Le Gouvernement adopte la Stratégie Nationale de Santé 2018-2022
publié le 20.12.17 solidarites-sante.gouv.fr*
La Stratégie Nationale de Santé 2018-2022 (SNS) a été adoptée
officiellement par le gouvernement à l’issue d’un processus de
concertation entamé à la fin de l’été par Agnès Buzyn, ministre des
Solidarités et de la Santé. Elle constitue la colonne vertébrale de la
politique menée par le Gouvernement en matière de santé pour les cinq
prochaines années.
Dès le premier semestre 2018, la stratégie nationale de santé sera
mise en œuvre par des plans et programmes nationaux et, dans les
territoires, par les projets régionaux de santé définis par les agences
régionales de santé (ARS). Portées par l’ensemble des ministères
activement engagés dans cette démarche, ses priorités trouveront ainsi
une application concrète et adaptée à leurs spécificités.
Inspiré du rapport remis par le Haut Conseil de la Santé Publique sur l’état de santé de la population, ce document a fait l’objet d’une large concertation avec les acteurs de la santé et les autres ministères.
La stratégie nationale de santé s’articule autour de quatre axes prioritaires :
Mettre en place une politique de promotion de la santé, incluant la prévention, dans tous les milieux et tout au long de la vie
Lutter contre les inégalités sociales et territoriales d’accès à la santé
Garantir la qualité, la sécurité et la pertinence des prises en charge à chaque étape du parcours de santé
Innover pour transformer notre système de santé en réaffirmant la place des usagers
La consultation publique en ligne, conduite au mois de novembre, a permis de faire émerger plus de 5000 contributions émanant aux deux tiers de professionnels et associations et pour un tiers d’usagers. Ces contributeurs ont exprimé sur le site une forte adhésion aux objectifs proposés. Ils ont proposé des thématiques nouvelles comme l’adaptation des formations aux nouveaux métiers, le numérique, la robotisation ou encore l’intelligence artificielle.
La Conférence Nationale de Santé, dans son avis, a enrichi les ambitions du gouvernement en introduisant plus largement les notions de « parcours » et d’« usager ».
Un volet précise les priorités de la politique de santé de l’enfant, de l’adolescent et du jeune. Des volets spécifiques relatifs à la Corse et aux collectivités d’Outre-mer sont également inclus, comme le prévoit le décret cadrant la Stratégie Nationale de Santé.
Le décret portant la stratégie nationale de santé, signé de tous les ministres, sera pris avant le 31 décembre 2017.
Le texte de la Stratégie Nationale de Santé sera mis en ligne sur le site du ministère avant 16h00.
A télécharger
Contact presse :
Cabinet d’Agnès Buzyn : sec.presse.solidarites-sante@sante.gouv.fr – 01 40 56 60 60
http://solidarites-sante.gouv.fr/actualites/presse/communiques-de-presse/article/le-gouvernement-adopte-la-strategie-nationale-de-sante-2018-2022
Rappel
Extraits concernant le suicide et sa prévention:
"La prévention du suicide" nommée dans l'axe 3 : "GARANTIR LA QUALITÉ, LA SÉCURITÉ ET LA PERTINENCE DES PRISES EN CHARGE AU BÉNÉFICE DE LA POPULATION"
"AMELIORER LA TRANSVERSALITE ET LA CONTINUITE DES PARCOURS EN SANTE MENTALE"
"La prévention du suicide, cause de nombreux décès évitables, est un enjeu majeur. En 2014, en France, près de 9 000 décès par suicide ont été déclarés (soit près de trois fois plus que par accident de la circulation) [27] et le nombre de passages aux urgences pour tentative de suicide a concerné entre 176 000 et 200 000 personnes [28].
"Dans les prochaines années, il sera donc nécessaire de :
- Adopter une approche transversale de la politique de santé mentale alliant la promotion de la santé mentale et du bien-être, la prévention des troubles mentaux, l’accès aux soins et à la prise en charge, l’éducation thérapeutique, l’accompagnement médico-social et social du handicap psychique et le renforcement de la formation, de l’innovation et de la recherche
- Mettre en œuvre cette approche dans les territoires dans le cadre des Projets Territoriaux de Santé Mentale et des conseils locaux de santé mentale
- Maîtriser les délais d’accueil et garantir un niveau de disponibilité pour gérer les situations de crises et de détresse psychique
- Promouvoir le bien-être mental en agissant sur les déterminants individuels (compétences psychosociales), sociaux et environnementaux de la vulnérabilité sociale et psychique (environnement de vie, notamment la présence de la nature, comportements addictifs, violences,
isolement...)
