jeudi 6 février 2020

MàJ REVUE DE PRESSE JNPS 2020

POST REVUE DE PRESSE DES 24èmes Journées Nationales pour la Prévention du Suicide Février 2020
Pour en savoir plus SUR LES JNPS 2020 https://blogdinfosuicide.blogspot.com/2019/05/jnps-2020-24-emes-journees-nationales.html
***
Comment parler du suicide : les mots pour le prévenir
Santé. En parler n’est pas sans risque. La sensibilisation, notamment des médias, à la prévention du suicide se propage.
Thierry DELACOURT
Publié le 09/02/2020 www.paris-normandie.fr*
Exemple d’article rendant compte d’un suicide. Les causes sont multiples. Ici, elles sont réduites à l’élément déclenchant. Pas si simple...

«Il faut mettre des mots dessus, c’est essentiel. Le tabou ne sert qu’à entretenir les fantasmes ». Mercredi, au siège de l’Agence régional de santé (l’ARS) de Normandie, à Rouen, le psychiatre Pierre Grangenèvre jongle avec dextérité avec une matière dangereuse : le suicide. À l’occasion de la journée nationale pour sa prévention, le médecin au CHU de Lille a été invité à participer à une matinée de sensibilisation au traitement médiatique du suicide à travers le programme Papageno.

Il s’agit tout d’abord de prendre la mesure du phénomène qui tue trois fois plus que les accidents de la route (*), et tout particulièrement en Normandie, deuxième région la plus touchée, derrière la Bretagne. La mortalité par suicide y est 20 % plus importante que la moyenne nationale. « Depuis vingt ans, on constate nationalement une baisse de 18 % des suicides, mais la courbe stagne. Il faudrait désormais amorcer un vrai virage dans ce qui reste un vrai problème de santé publique », insiste Nathalie Pauwels, chargée de développement du programme qui se déploie notamment auprès des écoles de journalisme. L’enjeu est de faire prendre conscience de la « contagion suicidaire » – l’effet Werther – propagée parfois par le traitement médiatique des suicides. Marylyn Monroe, Dalida ou, plus près de nous, Robert Enke ou Robin Williams : la répétition des descriptions et le détail des modes opératoires entraînent un phénomène – maintes fois analysé – d’augmentation des suicides. « L’idée ce n’est pas de demander aux médias de ne pas en parler, mais de le faire avec précaution », nuance Pierre Grandgenèvre, pédagogue. Savoir éviter les écueils de normalisation, de sensationnalisme, de simplification, en ayant en tête que le suicide est « l’aboutissement de tout un cheminement complexe, multifactoriel. Les gens qui se suicident ne veulent pas mourir. Ils veulent arrêter de souffrir », insiste le psychiatre. Comme pour inciter à ne pas souffler invonlotairement sur les braises de la détresse et de l’autodestruction, à mieux les identifier. L’effet « Papageno » c’est aussi indiquer systématiquement des contacts où trouver de l’aide.

Cette action d’ouverture s’intègre dans un vaste plan de formation de l’ARS touchant par ailleurs des professionnels et des volontaires, selon le rôle qu’ils peuvent tenir auprès des personnes ayant des idées suicidaires : « intervenant de crise », « évaluateur » ou « sentinelle ». Formés durant une journée, les volontaires sentinelles « seront armés pour poser la question des idées suicidaires. En discuter et dire qu’il y a des lieux pour en parler. L’objectif c’est l’accès au soin », détaillent les deux spécialistes, prenant l’exemple des technico-commerciaux dans le domaine agricole, en première ligne pour percevoir la détresse d’agriculteurs. En Normandie, autour de la prévention du suicide, 52 sessions de formation sont prévues cette année dont 10 à destination de « médecins, infirmiers et assistants scolaires ». Elles font suite à une « épidémie de suicides » dans des établissements de l’académie. On n’en saura pas plus. Le reste reste encore tabou.

(*) 9 000 décès par suicide en France en 2015, 200 000 tentatives. Troisième cause de mortalité.

https://www.paris-normandie.fr/actualites/societe/comment-parler-du-suicide-les-mots-pour-le-prevenir-JA16342856


***

[DATA] La Bretagne, région la plus touchée par le suicide : cinq infos à savoir
https://france3-regions.*
Les croix en hommage aux agricultures suicidés sur le parvis de la basilique de Sainte-Anne d'Auray (56) / © Bruno Van Wassenhove - France 3 Bretagne
Les croix en hommage aux agricultures suicidés sur le parvis de la basilique de Sainte-Anne d'Auray (56) / © Bruno Van Wassenhove - France 3 Bretagne
La Bretagne est la région la plus touchée par le suicide selon les statistiques publiées par l'Observatoire régional de santé. Quelles personnes et quels départements sont les plus concernés, quelles raisons peuvent expliquer ce phénomène inquiétant, y-a-t-il des solutions : voici 5 infos à savoir.
Par L.H.

Le suicide est une problématique préoccupante en Bretagne, région la plus touchée par ce fléau, comme le révèle les statistiques publiées par l'Observatoire régional de la santé (ORS) entre 2000 et 2015.

En moyenne, 836 personnes se sont donné la mort chaque année sur cette période en Bretagne. Que retenir de ces chiffres ? 1. De moins en moins de suicides malgré tout
La Bretagne est certes la région qui souffre le plus de la problématique du suicide en France. Mais le nombre de décès est en baisse ces dernières années, comme le montrent les données de l'ORS. 871 hommes et femmes s'étaient donné la mort en 2000. Contre 730 en 2015.  https://france3-regions.francetvinfo.fr/bretagne/data-bretagne-region-touchee-suicide-cinq-infos-savoir-1784411.html

 2. Plus de tentatives chez les femmes, plus de décès chez les hommes
Les tentatives de suicide sont plus importantes chez les femmes (59% en 2018) que chez les hommes. Deux tranches d'âges sont particulièrement touchées : les très jeunes femmes entre 15 et 19 ans ainsi que celles âgées entre 45 à 54 ans.

A contrario, bien plus d'hommes bretons perdent la vie : ils représentent 76% des décès dûs au suicide en Bretagne.  https://france3-regions.francetvinfo.fr/bretagne/data-bretagne-region-touchee-suicide-cinq-infos-savoir-1784411.html
 3. Les Côtes-d'Armor particulièrement touchées
Les départements bretons ne sont pas tous égaux face à ce fléau. Comme le révèle l'Observatoire régional de la santé, les Côtes-d'Armor enregistraient le plus haut taux de suicide comme le montre ce graphique. https://france3-regions.francetvinfo.fr/bretagne/data-bretagne-region-touchee-suicide-cinq-infos-savoir-1784411.html

Le taux de suicide pour 100 000 habitants chez les Costarmoricains est plus élevé que dans les autres départements chaque année, de 2001 à 2014.
 
4. Comment expliquer ce "fléau breton" ?
 
Difficile d'identifier les facteurs précis pouvant expliquer cette "surmortalité due aux suicides" en Bretagne. Mais la crise dans le monde agricole est l'une des pistes pouvant expliquer ce fléau en Bretagne, région très agricole.
Les chiffres des suicides chez les agriculteurs sont en effet alarmants, en raison notamment des conditions de vie difficiles et des difficultés financières récurrentes dans cette profession : le risque de se suicider est plus élevé de 12,6% chez les agriculteurs que dans les autres professions.
Perrine Le Bouffant, chargée de prévention à la Mutualité française Bretagne, le suicide est un fléau historiquement ancré en Bretagne. "La culture bretonne a été malmenée lors de la Seconde guerre mondiale, indique-t-elle. La région a payé un lourd tribut. Après le remembrement, les fermes ont été de plus en plus éloignées, entraînant de l'isolement. Un facteur qui peut aussi expliquer les suicides." 
5. Quelles solutions ?
 
Plusieurs dispositifs sont en place en Bretagne pour tenter de limiter les suicides. La Mutualité sociale agricole a par exemple lancé Agri'écoute, "un numéro d'écoute" (09 69 39 29 19) pour les exploités et salariés du milieu agricole ainsi que leurs familles, "en cas de situation de souffrance ou de détresse". Il permet de "dialoguer de façon confidentielle avec un professionnel, un psychologue". Via ce dispositif, la MSA compte "prévenir le suicide en milieu rural". 
SOS Amitié, qui compte une antenne à Brest et une antenne à Rennes, est également un acteur qui lutte contre le suicide. Des écoutants permettent aux personnes en détresse de s'exprimer anonymement et en toute confidentialité sur leurs maux.

"On reçoit 11 000 appels par an, explique Jean-Claude Talarmin, président de SOS Amitié à Brest. Les gens qui nous téléphonent souffrent généralement de solitude. Les écoutants bénévoles sont là pour parler avec eux, les aider à retrouver du mieux-être, à prendre du recul sur leur situation pour trouver des solutions". Les personnes en difficulté peuvent ensuite, selon les cas, être redirigées vers des professionnels de santé. 
https://france3-regions.francetvinfo.fr/bretagne/data-bretagne-region-touchee-suicide-cinq-infos-savoir-1784411.html


***

Sensibilisation Journée nationale pour la prévention du suicide
Publié 6/02/2020  http://www.ipreunion.com*

La journée du 6 février marque la Journée nationale pour la prévention du suicide. A La Réunion, les acteurs se mobilisent.vCatherine Saminadin, présidente de l'Association SOS Solitude, et de David Goulois, superviseur du Sud et psychologue étaient rassemblés ce jour sous la supervision de l'Union Nationale de Prévention du Suicide pour rappeler les actions à mettre en place et les priorités à garder à l'esprit face aux personnes en détresse. Nous publions ci-dessous le communiqué de l'Union Nationale de Prévention du Suicide.


Le suicide est par nature multifactoriel, sa prévention est par conséquent plurielle et pluridisciplinaire. Elle implique une articulation des acteurs à des niveaux différents, comme les professionnel·le·s (de la santé ou du social) mais aussi les élu·e·s, les bénévoles et les citoyens, au sein d’associations ou d’autres structures.

