- Des fiches synthétiques avec des références : dont Etude-action INSERM relative à la prévention du suicide dans la Police nationale de juin 2010 (cf fi che 28)
De la vidéosurveillance en prison pour éviter les suicides
Le
ministère de la Justice a publié un arrêté autorisant le contrôle vidéo
d'une «cellule de protection d'urgence» pour les détenus suicidaires.
Le
ministère de la Justice a publié un arrêté prévoyant une
vidéosurveillance des détenus placés en cellules spéciales en raison de
craintes de suicide, selon le Journal officiel dimanche. Datée du 23
décembre, la mesure prévoit «le contrôle sous vidéoprotection d’une
cellule de protection d’urgence dans laquelle sont affectées les
personnes (...) dont l’état apparaît incompatible avec leur placement ou
leur maintien en cellule ordinaire, en raison d’un risque de passage à
l’acte suicidaire imminent ou lors d’une crise aiguë; la détection
d’incidents tels qu’automutilations ou tentatives de suicide; l’analyse
de la vidéoprotection pour l’amélioration des cellules de protection
d’urgence». Il s’agit, selon le texte, de «garanti(r)
la sécurité de la personne placée dans l’attente de sa prise en charge
sanitaire et permet(tre) une intervention rapide des services». Le texte stipule que
«la durée de l’enregistrement du contrôle sous vidéoprotection des
cellules de protection d’urgence est limitée à 24 heures consécutives». Il organise également les durées de conservation et modalités de consultation des données. La
Commission nationale informatique et libertés (CNIL), saisie par le
ministère de la Justice, avait rendu un avis favorale le 2 octobre,
selon une décision également publiée au Journal officiel dimanche. Selon
l’administration pénitentiaire, le nombre de suicides en détention est
en baisse depuis quelques années. Ainsi, au 30 novembre, 85 détenus
s’étaient suicidés en 2014, selon des chiffres de la Chancellerie. Ils
étaient 86 sur la même période de 2013, 103 en 2012, 106 en 2011 et 100
en 2010, toujours sur 11 mois. Sur une année pleine, le
record de suicides avait été atteint en 1996, avec 138 cas recensés. En
2010, a été créée la mission de prévention et de lutte contre le suicide
en milieu carcéral (MPLS), pour qui travaillent aujourd’hui trois
personnes à temps plein. La même année, a été lancée l’initiative dite
des codétenus de soutien, formés aux premiers secours, à la détection
des risques suicidaires et à l’écoute active de leur codétenu.
*** SUR LE MEME SUJET
Faits divers Suicides en prison : la vidéoprotection débarque
Pour
éviter les suicides en prison, certaines cellules vont être équipées de
vidéosurveillance pour les détenus susceptibles de mettre fin à leurs
jours.
La vidéosurveillance va faire son arrivée dans les cellules des détenus.
Pour éviter les suicides en prison, certaines cellules vont être
équipées de vidéosurveillance pour les détenus susceptibles de mettre
fin à leurs jours. Cet arrêté a été pris par le ministère de la Justice
et publié dimanche dans le Journal officiel. Vidéoprotection et non pas vidéosurveillance.
Pour éviter toute polémique, le ministère de la Justice précise bien
que cette mesure est avant tout une mesure de protection et non de
surveillance. On peut en effet lire "vidéoprotection" et non
vidéosurveillance.
La mesure prévoit ainsi "le contrôle
sous vidéoprotection d'une cellule de protection d'urgence dans laquelle
sont affectées les personnes (...) dont l'état apparaît incompatible
avec leur placement ou leur maintien en cellule ordinaire, en raison
d'un risque de passage à l'acte suicidaire imminent ou lors d'une crise
aiguë; la détection d'incidents tels qu'automutilations ou tentatives de
suicide; l'analyse de la vidéoprotection pour l'amélioration des
cellules de protection d'urgence".
Il
s'agit, selon le texte, de "garanti(r) la sécurité de la personne
placée dans l'attente de sa prise en charge sanitaire et permettre une
intervention rapide des services".
Jamais filmés pendant plus de 24 heures.
