lundi 4 mars 2024

Patrouilles, panneaux, bornes : les pistes pour éviter les suicides sur le pont de Saint-Nazaire

Patrouilles, panneaux, bornes : les pistes pour éviter les suicides sur le pont de Saint-Nazaire

Presse Océan   sante, samedi 2 mars 2024  Jean-Marie Cornuaille

Le groupe de travail qui tente de trouver des solutions contre les suicides sur l’édifice envisage de mettre en place des panneaux de sensibilisation, des bornes d’appels d’urgence et des patrouilles plus nombreuses.

Ils se réunissent à intervalles réguliers pour tenter de trouver des solutions.

Le groupe de travail composé d’agents du département, de l’agence régionale de santé (ARS) et de Solipsy, l’association engagée dans la prévention du risque suicidaire, étudie la possibilité de sécurisation du pont avec les contraintes propres à la structure , témoigne Guillaume Baudouin, directeur de l’association.

Des formations avec des négociateurs de la gendarmerie

Plusieurs pistes sont déjà sur la table comme la mise en place de panneaux de sensibilisation avec la mention du 3114, le numéro national de prévention du suicide. Cela peut donner une réponse à quelqu’un de désespéré et créer un sentiment d’ambivalence qui peut aider dans ces cas de figure , avance-t-il. Autre piste envisagée, l’installation d’une borne d’appel d’urgence , comme celles que l’on trouvent sur le bord de l’autoroute en cas de panne.

Le groupe de travail est également en lien avec les agents du département qui interviennent sur le pont afin de les former au mieux à cette cruelle réalité. La question préoccupe les services de la voirie et nous formons les équipes. On a par exemple fait intervenir des négociateurs de la gendarmerie pour donner des clés à ceux qui pourraient être confrontés à quelqu’un qui veut sauter. Si ce cas de figure se présente, une équipe va gérer le stress post-traumatique des agents qui ont vécu une scène choquante.

Liste d’actions
Contacté, le Département précise qu’il a réuni plusieurs acteurs en janvier à son initiative : l’hôpital de Saint-Nazaire, l’ARS, les pompiers, la gendarmerie, la communauté professionnelle territoriale de santé (CPTS), le centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage (CROSS), l’agglomération et la Ville de Saint-Nazaire. Cette réunion avait pour objectif de partager les mesures respectives de chaque entité pour disposer d’une vision globale des enjeux et des actions menées autour du suicide. Une liste d’actions potentielles a été imaginée à commencer par la surveillance avec un renfort de la vidéosurveillance et du patrouillage, soit au moins sept allers-retours quotidiens effectués par les agents départementaux. Montant estimé de cette mesure : environ 590 000 €.