20minutes.fr
20 décembre 2017*
ETUDIANT - A Nice, selon les internes, 75 % des étudiants en médecine sont anxieux à l’idée d’aller au travail le matin…
Dans
les couloirs des hôpitaux de Nice, Julia Elbaum et Robin Jouan sont
confrontés « tous les jours » à des internes pris dans la spirale de
l’anxiété. Face à leurs camarades de promo en détresse, ces deux
étudiants en médecine ont créé une
commission
de suivi étudiant. Un dispositif qui, au vu des problèmes
psychologiques rencontrés par ces futurs professionnels de la santé, a
pour objectif de les aider quand ils vont mal.
« On
a fait un sondage à Nice avec 300 internes. Il en ressort que 75 % sont
anxieux à l’idée d’aller travailler le matin. Et 20 % d’entre eux ont
des idées noires », pointe Julia Elbaum.
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pointe la grande souffrance des jeunes médecins« Réorienter vers un
psy »
Depuis
le début d’année, cette interne en psychiatrie a vu trois cas de
burn-out autour d’elle. « Cette anxiété est liée à l’internat, dit-elle.
Les étudiants ont la pression des chefs, des équipes médicales et des
patients. » Désormais, ces internes auront une plateforme web à leur
disposition. « En cas de problème, ils peuvent nous contacter par mail.
Après une conversation téléphonique, on peut les réorienter vers un
psychiatre, dit Robin Jouan. Ce n’est pas parce qu’on est médecin qu’on
est infaillible. »
Une
première structure, SOS IHN, avait déjà été lancée l’année dernière. Il
s’agit d’une cellule téléphonique pour prévenir les suicides. « Ces
dispositifs peuvent se chevaucher », dit Robin Jouan. A Nice, 800
internes sont concernés par cette pression. Et par ces commissions.