Agriculture Analyser pour tenter de prévenir
Publié le: 22 octobre 2021 laterredecheznous.com
Dominique-Jacques Jouvenot et Sylvie Guigon (devant l’ordinateur) respectivement chercheuse et professeure à l’université de Franche-Comté très intéressées par l’expérience des participants.
Chaque année, la caisse centrale de la mutualité sociale agricole (MSA) lance un projet de recherche. Le motif du suicide en agriculture (MOSA) a été retenu comme projet pour cette année. C’est dans ce cadre que la section des anciens exploitants, la commission sociale de la FDSEA et JA du Doubs étaient conviés à un après-midi d’échanges parce que tenter d’identifier les causes du suicide, c’est essayer de le prévenir.
Le sujet du suicide est toujours très délicat à traiter. Ce n’est un secret pour personne, les agriculteurs détiennent le taux de mortalité par suicide le plus élevé de toutes les catégories socio-professionnelles françaises. Le suicide laisse beaucoup d’incompréhension et souvent de la culpabilité pour les proches des victimes. Yoann Martin, responsable du pôle recherche et innovation en santé publique à l’Asept s’est appuyé sur des données factuelles pour expliciter les tenants et les aboutissants de l’étude menée.
Pour rappel, l’Asept est une association qui intervient sur la santé et l’éducation à la prévention sur les territoires. Elle a ce rôle de promotion de la prévention et pour le sujet du jour, Yoann Martin explique que « les études conduites sur le suicide en agriculture montre que deux populations sont particulièrement visées. Les jeunes entre 25 et 35 ans et les aînés de plus de 65 ans représentent une très grande majorité des suicidés. L’objectif de l’étude est de permettre de coordonner des actions multi partenariales de prévention » poursuit-il. Deux chercheuses, professeures à l’université de Franche-Comté, travaillent de concert sur cette mission.
Représentation
du métier
Dominique-Jacques Jouvenot et Sylvie Guigon, respectivement professeure des universités au laboratoire de sociologie et maître de conférence en sociologie à l’université de Franche-Comté, expliquent qu’elles ont pour mission de questionner une population jeune, scolarisée en lycée agricole, essentiellement des élèves de BTS et des retraités agricoles.
Les entretiens portent sur la représentation du métier. Dominique-Jacques Jouvenot relate quelques anecdotes : « mon père, il a beaucoup de patience et il supporte des contraintes de travail que moi je ne supporterai pas ». Et lorsque Dominique-Jacques Jouvenot tente de creuser en demandant à l’étudiant qu’elle a en face d’elle : « vous ferez comment pour ne pas procéder comme votre père ? » la réponse laisse perplexe : « j’sais pas mais pas question que je fasse pareil »…
SV
Vous pouvez retrouver cet article complet dans l'édition papier du 22 octobre 2021.
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