Pour en savoir plus sur la Journée Mondiale Prévention du suicide 2017
***
© Le Télégramme http://www.letelegramme.fr/finistere/morlaix/prevention-suicide-rencontre-professionnelle-19-09-2017-11669126.php#pVY7s44FbpaURHL4.99
***
Suicide : quelles sont les personnes les plus vulnérables ?
Chaque année, près de 800 000 personnes se suicident et beaucoup d'autres font une tentative de suicide, ce qui représente un décès toutes les 40 secondes, déplore l'Organisation mondiale de la santé (OMS) dans un rapport publié le 6 septembre. Ces événements tragiques, qui ont aussi des conséquences durables sur les familles, touchent de nombreux jeunes : le suicide était la 2e cause de mortalité chez les 15-29 ans dans le monde en 2015. Il est également fréquent chez les personnes âgées. Selon l'OMS, ce problème de santé publique mondial pourrait être limité via des actions de prévention, "moyennant des interventions menées en temps opportun, fondées sur des données factuelles et souvent peu coûteuses".
Quelles sont les personnes exposées ? L'un des principaux leviers de la prévention est d'identifier les personnes les plus vulnérables au risque suicidaire, en particulier celles qui ont déjà fait des tentatives de suicides et celles qui souffrent de troubles mentaux (dépression, troubles bipolaires…). La dépression est le trouble mental qui est le plus souvent associé au suicide, même si elle est parfois difficile à déceler. Selon un précédent rapport de l'OMS de 2002, 80 % des personnes qui mettent fin à leurs jours présentent plusieurs symptômes de dépression. Néanmoins, les personnes qui souffrent de troubles mentaux ne passent pas forcément à l'acte. La vulnérabilité suicidaire s'explique par d'autres facteurs, comme les prédispositions, les maladies somatiques, les addictions ou les événements de vie négatifs (difficultés vécues dans l'enfance, ruptures, deuils, agressions physiques et sexuelles, etc.). Les facteurs sociaux jouent également un rôle (isolement, précarité financière, chômage…). "De nombreux suicides ont lieu de manière impulsive dans un moment de crise et de défaillance de l'aptitude à faire face aux stress de la vie, tels que les problèmes financiers, une rupture, une maladie ou une douleur chronique, détaille l'OMS. Les taux de suicides sont également élevés dans les groupes vulnérables confrontés à la discrimination, tels que les réfugiés et les migrants, les populations autochtones, les personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres ou intersexuées (LGBTI), et les prisonniers."
***
https://www.clicanoo.re/Societe/Article/2017/09/12/Notre-societe-tourne-le-dos-ceux-qui-sont-en-souffrance_489964
***
***
***
nouvelle calédonie Une journée pour libérer la parole autour du suicide
la1ere.francetvinfo.fr*
La prévention du suicide a été au cœur d’un moment d’échange, samedi, à l’île des Pins. Il s'agissait de libérer la parole, et d’aider à repérer les signes avant-coureurs de ce fléau qui touche en particulier les jeunes.
© Jeannette Peteisi (F.T.) Un moment organisé par la province Sud et l'association des femmes kunié.
Publié le 11/09/2017
Le suicide, un acte souvent incompris par l’entourage de la victime. Les familles semblent désemparées face à ce drame. Joanna Paouro témoigne en tant que maman, et présidente du marché des femmes de Vao.
«Aujourd’hui les jeunes ne se confient pas»
Un suicide par an à Kunié
En Nouvelle-Calédonie, on enregistre trente décès par suicide en moyenne, chaque année. A Kunié, c’est un par an. Le dernier était un jeune homme de 27 ans. Pour Marie-Jeanne Bourebare, présidente des femmes de l’île des Pins, le suicide est l’affaire de tous.
«Ça affecte l’île»
«Repérer les signes»
Fanélie Boucharlat est psychothérapeute de l’U-Pass, l’Unité provinciale d’actions sociales. Elle se rend tous les 15 jours sur l’île des Pins. «La première difficulté est d’arriver à repérer les signes, énumère-t-elle : des changements de comportement, de la tristesse, quelqu’un qui va s’isoler, qui n’a plus envie de parler, qui perd confiance en soi.»