Le suicide traduit un déséquilibre entre une souffrance et des ressources (individuelles et environnementales) pour y faire face. Réaffirmer ce postulat permet de définir une prévention qui s’attache autant au développement de ces ressources qu’à la prise en charge de ces souffrances.

Dans la construction d’une prévention partagée du suicide, l’élaboration, la restauration ou le maintien d’environnements favorables - dont le lien social - constituent le socle d’interventions, suivant différentes modalités : un accueil empathique en tout espace, la participation croisée et la coordination d’intervenant.e.s de différents horizons dans leur champ de compétence et d’intervention. Par suite, le renforcement des compétences psychosociales, même s’il est essentiel, ne peut suffire à lui seul, puisqu’il expose au risque de renvoyer les personnes à leurs seules responsabilités, et ce d’autant plus que les âges et les milieux de vie sont à différencier ; ce sont en effet les paramètres essentiels pour l’implantation des actions de prévention en santé.

A partir des expériences de ses adhérents, et des axes de travail retenus dans la Feuille de Route en Santé Mentale élaborée par le Ministère des Solidarités et de la Santé, l’UNPS et son réseau d’associations invitent à réfléchir aux modalités de travail coordonnées les plus à même de construire une prévention partagée et efficace.http://www.ipreunion.com/actualites-reunion/reportage/2020/02/06/sensibilisation-journee-nationale-pour-la-prevention-du-suicide,114354.html


***
Communiqué de Presse Phare enfants parents
5 février 2020
24 Journée Nationale de prévention du suicide
https://phare.pads.fr/

Suicide le dernier tabou français, le lever pour mieux le prévenir

PHARE Enfants-Parents a pour préoccupation constante de  prévenir le mal-être afin d'éviter les passages à l'acte suicidaire
La France, dont le taux de suicide est un des plus élevés en Europe, est confrontée au poids du tabou du suicide. Ce qui entrave toute démarche préventive. C'est pourquoi nous avons décidé de réagir et vous invitons à signer le manifeste présenté ci-dessous. 
La prévention du suicide est l'affaire de tous. Chacun, â son niveau, à sa place peut intervenir pour éviter le pire.
C'est dans cette optique que nous avons réalisé des fiches prévention définissant par thèmes les signes de mal-être. 
GROUPE DE PAROLE
Un groupe de parole rassemblant des parents d'enfant suicidé se réunit une fois par mois à PARIS. Pour sa bonne organisation, il est indispensable de s'inscrire avant chaque séance. 
Lorsqu'il s'agit d'une première participation, il est recommandé de prendre rendez-vous préalablement avec la co-animatrice du groupe de parole. 
Téléphonez au secrétariat : 01 42 66 55 55 ou envoyez un mail à vivre@phare.org.
Dates du 1er semestre 2020 : 25 janvier, 22 février, 28 mars, 25 avril, 30 mai et 27 juin

SOUTENEZ-NOUS

Adhérer, c'est mettre en évidence le nombre de personnes concernées par le mal-être et le suicide des jeunes : Bulletin d'adhésion
Faire un don, vous êtes sensibles aux causes que nous défendons, et vous souhaitez nous donner les moyens de nos actions, à défaut de votre temps et de votre énergie, vous pouvez nous aider financièrement : Bulletin de don
ACTUALITE
Le tollé médiatique autour de la proposition de loi retoquée, sur le congé de deuil pour un enfant, a le mérite de déclencher un débat utile sur cette question importante. 
On peut s'étonner en premier lieu de la différence de nombre de jours de congés pour la naissance et pour la mort d'un enfant. La mort avait-elle, jusqu'à maintenant,  moins d'importance que la naissance ?  La loi va être à nouveau examinée et proposée au vote du Parlement. De nombreuses questions restent à approfondir. Nous espérons que les associations seront consultées.  
Voici notre position. 
CONGÉ DE DEUIL POUR LE DÉCÈS D'UN ENFANT
Le tollé médiatique autour de la proposition de loi retoquée a le mérite de déclencher un débat utile sur cette question importante du deuil. Cela concerne toutes les familles, toutes les couches de la société et les associations qui les regroupent doivent prendre part à ce débat.
C'est le cas de PHARE Enfants-Parents qui rassemble les familles touchées par le suicide d'un enfant.
En premier lieu, on peut s'étonner : Pourquoi y-a-t 'il une différence de nombre de jours de congés lors d'une naissance et lors d'une mort ?
La mort a-t-elle moins d'importance que la naissance ?
L'aspect positif : Accorder 12 jours au lieu de 5, serait le signe d'une reconnaissance de l'état de souffrance d'un parent lorsqu'il est confronté au deuil d'un enfant.
Les questions à approfondir :
  • La liberté du choix. Imposer à tous une durée serait limiter la liberté de chacun. Certains se réfugient dans l'action (surtout les hommes) et s'investissent dans le travail, d'autres sont annihilés pendant plusieurs semaines, voire plusieurs mois.
  • Elargir la réflexion à la notion du deuil. Le deuil est aujourd'hui gommé, effacé, sans aucun signe distinctif qui permette de reconnaître quelqu'un endeuillé. Comment faire pour lui prodiguer des paroles ou une attitude bienveillante ? L'endeuillé ne veut pas inspirer la pitié mais souhaite croiser un regard compréhensif qui lui signifierait une acceptation de sa peine et une indulgence pour ses possibles défaillances, dans un monde de compétition.
  • Ne pas limiter aux enfants mineurs. A-t-on moins de chagrin lorsqu'on perd un enfant de plus de 18 ans ? Non ! Mais jusqu'à quel âge alors ?
    Une suggestion : Jusqu'à l'âge où l'enfant vit encore chez ses parents. Actuellement, beaucoup de jeunes vivent sous le même toit que les parents jusqu'à plus de 25 ans, étant donné la durée des études et leurs conditions pécuniaires précaires.
  • Penser à la fratrie : pour les frères et sœurs, c'est une rupture violente qui les bouleverse sans pour autant recevoir systématiquement un soutien, au sein de la famille ou à l'école. C'est pour eux aussi un cataclysme et en plus, la double peine. Pour ménager leurs parents, absorbés par le chagrin, ils « prennent sur eux », étouffent leurs ressentis et doivent faire bonne figure auprès de leurs parents comme des copains. Il faudrait plus de points d'écoute dans les écoles et des infirmières scolaires plus nombreuses.
  • L'accompagnement psychologique : inexistant actuellement. Il serait nécessaire au moment de l'annonce et dans les premières semaines, voire à plus long terme, selon la volonté des personnes concernées. Aujourd'hui, les suivis psychologiques ne sont pas pris en charge par la Sécurité Sociale. Les CMP sont débordés. PHARE Enfants-Parents participe à l'accompagnement de parents endeuillés par suicide.
  • Le rôle des médecins du travail : les sensibiliser au fait qu'il s'agit d'une période de vulnérabilité et qu'ils doivent être vigilants sur l'état mental du salarié, sans le soumettre à une mise à l'écart ou à une pression de performance.
       Paris le 3 février 2020
       Thérèse HANNIER présidente
       06 61 54 93 64



***





AU COEUR DU METIER Parce que le suicide est évitable...
  https://www.infirmiers.com*



Au cours de ma vie professionnelle en tant qu’infirmière, mais aussi de ma vie personnelle, j’ai rencontré des situations de violences et de suicides. Celles-ci ont imprégné mon parcours et me conduisent à être encore plus sensible aux éventuelles indications de tentatives de suicide, voire aux suicides aboutis. Ce texte publié ce 4 février, Journée Nationale de Prévention du Suicide, tente de l’expliciter et de rappeler combien les soignants doivent être attentifs à cette problématique, vigies de première ligne pour percevoir les prémisses des conduites suicidaires et ainsi mieux les prévenir.





Les proches, les acteurs associatifs, les instances décisionnaires et les soignants ont tous un rôle à jouer pour repérer et prévenir les conduites suicidaires, et donc les réduire.
Un jour, j’ai croisé une de mes patientes dans une banque. Elle m’a reconnue et m’a parlé spontanément de son fils de 17 ans qui la battait depuis le décès de son mari. Cette confidence plutôt lourde m’a bouleversée. J’avais le choix de la croire ou de remettre en question ce qu’elle me disait. Je l’ai réconfortée, comme je pouvais, il n’est pas facile de faire selon notre première émotion ou avec ce que l’autre peut attendre… Je lui ai ensuite proposé de venir me voir au Centre de santé où je travaille. A l’époque j’étais infirmière dans un Centre de Planification et d’éducation familiale (CPEF). Je ne la revis jamais… Cependant je n’ai pu m’empêcher de me demander comment un enfant (même devenu adulte) peut arriver à mettre la main sur sa mère ? Quels dysfonctionnements des liens aboutissent à cette violence ? Puis une nuit, ma voisine est venue frapper à ma porte me racontant une situation de violence avec son fils. Celui-ci était parfois violent envers sa mère dans le plus grand secret. Je le connaissais pourtant comme un garçon calme et respectueux. Je l’ai accompagnée au commissariat pour porter plainte à sa demande. Peu après, son fils a déménagé. Ma voisine suivait une thérapie, elle semblait vraiment apaisée par son départ. Ma fille me raconta plus tard sa tristesse face à la mort, presque en direct d’une adolescente sur internet. Cette trop jeune internaute a été conduite au suicide par les autres internautes, me racontait ma fille, bouleversée. Et en juin 2016, le mari de ma meilleure amie m’a appelée pour m’informer qu’elle était décédée. Son mari me précisa dans la conversation qu’il s’agissait d’un suicide... Ceci était inconcevable pour moi. Ma meilleure amie décédée, alors que je lui avait rendu visite et qu’elle semblait bien aller ?
Notre entourage, nos proches, nos collègues sont touchés par le suicide qui semble être devenu une nouvelle maladie de civilisation. C’est un phénomène qui mobilise chercheurs, acteurs sociaux,  médecins, soignants, au niveau national, tout comme au niveau international, qui se concertent pour trouver les meilleures solutions de prévention.