Par ailleurs, pour respecter la vie privée des détenus, le texte
stipule que "la durée de l'enregistrement du contrôle sous
vidéoprotection des cellules de protection d'urgence est limitée à 24
heures consécutives". Il organise également les durées de conservation
et modalités de consultation des données. La Commission nationale
informatique et libertés (CNIL), saisie par le ministère de la Justice,
avait rendu un avis favorable le 2 octobre, selon une décision également
publiée au Journal officiel dimanche.
"Surveiller toujours plus pour aider toujours moins !". Mais
cette mesure est contestée par des associations de défense des détenus.
Le Genepi Ile-de-France, qui réunit plus de 300 étudiants luttant en
faveur du décloisonnement des institutions carcérales, dénonce une
méthode de surveillance qui ne vient en rien en aide aux détenus
suicidaires.
"Des
caméras pour éviter les suicides en prison. Et trouver des solutions au
mal-être en prison, c'est au programme ?", s'alarme Alice Benveniste,
bénévole à l'Observatoire international des prisons.
***
INFO +
JORF n°0300 du 28 décembre 2014
page 22621
texte n° 19
ARRETE
Arrêté du 23 décembre 2014 portant création de traitements
de données à caractère personnel relatifs à la vidéoprotection des
cellules de protection d'urgence
Depuis 2005, la Fondation Pfizer organise les « forums Adolescences
» offrant une tribune d'expression et de dialogue aux jeunes. Elle
diffuse, en parallèle, un baromètre annuel qui suit l’évolution du
bien-être des 15-18 ans, repère les souffrances et les inquiétudes
de cette génération.
L’analyse de ces outils indique un maintien du bien-être global des
adolescents depuis 10 ans. 85 % des jeunes sondés affirment pouvoir
facilement parler avec leurs parents, 85 % savent à qui s’adresser
en cas de difficultés personnelles, 72 % se sentent bien à l’école.
En novembre 2013, 74 % se disaient satisfaits de leur vie, soit 5
poins de plus que l’an passé. Ces bons résultats ne doivent
cependant pas masquer la propension au mal-être d’une franche de
cette population. Ainsi 30 % des jeunes disent se sentir souvent
mal dans leur peau, soit 5 points de plus qu’en 2012. Les
adolescents les plus vulnérables se retrouvent principalement parmi
les collégiens (41 %), les enfants non scolarisés (45 %) et issus
de couples séparés ou divorcés (37 %). Les études montrent que ce
sont ces ados en difficulté qui, cherchant à exprimer leur
mal-être, adoptent le plus souvent des comportements risqués et
destructeurs, les mécanismes identifiés du passage à l’acte étant
la recherche de sensations fortes, le dépassement des limites, la
pression du groupe et la banalisation du danger.
Une prévention à améliorer sur les risques
sociaux
Une récente étude quantitative Fondation Pfizer/Ipsos Santé
révélait toutefois que 89 % des adolescents avaient conscience des
risques auxquels ils pouvaient être confrontés. Signe que les
actions de prévention et de sensibilisation sur les comportements à
risques ont porté leurs fruits, 93 % des ados déclarent avoir été
informés des dangers de la route au cours de leur scolarité, 85 %
des risques relatifs à la sexualité, 73 % sur la cigarette, 72 %
sur le cannabis et 69 % sur l’alcool. Si ces risques dits physiques
(ayant un impact sur la santé) sont bien connus des jeunes, il n’en
est pas de même pour les risques « sociaux » qui peuvent provoquer
des difficultés d’insertion sociale, voire des phénomènes
d’exclusion. Pour preuve, 73 % déclarent n’avoir eu aucune
prévention sur le suicide, 61 % sur le harcèlement, 54 % sur le
racket, 51 % sur les relations filles-garçons, 48 % sur la
discrimination et 38 % sur le bon usage d’Internet.
Autres chiffres témoignant de l’importance d’agir sur ce terrain :
70 % des adolescents sont soucieux de la violence (discrimination,
harcèlement, racket), 38 % avouent avoir partagé des infos
personnelles sur Internet au cours de l’année écoulée et 23 %
témoignent être victimes d’agressions physiques, verbales ou
psychologiques à l’école.
