"Stop Blues" : une appli pour pour prévenir les suicides
LINFO.RE – créé le 10.02.2020 Manuel Yepes
Présentée à Saint-Paul, une application mobile vient compléter les dispositifs de prévention du suicide existants.
LINFO.RE – créé le 10.02.2020 Manuel Yepes
Présentée à Saint-Paul, une application mobile vient compléter les dispositifs de prévention du suicide existants.
Voir video https://www.linfo.re/la-reunion/sante/stop-blues-une-appli-pour-pour-prevenir-les-suicides
2 personnes tentent de se donner la mort en moyenne par jour à La Réunion. Pour tenter d’enrayer ce fléau une nouvelle application est dévoilée à Saint-Paul ce lundi 10 février, comme l’explique le docteur Erick Gokalsing, psychiatre à l’Établissement public de santé mentale de La Réunion (EPSMR).
Cette application, développée par l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), s’adresse aux jeunes en particulier, qui sont les premières victimes. L’objectif est de compléter ou remplacer les moyens existants.
Dario Babet, coordinateur santé à la mairie de Saint-Paul.
"La mairie de Saint-Paul s’est engagée depuis plusieurs années à proposer de l’éducation de la promotion de la santé auprès de sa population. Nous sommes partis plus loin en 2018 via la signature du contrat local de santé mentale. À ce titre, nous nous sommes engagés sur la mise en œuvre d’un nouveau dispositif, l’appli Stop Blues qui peut être utilisée par tous et notamment par les personnes qui sont en mal-être oui qui ont des troubles psychiques."
"Les personnes ne savent pas vers qui s’orienter"
Le coordinateur santé de poursuivre : "Souvent les personnes sont désemparées et ne savent pas vers qui s’orienter. Il y a un quiz, un questionnaire, beaucoup de vidéos et surtout la possibilité via le GPS de voir qui sont les acteurs à proximité de soi."
Plus de 10 000 suicides chaque année en France
Avec plus de 10 000 décès par an et 200 000 tentatives, la France est l’un des pays d’Europe les plus touchés par le suicide.
Inciter à chercher de l’aide
L’appli Stop Blues est à la disposition de toute personne majeure en souffrance psychique, présentant un risque suicidaire ou souhaitant soutenir un proche ; dans le but de l’inciter à chercher de l’aide. Les utilisateurs y trouveront des solutions concrètes telles que des vidéos d’information notamment sur le mal-être, des questionnaires d’auto-évaluation, une cartographie de l’aide de proximité ainsi qu’un plan de soutien en cas de crise.https://www.linfo.re/la-reunion/sante/stop-blues-une-appli-pour-pour-prevenir-les-suicides
HISTORIQUE
Publié le 31/08/2019
Paris, le samedi 31 août 2019 – La majorité des personnes concernées par la prise en charge de la souffrance mentale partage le sentiment que les outils numériques ne pourront jamais remplacer le rapport humain. Cependant, notamment à l’heure de l’engorgement des services dédiés, ils peuvent être des dispositifs de soutien précieux. En France, ces systèmes demeurent rares, alors que les applications consacrées à la prévention primaire de la dépression et à l’accompagnement des patients sont nombreuses aux Etats-Unis ou en Grande-Bretagne, comme le constatait récemment, cité par France TV Info le professeur Antoine Pelissolo, psychiatre à l’hôpital Henri-Mondor (Créteil, AP-HP).
Un anonymat rassurant
Il y a un peu plus d’un an des chercheurs de l’INSERM conduits par Karine Chevreul ont voulu corriger cette lacune et ont lancé Stop Blues. Cette application veut répondre à plusieurs écueils de la prise en charge des personnes atteintes de dépression : la réticence des patients à consulter et leur difficulté à définir leur souffrance. Grâce à l’anonymat de l’outil numérique, il est plus facile d’accepter de se "confier" et de mesurer si ses symptômes divers doivent ou non alerter. C’est ainsi que Stop Blues repose notamment sur différents Quiz. « Ceux-ci ont été mis au point grâce à l’abondante littérature scientifique disponible en la matière, dont le test PHQ-9, très efficace et qui évaluent en seulement neuf questions la présence et la sévérité de la dépression » expliquait citée dans un communiqué de l’INSERM Karine Chevreul.
Géolocalisation et suivi
En fonction des résultats de ces évaluations, l’application recommande diverses options. Dans certaines localités, notamment à Bondy depuis cet été, elle propose même un système de géolocalisation qui permet d’identifier les professionnels et les services les plus adaptés les plus proches de soi. Puis, parallèlement à la prise en charge, le dispositif peut fonctionner comme un outil de suivi, notamment pour apprécier ses progrès, ce qui peut être particulièrement utile dans le cadre d’un long parcours, tandis que la rubrique « Trucs et astuces » contribue également à une gestion personnalisée.
Est-ce que ça marche ?
Stop Blues est également un outil de sensibilisation alors qu’aujourd’hui la France manque encore de démarches efficaces de prévention primaire du suicide. Grâce à différentes vidéos didactiques, il a pour ambition de permettre à tous de mieux comprendre la dépression et les moyens dont on peut disposer pour y faire face pour soi-même et pour ses proches. Enfin, les données enregistrées dans l’application sont collectées anonymement et contribuent à alimenter les recherches des équipes spécialisées afin notamment d’évaluer l’efficacité de ce type d’outil.
Aurélie Haroche
https://www.jim.fr/medecin/jimplus/e-docs/un_dispositif_qui_sapplique_contre_la_depression__179200/document_jim_plus.phtml
L’appli de la semaine : appréhender son spleen avec StopBlues
2 personnes tentent de se donner la mort en moyenne par jour à La Réunion. Pour tenter d’enrayer ce fléau une nouvelle application est dévoilée à Saint-Paul ce lundi 10 février, comme l’explique le docteur Erick Gokalsing, psychiatre à l’Établissement public de santé mentale de La Réunion (EPSMR).
Cette application, développée par l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), s’adresse aux jeunes en particulier, qui sont les premières victimes. L’objectif est de compléter ou remplacer les moyens existants.
Dario Babet, coordinateur santé à la mairie de Saint-Paul.