En France l'Observatoire National du Suicide permet de rendre compte du phénomène suicidaire et de proposer des schémas de prévention et de prise en charge au niveau national, local et associatif. Il existe un taux élevé de suicides chez les jeunes ce qui révèle la difficulté de l’achèvement du processus d’individualisation et de subjectivation chez les adolescents dans un contexte migratoire, propice à la souffrance psychique et à l’idéation suicidaire, Le suicide est la deuxième cause de décès dans le monde chez les 15-29 ans et demeure un problème majeur de santé publique (1). Nous pouvons donc avancer que le suicide est une préoccupation nationale majeure qui touche les familles et les soignants. Au regard de mon expérience, j’ai réalisé que les signes ne sont pas forcément visibles. La souffrance est cachée, intériorisée. Une personne n'exprime pas ouvertement sa souffrance… le modèle individualiste où nous apprenons très tôt à être autonome, capable de tracer chacun sa voie tout seul sans déranger l’autre est remis en question devant le suicide dévastateur de l’autre qui ne laisse pas indifférent.
Le suicide sous toutes ses formes
Etymologiquement, le radical -sui est d’origine latine et signifie soi-même et -caeder tuer de homicide. Le suicide est l’action de se donner volontairement la mort selon le dictionnaire Larousse. Selon Freud (2) le retournement contre soi d’une impulsion meurtrière contre autrui, le suicide semble constituer un échec sociétal, individuel. C’est le résultat d’un conflit intérieur qui semble sans issue, pouvant toutefois en trouver une grâce à une ou plusieurs rencontre(s) professionnelle(s) avisée(s) et bienfaisante(s), une oreille attentive... Le suicide est l’échec de la vigilance collective que chacun doit à l’autre. En ce sens, le suicide n’est pas un acte de la vie privée que l’on se doit de respecter au contraire, c’est un acte de désespoir, de détresse extrême de la personne. Face à cette détresse, il y a sûrement un regard à porter, une main à tendre, une parole à entendre; c’est peut-être même cela qu’attendent de nous ceux qui semblent n’attendre plus rien, c’est parce qu’il y a trop de rendez-vous manqués entre les vivants que certains n’envisagent plus que le rendez-vous avec la mort.
Le suicide revêt plusieurs aspects exprimant une profonde souffrance, parfois récurrente :
  • la tentative de suicide c’est le suicide perpétré qui n’a pas abouti mais qui conduit à une consultation médicale voire une hospitalisation ;
  • la crise suicidaire c’est la période pendant laquelle une personne est en proie à une intense souffrance psychique et les difficultés à surmonter semblent impossibles sans l’aide bienveillante extérieure ;
  • les comportements suicidaires sont une succession de comportements à risque mettant en danger la vie d’un individu, du moins sa santé. Les sports extrêmes ; les conduites addictives… ;
  • le passage à l’acte c’est lorsqu’il y a accord entre le désir de mort et la possibilité pratique d’agir à la suite d’un événement extérieur déclenchant, parfois considéré comme anodins (un échec sentimental ; un échec scolaire chez un adolescent déjà désespéré.... 
Les chercheurs s’accordent à dire que les personnes qui se suicident donnent des signes précurseurs avant le passage à l’acte. La formation des professionnels et des proches permet de repérer les personnes à risque de suicide ou de passage à l’acte.
Plus meurtrier que la guerre à l’échelle mondiale, le suicide reste une sidération et un geste de désespoir extrême de la personne face à un vécu difficile.
Quels sont les signes précurseurs permettant de lutter contre les suicides ?
La prévention est l’ensemble des mesures visant à éviter ou réduire le nombre et la gravité des maladies, des accidents et des handicaps. L’OMS distingue trois niveaux de prévention :
  • la prévention primaire qui vise à réduire l’incidence (nombre de cas par an) d’une maladie ou problème de santé dans une population ;
  • la prévention secondaire consiste à réduire la prévalence (nombre de nouveaux cas par an) en agissant au stade précoce de la maladie ou de l’accident ou du problème de la santé pour en freiner l’évolution ;
  • la prévention tertiaire consiste à réduire les récidives, l’effet de propagation et les complications de la maladie, de l’accident ou du problème de la santé.

Le rôle infirmier dans la prévention
Des nombreuses pistes sont explorées en France pour lutter contre le suicide. Les proches, les acteurs associatifs, les instances décisionnaires et les soignants ont tous un rôle à jouer pour repérer et prévenir les conduites suicidaires, et donc les réduire. La formation permet de déceler au stade précoce la souffrance psychique qui nécessite une prise en charge psychologique et un accompagnement bienveillant. Il convient de connaître les facteurs de risque que l’on peut classer en trois groupes : les facteurs personnels, les facteurs professionnels et les facteurs environnementaux.
  • Les facteurs personnels exposant au risque de suicide : un antécédent de suicide parmi les proches ; une rupture sentimentale ; le contexte migratoire au trajectoire complexe sans soutien familial et rupture avec la culture d’origine ; les conflits intergénérationnels lorsque les écarts entre les modèles d’identification groupale de la culture d’origine aux modèles d’identification groupale de la culture du pays d’accueil. Un risque de passage à l’acte majoré lorsqu'il y a impossibilité de dialoguer avec les parents ou ceux qui font office des parents. Un risque important chez les jeunes…
  • Les facteurs professionnels : dépister les situations de harcèlement professionnel ; dépister le burn out; améliorer les conditions de travail tant que possible ; la formation professionnelle tout au long de l’année est un droit permettant au salarié de maintenir ou d’améliorer le plaisir de ce qu’il fait et d’être plus productif….; proposer des voies de reconversions aux agriculteurs…
  • Les facteurs environnementaux : le cadre de vie ; la situation sociale et administrative ; chez les adolescents, il est important de dépister le harcèlement scolaire….
Ce documentaire proposé par l’OMS traite de la prévention du suicide auprès des adolescents. Chaque année, près de 800 000 personnes meurent par suicide. C'est la deuxième cause de mortalité chez les 15 à 29 ans.
Plus meurtrier que la guerre à l’échelle mondiale, le suicide reste une sidération et un geste de désespoir extrême de la personne face à un vécu difficile. Les signes précurseurs nécessitent d’être traités et pris au sérieux par les proches et les acteurs à des niveaux individuels, collectifs, national et international. L’OMS a ratifié la convention cadre de lutte anti-tabac visant à réduire les effets de morbidité et de mortalité liés au tabagisme, à quand une convention cadre de lutte anti-suicide réunira-t-elle les différents pays du monde ?
Les déserts médicaux en France, la surcharge des unités de soins sont des facteurs potentiels de manque de décryptage des signaux avant-coureurs du suicide par les soignants. Une formation efficace des acteurs et la formation valorisant le travail des infirmiers pour la recherche (IPA) sont une volonté et une reconnaissance de la détresse engendrée par le suicide dont la lutte se doit à la fois :
  • d’être individuelle par ses facteurs personnels et familiaux protecteurs ou de risque ;
  • professionnelle ;
  • nationale et internationale favorisant l’accès à la santé pour tous.
Comme l’a défini l’OMS, La santé est un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité.
Notes
1- Deriu, Valentina et Benoit,  Laelia et Moro, Marie Rose. Idées suicidaires et tentatives de suicide à l’adolescence en contexte migratoire. Soins Psychiatrie. 10/05/2018. Doi : 10.1016
2- Sigmund FREUD, extrait de Métapsychologie, traduction revue et corrigée par Jean Laplanche et J.B. Pontalis, Paris, Gallimard, 1986 (1re publication 1915), p. 145-171.
Pour aller plus loin
Infirmière diplômée d’Etat, en formation 1ere année IPA

https://www.infirmiers.com/profession-infirmiere/competences-infirmiere/parce-que-suicide-evitable.html

***

Nouvelle-Aquitaine / Haute-Vienne/ Limoges Journée nationale de prévention du suicide : le tabou du suicide chez les personnes âgées
https://france3-regions.francetvinfo.fr/nouvelle-aquitaine/haute-vienne/limoges/journee-nationale-prevention-du-suicide-tabou-du-suicide-personnes-agees-1777121.html

Aujourd'hui 5 février 2020 est la journée nationale de prévention des suicides. Focus sur un sujet tabou le suicide des personnes âgées. Nous avons interrogé un psychiatre spécialisé en gériatrie et traîtement de la dépression à Limoges.
Par Cécile Gauthier
Depuis 2011 et le lancement d'un grand plan de santé publique les chiffres du suicide diminuent en France, même s'ils restent élevés. Après la Belgique la France est le pays d'Europe ou l'on se suicide le plus. Entre 9000 et 10 000 suicides en France chaque année, soit 25 tous les jours.

Et le risque ne diminue pas avec l'âge, bien au contraire comme nous l'explique le docteur Hérvé Merveille, psychiatre au centre hospitalier Esquirol de Limoges, spécialiste des personnes âgées et de la dépression :
Il y a autant de tentatives de suicides chez les personnes âgées que dans le reste de la population. Mais malheureusement chez les personnes âgées les passages à l'acte sont réussis à 80%. 
Et il s'agit majoritairement de morts violentes par pendaison ou arme à feu. L'association pour le droit de mourir dans la dignité reçoit régulièrement des appels de personnes âgées souhaitant mettre fin à leurs jours. Les raisons invoquées sont diverses comme nous l'explique Nicole Labarre la déléguée pour la Haute-Vienne et la Creuse :
Douleurs physiques ou psychiques et puis très souvent la solitude, les enfants sont loin ou pas proches psychologiquement de leurs parents, ou ne s'en occupent pas vraiment. 
Les idées suicidaires apparaissent au cours d'une periode de profonde dépression. Il s'agit souvent d'un sentiment de ne plus avoir de perspective d'avenir. Or la dépression se soigne à n'importe quel âge avec d'excellents résultats résultats précise le docteur Hervé Merveille :
Chez les personnes âgées la dépression se soigne comme n'importe quelle dépression. Nous faisons tous une dépression dans notre vie à un moment ou à un autre. Chez les personnes âgées elle est parfois innatendue, rapide et brutale.
En cas de profond malaise, tristesse, aux premiers signes de depression, le reflexe est d'en parler à son médecin traîtant qui saura vous orienter vers un spécialiste.

