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Conférence publique « Prévenir le geste suicidaire »
Vie étudiante
Le 08 Oct 20 à 17h
Amphi 400
Campus de Nouville
UNC
L’université a vécu ces dernières semaines, des moments très difficiles avec 2 suicides parmi ses étudiants, à 3 semaines d’intervalle. Inquiète et choquée par ces gestes dramatiques et afin de venir en aide aux étudiants/étudiantes et aux personnes parfois fragilisées par le confinement ou la conjoncture actuelle, ou peut-être par d’autres causes plus personnelles, l’université organise une conférence intitulée « Prévenir le geste suicidaire » le jeudi 8 octobre à 17h en amphi 400. Cette soirée débat, ouverte à toutes et tous sera animée par Grégoire Thibouville, psychologue clinicien, et le Dr Goodfellow Benjamin, psychiatre et chercheur au CHS A. Bousquet.
Prévention/infos pratiques :
La Cellule d’accompagnement spécifique des étudiants (CASE) de l’université propose une permanence psychologique les mercredis de 11h00 à 13h00, les jeudis de 10h00 à 12h00 et les vendredis de 11h00 à 13h00.
Toutes les étudiantes et étudiants ainsi que les personnels de l’UNC ressentant un besoin d’écoute et de soutien peuvent prendre rendez-vous gratuitement par courriel à cellule_ecoute@unc.nc ou par téléphone au 290.195 et seront accueillis en toute discrétion et confidentialité par des psychologues professionnels de la prise en charge et de l’accompagnement, notamment des victimes de violences et de traumatismes.
Les permanences se situent dans un espace aménagé sous l’amphithéâtre 250 sur le campus de Nouvelle. Des permanences peuvent également être organisées sur le campus de Baco, les vendredis.
Contact
Brigitte GUSTIN, chargée de mission vie étudiante
290 191
brigitte.gustin@unc.nc
https://unc.nc/prevenir-le-geste-suicidaire/
1er post : 29/09/2020
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MàJ 9 octobre 2020
La prévention du suicide au cœur d'une conférence à l'université
©Anne-Claire Lévèque
En août et en septembre derniers, deux étudiants inscrits à l'Université mettaient fin à leurs jours à leur domicile. Un événement choquant pour l'ensemble de la communauté universitaire. L'UNC a donc organisé une conférence sur le sujet ce jeudi afin de répondre aux interrogations des jeunes.
Natacha Lassauce-Cognard, Louis Perin et Anne-Claire Lévèque (S.C.) •
Publié le 9 octobre 2020 la1ere.francetvinfo.fr
Plusieurs semaines après les drames, une ambiance pesante règne sur le campus de l'Université de la Nouvelle-Calédonie. En août et septembre derniers, un jeune homme de 22 ans et une jeune fille de 19 ans mettaient fin à leur jour à leur domicile. Aujourd'hui, les étudiants se disent encore très choqués. « Ça affecte les étudiants au sein du campus, parce que certains les connaissaient personnelement, d'autres les connaissaient que de vue et c'est que le fait de ne plus les voir, même sans les connaitre, ça laisse un vide », confie Pauline Bourbon-Waitronyie, présidente de l'association des étudiants de Nouvelle-Calédonie.
Ne plus les voir, même sans les connaitre, ça laisse un vide.
- Pauline Bourbon-Waitronyie, président de l'association des étudiants de Nouvelle-Calédonie
«C'est triste, parce qu'on est au début de notre vie encore et penser au suicide à cet âge-là, c'est triste d'en arriver là. Après, certainement qu'il y avait des raisons, mais on peut toujours trouver d'autres solutions», ajoute Mickaël Delandre, étudiant. «Il faut en parler à ses proches ou voir une assitante sociale, mais il faut en parler, c'est ça le plus important et pas garder tout pour soi», poursuit Jonathan Keletoana.
