"Ça sonne en continu" : Nightline, le service d'écoute pour les étudiants par les étudiants
Avec environ "200 appels par semaine", le service d'écoute Nightline avec quatre antennes à Paris, Saclay, Lyon et Lille, est débordé depuis le premier confinement. Sur France Bleu Paris, son président, Florian Tirana, lance un appel pour recruter des bénévoles.
Depuis le début de la crise sanitaire, le service d'écoute Nightline, créé en 2017 à Paris et géré par des étudiants pour les étudiants, reçoit environ 200 appels par semaine "avec de moments où ça sonne en continu", explique le président de l'association, Florian Tirana, invité de France Bleu Paris ce jeudi.
Florian Tirana constate des "pics" au moment des deux confinements, mais aussi pendant les périodes des examens "avec la montée de stress".
Pour faire face à cet afflux d'appels et de messages par tchat,
Nightline a recruté des bénévoles et a ouvert des antennes a Lille, Lyon
et Saclay (Essonne). A écouter https://www.francebleu.fr/infos/societe/ca-sonne-en-continu-nightline-le-service-d-ecoute-pour-les-etudiants-par-les-etudiants-1613035047
Au bout du fil, ce sont exclusivement des étudiants bénévoles qui répondent tous les soirs entre 21h et 2h30. L'heure tardive permet de s'exprimer quand tous les services sont fermés, "au moment où les étudiants sont seuls chez eux avec le couvre-feu." Le fait de se confier à des étudiants peut aussi aider à libérer la parole. "C'est compliqué d'aller voir un psy, de parler à ses parents ou même parfois à ses amis. Quand on sait que derrière ce sont des étudiants avec la même vie, le même langage, les mêmes références culturelles, ça rend le dialogue beaucoup plus simple".
Assurer aussi le bien-être des écoutants
Parmi les sujets qui reviennent beaucoup, "la vie amoureuse, la relation avec les parents, la vie amicale, l'angoisse pour les études, les examens et le stress pour ce qu'on va faire après." Florian Tirana précise bien que les écoutants ne sont pas là pour dire ce qu'il faut faire ou donner une prescription médicale, mais en cas de grande détresse ou de crise suicidaire, les bénévoles peuvent orienter les étudiants "vers un parcours de soin, avec le contact d'un service psychologique ou vers les urgences."
Le bien-être des personnes qui répondent est aussi "une priorité". Les bénévoles bénéficient de quatre jours de formation et se retrouvent pour parler de leur expérience une fois par mois, "on est aussi en lien avec des psychologues et s'ils veulent se mettre en retrait il n'y a aucun problème."
L'association cherche toujours des bénévoles pour ses antennes de Saclay, Lille et Lyon. A Paris, les formations sont au complet.
Retrouvez les informations pratiques pour contacter Nightline ou être bénévole ici.