Mission d'inspection sur les suicides des Amérindiens en Guyane (ministre)
Une mission d'inspection va être désignée pour faire le
bilan des actions de lutte et de prévention du suicide chez les
Amérindiens en Guyane, a annoncé jeudi George Pau-Langevin.
La ministre des Outre-mer répondait au Sénat à une question de Jean Desessard (EELV). Le sénateur de Paris a rappelé que le taux de suicide sur le Haut Maroni, lieu de vie de communautés autochtones, atteignait 1 pour 200 habitants, alors que le taux en métropole est de 1 suicide pour 5.000 habitants et est déjà "un des plus importants au niveau européen".
Déjà interpellée en avril sur cette question, le gouvernement avait parlé de poursuivre le plan préfectoral de 2011 de lutte contre le suicide, de créer des écoles de proximité et d'une meilleure prise en compte des langues amérindiennes dans l'éducation pour lutter contre l'acculturation.
"Le mois dernier, au moins trois suicides ont été recensés: deux à Camopi, un dans le village d'Antecoum Pata", a déploré M. Desessard. Les peuples autochtones comptent entre 7.000 et 10.000 personnes sur une population totale de 250.000 personnes.
"Le renouvellement des suicides nous montre que nous sommes encore loin du compte", a reconnu Mme Pau-Langevin, même si des équipes de santé, notamment des psychiatres et pédo-psychiatres, se déplacent dans les sites isolés.
"Nous allons désigner une mission de l'inspection générale pour faire le bilan de ce qui se fait", a affirmé la ministre.
Mme Pau-Langevin, qui se rendra "prochainement" en Guyane, rencontrera "le conseil consultatif des peuples businenge et amérindiens pour qu'ils soient mieux associés".
Revenant sur l'obligation de nombreux jeunes de quitter leur famille pour accéder à l'école, Mme Pau-Langevin a assuré que le gouvernement était "en train de développer avec le recteur de Guyane la possibilité d'avoir des écoles au plus près de ces jeunes".
La ministre des Outre-mer répondait au Sénat à une question de Jean Desessard (EELV). Le sénateur de Paris a rappelé que le taux de suicide sur le Haut Maroni, lieu de vie de communautés autochtones, atteignait 1 pour 200 habitants, alors que le taux en métropole est de 1 suicide pour 5.000 habitants et est déjà "un des plus importants au niveau européen".
Déjà interpellée en avril sur cette question, le gouvernement avait parlé de poursuivre le plan préfectoral de 2011 de lutte contre le suicide, de créer des écoles de proximité et d'une meilleure prise en compte des langues amérindiennes dans l'éducation pour lutter contre l'acculturation.
"Le mois dernier, au moins trois suicides ont été recensés: deux à Camopi, un dans le village d'Antecoum Pata", a déploré M. Desessard. Les peuples autochtones comptent entre 7.000 et 10.000 personnes sur une population totale de 250.000 personnes.
"Le renouvellement des suicides nous montre que nous sommes encore loin du compte", a reconnu Mme Pau-Langevin, même si des équipes de santé, notamment des psychiatres et pédo-psychiatres, se déplacent dans les sites isolés.
"Nous allons désigner une mission de l'inspection générale pour faire le bilan de ce qui se fait", a affirmé la ministre.
Mme Pau-Langevin, qui se rendra "prochainement" en Guyane, rencontrera "le conseil consultatif des peuples businenge et amérindiens pour qu'ils soient mieux associés".
Revenant sur l'obligation de nombreux jeunes de quitter leur famille pour accéder à l'école, Mme Pau-Langevin a assuré que le gouvernement était "en train de développer avec le recteur de Guyane la possibilité d'avoir des écoles au plus près de ces jeunes".