Le medecin de préciser que le décès par suicide d'une personne âgée peut impacter la vie de ses descendants pendant 5 générations.

A noter que les suicides de couples sont plus nombreux chez les personnes âgées. En France on en dénombre environ 20 tous les mois.

Suicide des personnes âgées
Le 5 février 2020 est la journée nationale de prévention du suicide. Sujet tabou, le suicide chez les personnes âgées. Les tentatives de suicide ne sont pas plus nombreuses chez nos anciens en revanche elles sont fatales à 80%. Pourtant comme nous l'explique ce psychiatre spécialiste des personnes âgée, la dépression se soigne a tout âge avec d'excellent résultat. Aux premiers signe consultez votre médecin. Lieu : Limoges. Images : Archives Intervenants : Docteur Hervé Merveille [Psychiatre des personnes âgées - CH Esquirol Limoges] ; Nicole Labarre [Association pour le droit de mourir dans la dignité - Déléguée Haute-Vienne et Creuse] Reportage : Cécile Gauthier, Jean-Marie Arnal, Xavier Beaudlet.
*** 

680 suicides par an : pourquoi la Normandie est la deuxième région de France la plus touchée
Après la Bretagne, la Normandie est la deuxième région de France la plus touchée par le suicide. Pourquoi 680 suicides ont-ils lieu chaque année dans notre région ?
Publié le 5 Fév 20 à 18:04
Les suicides sont plus nombreux que les sinistrés des accidents de la route en Normandie. (©Adobe Stock/Illustration)

Mercredi 5 février 2020, pour la journée nationale de prévention du suicide, l’Agence régionale de santé de Normandie et le programme Papageno, engagé dans la prévention de la contagion suicidaire, ont tenté d’expliquer pourquoi la région normande enregistrait un taux de suicide aussi élevé.
Trois fois plus de suicides que de morts dans les accidents de la route

Après la Bretagne, la Normandie est la deuxième région de France la plus touchée par le phénomène, suivie de près par les Hauts-de-France. Chaque année, 680 personnes décèdent à la suite d’un suicide en Normandie, « soit trois fois plus que dans les accidents de la route », assure Nathalie Pauwels, chargée du déploiement du programme Papageno. Un chiffre qui peut étonner.

En Normandie, les personnes qui mettent fin à leur jour sont majoritairement des hommes et des jeunes, entre 15 et 34 ans. « Mais attention, cela ne veut pas dire que les hommes se suicident plus que les femmes. C’est souvent parce qu’ils ont plus facilement accès à une arme, précise le psychiatre Pierre Grandgenèvre, référent médical du programme Papageno, un programme national soutenu par la Direction générale de la santé du ministère des solidarités et de la santé. Cela ne veut pas dire non plus que tous les ados vont mal. Un suicide, c’est toujours multifactoriel. Une personne ne passe pas à l’acte parce qu’elle vient de vivre une séparation, mais parce que c’est la goutte d’eau qui fait déborder un vase déjà bien rempli. »
Les zones rurales plus touchées

Expliquer les causes d’un suicide, c’est très complexe. Il est donc difficile d’expliciter à l’échelle d’une région les raisons précises de ce taux très élevé de suicides en Normandie, soit 20 % de plus que la moyenne nationale. « Je tiens à préciser que si ce sont la Bretagne, la Normandie et les Hauts-de-France qui sont les plus touchés, ce n’est pas à cause du manque du soleil », glisse le psychiatre Pierre Grandgenèvre, qui veut tordre le cou à de trop nombreux clichés. Certains éléments peuvent cependant être pointés du doigt :

Il y a plus de suicides dans les zones rurales que dans les zones urbaines, ce qui peut apporter des éléments d’explication.

Le taux d’alcoolémie, la désertification médicale, les populations isolées, les conflits socio-économiques, le taux de chômage… sont également des raisons abordées. L’exposition plus particulière des agriculteurs au suicide est également évoquée. Dans ce domaine, il existe déjà beaucoup de prévention, en lien avec la MSA qui propose un numéro d’écoute (09 69 39 29 19) pour les agriculteurs qui se sentiraient en situation de détresse.

Les tristes falaises d’Étretat

En Normandie, les falaises d’Étretat sont également tristement connues pour leur nombre de suicidés, « avec une moyenne de deux par mois, jamais moins », totalisait Catherine Millet, première élue d’Étretat dans un de nos précédents articles. Les profils des désespérés sont de tous horizons. « Ce sont des hommes et des femmes issus de toute la France, mais aussi d’autres pays. »

Mais alors pourquoi ces falaises ? « Plus on lit dans les médias, sur les réseaux sociaux… que ce sont les falaises des suicidés, plus l’inconscient collectif se construit », explique Nathalie Pauwels. Le programme Papageno travaille justement sur comment lutter contre ces « hot spots ». Pierre Grandgenèvre prend un exemple : « Sur le pont de San Francisco, qui était très connu pour les suicides, plusieurs actions ont été mises en place : installation de barrières de sécurité, d’une cabine téléphonique aux abords du pont avec à l’autre bout du fil une plateforme d’écoute… Aujourd’hui, plus personne ne se suicide de ce pont. »

Et les désespérés ne sont pas non plus allés se jeter d’un autre pont similaire, qui se situe pourtant juste à côté. « Les personnes qui ont envie de se suicider sont vulnérables et démunies, elles n’auront pas la force d’aller ailleurs », explique Pierre Grandgenèvre.

Sur les falaises d’Étretat, mettre des barrières serait évidemment impossible. « Mais installer des cabines téléphoniques, des bénévoles qui circulent régulièrement… Cela peut être des solutions. Il faut également travailler avec les journalistes pour mieux aborder la question du suicide dans les médias », continue Nathalie Pauwels.

Ne pas rester seul

Car l’effet « Werther », soit le phénomène de contagion du suicide, est un des principaux chevaux de bataille du programme Papageno. « À chaque fois qu’un suicide est médiatisé, cela augmente le taux de suicide, assure Nathalie Pauwels. En 2014, lorsque Robin Williams a mis fin à ses jours, il y a eu une augmentation de 10% du taux de suicide des hommes de 30 à 44 ans aux États-Unis. »

Les phénomènes ont été similaires après les suicides de Marilyn Monroe, Dalida, Robert Enke… Faut-il alors cesser de parler des suicides ? « Non, car le tabou ne fait qu’entretenir le fantasme. Mais il faut préciser à chaque fois qu’il existe des structures qui peuvent venir en aide à ces personnes vulnérables », indique Pierre Grandgenèvre.
« Le suicide, c’est un non choix »

Le psychiatre assure que les personnes qui passent à l’acte n’ont pas envie de mourir, « mais elles veulent arrêter de souffrir ». « Le suicide, c’est un processus long, ce n’est pas un acte impulsif. Quand cela arrive, la personne n’est plus capable de mettre en place un autre choix. Le suicide, c’est un non choix, une aliénation personnelle. »

Le psychiatre rappelle que les professionnels de la santé peuvent vraiment épauler ces personnes démunies « en travaillant sur ce vase qui s’est trop rempli ». L’ARS de Normandie rappelle qu’en 20 ans, une baisse de 18 % du taux de suicide a été enregistrée. « Et de nouvelles actions sont en train de se mettre en place pour lutter encore plus efficacement contre le suicide », conclut l’ARS.

Ne pas rester seul
Face au désespoir, il ne faut surtout pas rester seul. Des plateformes téléphoniques d’écoute et structures d’accueil existent partout sur le territoire normand pour aider les personnes les plus démunis. Plus d’informations, ici.https://actu.fr/societe/680-suicides-par-an-pourquoi-normandie-est-deuxieme-region-france-plus-touchee_31256751.html

***

MAROC Association Sourire de Reda: Le rôle du décryptage des émotions dans la prévention du suicide
Réalisé par : Nabila Bakkass & Hicham Seddik 4 février 2020 
Video : https://lematin.ma/video/association-sourire-de-reda-le-role-du-decryptage-des-emotions-dans-la-prevention-du-suicide-5987.html

A l’occasion de la Journée Nationale de Prévention du Suicide des Jeunes, célébrée le 5 février, l’association Sourire de Reda lance une nouvelle campagne de communication. Cette année, l’accent est mis sur la notion de l’éducation émotionnelle.



***
Le Télégramme (Bretagne)
jeudi 6 février 2020 407 mots, p. 13FIN2
La Bretagne reste la région la plus touchée par le suicide
Quentin Raillard

L'Observatoire régional de santé de Bretagne vient de publier des statistiques inquiétantes sur le suicide. Avec 750 décès, en moyenne, par an, la Bretagne reste la région la plus touchée.