"La mairie de Saint-Paul s’est engagée depuis plusieurs années à proposer de l’éducation de la promotion de la santé auprès de sa population. Nous sommes partis plus loin en 2018 via la signature du contrat local de santé mentale. À ce titre, nous nous sommes engagés sur la mise en œuvre d’un nouveau dispositif, l’appli Stop Blues qui peut être utilisée par tous et notamment par les personnes qui sont en mal-être oui qui ont des troubles psychiques."
"Les personnes ne savent pas vers qui s’orienter"
Le coordinateur santé de poursuivre : "Souvent les personnes sont désemparées et ne savent pas vers qui s’orienter. Il y a un quiz, un questionnaire, beaucoup de vidéos et surtout la possibilité via le GPS de voir qui sont les acteurs à proximité de soi."
Plus de 10 000 suicides chaque année en France
Avec plus de 10 000 décès par an et 200 000 tentatives, la France est l’un des pays d’Europe les plus touchés par le suicide.
Inciter à chercher de l’aide
L’appli Stop Blues est à la disposition de toute personne majeure en souffrance psychique, présentant un risque suicidaire ou souhaitant soutenir un proche ; dans le but de l’inciter à chercher de l’aide. Les utilisateurs y trouveront des solutions concrètes telles que des vidéos d’information notamment sur le mal-être, des questionnaires d’auto-évaluation, une cartographie de l’aide de proximité ainsi qu’un plan de soutien en cas de crise.https://www.linfo.re/la-reunion/sante/stop-blues-une-appli-pour-pour-prevenir-les-suicides
HISTORIQUE
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Un dispositif qui s’applique contre la dépression Publié le 31/08/2019
Paris, le samedi 31 août 2019 – La majorité des personnes concernées par la prise en charge de la souffrance mentale partage le sentiment que les outils numériques ne pourront jamais remplacer le rapport humain. Cependant, notamment à l’heure de l’engorgement des services dédiés, ils peuvent être des dispositifs de soutien précieux. En France, ces systèmes demeurent rares, alors que les applications consacrées à la prévention primaire de la dépression et à l’accompagnement des patients sont nombreuses aux Etats-Unis ou en Grande-Bretagne, comme le constatait récemment, cité par France TV Info le professeur Antoine Pelissolo, psychiatre à l’hôpital Henri-Mondor (Créteil, AP-HP).
Un anonymat rassurant
Il y a un peu plus d’un an des chercheurs de l’INSERM conduits par Karine Chevreul ont voulu corriger cette lacune et ont lancé Stop Blues. Cette application veut répondre à plusieurs écueils de la prise en charge des personnes atteintes de dépression : la réticence des patients à consulter et leur difficulté à définir leur souffrance. Grâce à l’anonymat de l’outil numérique, il est plus facile d’accepter de se "confier" et de mesurer si ses symptômes divers doivent ou non alerter. C’est ainsi que Stop Blues repose notamment sur différents Quiz. « Ceux-ci ont été mis au point grâce à l’abondante littérature scientifique disponible en la matière, dont le test PHQ-9, très efficace et qui évaluent en seulement neuf questions la présence et la sévérité de la dépression » expliquait citée dans un communiqué de l’INSERM Karine Chevreul.
Géolocalisation et suivi
En fonction des résultats de ces évaluations, l’application recommande diverses options. Dans certaines localités, notamment à Bondy depuis cet été, elle propose même un système de géolocalisation qui permet d’identifier les professionnels et les services les plus adaptés les plus proches de soi. Puis, parallèlement à la prise en charge, le dispositif peut fonctionner comme un outil de suivi, notamment pour apprécier ses progrès, ce qui peut être particulièrement utile dans le cadre d’un long parcours, tandis que la rubrique « Trucs et astuces » contribue également à une gestion personnalisée.
Est-ce que ça marche ?
Stop Blues est également un outil de sensibilisation alors qu’aujourd’hui la France manque encore de démarches efficaces de prévention primaire du suicide. Grâce à différentes vidéos didactiques, il a pour ambition de permettre à tous de mieux comprendre la dépression et les moyens dont on peut disposer pour y faire face pour soi-même et pour ses proches. Enfin, les données enregistrées dans l’application sont collectées anonymement et contribuent à alimenter les recherches des équipes spécialisées afin notamment d’évaluer l’efficacité de ce type d’outil.
Aurélie Haroche
https://www.jim.fr/medecin/jimplus/e-docs/un_dispositif_qui_sapplique_contre_la_depression__179200/document_jim_plus.phtml
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L’appli de la semaine : appréhender son spleen avec StopBlues
Des chercheurs de l’Inserm ont mis au point une application
permettant de faire le point sur son mal-être psychologique. Les données
collectées – anonymement – sont destinées à faire avancer la recherche.
Les avantages
Simple d'utilisation, l'appli se divise en rubriques permettant d'aborder la souffrance psychologique sous différents angles, étape par étape. Dans « Tout sur le blues », on apprend à reconnaître et à interpréter les signes, et la rubrique « Des solutions » propose des moyens d'action pour commencer à se sentir mieux. Que l'on se renseigne pour soi ou pour aider un proche, StopBlues offre un accès à des informations utiles et variées. Le format vidéo permet aux professionnels et aux témoins partageant leur expérience de s'exprimer de manière simple et accessible.
Les quiz psychologiques de la rubrique « Où en suis-je ? » peuvent être actualisés au cours du temps, les résultats étant enregistrés et présentés sous forme de graphique. Le « plan de soutien » permet de faire une liste de ses propres symptômes et des solutions personnalisées. Une individualisation de l'expérience qui permet de mieux se comprendre et de se sentir écouté. Pour inciter à libérer la parole, l'application propose une carte géolocalisée qui recense les interlocuteurs à proximité et met à disposition un « bouton d'urgence » permettant d'appeler à l'aide en cas de nécessité.
Les inconvénients
Si l'application cherche à aider les personnes victimes de mal-être psychologique, elle vise aussi à faire avancer la recherche de l'Inserm en matière de prévention des comportements suicidaires. Aussi, pour accéder aux rubriques personnalisées, il est nécessaire de se créer un compte et d'accepter que ses données soient collectées anonymement et utilisées dans le cadre d'une enquête visant à évaluer la pertinence des services proposés.