Des scénarios de prévention pour parler à ses pairs
La Fondation Pfizer s’est donnée pour objectif en 2014 de
travailler sur ces nouvelles problématiques en faisant de
l’adolescent un « acteur de la prévention ». Cette démarche
participative s’inspire des critiques que les jeunes adressent aux
campagnes actuelles de prévention: des messages conçus par les
adultes, éloignés du vécu des jeunes et teintés d’un discours
moralisateur. Plus de 150 lycéens volontaires issus de 8 académies
ont été invités à réfléchir sur le sujet de prévention de leur
choix (violence, dépendance affective, harcèlement, exposition de
soi sur Internet, alcool) et à élaborer, sous la forme d’un
scénario, un message de prévention utilisant les mots, les images
et la réalité des jeunes. Sur les 16 projets de scénarios, 3 ont
été primés par un jury composé de membres de la Fondation Pfizer,
du Ministère de l’Education nationale et de personnalités du monde
des médias et de la prévention/santé.LC
info ++
Découvrez les enseignements de "Prévention Ados" et de l'enquête Fondation Pfizer/Ipsos Santé 2014
Dans le cadre de l'initiative "Prévention Ados, tout un scénario", la
Fondation Pfizer et Ipsos Santé publient les résultats d'une enquête
nationale menée auprès de 798 adolescents, âgés de 15 à 18 ans
(interrogés online entre le 1er et le 14 octobre 2013 -
échantillon représentatif de cette population, selon la méthode des
quotas, d'après les données actualisées de l'INSEE et de l'Education
nationale).
Elle révèle que près de 9 ados sur 10 sont conscients des risques qui les entourent. Un
grand nombre d'ados indiquent avoir déjà été sensibilisés à un certain
nombre de risques: 93% des ados déclarent avoir reçu des informations
sur la sécurité routière, 85% sur la sexualité, 72% sur le cannabis, 69%
sur l’alcool. Pour autant, les jeunes regrettent de ne pas avoir eu de
prévention sur les risques « sociaux » comme le suicide (73%) ou le
harcèlement (63%). Il existerait donc un hiatus entre les attentes des ados en termes
de prévention des comportements à risque et les informations qui leur
sont faites(par les adultes), puisque les risques
"sociaux" tels que le harcèlement ou l’exposition de soi sur Internet
préoccupent fortement les adolescents mais ne font paradoxalement que
pas ou peu l’objet d’actions de prévention.
Laïla Idtaleb, Directrice adjointe d’Ipsos Santé, constate en outre : «
les adolescents impliqués dans cette initiative ont partagé leur
conviction qu’une prévention efficace nécessite des ingrédients clés :
une mobilisation collective, une parole libre sur des sujets pouvant
être difficiles et une bonne dose de solidarité pour aider les plus
vulnérables à ne pas glisser. Dans notre étude, une frange de 10%
d’adolescents avec une plus forte appétence au risque a été isolée. Nous
avons aussi analysé à partir de notre baromètre "Bien-être Adolescents"
que les ados au niveau de bien-être faible sont aussi ceux qui sont le
plus sur cette pente des risques. »
JOURNÉES NATIONALES POUR LA PRÉVENTION DU SUICIDE 2015
Le thème proposé : « La prévention du suicide, un monde connecté »
Ce thème pourrait être développé sur différents aspects :
- Du face à face au cyber-échange
- Du face à face à la virtualité
- Du face à face à la cyber-rencontre
- Des acteurs interconnectés ou pas
- Des outils pour qui, pour quoi ?
- Du risque d’être trop connecté
- De l’adaptation à l’évolution du monde de connexion
- De l’évolution des modes, des moyens d’échange dans les territoires
- De l’apport des nouveaux modes de connexion pour la prévention
- De la complexité de la connexion : aller/retour
- La prévention du suicide est-elle réactionnaire ?
- …
PROMOTION DE LA SANTE MENTALE DANS LE CANTON DE FRIBOURG _ JOURNÉE D’ÉCHANGES ET D’INFORMATIONS Lundi 23 mars 2015 organisée par la Direction de la santé et des affaires sociales
DSAS
Lieu Institut agricole de Grangeneuve (Aula Paul Bourqui) Route de Grangeneuve 31 1725 Posieux
Avec Notamment :
- Plan d’action prévention du suicide: travaux en cours au niveau national (d) Chantale Bürli, Collaboratrice scientifique Office fédéral de la santé publique (OFSP) et Daniela Schibli, Cheffe de projet, Conférence des directeurs de la santé CDS - La prévention du suicide dans le canton de Fribourg (f /d) Patrick Haemmerle Dr méd., MPH, psychiatre et psychothérapeute pour enfants et adolescents FMH, président de l’Association Prévention du Suicide dans le canton de Fribourg (PréSuiFri), membre du comité de IPSILON(des.)