À l'occasion de la journée nationale de prévention du suicide, le 5 février, l'Observatoire régional de santé (ORS) a publié un rapport sur le suicide dans la région, entre 2000 et 2015. Le nombre de suicides est en baisse constante sur ces quinze années, passant de 871 décès à 730.
Les Côtes-d'Armor, département le plus touché en France
Les Côtes-d'Armor sontle département qui enregistrait le plus haut taux de suicidede France : 30,5 pour 100 000 habitants en 2015. Le Morbihan en comptait 26,4, le Finistère 25,1 et l'Ille-et-Vilaine 20,4. Des chiffres alarmants comparés à la moyenne nationale : 16,7 pour 100 000 habitants. Dans le détail, si les femmes sont plus nombreuses que les hommes à tenter de mettre fin à leurs jours, les hommes représentent 76 % des décès. Ce qui s'explique par le recours plus fréquent à des moyens violents (pendaison, arme à feu) de leur part.
Crise du monde agricole
Il est très difficile d'expliquer pourquoi les Bretons sont très exposés au suicide. L'une des pistes qui pourrait l'expliquer, dans cette région rurale, est la crise du monde agricole : le taux de suicide des agriculteurs est 12,6 % plus élevé que chez les autres professions. Pour endiguer ce phénomène, la Mutualité sociale agricole a créé en Bretagnele dispositif des Sentinelles. Ces actifs en contact avec le monde agricole sont formés à repérer les personnes en détresse et à alerter des soignants. Le Finistère compte 70 Sentinelles, les Côtes-d'Armor 130.
Première cause : la solitude
D'autres anonymes se mobilisent chaque jour contre le suicide : les écoutants de SOS Amitié. « Il y en a 30 à Brest. Mais pour traiter convenablement les 11 000 appels que nous recevons par an, il faudrait être 10 de plus », estime Jean-Claude Talarmin, président de SOS Amitié à Brest. Les écoutants encouragent les personnes qui appellent de façon anonyme à s'exprimer sur leur mal-être, dans le but de les dissuader de passer à l'acte. « Ce sont souvent des personnes qui souffrent de leur solitude. Nous pouvons les amener à trouver une solution par elle-même, ou alors les diriger vers un psychologue ».PratiqueSOS Amitié : 02 98 46 46 46 ou 02 99 59 71 71Quentin Raillard

Aussi paru dans
5 février 2020 -

***

Société :  Suicide au travail : 5.000 morts par an pourraient être évités
Mercredi 5 février 2020 à 9:09 - Par Nicolas Olivier, France Bleu Paris
https://www.francebleu.fr/infos/societe/suicide-au-travail-5-000-morts-par-pourraient-etre-evites-1580890173

A l'occasion de la 24e journée nationale de prévention du suicide, l'économiste Jean-Claude Delgènes estime qu'il faut changer la loi pour mieux protéger les salariés. Ce spécialiste de la prévention des risques au travail appelle l'Etat à mettre en oeuvre un vrai plan d'action. Jean-Claude Delgènes, président-fondateur de Technologia. © Radio France - Nicolas Olivier
Île-de-France, France

9.000 Français choisissent de se donner la mort chaque année, soit trois fois plus de victimes que les accidents de la route. Notre pays est l'un des plus touchés en Europe par le suicide. Difficile d'estimer quelle part de ces décès a une origine professionnelle, explique Jean-Claude Delgènes ce mercredi sur France Bleu Paris.

"Il n'y a pas de statistiques pour appréhender le phénomène, ce que l'on sait c'est que des progrès ont été faits en particulier pour le suicide des adolescents. En revanche la tranche d'âge de 30 à 55 ans reste très touchée par les crises suicidaires, et c'est la tranche d'âge où on travaille."

Le président et fondateur du cabinet Technologia connaît bien le lien entre souffrance au travail et suicide, et les mécanismes de cet engrenage infernal. "Il y a plusieurs dynamiques négatives qui peuvent conduire à des passages à l'acte suicidaire. Il y a la problématique du changement permanent, illustrée par le procès France Telecom. Il y a aussi le stress chronique, et enfin l'épuisement professionnel, ce qu'on appelle le burn out est un facteur prédictif de suicide."

La médiatisation de l'affaire France Telecom, ou plus récemment du cas de Christine Renon à Pantin (Seine-Saint-Denis) ont réussi à mettre en lumière la souffrance au travail. Mais cela ne suffit pas, estime Jean-Claude Delgènes.
Tabou

"Il y a une prise de conscience mais il faudrait modifier les sanctions pénales. Par exemple il n'est pas normal que quelqu'un qui a été convaincu de harcèlement moral puisse continuer à diriger des équipes. Je suis pour que l'on instaure des peines complémentaires et que l'on modifie la loi sur ce plan-là. "

Toute la difficulté est que le suicide, en particulier au travail, reste un vrai tabou. "L'acte suicidaire renvoie à des problèmes de responsabilité donc les employeurs ont aussitôt peur d'être mis en cause et sont dans le déni en expliquant que la personne était fragile, qu'elle avait des problèmes personnels, etc."
Surmortalité

Pour l'économiste, co-auteur du livre "Suicide, un cri silencieux" publié ce mercredi, des milliers de salariés pourraient être sauvés chaque année si les pouvoirs publics voulaient s'en donner les moyens. "On a une surmortalité en France par rapport aux autres pays, que j'estime à environ 5.000 personnes chaque année qui pourraient ne pas mourir si on avait développé un vrai plan d'actions."
***


Suicide des jeunes : comment détecter le mal-être et réagir ?
La France a un des taux de suicide des plus élevés en Europe. Un fléau qui touche particulièrement les jeunes.
Parlons-Nous Caroline Dublanche Paul Delair
Sylvie a un couple d'amis proche. L'homme de ce couple est suivi depuis quelques années suite à divers traumatismes. Mais depuis quelques temps, il devient insupportable à cause de ses obsessions. Sylvie s'inquiète pour la femme de cet homme, qui est son amie, car elle voit qu'elle est en train d'accuser le coup.
Christine a six enfants. Son dernier fils de 25 ans vient de partir pour l'armée aujourd'hui même. Bien qu'elle soit contente pour lui car il prend son envol, Christine est très angoissée. En effet, elle a longtemps vécu seule avec lui, de plus, il était très prévenant car elle a la maladie de Parkinson. Elle a besoin de réconfort.
A la veille de la 24e journée nationale de prévention contre le suicide, Thérèse Hannier, fondatrice et la présidente de l'association "Phare Enfant-Parents" est intervenue à l'antenne. Cette association lutte contre le mal-être et pour la prévention du suicide chez les jeunes. Comment détecter le mal-être chez son enfant ? Comment réagir et ne pas être désarmé face à cette situation ? Vers qui se tourner ? Thérèse Hannier parle d'un sujet qui reste encore tabou.
Le fils de Johanna a 16 ans et est en pleine crise d'adolescence. Depuis cet été et le début de son lycée, il se met en échec. Depuis fin décembre, il est parti vivre chez son père. Johanna s'inquiète car son père semble être dans l'évitement et ne vouloir imposer de règles. Johanna ne sait plus comment faire pour accompagner son fils.
Références citées à l'antenne :
"Association Phare Enfants-Parents" : www.phare.pads.fr
Ligne d'écoute : 01.43.46.00.62 (lundi au vendredi de 10h à 17h)
"SOS Suicide Phénix" www.sos-suicide-phenix.org
Ligne d'écoute 01.40.44.46.45 (tous les jours de 13h à 23h)
"SOS Amitié" www.sos-amitie.com
Pour trouver le numéro près de chez vous : https://www.sos-amitie.com/web/guest/carte

***

La Croix (site web)
France, mercredi 5 février 2020 
Au sud de Nantes, une communauté de «?veilleurs?» face au suicide
Florence Pagneux (correspondante à Nantes)







La 24e journée de prévention du suicide, mercredi 5 février, insiste sur la nécessité d'un travail de tous pour prévenir le suicide. Une philosophie expérimentée depuis 15 ans dans le vignoble nantais par le Groupe de prévention du suicide (GPS). Un père de famille en arrêt de travail après un « burn-out », qui ne supporte plus cette situation. Une femme de 58 ans en instance de divorce qui vit très mal la séparation. Une mère découvrant des idées noires dans les cahiers de sa fille de 15 ans... Toutes ces personnes ont récemment pris contact avec le Groupe prévention du suicide (GPS) de la communauté de communes Sèvre et Loire, dans le vignoble nantais.
Sa naissance remonte à 2004, après plusieurs suicides de jeunes ayant marqué les esprits dans une région particulièrement exposée au phénomène. Selon une étude de Santé publique France en 2017, un habitant des Pays de la Loire sur 20 (soit 3,7 %) déclarait avoir eu des pensées suicidaires au cours de l'année écoulée. Avec 695 morts par suicide recensés en 2015 (dont 80 % d'hommes), la région se place au second rang des territoires les plus concernés, derrière la Bretagne.
Tous des « veilleurs »
La particularité du GPS ? Réunir, dès sa création, élus, habitants et soignants pour mieux repérer et accompagner les personnes en mal-être. « L'idée, c'est qu'on peut tous porter assistance à une personne en danger moral, même si l'on n'est pas un professionnel de santé », résume Daniel Coutant, médecin généraliste et auteur d'un ouvrage sur le GPS (1). Au total, plus de 200 personnes de tous horizons (appelées sentinelles ou veilleurs) ont suivi une formation au repérage de la crise suicidaire via l'Agence régionale de santé (ARS), dans le cadre du programme national de prévention du suicide.
Cette formation permet de casser les idées reçues sur le suicide et d'apprendre à détecter des signes avant coureurs, même les plus anodins. « Beaucoup de proches disent qu'ils n'avaient rien vu venir, observe Patrick Meluc, président du GPS. Mais en réalité, ces personnes donnent des signes les jours ou les semaines précédentes. » Et de citer l'exemple de cet homme, qui s'est tué par pendaison quelques semaines après avoir confié à l'un de ses amis, sur le ton de l'humour, qu'il « apprenait à faire des noeuds ».
Parmi ces veilleurs, une trentaine de bénévoles ont suivi une formation complémentaire pour devenir « écoutant ». Le GPS propose en effet aux personnes en souffrance ou endeuillées par suicide de composer un numéro, sur lequel elles peuvent laisser leurs coordonnées (2). Elles sont ensuite rappelées dans les 24 heures par l'écoutant, qui peut leur proposer un rendez-vous dans l'un des locaux de l'association, prêté par les communes.
Écouter sans juger
Le suivi peut alors durer autant que nécessaire. « Je me souviens d'un homme, aux prises avec l'alcool, qui avait déjà fait une tentative de suicide, raconte Patrick Meluc. Quand il nous a appelé, il était au plus mal car il venait de perdre son permis pour conduite en état d'ivresse et sa femme menaçait de le quitter. »
Après une série de rencontres, étalées sur plusieurs mois, la situation s'est apaisée. « Aujourd'hui, il est abstinent, a retrouvé sa femme et ils se remettent à faire des projets. » Pour autant, ces écoutants, qui reçoivent en binôme, n'ont pas de recette miracle. « Nous ne sommes pas là pour donner des conseils aux gens. Ce dont ils ont le plus besoin, c'est de l'écoute sans jugement. »
En fonction de leurs difficultés, le GPS oriente les personnes en souffrance vers d'autres associations ou vers le milieu médical. Il peut notamment s'appuyer sur une unité de prévention du suicide (UPS) lancée dès 2002 par Kahina Yebbal, psychiatre au centre hospitalier Georges-Daumezon, convaincue que « la prévention du suicide est l'affaire de tous ».
Difficile de savoir si la diminution du nombre de suicides, constatée au plan national depuis 15 ans, tient au travail de fourmi de structures comme le GPS. « Ce qui est sûr, c'est que le suicide n'est plus un sujet tabou sur notre territoire, et c'est déjà une grande avancée », note Daniel Coutant.
(1) Un GPS pour éviter le suicide, préfacé par Christian Baudelot, Vérone éditons, 2019
(2) Numéro du GPS?: 02 40 46 27 52.
Cet article est paru dans La Croix (site web)


