mardi 16 décembre 2014

PUBLICATION Qualité de vie au travail, harcèlement et burnout pour le personnel travaillant en Gériatrie et en Psychogériatrie

Qualité de vie au travail, harcèlement et burnout pour le personnel travaillant en Gériatrie et en Psychogériatrie  
P. THOMAS 1, R. BILLON 2, J. ALBERT CHAUMIER 3, G. BARRUCHE 1, C. HAZIF THOMAS 4
1. PSYCHOGÉRIATRIE. SERVICE HOSPITALO-UNIVERSITAIRE ESQUIROL. LIMOGES. FRANCE.
2. GÉRIATRIE. CENTRE HOSPITALIER ST LOUIS. LA ROCHELLE. FRANCE.
3. GÉRIATRIE. CENTRE HOSPITALIER HÔPITAUX SUD CHARENTE. BARBEZIEUX. FRANCE.
4. PSYCHOGÉRIATRIE. SERVICE HOSPITALO-UNIVERSITAIRE BOHARS. BREST. FRANCE.

Revue : La revue francophone de gériatrie et de gérontologie 

Volume     21
Numéro     205
Pages     162-169
Date     mai 2014
Résumé     Contexte : L’exposition au burnout du personnel intervenant auprès des malades âgés dépend de multiples facteurs, personnels ou liés à l’environnement professionnel. Les tensions sociales, les problématiques systémiques engendrées en particulier par les difficultés du management hospitalier français et son ressenti conduisent à un risque de burnout, dont l’une des illustrations est la montée du risque suicidaire au travail. Qualité de vie au travail, harcèlement et risques psychosociaux sont intimement liés. Des facteurs affectifs comme la souffrance des soignants en écho à la détresse des malades aggravent le risque de burnout. Méthodes : Nous avons évalué ces paramètres par un autoquestionnaire distribué à tous les personnels et saisi au plan informatique de façon anonyme dans 4 établissements durant le mois de décembre 2012 et le premier trimestre 2013. Outre les trois facteurs étudiés par l’échelle de Qualité de Vie au Travail (ProQOL. Stamm, B.H. ; 2010) portant sur le risque de burnout, la compassion satisfaisante, et la fatigue de compassion, ont été ajoutées 5 questions liées à un ressenti de harcèlement et quelques questions d’ordre socio-démographiques. Le risque de burnout a été retenu lorsque le seuil de 30 était atteint pour cet item à l’échelle ProQOL de Stamm. Résultats : En analyse multivariée, incluant les paramètres de l’échelle de Stamm, ceux du harcèlement et les facteurs socio-démographiques étudiés (âge, genre, ancienneté, profession, unités d’activité), quatre facteurs sont significativement liés au risque de burnout, un négativement la compassion satisfaisante, trois positivement, la fatigue de compassion, le vécu de harcèlement et, à un moindre degré, l’ancienneté. Conclusions : Le risque de burnout est lié à des facteurs subjectifs : perception de la qualité de vie au travail et sentiment d’être harcelé. Certaines professions, comme les infirmières sont particulièrement exposées, nécessitant de prévenir ces facteurs de risques.

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Mai2014_1.pdf 420,96 ko 

Publication signalée par http://www.chu-rouen.fr/mtph/?p=7463