© Jeannette Peteisi (F.T.) C'est la deuxième année que Kunié relaie la Journée mondiale de prévention du suicide.
«Le travail de chacun»
Elle continue: «La deuxième difficulté va être d’essayer de l’aider à exprimer, de parler autour de cette souffrance. Le travail de chacun d’entre nous, de la population comme des professionnels, c’est d’arriver à montrer qu’il existe d’autres solutions.»
Entre quinze et 34 ans
En Nouvelle-Calédonie, la catégorie d’âge la plus touchée est celle des quinze - 34 ans. A savoir que le suicide est la deuxième cause de décès chez les jeunes après les accidents de la route.
***
swissinfo.ch: Y a-t-il des classes d’âge plus à risques?
Stéphane Saillant: Non. On se suicide à tout âge, même s’il existe des périodes de la vie où les gens se suicident ou tentent de le faire à une plus grande fréquence. Je pense à l’adolescence et à la vieillesse. Les adolescents ont fréquemment des pensées suicidaires, même s’ils ne passent pas à l’acte.
swissinfo.ch: Y a-t-il toujours un problème psychique à la base d’un suicide?
Yves Dorogi : Les études montrent que la très grande majorité des personnes qui se suicident présentent une forme de souffrance mentale. Mais ce n’est pas l’unique raison. Le suicide et quelque chose de complexe et les causes en sont multiples.
Stéphane Saillant: Il n’y a pas UNE cause du suicide. On ne se suicide pas uniquement en raison d’un cancer, ni en raison d’un licenciement, ou une séparation de couple. Il y a en revanche une conjonction de plusieurs facteurs qui conduit à ne pas avoir d’autre choix que le suicide. Il est faux de chercher à identifier une causalité unique et linéaire. L’origine de l’acte suicidaire est liée à de nombreux facteurs.
swissinfo.ch: Comment passe-t-on de l’idée du suicide à l’acte concret?
Yves Dorogi: Dans la très grande majorité des cas, il s’agit d’un processus plus ou moins long. Au début, il y a peut-être une idée suicidaire passive liée à un événement dans la vie de la personne. Si les adversités se poursuivent, on commence à penser plus intensément au suicide et on s’imagine un scénario. L’intentionnalité se transforme en acte.
Le taux de suicide à travers l'Europe
graphique montrant le taux de suicide dans les pays européens
Nombre de suicides (pour100,000 habitants) en 2014
Moyenne dans les 28 pays de l'UE: 11.25
swissinfo.ch: Quelles sont les mesures de prévention les plus efficaces?
Yves Dorogi: La réduction de l’accès au moyens létaux comme les armes à feu et aux lieux dans lesquels on peut se suicider, par exemple les ponts et les précipices. Mais ce qui est aussi crucial, c’est l’accès aux soins et la formation de ceux qui sont en première ligne – personnes qui travaillent dans le social, médecins, infirmière, enseignants, policiers, pompiers… – afin qu’ils puissent reconnaître des signes annonciateurs et sachent fournir les soins adaptés.
Vidéo en faveur de la prévention du suicide
swissinfo.ch: Que faut-il en revanche éviter?
Stéphane Saillant: Concernant les médias, il est recommandé de ne pas parler du suicide de manière réductrice ou avec sensationnalisme. Les médias jouent ici un rôle important, comme le rappelle notamment l’Organisation mondiale de la santé. Il faut éviter ce que l’on appelle l’effet Werther [du roman de Goethe «Les souffrances du jeune Werther»], c’est-à-dire le phénomène voulant que la nouvelle d’un suicide provoque une série d’autres suicides. Mais le contraire est également vrai: en parlant de prévention et en partageant les témoignages, il est possible d’avoir un impact réel sur celui qui pense au suicide. Donner de l’espérance aux gens peut être utile.
Les financements ne sont malheureusement pas suffisants. On investit beaucoup plus dans les campagnes de prévention des accidents de la route, bien que ceux-ci ne provoquent qu’un quart des morts dues aux suicides.
Besoin d’aide?
Stop Suicide rappelle que les personnes en difficulté peuvent trouver du soutien sur son site Internet ou en appelant le numéros gratuits 143 (adultes) et 147 (jeunes).Fin de l'infobox
swissinfo.ch: Pouvons-nous parler d’un phénomène qui a été en quelque sorte négligé?
