S. Moroge a ⁎ sophie.moroge@yahoo.fr, F. Paul a, C. Milan a, F. Gignoux-Froment a, J.-M. Henry b, M. Pilard a, C. Marimoutou c
a Service de psychiatrie de l’hôpital d’instruction
des armées Laveran, boulevard Laveran, BP 60149, 13384 Marseille cedex
13, France
b Service des urgences du pôle psychiatrique centre, 147, boulevard Baille, 13385 Marseille cedex 5, France
c Centre
d’épidémiologie et santé publique des armées (CESPA), GSBdD
Marseille-Aubagne, BP 40026, 13568 Marseille cedex 02, France
⁎Auteur correspondant.
Résumé
Une
enquête épidémiologique descriptive de type prospectif portant sur
l’idéation suicidaire aux urgences psychiatriques a été réalisée à
Marseille. La population source était constituée par l’ensemble des
patients admis dans le service des urgences du pôle psychiatrique
centre. L’enquête se présentait sous la forme d’un fascicule comportant
trois questionnaires « infirmier », « psychiatre » et « patient ».
L’estimation du risque suicidaire se faisait à la fois par une échelle
visuelle analogique similaire pour les patients et les soignants, et par
des échelles validées dans la littérature en auto-évaluation (échelle
de suicidalité SBQ-R et échelle du désespoir de Beck). Les résultats des
questionnaires ont permis de montrer que la population venant consulter
aux urgences psychiatriques présentait un risque suicidaire non
négligeable concernant plusieurs critères : critères
socio-démographiques (isolement social, faible niveau d’étude, faible
nombre d’actifs) ; antécédents psychiatriques (taux de pathologies
psychiatriques préexistantes largement supérieur à celui de la
population générale, proportions élevées d’antécédents familiaux et
personnels de tentatives de suicide, d’hospitalisations en psychiatrie,
et de personnes ayant un suivi psychiatrique). Six pour cent des
patients déclaraient venir consulter pour des idées suicidaires mais dix
fois plus étaient à risque suicidaire selon le score SBQ-R, résultat
très supérieur aux données de la littérature. L’auto-évaluation du
risque suicidaire des patients par notre échelle visuelle analogique
était très bien corrélée aux échelles SBQ-R et de Beck, elle était par
contre moyennement corrélée à l’évaluation des soignants. La simple
échelle analogique que nous avons créée semble donc un bon outil pour
estimer le risque suicidaire des patients de façon simple et rapide dans
notre population d’étude.
Mots clés : Échelle, Évaluation, Suicide, Risque suicidaire, Urgences psychiatriques
Plan
Introduction
Méthodologie
Résultats
Descriptif de la population d’étude
Résultats des différentes échelles et corrélations
Discussion
La population des urgences psychiatriques : une population à risque suicidaire
Motif de consultation : tous les suicidants ne se déclarent pas comme tel
Corrélations des résultats des différentes échelles
Biais et limites
Conclusion
Déclaration d’intérêts
http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0013700614001730
ou http://www.em-consulte.com/article/928782/article/idees-suicidaires-aux-urgences-psychiatriques%C2%A0-etu
premier post sur le sujet blog infosuicide.org 25/09/2014
ou http://www.em-consulte.com/article/928782/article/idees-suicidaires-aux-urgences-psychiatriques%C2%A0-etu
premier post sur le sujet blog infosuicide.org 25/09/2014