Des personnes dynamiques et souriantesLes jeunes gens étaient des ambassadeurs des étudiants. Ils étaient décris par leurs amis comme des personnes dynamiques et souriantes. « Pour ma part, je n'ai rien vu, comme pour la plupart des autre étudiants qui sont dans notre groupe, explique Lydie Greffet, chef des étudiants ambassadeurs. Je pense qu'il doit y avoir des signes. Ça serait bien de les connaître, pour que cela ne se reproduise plus. »
Poser des questions directesL'université organisait en fin de journée une conférence-débat pour apprendre à identifier la crise suicidaire. Un événement animé par deux professionnels de la santé mentale. « L'intérêt de cette conférence, ça va être d'aider les gens à questionner lorsqu'on a un doute, quelqu'un qui va se replier, qui va avoir des symptomes dépressifs, d'aller vers la personne et d'avoir des questions plutôt directes pour avoir des éléments d'analyse et de réponse pour voir où ils en sont au niveau de la crise suicidaire si c'est le cas », détaille Grégoire Thibouville, psychologue.
©Natacha Cognard-Lassauce
Une quarantaine de suicides par anLe deuxième intervenent de cette conférence, le Docteur Goodfellow a publié à la demande du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie une enquête sur les décès par suicide tout âge confondus pour la période 2014-2015. Il ressort de cette étude qu'une quarantaine de suicides est comptabilisée chaque année dans le Pays avec une majorité d'hommes en âge de travailler et d'origine kanak. « Les éléments essentiels qui ressortent de cette enquête sont les facteurs de risque du suicide qui se concentrent surtout la santé mentale. Ça, ce n'est pas surprenant parce que c'est ce qui se passe ailleurs. Peut-être moins qu'ailleurs, mais on a aussi un poids énorme des conflits amoureux, des conflits avec un partenaire amoureux ou concubins qui ressortent comme des éléments déterminants dans le décès par suicide en Calédonie », analyse Benjamin Goodfellow, psychiatre du CHS.
La conférence qui se déroulait jeudi soir a en tout cas aidé les jeunes présents à identifier les signes de malaise qui peuvent conduire au suicide. « J'ai mieux compris les différentes étapes qui mènent au suicide et à quel moment on peut intervenir aussi. Repérer ce qu'on croit être des banalités mais qui parfois ne sont pas si banales que ça et ce que l'on peut faire », indique l'un d'entre-eux. « On voit beaucoup sur les réseaux sociaux des textes, des choses comme ça, mais je ne me doutais pas que ça pouvait avoir une importance dans le geste de la personne qui l'a écrit en fait. Je me dis que ça peut toucher n'importe qui en fait, même dans ma classe ça se trouve il y a des gens qui ont déjà eu des pensées ou ont peut-être déjà tenté... C'est angoissant de penser que cela peut toucher des gens que l'on voit tous les jours », poursuit une camarade.
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Témoignages d'étudiants à l'issue de la conférence sur le suicide organisée à l'UNC https://la1ere.francetvinfo.fr/nouvellecaledonie/prevenir-le-suicide-chez-les-jeunes-879226.html
Les conflits avec un partenaire amoureux ressortent comme des éléments déterminants dans le décès par suicide en Calédonie.
- Benjamin Goodfellow, psychiatre au CHS
©Anne-Claire Lévèque
Se faire aider à tout momentPour le service de la vie scolaire de l'UNC, il est important de rappeler que des dispositifs existent pour accompagner les étudiants. Une assistante sociale, des médecins, ainsi qu'une cellule d'accompagnement spécifique et une cellule d'écoute psychologique peuvent être contactés à tout moment. En cas d'urgence, les jeunes peuvent composer le numéro vert de SOS écoute, le 05 30 30.
Le reportage de Natacha Lassauce-Cognard et Louis Perin : https://la1ere.francetvinfo.fr/nouvellecaledonie/prevenir-le-suicide-chez-les-jeunes-879226.html
Source
https://la1ere.francetvinfo.fr/nouvellecaledonie/prevenir-le-suicide-chez-les-jeunes-879226.html