La privation occupationnelle chez les détenus : l’accompagnement du risque suicidaire en ergothérapie
Le milieu carcéral est par définition un lieu de privation de
liberté. Cette privation de liberté amène les détenus à se retrouver en
situation de privation occupationnelle. Cet état de privation
occupationnelle peut se traduire de différentes manières. L’une des
résultantes de la privation occupationnelle en prison se trouve être le
risque suicidaire. En effet, le taux de suicide en prison est 7 fois
supérieur à celui de la population générale. De cette façon,
l’ergothérapeute peut aider le détenu dans son accompagnement pour
diminuer le risque de suicide. Ainsi, l’objet de cette recherche est
d’identifier les rôles de l’ergothérapeute auprès des détenus en
privation occupationnelle présentant un risque de suicide. Au travers de
son accompagnement, il sera nécessaire à l’ergothérapeute d’instaurer
la sécurité relationnelle.
Pour répondre à cette recherche, 4 ergothérapeutes accompagnant ce type
de population ont été interrogés. En effet, en utilisant les activités
signifiantes dans leurs accompagnements, il a été démontré que cela
permet d’instaurer la sécurité relationnelle. En revanche, dans un
contexte d’incarcération, il est parfois impossible d’accompagner le
détenu dans la construction d’un projet de vie. Pour ces raisons, cet
accompagnement ne permet pas d’instaurer la sécurité relationnelle.
Néanmoins, la sécurité relationnelle ne permet pas de supprimer le
risque suicidaire. Il sera donc intéressant d’approfondir ses limites.
- Agathe LEMER
- 2023
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- IFE CHU Rouen Normandie
- LEMER AGATHE