Selon
les chiffres officiels du ministère de la Santé, on a enregistré en
Tunisie, en 2013, 304 cas de suicide soit 3 cas pour 100.000 habitants.
Selon le ministre de la Santé, Mohamed Salah Ben Ammar, qui
intervenait au cours d’une réunion, lundi 22 décembre 2014, au siège de
son département, à Tunis, le nombre de suicides a triplé par rapport aux
années 2008 et 2009. La progression de ce phénomène est inquiétante,
a-t-il ajouté, précisant que le nombre de tentatives de suicide équivaut
à 5 fois celui des suicides.
Comment expliquer qu'un enfant puisse mettre fin à ses jours? Quelles
sont les raisons qui le poussent à passer à l'acte? Quelles mesures de
prévention imaginer? Tels sont les questions posées au cours de cette
réunion, à laquelle ont pris part des psychologues et des sociologues,
ainsi que des membres de la société civile et des représentants
d'organisations et de plusieurs ministères.
Selon les participants, la multiplication des cas de suicide chez les
enfants en Tunisie (4 se sont donnés la mort dernièrement dans une
délégation du gouvernorat de Kairouan) nécessite la mise en place d'un
plan d'action pour lutter contre ce phénomène. «On doit agir vite face à l’aggravation de ce phénomène douloureux et préoccupant»,
a déclaré le ministre. Il importe, a-t-il dit, de mettre en place un
Registre national des suicides, comportant toutes les données et les
statistiques exactes sur ce phénomène.
On doit aussi, selon lui, élaborer, dans les plus brefs délais, une Stratégie nationale de lutte contre le suicide.
Ce phénomène complexe nécessite la conjugaison des efforts de tous
(institutions, professionnels et société civile) afin de consacrer une
démarche de prévention cohérente et une prise en charge adaptée des
enfants et des jeunes qui ont tenté de se suicider, ainsi que des
parents qui ont perdu leurs enfants suite à cet acte.
Des experts et des représentants de la société civile ont mis l'accent sur l’aspect «contagieux» du suicide et sur les modalités de son traitement par les médias. «Comment véhiculer une information qui peut, d'une manière ou d'une autre, amplifier le phénomène?», se sont-ils interrogés.
Ressources crucialespour renforcerle désir de vivre - Expériencesdepatientssuicidaires
Titre article original :Crucial resources to strengthen the desire to live Experiences of suicidal patients
May Vatne
Dagfinn Nåden
Oslo and Akershus University College of Applied Sciences, Norway
May Vatne, Oslo and Akershus University College of Applied Sciences, P.O. Box 4, St. Olavs plass 0130 Oslo, Norway. Email:
may.vatne@hioa.no
résumé
Contexte: la Suicidalité estune luttede vie ou de mort dans la solitudeprofondeet la douleurpsychologique.Il y a unmanque de connaissances surce qui pourraitaider despatientssuicidairespour que la viecontinue.Le but de cetteétude était de développerune compréhension plus profondedes patientssuicidairesà la suite detentatives de suicide.La question de rechercheétait «Quelles sont les ressourcespropres de lapersonne et de son environnementqui sont essentielsdans unecrise suicidairepour maintenirla volonté de vivreet d'espoirpour la vie»?
Méthodologie: L'étudea une approcheherméneutiqueet un modèleexploratoire.Les données ont étérecueillies à l'aided'entretienssemi-structurésavec 10participants: hommes et femmesde 21 à 52ans.Le contexte étaitdeux unitéspsychiatriques d'urgenceet une équipede résolution de crise.
Conclusions:Cet article présentetrois thèmes:(a)de devenirconscient de lavolonté de vivre,(b)une expérience deconnectivité et(c)quelqu'un qui se soucie.
Discussion:la prise de consciencede la personnesuicidaire de sessouhaits, des rêves, des espoirset de la volonté,mais ausside leurs sentimentsà la suitede latentative de suicide,semblent jouerun rôle crucialdans unecrise suicidaire.les expériencesdeconnectivitérappellentà la personne dela responsabilitédans sapropre vie etdans la vie desautres etsemblent renforcerl'envie decontinuer.les relationsprivéeset professionnellessemblentêtre cruciales pour stimuler la volontéet l'espoirde continuer à vivre.