« Il semble que vous présentez les signes d'une dépression modérée », « Votre état de bien-être psychologique n'est pas parfait ... Les cases dans lesquelles nous classent les quiz ne sont pas toujours très parlantes et ne valent pas un vrai diagnostic médical, ce qui ne manque pas d'être rappelé. Si la rubrique « Trucs et astuces » propose des activités pour gérer son stress, et même des jeux accessibles directement depuis l'application, elle ne doit pas occulter le message premier des chercheurs : pour soigner son mal-être, il faut s'en remettre à un professionnel.
Appli gratuite, disponible sous iOS et Android. Stopblues.fr
https://www.lemonde.fr/m-perso/article/2019/08/28/l-appli-de-la-semaine-apprehender-son-spleen-avec-stopblues_5503619_4497916.html
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StopBlues : une appli pour prévenir la dépressionhttps://www.francetvinfo.fr*
Mise
au point par des chercheurs de l’Inserm, StopBlues est une application
gratuite. Elle apporte notamment des solutions concrètes, comme la
localisation des professionnels de santé spécialisés.
"La santé mentale est encore aujourd’hui un immense tabou et le grand public ne sait pas reconnaître les signes de la souffrance psychique, explique Karine Chevreul, chercheuse en santé publique à l'Inserm. Une appli peut permettre aux gens de faire reconnaître leur souffrance sans s’exposer, dans l’anonymat, sans avoir besoin de se dévoiler. Le but de cette appli est de faire savoir que la dépression est un incident de la vie qui peut arriver à tout le monde".Trouver un spécialiste près de chez soi
Cette chercheuse et son équipe ont mis au point en avril dernier StopBlues, une application gratuite et un site internet destinés à aider les patients. StopBlues est accessible à tous, mais depuis cet été, la ville de Bondy, en Seine-Saint-Denis, en fait la promotion auprès de ses habitants. La commune a cartographié l’ensemble des lieux pouvant être utiles aux personnes en souffrance psychique, comme des adresses de professionnels de santé.
Les patients connectés sont géolocalisés et orientés vers les lieux de consultation.
L’appli propose également des vidéos expliquant les causes et les signes de dépression (fatigue, troubles de la concentration, troubles du sommeil, tristesse).
"Combattre le déni"
"En informant, on peut beaucoup aider à la prise en charge des patients, explique Karine Chevreul. L’objectif est de combattre le déni, précise-t-elle. 80% à 90% des personnes qui se suicident sont allées consulter un médecin, mais pour tout autre chose. Elles n’ont pas osé se confier. Evoquer un mal-être est associé à une faiblesse et les patients ne parlent pas jusqu’au jour décisif… " regrette la chercheuse.
L'une des difficultés dans la prise en charge de la dépression est la variété des symptômes. Selon les individus, elle peut se manifester par de l’anxiété, de la tristesse, de l’irritabilité, un sentiment d’inutilité, d’impuissance ou encore par des problèmes d’addiction ou des troubles alimentaires.
Des quizz pour s'auto-évaluer
Lorsqu’une personne a des doutes sur ce qu’elle ressent, l’auto-évaluation peut être une solution. C’est pourquoi l’appli propose de nombreux quizz pour évaluer précisément le bien-être psychologique, l’anxiété et la qualité de vie, le risque suicidaire etc.
"Ces quizz ont été mis au point grâce à l’abondante littérature scientifique, précise la chercheuse. Ces outils permettent aussi aux personnes de suivre l’évolution de leur mal-être une fois qu’elles sont prises en charge. Constater des changements peut se révéler très encourageant dans le processus de guérison".
"Une première étape pour un patient sans diagnostic"
StopBlues propose par ailleurs des témoignages de patients qui ont vaincu leur maladie et des « trucs et astuces » comme de la musique de relaxation.
A l’avenir, les chercheurs espèrent améliorer cette application. "Nous avons le projet de développer une application spécifiquement dédiée à la prévention du suicide chez les 15-25 ans, pour lesquels les conditions du mal-être ne sont pas les mêmes que dans la population plus âgée, ainsi qu’une application en lien avec les souffrances psychiques liées au travail", explique Karine Chevreul.
"Cette application peut être une solution, un outil parmi d'autres qui rend un vrai service, estime le Pr Antoine Pelissolo, psychiatre à l'hôpital Henri-Mondor à Créteil (AP-HP). Certes, elle sera inutile dans le cas d'un patient atteint d'une dépression majeure paralysante, mais elle peut être considérée comme un coup de pouce en cas de dépression lègère. Cela peut être par exemple une première étape pour un patient sans diagnostic qui est réticent à consulter ou encore une béquille pour un patient déjà suivi qui en marre de voir son psy mais qui ne peut pas arrêter toute prise en charge".
Des applis très en vogue aux Etats-Unis
"Aux Etats-Unis et au Royaume-Uni, ce genre d'application est très développé, souligne le chef de service. C'est un outil pour mettre en place des thérapies comportamentales et cognitives. Des modules incitent à l'activité physique ou encouragent le patient dans ses progrès par exemple. Dans ces pays, ces applications sont utilisées comme support d'accompagnement entre deux consultations, voire même en remplacement total d'un thérapeute. Ce qui n'est ni souhaitable, ni envisageable en France."
Chaque année, en France, on recense 200 000 tentatives de suicide et 10 500 décès par suicide, soit près de trois fois plus que par accidents de la circulation.
https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/stopblues-une-appli-pour-prevenir-la-depression_3575387.html
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Bondy : cette application vous aide à prévenir la dépression
Développé par l’Inserm, « StopBlues » vise à identifier les signes, les causes et apporter des solutions y compris locales au mal-être des habitants.
C'est un dispositif novateur que promeut depuis cet été, la ville de Bondy auprès de ses habitants : une application dénommée « StopBlues
», téléchargeable gratuitement sur un smartphone et destinée à lutter
contre la dépression et les troubles de l'anxiété. L'appli a été mise au
point par l'Inserm (Institut national de la santé et de la recherche
médicale) qui s'est ensuite appuyé sur 36 communes en France, dont
Saint-Denis, Montreuil et maintenant Bondy, pour en informer
progressivement le grand public.