***

Mercredi 5 février : Journée nationale pour la prévention du suicide
https://www.mediscoop.net/index.php?
Par Mme Aude Rambaud (Saint-Germain-en-Laye)[Déclaration de liens d'intérêts]
L’Union Nationale de la Prévention du Suicide est le principal organisateur de cette Journée nationale de prévention du suicide. Elle lance un plaidoyer pour une prévention partagée entre tous, invitant chacun à trouver sa place dans la prévention du suicide qui, en 2013, a entrainé le décès de 9653 personnes en France métropolitaine.
A l’occasion de cette Journée nationale de prévention du suicide organisée par l’UNPS (Union Nationale de la Prévention du Suicide) et des associations affiliées dont SOS Amitié, l’accent est mis sur la prévention partagée.
A partir des expériences des bénévoles oeuvrant pour la prévention du suicide et des axes de travail retenus dans la feuille de route en santé mentale élaborée par le ministère des Solidarités et de la Santé, cette Journée invite à réfléchir aux étapes à mettre en œuvre pour une prévention partagée et efficace.
Le suicide est par nature multifactoriel, sa prévention est par conséquent plurielle et pluridisciplinaire. Chacun peut être un acteur majeur dans la prévention du suicide, dans une chaîne articulée de santé publique.
Pour mémoire, en 2013, 9653 décès par suicide ont été enregistrés en France métropolitaine dont 7260 hommes et 2393 femmes. Le taux de décès par suicide augmente fortement avec l’âge : 5,7 pour 100.000 habitants âgés de 15 à 24 ans, représentant 17% du total des décès dans cette tranche d’âge, à 37,2 pour 100.000 habitants de 75 ans et plus (0,5% du total des décès pour cette tranche d’âge).
Globalement entre 2000 et 2013, les taux de décès par suicide ont diminué de 22% (-32% chez les 75 ans et plus et -29% chez les 15-24 ans). Par contre, on constate une augmentation chez les hommes de 45 à 64 ans (+4,3% chez les 45-54 ans et +3,9% chez les 55-64 ans entre 2000 et 2013). A l’occasion de cette Journée, des rencontres sont organisées partout en France.
***






Prévention partagée : 24e Journée Nationale pour la Prévention du Suicide


Cette année, dans le cadre de la 24e Journée Nationale de la Prévention du Suicide, organisée par l’UNPS (Union nationale de la prévention du suicide) et des associations affiliées dont S.O.S Amitié, l’accent est mis sur la « prévention partagée ». A partir des expériences des bénévoles œuvrant pour la prévention du suicide et des axes de travail retenus dans la Feuille de Route en Santé Mentale élaborée par le Ministère des Solidarités et de la Santé, cette journée invite à réfléchir aux étapes à mettre en œuvre pour une prévention partagée et efficace. A cette occasion, de multiples rencontres seront tenues partout en France, par les acteurs de la prévention du suicide.

Mercredi 5 février : 24e Journée Nationale pour la Prévention du Suicide
Faire avancer la prévention du suicide
Le suicide est par nature multifactoriel, sa prévention est par conséquent plurielle et pluridisciplinaire. Le message de cette 24e Journée nationale de la prévention du suicide porte sur le travail commun qui doit être réalisé pour prévenir les suicides.

  • La prévention du suicide est l’affaire de toutes et tous.
  • Chacun d’entre nous peut être un acteur majeur dans la prévention du suicide, dans une chaîne articulée de santé publique.
  • Les acteurs les plus proches sont bien sûrs la famille, les amis ou les collègues de travail.
  • Mais il y a également les pharmaciens et médecins, gardiens de résidence, intervenants à domicile ou en institution, chauffeurs de taxi, postiers et livreurs … le gouvernement, élus locaux et nationaux, organisations, associations…
Créée sous l’égide de la Fondation de France en 2015, la Fondation des Amis de S.O.S Amitié soutient les projets d’aide aux personnes en détresse et des actions liées à la prévention du suicide, conformes aux valeurs inscrites dans la charte éthique de S.O.S Amitié: bénévolat, anonymat, confidentialité, bienveillance et non directivité. S’inscrivant durablement dans le prolongement de cette action, la Fondation des Amis de S.O.S Amitié souhaite contribuer à la mise en œuvre de nouvelles initiatives en matière de prévention de l’acte suicidaire.
SOS Amitié se mobilise partout en France pour la JNPS 2020
  • Paris – Colloque à l’initiative de l’UNPS « Plaidoyer pour une prévention partagée ». Découvrez le programme de la journée .
    Mercredi 5 février à partir de 8h45. Amphithéâtre Laroque – Ministère des Solidarités et de la Santé, 14 avenue Duquesne 75007 Paris.
  • Montpellier – La Projection du film « Soleil battant » sera suivi d’un débat animé par Jean-Noël Pintard.
    Mercredi 5 février à 18h, cinéma Diagonal, 5 rue de Verdun 34000 Montpellier.
  • Strasbourg – Conférence de Michèle Drida, psychosociologue, sur le thème « Souffrir au travail, comprendre pour réagir ».
    Mercredi 5 février à 19h30, église protestante Saint-Pierre-le-Vieux 1 place Saint-Pierre-le-Vieux 67000 Strasbourg.
    – Ciné-débat sous le thème de la Souffrance au travail, avec la projection de 3 films qui seront suivis d’un débat avec des professionnels de la santé.
    Vendredi 31 janvier, samedi 1er et lundi 3 février à 20h au Cinéma l’Odysée, 3 rue des Francs-Bourgeois 67000 Strasbourg.
  • Nancy – Une occasion des 50 ans d’écoute de l’antenne S.O.S Amitié Nancy, l’association propose d’assister à la pièce de théâtre « Au fil de la vie » et à une conférence sur le thème « L’Empathie menacée par les réseaux numériques », en présence du psychanalyste et psychanalyste Serge Tisseron.
  • Saint-Etienne – S.O.S Amitié Saint-Etienne participera et tiendra un stand au colloque organisé par Loire Prévention Suicide, sur le thème « Mourir du travail » .
    Jeudi 6 février, de 9h à 17h, école Emlyon Business School.
  • Le Mans – L’antenne fait partie d’un collectif d’associations qui forment l’EMPS (Equipe Mobile de Prévention du Suicide en Sarthe). L’association organise une conférence-débat au sein de la Coopérative Hospitalière de Médecins sur le thème de la prévention du suicide.
    Mercredi 5 février, de 18h à 20h.
  • Le Havre – En partenariat avec le cinéma Sirius, les associations SOS Suicide Phénix, Vivre son Deuil et S.O.S Amitié organisent un ciné-débat autour du film « Soleil battant ». Cette soirée sera animée par Jean-Christophe Debauge (Président de S.O.S Amitié Le Havre), Danièle Fastamma (SOS Suicide Phénix) Michel Adam (Vivre son Deuil) et un psychologue.
    Jeudi 6 février à 20h45, 5 rue du Guesclin, 76600 Le Havre
A propos de S.O.S Amitié : S.O.S Amitié est une association d’aide par l’écoute, labellisée par le ministère de la Santé (PADS) et reconnue d’utilité publique depuis 1967. Son objectif premier, mais non exclusif, est la prévention du suicide. S.O.S Amitié répond à près de 2 000 appels par jour. Cette écoute anonyme et confidentielle des personnes en souffrance est assurée 24h / 24 et 7j / 7.
L’association a mis en place un numéro d’appel commun: 09 72 39 40 50.
La Fédération S.O.S Amitié réunit 44 associations régionales, regroupant 1 700 bénévoles répartis en 55 postes d’écoute multimédia (téléphone, messagerie et chat). Cette année, l’association S.O.S Amitié fête ses 60 ans d’écoute.