Stéphane Saillant: Les tentatives de suicide représentent un domaine de la recherche scientifique qui a suscité moins d’intérêt que d’autres domaines par le passé, notamment en raison des difficultés méthodologiques des recherches à propos des personnes effectuant des gestes auto-infligés. Mais nous savons qu’il est fondamental de collaborer de manière interdisciplinaire, car le suicide est un problème qui concerne tout le monde.
Yves Dorogi: En général, le suicide est une problématique difficile à affronter. C’est un tabou entouré de beaucoup de préjugés. On a par exemple beaucoup de peine à accepter les suicides d’enfants et d’adolescents. Il y a sans doute parmi les décès d’enfant des suicides alors qu’ils ont été identifiés comme «accidents».
swissinfo.ch: On entend souvent dire que des jeunes se sont suicidés pour avoir été harcelés sur Internet. Quel rôle jouent les médias sociaux?
Yves Dorogi: L’humiliation sur les réseaux sociaux peut être l’un des facteurs qui amène une souffrance voire être le déclencheur à un passage à l’acte. Mais il serait erroné d’affirmer que les médias sociaux sont exclusivement nocifs. Ils peuvent aussi représenter des élans de solidarité qui se manifestent en relation avec un événement. Il se crée des groupes dans lesquels on discute, on trouve du réconfort et de l’aide.
swissinfo.ch: En décembre 2016, est né l’Observatoire romand des tentatives de suicide, une nouveauté en Suisse. Que peut-on dire de cette première période d’activité?
Stéphane Saillant: L’avantage est que nous sommes présents là où se rendent les personnes qui ont tenté de se suicider, c’est-à-dire au sein des urgences somatiques. Par le biais d’un formulaire, nous recueillons des indications pour mettre en perspective le geste et son auteur: âge, sexe, nationalité, heure de la tentative de suicide, tentatives précédentes… et ainsi mieux comprendre la dynamique du geste suicidaire.
Durant les six premiers mois, nous avons documenté environ 400 cas en trois lieux (Lausanne, Neuchâtel et La Chaux-de-Fonds). Mais pour l’heure, il est encore prématuré d’en tirer des conclusions et les données sont en cours d’analyse.
Un quart de suicides en moins d’ici 2030
Créé en décembre 2016, l’Observatoire romand des tentatives de suicide recueille les données enregistrées dans les centres de premiers secours des hôpitaux romands. Son but est de quantifier et d’étudier le phénomène, afin d’améliorer l’efficacité de la prévention et des soins. Le projet est né dans le cadre du Plan d’action pour la prévention du suicide approuvé par le gouvernement en novembre 2016.
L’objectif de ce plan d’action est de réduire de 25% les suicides non assistés (1028 en 2014) d’ici 2030. Les mesures prévoient la sensibilisation de la population, l’accès facilité à une forme d’aide, l’intervention précoce, la réduction de l’accès aux moyens létaux, le soutien à ceux qui ont perdu un proche et l’encouragement de la recherche.Fin de l'infobox
(Traduction de l'italien: Olivier Pauchard), swissinfo.ch
* https://www.swissinfo.ch/fre/journ%C3%A9e-mondiale-de-la-pr%C3%A9vention-du-suicide_copy-of--le-suicide-est-un-probl%C3%A8me-qui-concerne-tout-le-monde-/43504770
80 personnes mettent fin à leurs jours au Luxembourg
chaque année, une moyenne qui est restée stable sur 16 ans malgré la
forte croissance de la population.
Dimanche est la 15e journée mondiale de la prévention contre le suicide, et des acteurs comme l’Organisation mondiale de la Santé tentent dans ce cadre de sensibiliser le public.
Au Luxembourg, un des acteurs contribuant à ce travail est la Ligue Luxembourgeoise d'Hygiène Mentale a.s.b.l. Depuis 2015, un programme quinquennal officiel est d’ailleurs en vigueur dans ce domaine, un grand pas en avant de la part du gouvernement, selon Fränz D'Onghia de la Ligue, même si certains pays font encore mieux.
Que faire si vous connaissez une personne suicidaire ?
