Le Courrier de l'Ouest
Maine-et-Loire, jeudi 13 février 2020
Anthony PASCO
Un séminaire a réuni mercredi 12 février à Angers un peu plus de 300 professionnels impliqués dans la prise en charge sanitaire et médico-sociale des personnes souffrant d’un trouble ou d’un handicap psychique.
On estime actuellement à 120 000 le nombre de personnes suivies en psychiatrie dans les Pays de la Loire, soit l’équivalent de 3 % de la population. Les échanges, organisés par l’Agence régionale de santé (ARS), étaient animés par le Pr Franck Bellivier, délégué ministériel à la santé mentale et à la psychiatrie.
Cet expert en psychiatrie venait faire un point d’étape sur la feuille de route présentée en juin 2018 par la ministre de la Santé, Agnès Buzyn.
10 millions d’euros par an
L’ambition de ce plan est d’améliorer l’offre de soin et la mise en relation des différents acteurs concernés par « le projet de vie des patients », en termes de prévention, de suivi social, d’emploi ou encore de logement. L’ARS met à disposition une enveloppe annuelle de 10 millions d’euros, jusqu’en 2022, pour financer des actions nouvelles qui sont de nature à « lutter contre la stigmatisation, améliorer la prévention du suicide, l’accès au diagnostic et aux soins psychiatriques », en accordant une attention particulière aux populations les plus vulnérables. Dans le Maine-et-Loire, plusieurs projets expérimentaux ont été validés et financés. Citons par exemple la mise en place, à partir du mois prochain, d’un parcours de soins pour le patient dépressif. Il sera coordonné par des médecins traitants formés par des psychiatres du CHU d’Angers et pris en charge dans le cadre d’un forfait incluant le recours à d’autres professionnels de santé. Autre initiative : la création au sein du Centre de santé mentale de Sainte-Gemmes-sur-Loire (Cesame) d’une équipe mobile qui ira à la rencontre des femmes enceintes fragilisées ou isolées.
***
Les Pays de la Loire se mobilisent pour la santé mentale des Ligériens
Mélanie LEBLANC.
En déplacement à Angers, le délégué ministériel à la santé mentale et à la psychiatrie, Frank Bellivier, a fait le point, mercredi 12 février, sur les orientations régionales en matière de santé mentale.
Le professeur Frank Bellivier,
nommé en avril 2019 délégué ministériel à la santé mentale et à la
psychiatrie, s’est déplacé deux jours à Angers, mardi 11 et mercredi
12 février 2020, pour faire le point avec les acteurs ligériens sur les
orientations en matière de santé mentale. À cette occasion, trois cents
personnes issues du secteur médico-social, de la prévention, du milieu
hospitalier ou encore associatif étaient présents au Centre d’affaires
Terra Botanica, à Angers.
L’objectif de ces deux journées : échanger sur la mise en œuvre de la feuille de route pour la santé mentale et la psychiatrie, dévoilée par la ministre des Solidarités et de la Santé, Agnès Buzyn, en juin 2018. « Nous sommes à un moment où on n’est plus à débattre de ce qu’on doit faire, on prend cette feuille de route et on la met en œuvre » , indique Frank Bellivier.
La santé mentale, une priorité
La santé mentale est l’une des priorités du Projet régional de santé 2018-2022 de l’ARS (Agence régionale de santé) des Pays de la Loire. C’est pourquoi l’ARS a choisi de créer un Pact (Plan d’accompagnement à la transformation) santé mentale pour renforcer la politique régionale et donner une vision pluriannuelle de sa démarche. Jusqu’en 2022, dix millions d’euros par an seront dédiés à accompagner des projets.
« À partir du moment où l’on a fixé un diagnostic, on mène les actions », assure Jean-Jacques Coiplet, directeur général de l’ARS. Parmi les projets, la promotion de la « pair-aidance », qui repose sur l’entraide entre des personnes rétablies et les patients souffrant de la même maladie, et le dispositif VigilanS, porté par le CHU d’Angers, dont l’objectif est la prévention de la récidive du suicide.
« Parler du suicide, c’est très important »
« Parler du suicide, c’est très important, contrairement à l’idée reçue qui est que ça pourrait déclencher des tentatives de suicide », affirme Frank Bellivier. Dans les Pays de la Loire, les suicides et tentatives de suicides restent un problème de santé majeur. En 2015, la région comptabilisait 695 décès par suicide, soit une surmortalité de 35 % par rapport à la moyenne nationale. « Il ne faut pas stigmatiser les territoires. Il n’y a pas de fatalité » , conclut Jean-Jacques Coiplet.
Cet article est paru dans Ouest-France (site web)
L’objectif de ces deux journées : échanger sur la mise en œuvre de la feuille de route pour la santé mentale et la psychiatrie, dévoilée par la ministre des Solidarités et de la Santé, Agnès Buzyn, en juin 2018. « Nous sommes à un moment où on n’est plus à débattre de ce qu’on doit faire, on prend cette feuille de route et on la met en œuvre » , indique Frank Bellivier.
La santé mentale, une priorité
La santé mentale est l’une des priorités du Projet régional de santé 2018-2022 de l’ARS (Agence régionale de santé) des Pays de la Loire. C’est pourquoi l’ARS a choisi de créer un Pact (Plan d’accompagnement à la transformation) santé mentale pour renforcer la politique régionale et donner une vision pluriannuelle de sa démarche. Jusqu’en 2022, dix millions d’euros par an seront dédiés à accompagner des projets.
« À partir du moment où l’on a fixé un diagnostic, on mène les actions », assure Jean-Jacques Coiplet, directeur général de l’ARS. Parmi les projets, la promotion de la « pair-aidance », qui repose sur l’entraide entre des personnes rétablies et les patients souffrant de la même maladie, et le dispositif VigilanS, porté par le CHU d’Angers, dont l’objectif est la prévention de la récidive du suicide.
« Parler du suicide, c’est très important »
« Parler du suicide, c’est très important, contrairement à l’idée reçue qui est que ça pourrait déclencher des tentatives de suicide », affirme Frank Bellivier. Dans les Pays de la Loire, les suicides et tentatives de suicides restent un problème de santé majeur. En 2015, la région comptabilisait 695 décès par suicide, soit une surmortalité de 35 % par rapport à la moyenne nationale. « Il ne faut pas stigmatiser les territoires. Il n’y a pas de fatalité » , conclut Jean-Jacques Coiplet.
Cet article est paru dans Ouest-France (site web)