***
Sud Ouest
mercredi 5 février 2020 437 mots
Une Béarn
La Journée mondiale de prévention du suicide
TROIS CLÉS POUR COMPRENDRE







1 Une journée mondiale de prévention du suicide Ce mercredi 5 février a été déclaré Journée mondiale de prévention du suicide. Selon le bulletin de santé publique de Nouvelle Aquitaine 2019, la situation dans la région est plus défavorable que sur le reste du territoire, pour les indicateurs de mortalité par suicide et d'hospitalisation pour tentative de suicide (1037 décès par an en 2015, dont 77,2% d'hommes). Le suicide est la première cause de mortalité pour les 25-34 ans et la seconde chez les 15-29 ans, derrière les accidents de la circulation. En 2017, 8476 passages aux urgences ont été enregistrés pour tentatives de suicide dont 64% de femmes. En 2017 en Nouvelle Aquitaine, 7% des habitants déclaraient par ailleurs, avoir déjà fait une tentative de suicide. La prévalence des idées suicidaires était de 5,2% au cours des 12 derniers mois au sein de la population. Le monde rural est agricole est particulièrement exposé.
2 Le Béarn n'est pas épargné par ce mal
Le service d'écoute et désormais de tchat, pour les personnes en détresse SOS Amitié, qui fête cette année ses 40 ans, reçoit 900 appels (6%) de personnes qui parlent de mettre fin à leurs jours. Un tiers des messages, sur le tchat utilisé principalement par les moins de 25 ans, concernent également cette problématique. Ce sont les 40 à 70 ans qui sont le plus touchés. Le nord Béarn enregistre entre 20 et 24 suicides pour 100000 habitants, contre 6,5 à 13,7 pour le reste du territoire. " Le suicide est l'ultime tentative d'un sujet pour s'extraire de la souffrance moins qu'un désir de mort ", souligne Jean Capdepont, bénévole à SOS Amitié.
3 SOS Amitié en première ligne pour la prévention
L'association fait partie du réseau d'écoute, ultime cordon pour recueillir les souffrances des personnes qui ont un projet de mettre fin à leur jour.
" Les écoutants sont là pour faire dire la souffrance. Quand le mode opératoire est déjà évoqué dans la conversation, le passage à l'acte est souvent proche ", témoigne Jean Capdepont. Les écoutants " respectent les personnes, leurs convictions, s'abstiennent de tout jugement, conseils, influences. Ils visent à desserrer l'angoisse de l'appelant, dissiper ses idées noires, restaurer la confiance et le goût de vivre ". " Nous écoutons, nous essayons d'explorer la souffrance et ouvrons la possibilité d'un appel à l'aide. "
SOS Amitié reçoit aussi beaucoup d'appels de proches, après un suicide, qui expriment leurs souffrances et parfois aussi leur culpabilité, leur colère et leurs interrogations. " Mais il y a toujours une part de mystère dans le suicide. "
Olivier Bonnefon

Aussi paru dans
5 février 2020 -

***






Société Suicides : la Sarthe particulièrement touchée
150 personnes mettent fin à leurs jours chaque année en Sarthe. Ce qui place notre département au 5e rang national. S'il n' y a pas vraiment d'explications rationnelles à ce nombre élevé de suicides, drogue, alcool et isolement font partie des facteurs du passage à l'acte.

Le Mans, France
" Les explications ne sont pas simples à trouver" reconnait le psychiatre Michel NGuyen. "Les études montrent que les décès sont inégalement répartis dans le département, plutôt dans les zones rurales dans le Perche sarthois, à Saint Calais... sans qu'il y ait vraiment d'explication rationnelle car ce phénomène dure depuis au moins un siècle alors que le paysage industriel/économique sarthois a changé au cours de ces cent dernières années". Toute la population est touchée aussi par ce fléau même si certains milieux le sont plus que d'autres reconnait le médecin qui travaille à l'hôpital psychiatrique d'Allonnes. "Des personnes isolées, plutôt âgées, sans emploi ou avec des emplois sous-qualifiés".
Avec 150 suicides enregistrés chaque année, la Sarthe se classe au 5e rang national des départements les plus touchés
les formes de harcèlement que l'on retrouve sur les réseaux sociaux peuvent entraîner parfois des sentiments dépressifs et des idées de suicide
Mais les jeunes sont aussi concernés. Selon les chiffre de l 'Agence Régionale de Santé (2018), la surmortalité due au suicide est supérieure de près de 50% par rapport à la moyenne nationale. Le premier facteur est l'isolement. Or une étude réalisée le 23 janvier dernier par l'institut BVA montre que 66% des moins de 35 ans souffrent de solitude.  "Ce ne sont pas les réseaux sociaux qui isolent" selon le Dr NGuyen. "En revanche, les formes de harcèlement que l'on retrouve sur les réseaux sociaux peuvent entraîner parfois des sentiments dépressifs et des idées de suicide".  La pression des études ou la consommation de drogue et d'alcool sont aussi des facteurs aggravants. " C'est pour cela que nous avons un partenariat fort avec l'éducation nationale et dès qu'une infirmière scolaire se rend compte de quelque chose, nous sommes appelés pour voir le ou la jeune rapidement". Michel NGuyen est le chef de service de l’équipe mobile de prévention du suicide qui intervient auprès de toutes structures, professionnels ou bénévoles du domaine social, médico-social et associatif sur l’ensemble du département de la Sarthe...à la demande d’un professionnel ou d’un bénévole (02 43 78 85 25)..
Les jeunes sont particulièrement vulnérables

Un réseau de sentinelles
Il y a parfois des signes avant-coureurs. "Toute modification du comportement, la tristesse bien entendue.. Chez les jeunes : la déscolarisation, les conduites à risques. Je fais n'importe quoi, je bois, je traverse la route sans regarder. Je prends un risque, on va bien voir ce qui va se passer". Et chez les personnes plus âgées. " Certaines veulent mettre leurs affaires en ordre, vont chez le notaire. Cela peut être un signe d'un passage à l'acte même si heureusement ce n'est tout le temps le cas sinon les notaires n'auraient plus beaucoup de travail" tente de dédramatiser le Dr NGuyen. Des signes qui ne sont pas toujours simples à détecter. Alors les pouvoirs publics mettent en place un réseau de sentinelles. Une formation sur la prévention du suicide est dispensée aux élus qui le souhaitent ou aux membres des associations qui sont sur le terrain. "L'idée c'est de toucher et former ceux qui sont proches de la population" comme le réseau national des Agri-sentinelles, destiné à prévenir le suicide des agriculteurs. Et si jamais vous êtes confronté à un crise suicidaire ou si vous craignez qu'une personne passe à l'acte, "la première chose à faire c'est de contacter un médecin généraliste" dit Michel NGuyen. Vous pouvez aussi appeler le SAMU, ou une association comme SOS Amitié.
Plusieurs signes peuvent alerter avant un éventuel passage à l'acte
Une conférence débat sur la prévention du suicide est organisée ce mercredi 5 février, de 18h à 20h à l'institut de formation des soins infirmiers de l'hôpital du Mans. C'est gratuit et ouvert à tous dans la limite des places disponibles.
https://www.francebleu.fr/infos/societe/suicides-la-sarthe-particulierement-touchee-1580814090

***
La Dépêche du Midi
Toulouse
Locale, mardi 4 février 2020 441 mots, p. 33
Haute-garonne
prévention
« Le taux de suicide en Occitanie reste assez bas »
Recueillis par Silvana Grasso







Dans le cadre de la Journée Nationale de prévention du suicide Occitanie au Conseil Régional, Geneviève Roques Darroy, présidente de l'association sur la Prévention du Suicide en Midi-Pyrénées (PSMP), explique les causes de cet acte.
Pourquoi cette journée Nationale ?
En 2020, le suicide reste encore un sujet tabou d'où cette journée de discussion, de débat, d'information du grand public sur les actions sur le terrain.
Comment se situe la région Occitanie sur ce sujet ?
L'Occitanie et le Sud ont des taux les plus bas. À l'inverse des Hauts-de-France et de la Bretagne. Le suicide a des causes multiples. L'alcoolisme, le chômage peuvent avoir une implication.
Quels sont les chiffres en Occitanie ?
Entre 2000 et 2015, on dénombrait 16 suicides pour 100 000 personnes. Avec un taux plus élevé pour les hommes (22) contre (7) pour les femmes. On note aussi une grande disparité entre les tranches d'âges. Attention : les chiffres liés au suicide sont à prendre avec précaution car ils ne prennent en compte que les suicides avérés. Or parfois, un accident peut cacher un suicide. Justement quelle tranche d'âge est la plus touchée ?
Malgré ce qu'on peut penser, la tranche des 18-25 ans est principalement touchée par les accidents de la circulation. Le suicide arrive après. En revanche la tranche des 45-54 ans a un pic de 25 %. Ce sont les personnes âgées (au-delà de 75 ans) qui sont les plus touchées avec 30 % de cas.
Comment passe-t-on à l'acte ?
Une personne qui décide de se suicider a souvent réfléchi à son geste. Souvent il y eut une première tentative (TS), d'où un facteur de risques multiplié.
L'hospitalisation est-elle nécessaire ?
Elle est conseillée car elle contribue à mettre à l'abri la personne. Cela permet aussi de laisser du temps à l'entourage et au personnel soignant de prévenir le passage à l'acte et d'intervenir à temps.
Que se passe-t-il dans la tête durant ce moment ?
Le suicide est une maladie de la relation, de l'isolement et de la souffrance. La personne subit un cumul d'évènements psychiques douloureux devenus intolérables. Elle se retrouve dans un moment de désespoir et d'impuissance pour agir sur sa vie. D'où l'aide nécessaire. Son geste de désespoir peut aussi être un moyen fatal de reprendre enfin le contrôle de son existence.
Ce mardi au conseil régional de 9 h à 16 h 30. Trois tables rondes sont proposées : la formation et l'impact sur les pratiques du terrain, prévention et récidive et prévention du suicide dans le milieu du travail.

***



Le Progrès (Lyon)
Est métropole, mardi 4 février 2020 545 mots, p. Est métropole22
Prévention du suicide : des rendez-vous au Vinatier et au théâtreCe mercredi 5 février marque les 24 es journées nationales du suicide.
Le Vinatier organise un colloque et une soirée-débat, le théâtre du Point du Jour (Lyon 5 e) propose une pièce.