«
Nous avons intégré trois groupes expérimentaux de villes pour assurer
la promotion de StopBlues à différents stades de son développement,
confirme Jean-Jacques Rémond, coordinateur à Bondy du conseil local de
santé mentale. Nous avons un rôle de relais, notamment auprès de nos
partenaires du secteur de la psychiatrie. »
Les services locaux d'aide cartographiés
La
commune a fourni un gros travail complémentaire en cartographiant
l'ensemble des endroits pouvant recevoir et aiguiller des personnes en
souffrance, et qui en feraient la demande. « Ces lieux englobent à la
fois certains services de la ville, comme les équipes de la maison de Marianne,
et les structures de soins et professionnels de santé, comme les
médecins généralistes ou pharmacies », ajoute Jean-Jacques Rémond.
La
carte est accessible depuis le smartphone : l'application se sert du
GPS pour localiser les différents services susceptibles de venir en aide
aux habitants ainsi que leur niveau de spécialisation. StopBlues
dispose même d'un bouton d'urgence, qui appelle les secours.
Les
grands objectifs de l'appli sont de permettre aux personnes
d'identifier les signes (comme la tristesse, le goût à rien, la fatigue,
les troubles du sommeil, de la concentration et de l'alimentation) ,
les causes et aussi d'apporter des solutions au mal-être. Quiz pour
savoir où vous en êtes (il faut créer un compte pour les faire),
évaluation de son humeur, trucs et astuces (jeux, exercices de
relaxation et psychologie positive) défilent sur l'application, ainsi
que des témoignages concrets qui expliquent par exemple comment franchir
le pas pour en parler ou comment aider un proche.
10 500 suicides chaque année en France
Pas
détectés et pas soignés, les idées noires, les troubles de l'anxiété et
la dépression peuvent conduire au pire. En France, on estime à 10 500
le nombre de décès par suicide, soit près de trois fois plus que dans
des accidents de la circulation.
En
Ile-de-France, l'Agence régionale de santé (ARS) avait recensé près de
800 suicides en 2015. En 2017, plus de 8 000 tentatives ont été prises
en charge dans les hôpitaux de la région parisienne, dont près de 750 en
Seine-Saint-Denis.
Le programme est financé par l'agence Santé Publique France, à hauteur de 950 000 €.
ET BIENTÔT, DES VERSIONS POUR LES JEUNES
Le
mal-être et la dépression peuvent toucher toutes les générations. La
version actuelle de l'application StopBlues est généraliste et la
volonté de l'Inserm est d'en faire plusieurs déclinaisons, notamment
auprès des jeunes.
«
En fonction des tranches d'âges, on ne va pas s'adresser de la même
façon aux 12-15 ans et aux 18-25 ans, par exemple », souligne Karine
Chevreul, professeure de santé publique à l'AP-HP et chercheuse à
l'Inserm.
Ces
projets, qui ont reçu un nouveau financement de Santé Publique France,
devraient aboutir en 2020. Une version consacrée aux risques
psycho-sociaux au travail sera développée dans un deuxième temps.
La crainte d'une « stigmatisation »
Karine
Chevreul a choisi de travailler à la mise au point d'une appli, parce
que selon elle, il s'agit d'un « outil d'évaluation intime avec des
questionnaires validés scientifiquement. » Les personnes en souffrance
ont en effet du mal à extérioriser leurs difficultés, y compris auprès
de leur médecin.
«
Les gens sont dans le déni parce qu'ils redoutent la stigmatisation,
analyse Karine Chevreul. Ces maladies autour du mal-être et de la
dépression sont associées à la fragilité et à la faiblesse. Bien
souvent, les personnes qui consultent le font en disant avoir mal au
ventre ou au dos. Jamais qu'elles se sentent déprimées. Le but est aussi
de leur faire comprendre que ce qui leur arrive n'est pas si grave,
qu'elles n'ont pas à avoir honte. »
***
Mulhouse : Une appli pour chasser la déprime
Christophe Schmitt
21 août 2018 à 17h54 par Simon Haberkorn mplusinfo.fr
Un coup de blues, une
sensation de déprime ou de solitude ? L’application Stop Blues,
développée par l’Inserm avec le soutien de la Ville de Mulhouse, permet
d’accéder rapidement et gratuitement aux informations, outils et
solutions pour aller mieux.
Anxiété, fatigue, stress, irritabilité, insomnie, déprime, découragement… Autant de symptômes d’un sentiment de mal-être, qui non reconnu et pris en charge, peut entraîner des troubles plus importants tels que la dépression et des envies suicidaires. La solution ? Se faire aider, ne pas rester seul avec ses idées noires et être accompagné.
Un dispositif novateur
Se faire aider anonymement
Gratuite, anonyme et confidentielle, cette application, disponible sur l’App Store et Google Play et également via le site www.stopblues.fr, est destinée aux personnes de plus de 18 ans, qui peuvent la consulter pour eux-mêmes ou pour un proche. On y retrouve des questionnaires d’auto-évaluation validés scientifiquement pour faire le point sur son état psychologique et suivre son évolution, ainsi que des vidéos d’informations sur les signes et les causes du mal-être et les solutions pour en sortir. Des conseils et des exercices pour se détendre et prendre du recul sont aussi proposés. L’application permet également de trouver de l’aide autour de soi et propose un plan de soutien en cas de crise.
Anxiété, fatigue, stress, irritabilité, insomnie, déprime, découragement… Autant de symptômes d’un sentiment de mal-être, qui non reconnu et pris en charge, peut entraîner des troubles plus importants tels que la dépression et des envies suicidaires. La solution ? Se faire aider, ne pas rester seul avec ses idées noires et être accompagné.
Un dispositif novateur
« Tout le monde peut un jour se sentir triste, malheureux, déprimé, sans énergie, seul et en souffrir… Il n’est pas toujours évident de mettre des mots sur les maux, il n’est pas toujours facile de le reconnaître, mais le mal-être peut s’aggraver très vite, s’il n’est pas pris en charge. »Partant de ce constat, et des 200 000 tentatives de suicide annuelles en France, les chercheurs de l’Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale) en lien avec des professionnels de santé et des partenaires institutionnels comme la Ville de Mulhouse et le Conseil local de santé mentale, ont développé l’application Stop Blues. Soit un dispositif novateur de prévention de la souffrance psychologique et des risques suicidaires, financé par Santé publique France et bénéficiant du haut patronage des ministères de la Santé et de la Recherche.
