mardi 29 septembre 2020

ETUDE RECHERCHE : Épidémiologie descriptive du risque suicidaire dans le système médical français de médecine générale:

Épidémiologie descriptive du risque suicidaire dans le système médical français de médecine générale:

First Published September 28, 2020 Research Article 
https://doi.org/10.1177/0706743720961741
Article first published online: September 28, 2020
1Ramsay Générale de Santé, Clinique de l’Auzon, 63670 La Roche-Blanche, France
2CHU Clermont-Ferrand, Psychiatrie B, Clermont-Ferrand, F-63003, France ; Université Clermont Auvergne, EA7280, F-63000 Clermont-Ferrand, France
3Université de Toulouse II - Jean Jaurès, Toulouse, France
Corresponding Author:
I. de Chazeron, C.H.U. Clermont-Ferrand - Psychiatrie B de CHAZERON Ingrid, Rue Montalembert BP 69F-63003 CLERMONT-FERRAND, France Courriel : idechazeron@chu-clermontferrand.fr


https://doi.org/10.1177/0706743720961741

Objectif:
La prévention du suicide passe certainement par une meilleure connaissance du risque suicidaire en soins primaires. Un certain nombre de publications internationales se sont intéressées à évaluer celui-ci, mais le plus souvent, auprès de populations particulières de consultants : patients jeunes, âgés, anhédoniques, dépressifs, etc. Notre étude analyse la prévalence du risque suicidaire chez des patients consultant en médecine générale quel que soit leur motif de consultation, somatique ou psychiatrique, leur pathologie ou leur âge.


Méthode:
Cette étude transversale a été menée auprès de patients adultes (inclusion de 827 sujets) venus consulter un panel de praticiens généralistes français sélectionnés de manière aléatoire. Ils ont rempli un auto-questionnaire validé (aRSD) évaluant leur risque suicidaire sur les 15 jours précédents et renseigné certaines données personnelles et professionnelles.


Résultats:
Les 757 dossiers (483 femmes; 274 hommes), totalement utilisables, montrent que près d’un quart des consultants (24,3 %) présente un risque suicidaire positif au cours des 15 jours précédant leur consultation et 6,3 %, un risque sévère (aRSD ≥ 7) avec idées et envie de passer à l’acte. Lorsque le motif de consultation est psychiatrique, 64,6 % de ces consultants ont un score aRSD positif. Une fois sur deux, il s’agit même d’un risque sévère.


Conclusions:

Ces données montrent l’importance de la prévalence du risque suicidaire en médecine générale. Elles confirment le rôle majeur que peuvent jouer les praticiens de soins primaires dans les actions de prévention du risque suicidaire. Elles montrent également l’apport que pourrait représenter l’utilisation d’un auto-questionnaire évaluant rapidement l’intentionnalité suicidaire dans le dépistage de celle-ci.

 

https://journals.sagepub.com/doi/abs/10.1177/0706743720961741