- Améliorer le repérage précoce de la souffrance psychique et des troubles mentaux
- Prévenir les troubles alimentaires (anorexie, boulimie), notamment chez les adolescents et les jeunes
- Améliorer les conditions de vie, l’inclusion sociale et la citoyenneté des personnes vivant avec un trouble psychique notamment en créant de nouveaux groupes d’entraide mutuelle, en luttant contre la stigmatisation et en favorisant leur accès à l’emploi et à la formation professionnelle
- Renforcer la prévention du suicide, notamment le suivi et l’accompagnement des personnes à risque suicidaire, en particulier après une première tentative
- Améliorer le dépistage, la prise en charge et l’insertion sociale et professionnelle des personnes porteuses de troubles du spectre de l’autisme
- Expérimenter la prise en charge des thérapies non médicamenteuses en médecine de ville pour les malades atteints de troubles de santé mentale légers et modérés"
Puis dans PRIORITÉS SPÉCIFIQUES A LA POLITIQUE DE SANTÉ DE L’ENFANT, DE L’ADOLESCENT ET DU JEUNE"
"Les troubles psychiques ont un poids important chez les plus jeunes.Ils constituent en 2015 le premier motif d’admission en affection de longue durée des moins de 15 ans [32]. En 2010, près de 2% des femmes et 0,4 % des hommes de 15-19 ans ont fait une tentative de suicide au cours des douze derniers mois [6]. La moitié des troubles mentaux se déclarent avant l’âge de 14 ans. Compte tenu du risque de persistance des troubles psychiques à l’âge adulte et de leur incidence sur les apprentissages et, à terme, l’insertion professionnelle, il est indispensable d’organiser la prévention et le repérage précoce de ces troubles en particulier durant les périodes de la périnatalité et de la petite enfance.
Dans les prochaines années, il sera donc nécessaire de :
- Renforcer de dépistage néonatal et évaluer les possibilités d’augmenter le nombre de maladies dépistées, notamment pour les maladies rares en s’assurant d’un parcours d’aval de qualité et coordonné dans chaque région
- Garantir l’accès au diagnostic prénatal
- Soutenir l’intervention des professionnels libéraux (médecins, chirurgiens-dentistes, professions paramédicales...) en matière de dépistage auprès des jeunes enfants, notamment des troubles visuels et des troubles du langage, en lien avec l’éducation nationale, les modes d’accueil formels (crèches, assistants maternels...) et les services de santé scolaire
- Soutenir la réalisation des bilans de santé par les services de protection maternelle et infantile à l’école maternelle (3 ans) et par les services de santé scolaire (6 ans), et atteindre 100 % d’enfants ayant eu une visite préventive avant six ans d’ici 2020 en facilitant le lien entre médecine scolaire et médecine de premier recours sur le territoire concerné
- Améliorer le repérage précoce et la prise en charge du surpoids et de l’obésité des enfants
- Développer le repérage précoce des troubles psychiques chez l’enfant et l’adolescent, assurer l’accès des parents d’enfants atteints de tels troubles au soutien à la parentalité, et organiser un travail en réseau entre les acteurs de la petite enfance, de la santé scolaire et de la pédopsychiatrie
- Organiser sur chaque territoire des filières de prise en charge des troubles psychiques et dys en renforçant notamment l’offre en centre de référence et en pédopsychiatrie
Inspiré du rapport remis par le Haut Conseil de la Santé Publique sur l’état de santé de la population, ce document a fait l’objet d’une large concertation avec les acteurs de la santé et les autres ministères.
La stratégie nationale de santé s’articule autour de quatre axes prioritaires :
Mettre en place une politique de promotion de la santé, incluant la prévention, dans tous les milieux et tout au long de la vie
Lutter contre les inégalités sociales et territoriales d’accès à la santé
Garantir la qualité, la sécurité et la pertinence des prises en charge à chaque étape du parcours de santé
Innover pour transformer notre système de santé en réaffirmant la place des usagers
La consultation publique en ligne, conduite au mois de novembre, a permis de faire émerger plus de 5000 contributions émanant aux deux tiers de professionnels et associations et pour un tiers d’usagers. Ces contributeurs ont exprimé sur le site une forte adhésion aux objectifs proposés. Ils ont proposé des thématiques nouvelles comme l’adaptation des formations aux nouveaux métiers, le numérique, la robotisation ou encore l’intelligence artificielle.
La Conférence Nationale de Santé, dans son avis, a enrichi les ambitions du gouvernement en introduisant plus largement les notions de « parcours » et d’« usager ».
Un volet précise les priorités de la politique de santé de l’enfant, de l’adolescent et du jeune. Des volets spécifiques relatifs à la Corse et aux collectivités d’Outre-mer sont également inclus, comme le prévoit le décret cadrant la Stratégie Nationale de Santé.
Le décret portant la stratégie nationale de santé, signé de tous les ministres, sera pris avant le 31 décembre 2017.
Le texte de la Stratégie Nationale de Santé sera mis en ligne sur le site du ministère avant 16h00.
