Mieux prévenir le suicide en prison
Un
protocole relatif à l'échange d'informations entre les services
judiciaires, l'administration pénitentiaire et la protection judiciaire
de la jeunesse a été signé, hier, dans les locaux du Tribunal de grande
instance (TGI) de Coutances.
Ouest-France Avranches Départementale, mercredi 20 décembre 2017, p. Avranches_8
Caroline GAUJARD-LARSON.
Un protocole pour mieux échanger entre les services judiciaires et l'administration pénitentiaire a été signé hier à Coutances. Caroline GAUJARD-LARSON.
Afin d'améliorer le dispositif visant à prévenir le suicide en milieu carcéral, un protocole relatif à l'échange d'informations entre les services judiciaires, l'administration pénitentiaire et la protection judiciaire de la jeunesse a été signé, hier matin, dans les locaux du Tribunal de grande instance de Coutances, par la présidente du tribunal, le procureur de la République, le directeur du Service pénitentiaire d'insertion et de probation de la Manche (Spip), le directeur de la maison d'arrêt de Coutances et la directrice de la Protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) de la Manche.
L'objectif : renforcer la détection du risque suicidaire chez les personnes détenues en assurant, de manière continue, un échange d'informations entre les différents services compétents. « Les causes de suicide sont complexes, explique Cyril Lacombe, procureur de la République. Et quand, par exemple, les services de police détectent des risques de suicide chez un détenu, ils doivent passer le relais au service pénitentiaire le plus vite possible. » Selon les statistiques de l'Institut national d'études démographiques (Ined), 113 décès sont survenus en France en 2016 en milieu carcéral par suicide. « Le taux de suicide est sept fois plus élevé en milieu fermé qu'en milieu libre », précise Véronique Veillard, présidente du Tribunal de grande instance de Coutances. Un passage à l'acte est particulièrement craint au moment de l'incarcération.
Notice
Selon le protocole signé, « une notice individuelle beaucoup plus complète qu'avant devra être remplie pour chaque prévenu, précise la magistrate. Cette notice devra, notamment, contenir un maximum d'éléments liés à la situation personnelle et autres informations médicales. »
Dans les deux maisons d'arrêt de la Manche, « aucun décès par suicide n'est à déplorer depuis une dizaine d'années, note Loïc Kapinski, directeur du Spip. Ce qui ne veut pas dire qu'il n'y a pas de tentatives. »
L'objectif : renforcer la détection du risque suicidaire chez les personnes détenues en assurant, de manière continue, un échange d'informations entre les différents services compétents. « Les causes de suicide sont complexes, explique Cyril Lacombe, procureur de la République. Et quand, par exemple, les services de police détectent des risques de suicide chez un détenu, ils doivent passer le relais au service pénitentiaire le plus vite possible. » Selon les statistiques de l'Institut national d'études démographiques (Ined), 113 décès sont survenus en France en 2016 en milieu carcéral par suicide. « Le taux de suicide est sept fois plus élevé en milieu fermé qu'en milieu libre », précise Véronique Veillard, présidente du Tribunal de grande instance de Coutances. Un passage à l'acte est particulièrement craint au moment de l'incarcération.
Notice
Selon le protocole signé, « une notice individuelle beaucoup plus complète qu'avant devra être remplie pour chaque prévenu, précise la magistrate. Cette notice devra, notamment, contenir un maximum d'éléments liés à la situation personnelle et autres informations médicales. »
Dans les deux maisons d'arrêt de la Manche, « aucun décès par suicide n'est à déplorer depuis une dizaine d'années, note Loïc Kapinski, directeur du Spip. Ce qui ne veut pas dire qu'il n'y a pas de tentatives. »