Conclusion:La prise de consciencedudésir de vivre,d’être reliéaux autreset de ressentir quequelqu'un se soucie d'euxestnécessaire à la vie.Les deuxréseaux privés etprofessionnelssemblaient êtredes ressources importantesqui pourraientrappeler à la personnesuicidaire sa propredignité humaine.
RENCONTRE D’INFOSUICIDE.ORG ET LA FONDATRICE DE LA PREMIÈRE
LIGNE D’ÉCOUTE DE PRÉVENTION DU SUICIDE EN MOLDAVIE
Vendredi 19 décembre 2014, infosuicide.org a eu le plaisir
de recevoirLiuba Ceban de passage en France
pour des vacances.
Liuba Ceban et sa sœur
Liuba Ceban est la
fondatrice d’une ligne d’écoute de prévention du suicide en Moldavie (www.pentruviata.md). Cette dernière a pris contact avec
infosuicide.org et nous l’en remercions très chaleureusement car c’était une
riche et très intéressante rencontre. Elle a pu visiter et rencontrer également
le Centre Popincourt , ainsi que le Centre de Ressource en Suicidologie / situés dans les mêmes
locaux.
C’était l’occasion d’apprendre sur la Moldavie, pays d'Europe
orientale situé entre la Roumanie et l'Ukraine, ainsi que du suicide et de sa prévention
là bas.
La Prévention y semble émergente et à ses débuts, puisqu’il
n’existe pas de programme Nationale de Prévention du suicide, néanmoins nous
avons trouvé beaucoup de similitudes entre nos deux pays sur le phénomène ainsi
que sur ses représentations sociales. La ligne d’écoute a été ouverte il y a
deux ans, et a entamé un gros et méritant travail en terme de ressources et de
soutien mais aussi d’ouverture pour aborder la prévention du suicide en
Moldavie.
Liuba Ceban nous a également fait un petit texte que nous
nous sommes permis de traduire.
La prévention du suicideen Moldavie: une histoireet des momentsd'inspirationde France. * (original en bas de page) LiubaCeban, fondatrice de la première ligne d’écoute en
Moldavie.
La Moldavie estun petitbeau paysd'Europe orientale, qui compte plus de3000000citoyenset
qui aétablitsa propre histoireen tant que paysindépendantdepuis 20 ans. dans un contexte de quête demeilleures conditions de vieet de développement,la première
initiativede prévention du suicidea commencé enjuin 2012avec LiubaCeban, présidente de l’Altruism
Association. Voici son histoire. J’ai commencé àfaire un«bonbruit»sur leproblème du suicideen Moldavieil y a deux ans, après une sériedenouvelles horriblesdans
les médias, des médias qui semblaientne
jamaiscesser nousamener destristeshistoiresd'enfants, qui, désespérés, avaient décidéque leur mortétait une solutionà leur problème. Beaucoup de professionnels, institutions, organisations ainsi quele gouvernement ont réagiavec intérêtpour la causeet nous avons commencé à rechercher des moyens pour accroitrela premièreinitiative publiquede Moldavie surla prévention du suicide. Nous avons travaillésur le renforcement
desmanifestationsinternationalespubliques de la journée de prévention du suicide dans le
centre-ville denotre capitale,Chisinau. Nous
avons également crééun programmepour les
jeunes etcommencé nosvisites
dans les écoleset lancé une écoute en ligne basée
sur le volontariatavec chatanonymesur le sitewww.pentruviata.md
Depuisque nous avons
commencénotre service d'assistancedepuis décembre2012,nous
avons offertun soutienà près de500 personnesetorganiséplus de 50 réunionsdans les écoles.
Etce n’était qu'undébut. Bien que nousayons
une longueroute à suivre, nous
sommes trèsheureux d'avoirun
centre pouradolescents, où ils
peuventveniret recevoirun soutien émotionnel. L’initiativeengagebeaucoupde bénévoleset
cette année nousvenons de terminerla création d'unfilm "Cloud9"qui s’inspiredeshistoires de la ligne d’écoute.Plus de 30artistesprofessionnels etamateurs ontjouédans
le film.
