Difficultés
particulières rencontrées par les médecins généralistes face aux jeunes
adultes qui tenteront de se suicider : une étude transversale.
Titre original : Particular difficulties faced by GPs with young adults who will attempt suicide: a cross-sectional study. Nadia Younes (nyounes@ch-versailles.fr) 1, 2, Christine Chan Chee 3, Clément Turbelin 4, Thomas Hanslik 4, Christine Passerieux 1, 2, Maria Melchior 5(24/05/2013)
source : http://hal.archives-ouvertes.fr/index.php?halsid=s0a9ork4g7s2dpeui8uocoqc63&view_this_doc=inserm-00831389&version=1
1 : Laboratoire de neuropsychologie cognitive et prise en charge des troubles de la communication schizophrénique
Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines : EA4047 – Hôpital Mignot
2 : Unité Académique de Psychiatrie
Hôpital André Mignot
3 : Institut National de Surveillance pour la Santé Publique
Institut de Veille Sanitaire (INVS)
4 : ESIM - Déterminants Sociaux de la Santé et du Recours aux Soins (DS3)
INSERM : U707 – Université Pierre et Marie Curie (UPMC) - Paris VI
5 : Centre de recherche en épidémiologie et santé des populations (CESP)
INSERM : U1018 – Université Paris XI - Paris Sud – Hôpital Paul Brousse – Assistance publique - Hôpitaux de Paris (AP-HP)
BMC Family Practice 14, 1 (2013) 68 (24/05/2013)
CONTEXTE: Le suicide est un problème majeur de santé publique chez les jeunes. Les Médecins généralistes (MG) jouent un rôle central dans la prévention du suicide. Toutefois, les données sur la façon dont les médecins traitent avec les jeunes suicidaires sont absents. Cette
étude vise à comparer les jeunes suicidants adultes (18-39 ans) avec
des personnes âgées dans un contexte de soins primaires. MÉTHODES: Une étude transversale a été réalisée. Toutes
les tentatives de suicide (N = 270) signalées au système de
surveillance sentinelle française de 2009 à 2011 ont été prises en compte.
Nous
avons effectué une comparaison des données sur la dernière consultation avec le médecin généraliste et la direction des médecins généralistes au cours des trois
derniers mois entre les jeunes adultes et les personnes âgées. Résultats:
En comparaison avec les personnes âgées, les jeunes adultes ont consultés
leur médecin moins souvent dans le mois précédant la tentative de
suicide (40,9 vs 64,6%, p = .01). Lors
de la dernière consultation avant la tentative de suicide, ils ont exprimé moins fréquemment d' idées
suicidaires, (11,3 vs 21,9%, p = .03).
Dans
l'année précédant la tentative de suicide, les médecins ont identifié la
dépression beaucoup moins souvent (42,0 vs 63,4%, p = .001). Au
cours des trois mois précédents, les généralistes ont réalisé beaucoup
moins d'interventions: moins de soutien psychologique (37,5 vs 53,0%, p =
.02), prescrit moins antidépresseurs (28,6 vs 54,8%, p <.0001) ou
de médicaments psychotropes (39,1 vs 52,9%, p = .03) et fait moins de tentatives pour se référer à un spécialiste de la santé mentale (33,3 vs 45,5%, p = .05). CONCLUSION:
Avec les jeunes adultes qui tenteront le suicide, les médecins
rencontrent des difficultés particulières par rapport aux adultes plus
âgés, car une proportion importante de jeunes adultes n'ont pas été vu
au cours des six mois précédents, les medecins généralistes ont identifié moins de
dépressions dans l'année précédente et ont été moins actif dans la
gestion dans les trois mois précédents. La
formation médicale et la formation médicale continue devraient figurer
une meilleure instruction sur les défis relatifs à l'examen du risque de
suicide dans cette population particulière.
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