OSAT : les idées suicidaires ont doublé chez les PH en un an
19/02/2020sur https://www.whatsupdoc-lemag.fr*
L'Observatoire
de la souffrance au travail (OSAT) vient de publier son bilan 2019. Les
idées suicidaires chez les PH gagnent du terrain.
Lancé le 7 septembre 2017 par l’intersyndicale de praticiens hospitaliers Action praticiens hôpital, l’observatoire de la souffrance au travail (OSAT)
vient de rendre public son bilan pour l’année 2019. À noter : ce bilan a
été établi à partir de 57 fiches de souffrances déclarées en 2019 (23%
de CHU, 72% de CH, et 4% d’EPSM et 2% d’Espic).
Une donnée semble particulièrement alarmante : le nombre d’idées suicidaires chez ces PH déclarants à bondi, et concerne 25% d’entre eux, soit le double de ce qu’avait pu constater l’OSAT en 2018. Autre donnée : 9% des PH déclaraient une addiction…
Comme l’an dernier, les femmes étaient deux fois plus concernées, puisqu’elles ont été à l’origine des deux tiers des déclarations. L’âge moyen des déclarants est de 48 ans et ils sont PH à temps plein à 77%. Les spécialités les plus concernées sont l’anesthésie-réanimation, la pharmacie et la médecine d’urgence.
Les causes de cette souffrance au travail sont, comme l’an dernier, la gouvernance dans l’établissement de santé (63% des déclarations), une surcharge de travail (53%), un manque de personnels médicaux (49%), une présomption de harcèlement moral (47%).
Cette souffrance au travail a eu pour conséquence des troubles du sommeil pour 77% des déclarants, des troubles anxio-dépressifs dans 65% des cas, et des troubles alimentaires dans 40% des cas. Aussi, cette souffrance au travail avait entrainé un arrêt de travail de plus de deux semaines pour 26% des déclarants. Pour mettre fin à cet état de fait, les PH se soustrayaient à l’activité en recherchant une mutation dans 37% des cas, ou en envisageant une démission dans 32% des cas. La protection fonctionnelle, qui est une aide juridique accordée par l’établissement de santé, n’était pas demandée dans 78% des cas. « Pour rechercher un soutien, les déclarants avaient entrepris des démarches vers le supérieur hiérarchique dans 32% des cas, vers le président de CME dans 32% des cas, le médecin traitant dans 30% des cas, le médecin du travail dans 49% des cas, le CDOM dans 16% des cas, le CNG dans 9% des cas, un avocat (12%) et l’ARS (12%) », note APH dans son communiqué.
Une donnée semble particulièrement alarmante : le nombre d’idées suicidaires chez ces PH déclarants à bondi, et concerne 25% d’entre eux, soit le double de ce qu’avait pu constater l’OSAT en 2018. Autre donnée : 9% des PH déclaraient une addiction…
Comme l’an dernier, les femmes étaient deux fois plus concernées, puisqu’elles ont été à l’origine des deux tiers des déclarations. L’âge moyen des déclarants est de 48 ans et ils sont PH à temps plein à 77%. Les spécialités les plus concernées sont l’anesthésie-réanimation, la pharmacie et la médecine d’urgence.
Les causes de cette souffrance au travail sont, comme l’an dernier, la gouvernance dans l’établissement de santé (63% des déclarations), une surcharge de travail (53%), un manque de personnels médicaux (49%), une présomption de harcèlement moral (47%).
Cette souffrance au travail a eu pour conséquence des troubles du sommeil pour 77% des déclarants, des troubles anxio-dépressifs dans 65% des cas, et des troubles alimentaires dans 40% des cas. Aussi, cette souffrance au travail avait entrainé un arrêt de travail de plus de deux semaines pour 26% des déclarants. Pour mettre fin à cet état de fait, les PH se soustrayaient à l’activité en recherchant une mutation dans 37% des cas, ou en envisageant une démission dans 32% des cas. La protection fonctionnelle, qui est une aide juridique accordée par l’établissement de santé, n’était pas demandée dans 78% des cas. « Pour rechercher un soutien, les déclarants avaient entrepris des démarches vers le supérieur hiérarchique dans 32% des cas, vers le président de CME dans 32% des cas, le médecin traitant dans 30% des cas, le médecin du travail dans 49% des cas, le CDOM dans 16% des cas, le CNG dans 9% des cas, un avocat (12%) et l’ARS (12%) », note APH dans son communiqué.