Rapport de Michel Teychenné à Monsieur le Ministre de l’éducation nationale Juin 2013
http://www.ladocumentationfrancaise.fr/rapports-publics/134000424-discriminations-lgbt-phobes-a-l-ecole-etat-des-lieux-et-recommandations
Rappel des post sur le blog :
vendredi 19 octobre 2012 ACTU POLITIQUE CHARGE DE RAPPORT - prévention du suicide chez les jeunes LGBT
vendredi 17 mai 2013 : ACTU RAPPORT pour Projet de plan national de lutte contre les discriminations LGBT à l'école et la prévention du suicide chez les jeunes.
LES CONSÉQUENCES DE L’HOMOPHOBIE : DE L’ISOLEMENT AU SUICIDE
Des conséquences sur la sociabilité
Des conséquences sur la scolarité
La sursuicidalité des jeunes LGBT : une conséquence directe de l’homophobie
Extraits :
"La sursuicidalité des jeunes LGBT : une conséquence directe de l’homophobie
35 % des victimes font état de mal-être et de déprime, 32 % de repli sur soi, 21 % de révolte, 9 % d’une aggravation des conduites à risques (SOS-Homophobie, 2009).
La dépression et l’isolement sont la porte ouverte aux tentatives de suicide.
Toutes les études convergent vers un constat simple : le rôle central des LGBT-phobies vécues ou intériorisées.
Le consensus des scientifiques internationaux comme des chercheurs de l’INPES est en effet clair : l’homophobie est un facteur de risque du comportement suicidaire :
« Les phénomènes d’exclusion,de rejet, de mépris, de stigmatisation peuvent conduire en effet à une perte d’estime de soi, à une perte de confiance dans l’avenir et dans les autres. »
« L’omniprésence du modèle hétérosexuel ainsi que les différentes formes d’intolérance à l’homosexualité accroissent chez les minorités sexuelles et chez les personnes prises pour cible par les homophobes les facteurs de risque : état dépressif, baisse des résultats scolaires, consommation de substances psychoactives, conflits familiaux, isolement, agressions. L’homophobie génère ou entretient la honte éprouvée devant « sa nature », devant soi-même, qui peut parfois conduire à des conduites suicidaires. » (Hillier et Harrison, 2004).
Les jeunes générations, selon l’INPES sont particulièrement touchées :
« Au sein des minorités sexuelles, les jeunes semblent présenter des risques de tentatives de suicide plus élevés que les adultes : les jeunes d’aujourd’hui seraient-ils plus vulnérables que leurs aînés ? »
Les études menées en France sont toutes corroborées par la littérature scientifique internationale.
Nous ne pouvons aujourd’hui établir que des fourchettes de sursuicidalité, mais le constat est particulièrement sombre et alarmant.
« Selon les études épidémiologiques récentes, parmi les adolescents et jeunes adultes, les populations LGBT ont 2 à 7 fois plus de risques d’effectuer une ou plusieurs tentative(s) de suicide au cours de leur vie que les populations hétérosexuelles. » (François Beck, responsable du département enquêtes et analyses statistiques INPES) Ces risques sont de 2 à 4 fois supérieurs pour les filles, et de 5 à 10 fois pour les garçons, ce qui représente des dizaines de suicides chaque année. "