Les 24 es journées nationales de prévention du suicide se tiennent ce mercredi 5 février. Le livre de Jean-Christophe Janin, Ton suicide, vient de paraître chez Publiwiz. Il s'inscrit dans l'éthique de l'association "Suicide écoute", pour qui « le suicide, plus on en parle, moins on y pense ».
« Plus on en parle, moins on y pense »
Pas évident, ce titre violent et radical. L'auteur a hésité entre Et je reste avec mes questions et Dialogue interrompu ». De façon explicite, Jean-Christophe Janin raconte le suicide de son fils Johann, Lyonnais, et formule certaines explications. Au fil des pages, il répond à la lettre laissée par Johann et renoue ainsi le dialogue avec lui.
Certaines familles gardent soigneusement enfoui le souvenir de tels drames mais l'impact qu'ils produisent n'en semble que plus profond. Dans la famille comme dans toute communauté, ce qui n'est pas repris dans le registre de la parole exerce à plein son pouvoir de répétition.
Les mots sont sans doute le meilleur moyen de dépasser l'épreuve que nous fait vivre un proche qui s'est donné la mort.
Rencontre et colloque
Jean-Christophe Janin présentera son livre à la ferme du Vinatier à la suite de l'intervention du Dr Pacaut-Troncin, psychiatre au sein du Centre de prévention du suicide situé au sein de l'hôpital du Vinatier. Celle-ci présentera la thématique et les différents processus à l'oeuvre, ainsi que les dispositifs qui existent pour les familles touchées par le suicide
Dans l'après-midi aura lieu au Vinatier un colloque organisé par le centre de prévention du suicide sur le thème "Inégalités sociales, conduites suicidaires et santé mentale".
Une pièce
Mettre des mots sur le suicide, c'est ce que fera encore le théâtre du Point du jour qui présentera "John" du 13 au 20 février-2020.
Un adolescent, John, est sur le point de mettre fin à ses jours. Face caméra, il livre, avec fulgurance et brutalité, les tourments qui l'habitent. Wajdi Mouawad et Stanislas Nordey, respectivement directeurs du Théâtre de la Colline et du Théâtre National de Strasbourg se refusent au tabou, ils s'appuient sur un large panel de rencontres pour sortir le suicide de ses énigmes. Une invitation à entendre ce qu'est le sentiment brut d'abandon et de perdition. Un spectacle d'une délicatesse extrême et d'une audace rare.
***

VIDÉO - "La plupart des personnes qui décèdent par suicide en avaient parlé avant"
Lundi 3 février 2020 à 9:04 - Par Lionel Cariou, Antoine Loistron, France Bleu Isère

Environ 9 000 personnes se donnent la mort chaque année en France. Une journée nationale de la prévention du suicide est organisée ce mercredi, après une projection-débat ce lundi soir à Grenoble. Le psychiatre grenoblois Marc Dubuc était l'invité de France Bleu Isère ce lundi matin.
Grenoble, France
"Ces personnes ne souhaitent pas mourir, mais arrêter de souffrir". Marc Dubuc, médecin-psychiatre, insiste : "Il faut aider la personne à aller vers des soins". D'autant plus que la grande majorité des personnes qui se suicident en parlent avant de passer à l'acte. Et certains signaux envoyés peuvent permettre d'intervenir pour éviter le suicide.
"C'est important que tout le monde se sente légitime pour aider ces personnes. Il faut saisir et entendre les phrases comme "à quoi bon ?" "à quoi ça sert ?" "je sais ce qu'il me reste à faire". Parfois, on n'ose pas aller vers ces personnes", souligne Marc Dubuc. La plupart des personnes qui se suicident sont dépressives. C'est une maladie qui peut se traiter, si elle est bien diagnostiquée. "Les deux tiers des personnes qui ont fait une tentative de suicide ne récidivent pas ensuite", remarque le médecin.
Sensibiliser à la souffrance morale des personnes
Alors au CHU, Marc Dubuc organise des formations régulièrement pour aider à être plus à l'aise sur le sujet. "On aide à repérer ces personnes, mais c'est vrai que ce n'est pas toujours simple de remarquer quand ça va pas". Enlever le tabou sur le suicide aide aussi à favoriser le dialogue. Pour ça, ce lundi 3 février, un débat est aussi organisé au cinéma Le Club, à Grenoble. Le documentaire Partir, revenir ou l’ambiguïté de la vie sera projeté à 20h15. Un film de témoignages de personnes qui ont fait des tentatives de suicide. Un autre moyen de libérer la parole sur ce sujet.
https://www.francebleu.fr/infos/societe/video-la-plupart-des-personnes-qui-decedent-par-suicide-en-avaient-parler-avant-1580715963

***

Côtes-d’Armor. Deux soirées « pour briser le tabou autour du suicide » Le mardi 4 février, à Plouaret, et le vendredi 7 février 2020, à Lanvollon (Côtes-d’Armor), deux soirées traiteront de la vie après la disparition d’un proche par suicide. Documentaire, témoignages et échanges permettront de poser les premiers mots sur ce que vit l’entourage après un tel drame.
Amélie Rabaud, chargée de mission santé au Pays de Guingamp, et Mélanie Coquelin, psychologue et coordinatrice de la cellule prévention suicide de Bon-Sauveur. | OUEST-FRANCE
Ouest-France Fabienne MENGUY. Publié le 02/02/2020
Sous la houlette de la Fondation Bon-Sauveur de Bégard (Côtes-d’Armor), du pays de Guingamp et de Lannion Trégor communauté, deux soirées aborderont « la vie après la disparition d’un proche par suicide » : le mardi 4 février 2020, à Plouaret ; le vendredi 7, à Lanvollon. « Ce territoire reste l’un des plus concernés par les suicides, à l’échelle nationale », argumente Mélanie Coquelin, psychologue et coordinatrice de la cellule prévention suicide à Bon-Sauveur.
Poser les premiers mots
« Le suicide d’un proche constitue un véritable séisme pour l’entourage, poursuit-elle. La culpabilité et la honte restent très présentes après l’acte. » Or, « cette souffrance légitime se doit d’être entendue », poursuit-elle. Aussi, depuis plusieurs années déjà, des rencontres sont organisées pour « permettre de poser les premiers mots sur ce que les proches vivent », souligne Amélie Rabaud, chargée de mission santé au Pays de Guingamp.
Documentaire, témoignages et échanges
Le documentaire de Katia Chapoutier, La vie après le suicide d’un proche, donnant la parole à des hommes et des femmes endeuillés après la disparition volontaire d’un des leurs, sera présenté. « Ce film soulève une question essentielle : comment peut-on se reconstruire après un tel bouleversement ? », précise Mélanie Coquelin.
Les soirées se poursuivront par le témoignage de Paul Guibert, un parent témoignant dans ce documentaire. Puis par des échanges avec la psychologue et le Dr Jacques Bernard, médecin psychiatre, responsable de la cellule prévention suicide mise en place dans le territoire de la Fondation Bon-Sauveur.
« Il faut briser les tabous, le silence et les idées reçues, s’accordent les deux jeunes femmes. Il faut avoir les mots justes pour apprendre à en parler ».
Mardi 4 février, à 20 h, complexe Lahellec, à Plouaret ; vendredi 7, à 20 h, moulin de Blanchardeau, à Lanvollon. Gratuit. Contact : mcoquelin@fondationbonsauveur.fr
https://www.ouest-france.fr/bretagne/guingamp-22200/cotes-d-armor-deux-soirees-pour-briser-le-tabou-autour-du-suicide-6718204 


***

Carpentras Mardi à l’hôpital, journée de prévention du suicide
02 févr. 2020

Catherine Famin fera une intervention sur le sujet.
Ce mardi 4 février, de 13 h 30 à 16 h 30, l’hôpital de Carpentras organise une journée de prévention du suicide. Cette rencontre, réservée aux professionnels aura pour thématique : « comment améliorer la prévention par un repérage de la personne en risque suicidaire. Catherine Famin, psychologue à l’unité d’accueil des urgences psychiatriques du Pôle santé interviendra sur le sujet, en se basant notamment sur le court-métrage “La quadrature du cercle”, de Guillaume Senez.
https://www.ledauphine.com/edition-vaucluse/2020/02/02/mardi-a-l-hopital-journee-de-prevention-du-suicide 

***

Plouaret. Quels mots peut-on mettre sur le suicide d’un proche ?





Morgane Marty, chargée de mission en santé mentale pour Lannion-Trégor communauté, Mélanie Coquelin, de l’hôpital de Bégard et André Le Moal, conseiller communautaire, ont rencontré les maires, Annie Bras-Denis et Gérard Kernec, pour préparer la réunion du 4 février. | OUEST-FRANCE







Quels mots peut-on mettre sur le suicide d’un proche ? Le mardi 4 février, à 20 h, au complexe Yves-Lahellec, une réunion animée par des témoins et des professionnels de santé, tentera d’y répondre. Car les chiffres sont terribles.
« Sur le territoire du centre hospitalier de Bégard, on comptabilise 450 tentatives et 60 suicides par an », détaille Mélanie Coquelin, psychologue et coordinatrice de la cellule prévention du suicide à l’hôpital de Bégard. « De plus, on estime également que chaque suicide impacte lourdement environ 40 personnes. »
Un entourage qui vit un véritable cataclysme entre choc post-traumatique, culpabilité, colère, honte. La parole et l’échange sont des remèdes. La soirée de mardi, qui s’intitule « La vie après la disparition d’un proche par suicide », débutera par la projection d’un documentaire de Katia Chapoutier. Une réalisatrice qui, dix ans après le suicide de sa propre sœur, donne la parole à des femmes et des hommes endeuillés par la disparition volontaire d’un proche.
Suivront des témoignages et des échanges avec le public entre Paul Guibert, un parent endeuillé qui témoigne dans le documentaire, Mélanie Coquelin et Jacques Bernard, médecin psychiatre, responsable de la cellule prévention suicide. Entrée gratuite.
Mardi 4 février, à 20 h, au complexe Yves-Lahellec
https://www.ouest-france.fr/bretagne/plouaret-22420/plouaret-quels-mots-peut-mettre-sur-le-suicide-d-un-proche-6715307