélioration de la performance globale», a expliqué Jeremy Veillard, porte-parole de l'ICIS.
À l'échelle nationale, le taux d'hospitalisation pour les blessures volontaires était d'environ 67 pour 100 000 habitants en 2011-2012, ce qui représente plus de 18 400 Canadiens.
L'ICIS estime que le taux national d'hospitalisation pourrait chuter de 27 % si toutes les régions présentaient un taux d'hospitalisation égal à celui des quartiers aisés, et disposaient d'un meilleur accès aux ressources.
«C'est avec l'intégration des services de soins primaires, des services de soins communautaires en santé mentale et des services sociaux qu'on peut générer le plus de bénéfices en terme de réduction des taux de blessures auto-infligées», a affirmé le porte-parole de l'ICIS.
En général, ce sont les personnes ayant des problèmes de santé mentale, notamment celles qui ont des troubles de l'humeur, d'anxiété et de toxicomanie, qui sont les plus susceptibles de s'automutiler.
«Ce sont les personnes les plus jeunes qui ont les taux les plus élevés pour les blessures auto-infligées, essentiellement les jeunes femmes de 15 et 19 ans», a précisé M. Veillard.
La surdose de médicament (85 % des cas) constitue la forme la plus répandue de blessure auto-infligée, suivie par les coupures ou le perçage de la peau et la suffocation.
Les provinces de Terre-Neuve-et-Labrador (86/100 000 habitants) et du Nouveau-Brunswick (85/100 000) affichent les taux les plus élevés d'hospitalisation à la suite d'une blessure auto-infligée.