Il y abeaucoup de travailà faire etla route reste longue.Nousdevons
encore beaucoup travailleravecla
pressepour être plusattentifquand il s’agitde la présentationdu thèmedu suicide dans l’espacepublic.Etmotiverle gouvernementà travaillersur lespolitiquesde
prévention du suicide. Maisnous
sommes heureuxil y aun débutet les gens ontun servicepour se référer àun soutien dans lesmoments decrise. De passage en France, j’étais très heureuse
d'avoirl'occasionde rendre
visite àvotre centre. C’étaitune grande inspiration de vous rendre visite, eten apprendre davantage survotre activité.
C’estgénialde savoir
que votreCentre et ses initiatives
existentdepuis plus de 60ans! Nousvoulons apprendre devotre journée etcélébrer la vieensemble,en étantdédiéà la même cause: la prévention du
suicide. Mercide nous avoir ouvert
vos portes!
Siquelqu'un souhaitenous contacter, n’hésitez pas àcontacternotre ligne d’écoutesur+37360806623, ou
par courrielinfo@pentruviata.md »
Nous souhaitons
à LiubaCeban
et à toute son équipe beaucoup de réussites pour la poursuite de leurs actions. Nous espérons que cette
rencontre soit le début de nombreux échanges et partages d’expériences entre
nous. ENCORE UN GRAND MERCI !
*Texte
original de Liuba Ceban
« Suicide
prevention in Moldova: a story and inspiration moments from France. Liuba Ceban, founder of first Lifeline
in Moldova.
Moldova is a small beautiful East-European
country, which has over 3 000 000 citizens and is building its own history as
independent country for20 years.
Striving for better living and embracing development, the first suicide
prevention initiative started in june 2012 by Liuba Ceban, president of
Altruism Association.
Here is her
story.
I started to make a "good noise"
about the problem of suicide in Moldova two years ago, after a series of the
horrible news in the media, which seemed never to stop bringing us the sad
stories of kids, who were that desperate that decided that their death is a
solution to their problem.
Many
professional individuals, institutions, organizations as well as the
Governmentreacted with the interest
towards the cause and we started searching for our ways to raise the first
public initiative in Moldova on suicide prevention.
We worked on
building the International Suicide Prevention Day public events downtown our
capital, Chisinau. Also we created a program for youth and started our visits
to schools and launched a volunteer-based onlinelifeline with anonimous chat on the website
www.pentruviata.md
Since we started our support service since
december 2012, we offered support to almost 500 people and organized over 50
meetings in schools.
And this was
just a beginning. Though we have a long road to follow, we are very glad to
have aCenter for teenagers, where they
can come and receive emotional support.
Or
initiative engages lots of volunteers and this year we just finished creating a
movie "Cloud 9" which is inspired from the stories from the lifeline.
Over 30 professional and ammateur artists played in the movie.
There is a lot of work to be done and the road
is long to follow. We still have to work a lot with the press to be more
considerate when it comes to presentation of the topic of suicide in public
spac. And to motivate the Government to work on the suicide prevention
policies. But we are glad there is a start and people have a service to refer
to for support in the times of crisis.
As I came to
France, I was very glad to have opportunity to visit with your Center. It was a
great inspiration to visit you, and to learn about your activity. It is awesome
to know your Center and initiatives exist for over 60 years! We want to learn
from your journey and to celebrate life together, by being dedicated to the
same cause: suicide prevention. Thank you for opening your doors for us to
visit you!
If anyone would like to contact us, please,
don't hesitate to contact our lifeline on+37360806623, or through email info@pentruviata.md »
Les comportements auto-agressifs (comme les
mutilations) constituent des facteurs de risques importants pour
redouter un suicide ultérieur. Réalisée dans trois hôpitaux de
Karachi (Pakistan), une étude vise à déterminer –comparativement au
traitement habituel– l’efficacité d’une thérapie brève
d’inspiration cognitivo-comportementaliste[1], délivrée après un
épisode d’automutilation.