Se faire aider anonymement
Gratuite, anonyme et confidentielle, cette application, disponible sur l’App Store et Google Play et également via le site www.stopblues.fr, est destinée aux personnes de plus de 18 ans, qui peuvent la consulter pour eux-mêmes ou pour un proche. On y retrouve des questionnaires d’auto-évaluation validés scientifiquement pour faire le point sur son état psychologique et suivre son évolution, ainsi que des vidéos d’informations sur les signes et les causes du mal-être et les solutions pour en sortir. Des conseils et des exercices pour se détendre et prendre du recul sont aussi proposés. L’application permet également de trouver de l’aide autour de soi et propose un plan de soutien en cas de crise.
Télécharger Stop Blues sur l’App Store d’Apple ou sur Google Play, consulter le site www.stopblues.fr
http://www.mplusinfo.fr/une-appli-pour-chasser-la-deprime-mulhouse/
***
StopBlues, un site et une appli pour prévenir le mal-être
Science 19.04.2018 www.inserm.fr*
Une équipe Inserm a développé
StopBlues, un dispositif numérique pour agir sur le mal-être
psychologique qui, s’il n’est pas reconnu, peut conduire à des troubles
plus sévères comme la dépression ou le suicide
Chaque année on compte en
France 200 000 tentatives de suicide et 10 500 décès par suicide, soit
près de trois fois plus que par accidents de la circulation... Sans
compter que ces chiffres sont forcément sous-évalués, tant le tabou en
la matière est grand. La prévention, elle, reste complexe. "Il y a
deux façons d’intervenir pour prévenir le suicide : soit on agit sur
toute la population, ce qui permet au final d’atteindre les personnes
cibles, soit on agit a posteriori sur la population qui a déjà
fait une tentative de suicide. Jusqu’à aujourd’hui les actions se
focalisaient sur ce deuxième axe, qu’on appelle la prévention secondaire Elle vise à réduire la gravité d’un problème de santé.. Mais rien n’existait pour prendre en charge la souffrance avant qu’une personne ne passe à l’acte",
explique Karine Chevreul, directrice adjointe de l’unité Épidémiologie
clinique et évaluation économique appliquées aux populations
vulnérables* à Paris. Pour combler le manque de prévention dite
"primaire", la chercheuse et ses collègues ont développé une approche
originale : StopBlues.
Cet outil de e-santé vise à combattre le mal-être qui, s’il n’est pas reconnu, peut conduire à des troubles plus sévères comme la dépression ou le suicide. Un site Internet et une application mobile permettent d’accéder à tout un ensemble d’informations et d’outils, comme des vidéos sur la dépression, des quiz, des solutions telles que des exercices de relaxation ou de psychologie positive, ainsi qu’une cartographie des ressources locales – médecins, associations... – vers lesquelles se tourner pour se faire prendre en charge.
Combattre le déni Si les scientifiques ont eu l’idée de se tourner vers ces deux outils numériques aussi bien universels qu’anonymes, c’est avant tout pour dépasser un des principaux obstacles auxquels se heurte la prévention. "Aujourd’hui les personnes en souffrance psychologique sont dans le déni : 80 à 90% des personnes qui se suicident sont allées consulter un médecin, mais pour tout autre chose... Elles n’ont pas osé se confier, observe Karine Chevreul. Ressentir un mal-être ou évoquer le suicide est encore associé à une faiblesse, alors les personnes en souffrance n’en parlent pas, jusqu’au jour décisif..." Pour lutter contre ce déni, StopBlues véhicule l’idée, au travers des explications sur les signes et les causes multiples du mal-être, que celui-ci peut toucher tout le monde et qu’on en est en rien responsable.
Et parce que cette culture de dénigrement du mal-être psychologique ne touche pas que les personnes qui en sont victimes, des informations sont aussi destinées à leurs proches. "Quand une personne qui ne va pas bien se décide enfin à le partager avec sa famille, ses amis, ceux-ci doivent être en mesure de l’accueillir de façon appropriée, notamment pour ne pas entretenir le sentiment de faiblesse et le déni, précise la chercheuse. Sur StopBlues, nous expliquons par exemple comment réagir, quels mots utiliser, comment orienter ses proches vers un médecin..."
Évaluer le mal-êtreLes quiz sont au centre du dispositif. Subit-on un mal-être ? Quelle est sa sévérité ? Ces questions sont souvent difficiles à aborder avec un médecin, sans compter que les manifestations variées du mal-être n’aident pas à poser soi-même un diagnostic : selon les individus, le sentiment de malaise peut s’exprimer par l’anxiété, la tristesse, la fatigue, l’irritabilité, les troubles du sommeil, un sentiment d’échec, d’inutilité, de dévalorisation, l’impuissance à trouver des solutions à ses problèmes en passant par des troubles addictifs ou du comportement alimentaire..."Lorsqu’une personne a des doutes sur ce qu’elle ressent, l’auto-évaluation reste possible au travers de questionnaires. Ceux-ci ont été mis au point grâce à l’abondante littérature scientifique disponible en la matière, dont le test PHQ-9, très efficace et qui évalue en seulement neuf questions la présence et la sévérité de la dépression, décrit la spécialiste. C’est également un outil qui permet aux personnes de suivre l’évolution de leur mal-être une fois qu’elles sont prises en charge, car ce test est très sensible au changement. Et constater des améliorations peut se révéler encourageant dans le processus de guérison."