Si vous connaissez une personne suicidaire, il faut d’abord l’écouter, explique Fränz D'Onghia. C’est le soutien le plus essentiel. Souvent, les personnes concernées ont besoin de parler. Ce geste simple suffit même à éviter certains suicides. Dans neuf suicides sur dix, un problème psychique est en cause. Les premiers signes sont souvent visibles pour tous, par exemple quand le comportement de la victime change de manière sensible.
* http://5minutes.rtl.lu/laune/actu/1074344.html
Polynésie SOCIÉTÉ Faire face au suicide et aux questions restées sans réponses
Dimanche 10 Septembre 2017 www.tntv.pf/*
SUICIDE - Chaque jour en moyenne en Polynésie, une personne tente de mettre fin à ses jours. D’où vient cette détresse ? comment y remédier ? A l’occasion de la journée internationale de prévention du suicide, nous avons voulu lever le tabou sur la détresse psychologique et sur les drames qui en découlent.
Le bonheur, disait Victor Hugo, est parfois caché dans l’inconnu.
Si pour certains, il peut couler de source, pour d’autres, dans certains
moments de leur vie, il semble inaccessible. "Personne ne me
connaît vraiment. Il y a des masques que j'enfile suivant les
circonstances et c'est pour cela, quand cela a éclaté, puisque je ne
pouvais plus contenir cette souffrance, qu'il n'y avait personne autour
de moi. Sauf les médecins. Et c'est ce qui fait mal, puisque c'est dans
ces moments difficiles que l'on aimerait avoir du soutien", témoigne Marie-Laure au bord des larmes.
Comme elle, beaucoup de personnes vivent une détresse psychologique et affective. Les chiffres sont là pour le prouver. On recense une tentative de suicide par jour en Polynésie. Des jeunes pour la plupart. Le suicide est la première cause de mortalité chez les moins de 30 ans, devant les accidents de la route.
Pour Fabienne Bernis, psychologue, cela s'explique par le fait que "Ils viennent de se séparer, ils éprouvent une forte douleur, et ils pensent que cela va s'arrêter là. Que la vie va s'arrêter là. Et c'est pour cela que c'est très important d'entamer le dialogue. De l'ouvrir."
Et chaque suicide laisse évidemment derrière lui des proches dévastés. A la culpabilité se mêle l’incompréhension et parfois la rancune. "Mon premier mari s'est pendu en 2002, et cela sans aucun signe avant-coureur de dépression ou quoique ce soit. C'est terrible pour la famille puisque l'on prend cela pour de la lâcheté, et après on culpabilise. On se demande ce qu'on a pas fait, ce qu'on a pas vu, ce que l'on a dit, ce que l'on a pas dit." , raconte une femme.
"La personne peut être très dynamique, très bien aux yeux de tous, et puis chez elle, très très mal. Du coup les proches se demandent, ce qu'ils auraient pu faire, ou ce qu'ils ont fait pour que cela arrive. Ils se sentent coupables. C'est pour cela qu'il faut être épaulé dans ces moments-là, et après le deuil.", estime la psychologue.
Pour venir en aide aux personnes en détresses et à leurs familles, l’association SOS suicide a ouvert en 2006 une ligne téléphonique, le 444 767, disponible 24 heures sur 24. Ce matin, a l’occasion de la journée internationale de prévention contre le suicide, près de 200 cyclistes ont participé à un tour de l’île pour financer ce dispositif. La ligne d’urgence reçoit plus de 650 appels par an. Grace aux cyclistes, elle pourra continuer encore longtemps à porter assistance aux personnes désespérées. http://www.tntv.pf/Faire-face-au-suicide-et-aux-questions-restees-sans-reponses_a21102.html
Annabelle Desaix est formatrice en repérage et gestion de la crise
suicidaire au Comité départemental d'éducation pour la santé de l'Indre
(Codes 36), à Châteauroux.
Le milieu de travail peut générer du stress ou devenir un facteur d'aggravation de l'état du salarié pouvant évoluer en burn-out.
Les situations et évènement traumatiques sont variés et nombreux :
Le Comité d'Hygiène et de Sécurité au Travail (CHSCT) a différents moyens :
Hors de l'entreprise, l'inspection du travail peut accompagner et fournir à l'employeur des conseils avisés contre les risques liés au suicide dans l'entreprise.