Contact presse :
Cabinet d’Agnès Buzyn : sec.presse.solidarites-sante@sante.gouv.fr – 01 40 56 60 60
http://solidarites-sante.gouv.fr/actualites/presse/communiques-de-presse/article/le-gouvernement-adopte-la-strategie-nationale-de-sante-2018-2022
Rappel
Extraits concernant le suicide et sa prévention:
"La prévention du suicide" nommée dans l'axe 3 : "GARANTIR LA QUALITÉ, LA SÉCURITÉ ET LA PERTINENCE DES PRISES EN CHARGE AU BÉNÉFICE DE LA POPULATION"
"AMELIORER LA TRANSVERSALITE ET LA CONTINUITE DES PARCOURS EN SANTE MENTALE"
"La prévention du suicide, cause de nombreux décès évitables, est un enjeu majeur. En 2014, en France, près de 9 000 décès par suicide ont été déclarés (soit près de trois fois plus que par accident de la circulation) [27] et le nombre de passages aux urgences pour tentative de suicide a concerné entre 176 000 et 200 000 personnes [28].
"Dans les prochaines années, il sera donc nécessaire de :
- Adopter une approche transversale de la politique de santé mentale alliant la promotion de la santé mentale et du bien-être, la prévention des troubles mentaux, l’accès aux soins et à la prise en charge, l’éducation thérapeutique, l’accompagnement médico-social et social du handicap psychique et le renforcement de la formation, de l’innovation et de la recherche
- Mettre en œuvre cette approche dans les territoires dans le cadre des Projets Territoriaux de Santé Mentale et des conseils locaux de santé mentale
- Maîtriser les délais d’accueil et garantir un niveau de disponibilité pour gérer les situations de crises et de détresse psychique
- Promouvoir le bien-être mental en agissant sur les déterminants individuels (compétences psychosociales), sociaux et environnementaux de la vulnérabilité sociale et psychique (environnement de vie, notamment la présence de la nature, comportements addictifs, violences,
isolement...)
- Améliorer le repérage précoce de la souffrance psychique et des troubles mentaux
- Prévenir les troubles alimentaires (anorexie, boulimie), notamment chez les adolescents et les jeunes
- Améliorer les conditions de vie, l’inclusion sociale et la citoyenneté des personnes vivant avec un trouble psychique notamment en créant de nouveaux groupes d’entraide mutuelle, en luttant contre la stigmatisation et en favorisant leur accès à l’emploi et à la formation professionnelle
- Renforcer la prévention du suicide, notamment le suivi et l’accompagnement des personnes à risque suicidaire, en particulier après une première tentative
- Améliorer le dépistage, la prise en charge et l’insertion sociale et professionnelle des personnes porteuses de troubles du spectre de l’autisme
- Expérimenter la prise en charge des thérapies non médicamenteuses en médecine de ville pour les malades atteints de troubles de santé mentale légers et modérés"
Puis dans PRIORITÉS SPÉCIFIQUES A LA POLITIQUE DE SANTÉ DE L’ENFANT, DE L’ADOLESCENT ET DU JEUNE"
"Les troubles psychiques ont un poids important chez les plus jeunes.Ils constituent en 2015 le premier motif d’admission en affection de longue durée des moins de 15 ans [32]. En 2010, près de 2% des femmes et 0,4 % des hommes de 15-19 ans ont fait une tentative de suicide au cours des douze derniers mois [6]. La moitié des troubles mentaux se déclarent avant l’âge de 14 ans. Compte tenu du risque de persistance des troubles psychiques à l’âge adulte et de leur incidence sur les apprentissages et, à terme, l’insertion professionnelle, il est indispensable d’organiser la prévention et le repérage précoce de ces troubles en particulier durant les périodes de la périnatalité et de la petite enfance.
Dans les prochaines années, il sera donc nécessaire de :
- Renforcer de dépistage néonatal et évaluer les possibilités d’augmenter le nombre de maladies dépistées, notamment pour les maladies rares en s’assurant d’un parcours d’aval de qualité et coordonné dans chaque région
- Garantir l’accès au diagnostic prénatal
- Soutenir l’intervention des professionnels libéraux (médecins, chirurgiens-dentistes, professions paramédicales...) en matière de dépistage auprès des jeunes enfants, notamment des troubles visuels et des troubles du langage, en lien avec l’éducation nationale, les modes d’accueil formels (crèches, assistants maternels...) et les services de santé scolaire
- Soutenir la réalisation des bilans de santé par les services de protection maternelle et infantile à l’école maternelle (3 ans) et par les services de santé scolaire (6 ans), et atteindre 100 % d’enfants ayant eu une visite préventive avant six ans d’ici 2020 en facilitant le lien entre médecine scolaire et médecine de premier recours sur le territoire concerné
- Améliorer le repérage précoce et la prise en charge du surpoids et de l’obésité des enfants
- Développer le repérage précoce des troubles psychiques chez l’enfant et l’adolescent, assurer l’accès des parents d’enfants atteints de tels troubles au soutien à la parentalité, et organiser un travail en réseau entre les acteurs de la petite enfance, de la santé scolaire et de la pédopsychiatrie
- Organiser sur chaque territoire des filières de prise en charge des troubles psychiques et dys en renforçant notamment l’offre en centre de référence et en pédopsychiatrie