Les chercheurs n’entendent pas s’arrêter là : "Nous avons également le projet de développer une application spécifiquement dédiée à la prévention du suicide chez les 15-25 ans, pour lesquels les conditions du mal-être ne sont pas les mêmes que dans la population plus âgée, ainsi qu’une application en lien avec les souffrances psychiques liées au travail", décrit Karine Chevreul. Consulter le site web StopBlues
Télécharger l'application iOS D’après un article du magazine Science&Santé n°39
Note *ECEVE, unité 1123 Inserm/Université Paris Diderot
https://www.inserm.fr/actualites-et-evenements/actualites/stopblues-site-et-appli-pour-prevenir-mal-etre
Cet outil de e-santé vise à combattre le mal-être qui, s’il n’est pas reconnu, peut conduire à des troubles plus sévères comme la dépression ou le suicide. Un site Internet et une application mobile permettent d’accéder à tout un ensemble d’informations et d’outils, comme des vidéos sur la dépression, des quiz, des solutions telles que des exercices de relaxation ou de psychologie positive, ainsi qu’une cartographie des ressources locales – médecins, associations... – vers lesquelles se tourner pour se faire prendre en charge.
Combattre le déni Si les scientifiques ont eu l’idée de se tourner vers ces deux outils numériques aussi bien universels qu’anonymes, c’est avant tout pour dépasser un des principaux obstacles auxquels se heurte la prévention. "Aujourd’hui les personnes en souffrance psychologique sont dans le déni : 80 à 90% des personnes qui se suicident sont allées consulter un médecin, mais pour tout autre chose... Elles n’ont pas osé se confier, observe Karine Chevreul. Ressentir un mal-être ou évoquer le suicide est encore associé à une faiblesse, alors les personnes en souffrance n’en parlent pas, jusqu’au jour décisif..." Pour lutter contre ce déni, StopBlues véhicule l’idée, au travers des explications sur les signes et les causes multiples du mal-être, que celui-ci peut toucher tout le monde et qu’on en est en rien responsable.
Et parce que cette culture de dénigrement du mal-être psychologique ne touche pas que les personnes qui en sont victimes, des informations sont aussi destinées à leurs proches. "Quand une personne qui ne va pas bien se décide enfin à le partager avec sa famille, ses amis, ceux-ci doivent être en mesure de l’accueillir de façon appropriée, notamment pour ne pas entretenir le sentiment de faiblesse et le déni, précise la chercheuse. Sur StopBlues, nous expliquons par exemple comment réagir, quels mots utiliser, comment orienter ses proches vers un médecin..."
Évaluer le mal-êtreLes quiz sont au centre du dispositif. Subit-on un mal-être ? Quelle est sa sévérité ? Ces questions sont souvent difficiles à aborder avec un médecin, sans compter que les manifestations variées du mal-être n’aident pas à poser soi-même un diagnostic : selon les individus, le sentiment de malaise peut s’exprimer par l’anxiété, la tristesse, la fatigue, l’irritabilité, les troubles du sommeil, un sentiment d’échec, d’inutilité, de dévalorisation, l’impuissance à trouver des solutions à ses problèmes en passant par des troubles addictifs ou du comportement alimentaire..."Lorsqu’une personne a des doutes sur ce qu’elle ressent, l’auto-évaluation reste possible au travers de questionnaires. Ceux-ci ont été mis au point grâce à l’abondante littérature scientifique disponible en la matière, dont le test PHQ-9, très efficace et qui évalue en seulement neuf questions la présence et la sévérité de la dépression, décrit la spécialiste. C’est également un outil qui permet aux personnes de suivre l’évolution de leur mal-être une fois qu’elles sont prises en charge, car ce test est très sensible au changement. Et constater des améliorations peut se révéler encourageant dans le processus de guérison."
Les chercheurs n’entendent pas s’arrêter là : "Nous avons également le projet de développer une application spécifiquement dédiée à la prévention du suicide chez les 15-25 ans, pour lesquels les conditions du mal-être ne sont pas les mêmes que dans la population plus âgée, ainsi qu’une application en lien avec les souffrances psychiques liées au travail", décrit Karine Chevreul. Consulter le site web StopBlues
Télécharger l'application iOS D’après un article du magazine Science&Santé n°39
Note *ECEVE, unité 1123 Inserm/Université Paris Diderot
https://www.inserm.fr/actualites-et-evenements/actualites/stopblues-site-et-appli-pour-prevenir-mal-etre
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Vannes. La Ville expérimente StopBlues, outil de prévention contre le suicide
Sous la forme d’un smartphone, StopBlues vise à aider les utilisateurs à mieux reconnaître les signes de déprime, blues ou de mal-être. | Ouest-France
Fleury VUADIAMBO 12/04/2018
La municipalité a lancé jeudi 12 avril une campagne d’informations autour de l’outil numérique StopBlues. Sous la forme d’un site ou application mobile, le dispositif vise à aider les utilisateurs à mieux reconnaître les signes de déprime, blues ou de mal-être.
Après Rennes et Brest, c’est au tour de Vannes d’être en première ligne dans la lutte contre la souffrance psychique. La municipalité a lancé, jeudi 12 avril, une campagne d’informations autour de l’outil numérique StopBlues.
Le dispositif a été développé, l’année dernière, par une équipe de recherche de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM), en collaboration avec « des psychiatres et des personnes qui ont été en souffrance », indique Sophie Becquet, coordinatrice du Relais prévention santé.
Sous la forme d’un site ou application mobile, StopBlues présente plusieurs rubriques avec des fonctionnalités complémentaires. L’accès est gratuit. Le futur utilisateur doit juste créer un compte pour découvrir toute une panoplie de renseignements sur le blues, la dépression et le mal-être.
L’expérience va durer dix-huit mois
S'informer sur la souffrance psychique, reconnaitre les signes de dépression et déterminer ses causes. « L’usager peut consulter des vidéos thématiques expliquées par différents professionnels de santé. Mais aussi des personnes qui racontent leur vécu », explique Sophie Becquet.
Avec StopBlues, l’utilisateur suit l’évolution de son moral en répondant aux quizz sur son état psychologique. Ce qui ne l’empêche pas de solliciter des professionnels de santé. Il peut accéder à une carte indiquant la localité de médecins, psychologues et autres associations. Enfin, les appels aux urgences sont facilités en un seul clic.
Affiches, flyers et dépliants seront déployés visant à faire connaître le dispositif. L’expérience va durer dix-huit mois, annonce la municipalité. « Tous les trois mois, on fera une réunion pour faire le point », ajoute Sophie Becquet.