Cet essai contrôlé concerne 221 sujets recevant aléatoirement
(après un épisode d’automutilation dans la semaine ayant précédé
l’hospitalisation), soit cette thérapie brève associée au
traitement habituel (108 cas), soit le seul traitement habituel
(113 cas). Tous les patients ont été examinés une première fois à
leur inclusion dans l’étude, puis 3 mois plus tard (à la fin de
cette thérapie brève), et enfin, 6 mois après le début de cette
enquête. Le principal critère d’évaluation a consisté dans la
réduction des idées suicidaires. Autres paramètres appréciés par
les auteurs: une thématique de « désespérance » (hopelessness), les
idées dépressives, et les ressources pour s’adapter aux difficultés
(coping resources) et pour recourir aux soins médicaux disponibles
(healthcare utilisation).
Les patients ayant reçu la thérapie brève ont montré une «
amélioration statistiquement significative sur l’échelle de
désespoir et d’idéation suicidaire de Beck[2] » qui s’est maintenue
trois mois après la fin de cette thérapie brève. Celle-ci a suscité
aussi une « réduction significative de la symptomatologie
dépressive », par rapport aux patients ne recevant que le
traitement habituel. Pour les auteurs, cette évaluation « positive
» de la thérapie brève proposée suggère qu’elle pourrait montrer
ainsi, dans la prévention du suicide, une efficacité « prometteuse
» chez des patients ayant déjà essayé d’attenter à leur vie.
[1] http://clinicaltrials.gov/show/NCT01308151
[2] http://bit.ly/1vbqniv
« L’armée construit une arme high-tech pour lutter contre le suicide parce qu’elle est en train de perdre la bataille. » Depuis 2005, le nombre de suicides n’a cessé d’augmenter dans les rangs. En 2012, il y a eu plus de suicides
dans l’armée américaine que de morts au combat. Les forces spéciales,
comme les Rangers ou les Navy Seals, ne sont pas épargnées, et le nombre
de suicides n’y a jamais été aussi haut que ces deux dernières années. Il est donc urgent pour l’armée d’essayer de repérer les individus suicidaires. Elle a déjà mis en place une ligne d’appel d’urgence pour les vétérans en crise, mais elle essaie maintenant de quantifier le phénomène potentiellement pour le prédire. En 2009, elle a donc lancé un vaste programme d’étude visant à
identifier « les traits partagés par les victimes de suicide entre
2004 et 2009 ». Les chercheurs ont ensuite créé un algorithme pour
exploiter les données recueillies.
« L’algorithme, mis au point avec des méthodes d’apprentissage automatique
très pointues, a condensé plus de 400 caractéristiques individuelles en
une série de facteurs, qui prédisaient régulièrement un comportement
suicidaire. Parmi ces facteurs : être un homme, avoir déjà été traité en
établissement psychiatrique, souffrir de dépression sévère et avoir
déjà fait une tentative de suicide. Mais le modèle a aussi identifié d’autres caractéristiques
spécifiques à l’armée et liées à un risque élevé de suicides, parmi
lesquelles : entrer dans l’armée à 27 ans ou plus, avoir déjà commis des
délits armés sans violence, et être classé dans les 50 premiers
centiles dans les tests d’entrée dans l’armée. “
Un seul de ces facteurs n’est pas suffisant : ‘Il faut donner à
l’algorithme des dizaines d’informations différentes sur l’utilisateur,
sinon il n’a aucun pouvoir explicatif.’ Un des médecins qui a initialement supervisé l’étude reconnaît que
l’algorithme est loin d’être la panacée. Ce sont des médecins qui
traitent véritablement les situations suicidaires. Mais :
‘D’une certaine façon, on affirme l’évidence : les
problèmes mentaux sont liés au risque suicidaire. En soi, ceci n’est pas
une nouvelle, c’est vrai – mais nous l’avons transformé en algorithme
quantitatif.’
JOURNÉES NATIONALES POUR LA PRÉVENTION DU SUICIDE 2015
Le thème proposé : « La prévention du suicide, un monde connecté »
Ce thème pourrait être développé sur différents aspects :
- Du face à face au cyber-échange
- Du face à face à la virtualité
- Du face à face à la cyber-rencontre
- Des acteurs interconnectés ou pas
- Des outils pour qui, pour quoi ?
- Du risque d’être trop connecté
- De l’adaptation à l’évolution du monde de connexion
- De l’évolution des modes, des moyens d’échange dans les territoires
- De l’apport des nouveaux modes de connexion pour la prévention
- De la complexité de la connexion : aller/retour
- La prévention du suicide est-elle réactionnaire ?
- …