Veille contre le suicide : une attention soutenue
Depuis deux ans, le groupe « Mauges prévention suicide »
soutenu par la Mutualité Sociale Agricole a mis en place un dispositif
de veille pour porter attention aux personnes qui pourraient rencontrer
des souffrances. En 2012, le constat était déjà plutôt alarmant : la
recrudescence des suicides en milieu rural est importante et les
personnes sont toujours isolées.
Des bénévoles venant de tous horizons (des agriculteurs mais aussi des travailleurs sociaux, des infirmières, et des élus de la communauté de communes) ont suivi une formation « Identifier la crise suicidaire » animée par une psychiatre.
Jacky Cousin, inséminateur à la retraite, est allé pendant 40 ans de ferme en ferme. Il connaît bien les situations d'isolement et de détresse du monde rural. Serge Ménard, agriculteur à la retraite, a reçu la formation cette année mais a déjà apporté son aide de manière concrète en soutenant un de ses collègues : « Cet homme devait déposer le bilan, mais il n'avait plus la force d'affronter cette étape de ce qu'il considérait comme un échec... Il me disait qu'il ne pouvait plus faire les choses, qu'il n'avait plus de contact... Alors je l'ai accompagné dans cette démarche douloureuse. »
Jacky Cousin lui, est marqué par les derniers suicides qui ont frappé la région : « Maintenant que je suis veilleur et plus attentif, je regrette de ne plus être en activité car les occasions d'entrer en contact avec les gens sont alors plus nombreuses et plus faciles... J'ai appris à ne plus répondre par des phrases stéréotypées ».
Quand Jacky Cousin entend des « j'en ai marre, je vais me foutre en l'air », l'homme a tendance à répondre « Ne fais pas le fou, alors que selon lui, la personne a besoin qu'on entende cette menace du suicide plutôt que de la nier ».
Des bénévoles venant de tous horizons (des agriculteurs mais aussi des travailleurs sociaux, des infirmières, et des élus de la communauté de communes) ont suivi une formation « Identifier la crise suicidaire » animée par une psychiatre.
Jacky Cousin, inséminateur à la retraite, est allé pendant 40 ans de ferme en ferme. Il connaît bien les situations d'isolement et de détresse du monde rural. Serge Ménard, agriculteur à la retraite, a reçu la formation cette année mais a déjà apporté son aide de manière concrète en soutenant un de ses collègues : « Cet homme devait déposer le bilan, mais il n'avait plus la force d'affronter cette étape de ce qu'il considérait comme un échec... Il me disait qu'il ne pouvait plus faire les choses, qu'il n'avait plus de contact... Alors je l'ai accompagné dans cette démarche douloureuse. »
Jacky Cousin lui, est marqué par les derniers suicides qui ont frappé la région : « Maintenant que je suis veilleur et plus attentif, je regrette de ne plus être en activité car les occasions d'entrer en contact avec les gens sont alors plus nombreuses et plus faciles... J'ai appris à ne plus répondre par des phrases stéréotypées ».
Quand Jacky Cousin entend des « j'en ai marre, je vais me foutre en l'air », l'homme a tendance à répondre « Ne fais pas le fou, alors que selon lui, la personne a besoin qu'on entende cette menace du suicide plutôt que de la nier ».