Le site est disponible : www.stopblues.fr. L’application est téléchargeable gratuitement sur Apple store ou Google play.
https://www.ouest-france.fr/bretagne/vannes-56000/vannes-lancement-de-stopblues-un-outil-pour-eviter-le-coup-de-blues-5691615
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La ville de Vannes a rejoint le dispositif StopBlues, développé
par l'Institut national de santé et de recherche médicale. Il s'agit
d'une application sur smartphone gratuite, accessible 24 h/24 h et à
télécharger sur Apple Store ou Google Play. Lors de la réunion, à la
mairie, jeudi après-midi 12 avril, Christine Penhouët, maire-adjointe,
entourée de professionnels de santé a rappelé que ce dispositif est
adopté par 42 collectivités en France et que Vannes est la troisième
ville bretonne à y adhérer après Rennes et le Pays de Fougères.
Les jeunes particulièrement touchés
La Bretagne reste la région la plus touchée en France et le suicide est la deuxième cause de mortalité chez les 15-25 ans. Les objectifs de StopBlues sont d'informer sur la souffrance psychique, de permettre de s'autoévaluer par des tests, de s'informer sur les solutions existantes et de mettre des moyens à disposition. Cet outil de prévention permet de créer un compte personnel privé et propose une cartographie des structures locales aptes à répondre aux questions des personnes en souffrance. En lien avec les professionnels de santé et les généralistes, ce nouveau dispositif est expérimenté pendant 18 mois au niveau national.
Contact
Site Internet : www.stopblues.fr
Les jeunes particulièrement touchés
La Bretagne reste la région la plus touchée en France et le suicide est la deuxième cause de mortalité chez les 15-25 ans. Les objectifs de StopBlues sont d'informer sur la souffrance psychique, de permettre de s'autoévaluer par des tests, de s'informer sur les solutions existantes et de mettre des moyens à disposition. Cet outil de prévention permet de créer un compte personnel privé et propose une cartographie des structures locales aptes à répondre aux questions des personnes en souffrance. En lien avec les professionnels de santé et les généralistes, ce nouveau dispositif est expérimenté pendant 18 mois au niveau national.
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Site Internet : www.stopblues.fr
© Le Télégramme http://www.letelegramme.fr/morbihan/vannes/prevention-du-suicide-la-municipalite-s-engage-17-04-2018-11929678.php#kzZVqOTmHrLqdXxC.99
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METZ Isabelle Mouric, psychiatre à Jury & application stopblues à Metz
vendredi 6 avril 2018
Le 05/04/2018 www.republicain-lorrain.fr/*
Pour quelle raison le suicide est-il une priorité de santé publique ?
Isabelle MOURIC, psychiatre à l’hôpital de Jury :
« C’est une priorité de santé publique depuis plus de dix ans. Le
suicide touche toutes les populations. C’est la deuxième cause de
mortalité chez les adolescents de 15 à 24 ans. »
Concerne-t-il plutôt les hommes ou les femmes ?
« Nous
n’avons pas de réponse formelle. Mais les moyens utilisés par les
hommes sont plus violents. En général, ils portent encore l’image
culturelle d’être solide et de toujours faire face à toutes les
situations. Du coup, il y a des choses plus difficiles à supporter. Ne
dit-on pas encore Sois fort mon fils. »
Comment expliquer ces gestes ?
« Il
n’y a pas de cause unique. C’est une accumulation d’événements. La
personne est dans une telle souffrance, qu’elle veut que ça s’arrête. »
Le suicide est-il une conséquence de certaines pathologies ?
« Il
intervient fréquemment dans des épisodes dépressifs. On sait aussi que
les maladies psychiatriques augmentent les risques. »
Qu’est-ce qu’une dépression ?
« Ce
n’est pas être triste suite à une mauvaise nouvelle. C’est la tristesse
dans sa durée, liée à des troubles du sommeil, la perte d’appétit. Les
personnes dépressives perdent le plaisir à faire les choses. »
Peut-on prévenir ?
« Il
faut connaître les facteurs de risques. La vigilance revient à tout un
chacun, dans le domaine familial, professionnel, des loisirs. Ne pas
négliger des phrases anodines du genre « Si je partais, ce serait une
bonne chose ». Prêter attention aux personnes en situation de rupture :
perte d’emploi, d’un conjoint, rupture amoureuse. »
Il paraît difficile d’évaluer les risques ?
« Difficile
quand on ne sait pas évaluer. D’où l’importance d’une formation à la
prévention du suicide, qui s’adresse aux professionnels de santé, de
l’éducation, de la gendarmerie, de la police à l’administration
pénitentiaire. »
En quoi consiste cette formation ?
« À
repérer et gérer la crise suicidaire. On apprend les facteurs de
risques et le processus de suicide, à dépister des scénarios établis. On
met en place des stratégies pour prévenir. »
Comment repérer les souffrances ?
« Ce
sont des changements de comportements. Une personne calme qui devient
subitement agressive ou triste alors qu’elle est habituellement
enjouée. »
Si on dépiste, comment agir ?
« Écoute
et soutien sont fondamentaux. On peut conseiller un professionnel de
santé, voire un médecin généraliste qui oriente la personne vers un
psychiatre. L’entourage familial, le milieu associatif peut être un
soutien. »
Les médecins généralistes sont-ils assez formés ?
« Ils
ont besoin de formation car les prises en charge tout comme les
traitements médicamenteux ont évolué. C’est d’autant plus important que
les médecins généralistes sont les premières personnes à qui on évoque
ses soucis. »
Comment agir face à une tentative de suicide ?
« Ce
n’est pas un acte anodin, il impose donc une prise en charge médicale
et une hospitalisation d’au moins 24 heures. Il ne faut jamais banaliser
un geste suicidaire. »
Des populations plus fragiles
La France présente, parmi les pays européens, un des taux de
suicide les plus importants derrière les pays de l’Est, la Finlande et
la Belgique. Qui sont les personnes les plus vulnérables ?• Personnes âgées : « Elles sont particulièrement touchées par la volonté de mettre fin à leur jour », précise Isabelle Mouric, psychiatre. Maladie, perte d’autonomie ou simple désir de rejoindre un conjoint peuvent être à l’origine de cette décision. Pour l’année 2014, le taux de suicide chez les plus de 74 ans s’élève à 59,4 cas pour 100 000 hommes.
• Les jeunes : le suicide est la deuxième cause de mortalité chez les 15-24 ans (7,5 pour 100 000). Le nombre de tentatives est nettement supérieur. L’Observatoire national des suicides (ONS) constate que les pratiques numériques peuvent jouer « dans l’amplification du phénomène » pour les plus fragiles.
• Les agriculteurs et le personnel pénitentiaire sont les professions les plus à risque (plus de 20 % de la moyenne nationale). Pour la seconde catégorie, de gros efforts ont été faits pour la formation à la prévention du suicide.
Stopblues, une application pour reconnaître les signes de la dépression
L’application Stopblues est disponible depuis le mois de février. Elle permet à toute personne majeure en souffrance psychique ou présentant un risque suicidaire à rechercher de l’aide.
En effet, Stopblues permet de définir le blues, la déprime, le mal-être, la dépression. Des vidéos informent sur les signes et les causes. Des quiz permettent d’évaluer l’état psychologique de la personne qui consulte. Comment en parler ? À qui ? L’application évoque des solutions et renvoie par le biais d’une carte vers des structures d’aide sur le bassin messin. Elle fournit encore des outils pour que chacun puisse créer son propre plan d’action, gérer son moment d’angoisse par des exercices de relaxation, voire appeler les urgences. « Ce programme d’études sera disponible jusqu’en juillet 2019 », précise Catherine Morel. Les élus estimeront ensuite s’il sera pérennisé. Ou non.
Le chiffre : 8 885
C’est le nombre de décès par suicide et par an en France. Le
nombre de tentatives de suicide est bien supérieur : 78 000 personnes
hospitalisées. Et on ne parle pas des personnes qui n’ont pas recours
aux soins.Une application mobile, sorte de "compagnon virtuel, chargé d'accompagner, de renseigner et de rassurer les utilisateurs en souffrance" a été inventée. Baptisée Stopblues, bientôt disponible pour tous les Antibois, deviendra un relais de taille pour penser les bleus à l’âme...
"Gratuite et éthique"
La cité des Remparts s’est portée volontaire pour faire partie de l’expérimentation. Une démarche suivant la cohérence du Conseil local de santé mental de la commune créé en 2016.
"L’application est gratuite et respecte l’éthique et la confidentialité", explique l’adjoint à la santé, Eric Duplay, avant d’exposer le projet: "Quand on ouvre l’outil on trouve de l’information sur les différents maux que l’on peut ressentir par exemple. Mais le cœur du concept réside dans l’auto-évaluation."
Expérimentation/ Avec StopBlues, Don’t worry, be appli
Pour
prévenir les souffrances psychiques et le risque suicidaire, l’Inserm
lance une application mobile et un site Internet dont l’intérêt sera
évalué dans plusieurs communes de France, dont Saint-Denis. Initialement
prévu pour être disponible début février, un problème d'ordre technique
survenu le 31 janvier a retardé le lancement du projet d'environ trois
semaines.
Il y a des jours comme ça, où ça ne va pas. C’est la déprime, le moral dans les chaussettes, les idées noires… « C’est quelque chose qui peut arriver à tout le monde. D’ailleurs, ça arrive à tout le monde », relativise d’emblée Kathleen Turmaine, chargée de recherche auprès de l’Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale). En fonction de chacun, ce mal-être peut s’exprimer de différentes façons : anxiété, tristesse, fatigue, troubles du sommeil, sentiment d’échec, d’inutilité, dévalorisation, isolement…
Mais aussi banal et fréquent que soit ce phénomène, il faut être vigilant. « Parfois ces situations ne peuvent pas être surmontées seul et nécessitent une intervention extérieure pour éviter de rentrer dans un cercle infernal où on se retrouve à aller de plus en plus mal. » Et c’est justement tout l’enjeu de l’outil numérique « StopBlues » que de chercher à prévenir la souffrance psychologique, la dépression et plus encore le risque suicidaire, qui occasionne chaque année en France près de 11 000 décès et pas moins de 200 000 tentatives.
Aux côtés de 41 autres collectivités et communes de France, de la petite bourgade à la grosse agglomération, Saint-Denis s’est portée volontaire pour expérimenter pendant 18 mois cette solution interactive. Non pas parce que le taux de suicide est sur le territoire particulièrement élevé – c’est même l’inverse, la Seine-Saint Denis compte parmi les départements où le taux de suicide est le plus bas – mais parce qu’« il y a un enjeu à communiquer autour de la question des souffrances psychiques », estime Stéphane Jung, coordinateur du Conseil local de santé mentale.
Si cet outil de e-santé a été pensé pour offrir des solutions pour la population en général, il peut aussi être une ressource pour les personnels des Maisons de quartier, des administrations, des associations, qui, sans être des structures de soins, peuvent être confrontées dans leur quotidien à l’expression de ces souffrances, sans trop savoir quoi dire, quoi faire ou vers qui orienter quelqu’un qui manifestement ne va pas bien.
« Donner de l’information et renseigner aussi bien les personnes concernées que leur entourage, pour comprendre ce qu’est le mal-être, en connaître les signes, les causes et avoir une idée des actions possibles à mettre en place », c’est, comme l’explique Kathleen Turmaine, l’une des vocations du projet StopBlues. Initialement prévu pour être disponible début février, un problème d'ordre technique a obligé l'Inserm à retarder son lancement d'environ trois semaines.
Élaboré avec des psychiatres et entièrement financé par les pouvoirs publics, via Santé Publique France, il repose sur la mise à disposition d’une application mobile et d’un site Internet www.stopblues.fr, accessibles gratuitement depuis n’importe quel ordinateur, tablette ou smartphone. En s’y connectant, l’utilisateur accède à une panoplie de vidéos et d’outils pour s’informer sur le blues, le mal-être et la souffrance psychique. Il est également possible de se créer un compte pour s’auto-évaluer, bénéficier de conseils personnalisés et mieux repérer les ressources médicales ou médico-sociales qui se trouvent à proximité. À ces fonctionnalités s’ajoutent différents trucs et astuces pour améliorer son état psychologique : exercice de relaxation, introduction à la méditation et autres petits jeux pour focaliser son attention.
http://www.lejsd.com/content/avec-stopblues-don%E2%80%99t-worry-be-appli