De même, ont un rôle d'accompagnement, les organismes de sécurité sociale comme la Caisse Régionale d'Assurance Maladie qui peut inviter tout employeur à prendre toutes mesures justifiées de prévention notamment en cas d'accident du travail (8). Le suicide peut être qualifié d'accident du travail.
Pour aller plus loin, n'hésitez pas à consulter notre dossier sur le harcèlement moral.
En outre, lorsque malgré les mesures de prévention que vous avez pu mettre en place, l'un de vos salariés tente de mettre fin à ses jours, pensez à mettre en place une cellule de soutien psychologique dans votre entreprise afin de limiter les répercussions sur ses collègues.
Les principaux leviers de la prévention du suicide dans l'entreprise relève d'une capacité à se remettre en cause et exige une forte réactivité de l'employeur.
***
Journée mondiale pour la prévention du suicide le 10 septembre
sur http://santecool.net*
A l’occasion de la journée mondiale pour la prévention du suicide ce dimanche 10 septembre, l’Union Nationale pour la Prévention du Suicide (UNPS) organise pour la 5ème année consécutive son village associatif animé notamment par ses associations adhérentes situées en Ile de France. Ce sera l’occasion, toujours trop rare, de mettre la prévention du mal-être et du suicide dans l’espace public en allant vers les personnes, dans leurs activités quotidiennes.
***
***
Le monde de la musique donne de la voix contre le suicide
Grande première dans l’histoire de la compagnie, cette campagne verra se succéder une multitude de témoignages d’artistes quant à la dépression et proposera de l’aide à quiconque en aurait besoin. « Couplé à d’autres facteurs, la dépression peut être mortel, » a déclaré l’ex-bassiste de Nirvana. « On fait souvent fi des problèmes mentaux et je suis honoré de pouvoir prendre part à une telle campagne. » La semaine dernière, Dave Grohl et Taylor Hawkins se confiaient à un journaliste de The Rock FM à ce sujet : « La taille de votre compte en banque importe peu si vous n’allez pas bien. »
Tous les auditeurs seront également invités à participer cette belle initiative en utilisant le hashtag #ImListening sur Twitter ou en appelant directement la radio pour partager leurs histoires.
Davantage d’informations sont disponible sur le site officiel de l’événement.
Par Jessica Saval
http://www.rollingstone.fr/le-monde-de-la-musique-donne-de-la-voix-contre-le-suicide/
***
Le suicide est à l'origine de plus de 800.000 décès dans le monde,
chaque année, selon les estimations de l'Organisation mondiale de la
santé. Il concerne toutes les catégories d'âges et n'épargne aucune
région du monde. Mais ce grave problème de santé publique peut être
évité, moyennant une stratégie de prévention globale. Trois questions à
Céline Bigault, psychologue à l'hôpital de Morlaix, qui a accueilli,
jeudi, 160 professionnels de la santé dans l'amphithéâtre de l'Ifsi,
dans le cadre de la Journée mondiale de prévention du suicide.
Pourquoi cette rencontre ?
« Les occasions d'organiser une information pour la prévention du suicide sont malheureusement trop peu nombreuses. Nous profitons de cette journée mondiale pour inviter les professionnels de la santé, du sanitaire et du social et leur présenter les dispositifs existants. La Bretagne est une région bien touchée par le suicide ».
En parler sensibilise-t-il davantage les professionnels ?
Ils sont attentifs au quotidien et repèrent les gens en souffrance mais il est nécessaire d'être encore plus en éveil et de repérer chez les patients les signes particuliers qui les font glisser vers des idées suicidaires. Cette rencontre d'aujourd'hui est un échange d'expériences entre professionnels.
Quels ont été les sujets évoqués par les nombreux intervenants ?
Ils ont présenté de nombreux dispositifs et protocoles existants et nous avons organisé, par exemple, une table ronde, dont le thème était la place des médias dans la prévention du suicide. Autre sujet abordé pour faire diminuer les suicides : l'éloignement des moyens, des armes à feu et la protection des sites propices aux tentatives de suicide. Les autres moments forts de la journée ont été les visioconférences avec des psychiatres, en Martinique et au Canada. Une des phrases clés à retenir de cette journée : « Si vous avez des idées suicidaires, parlez-en à votre médecin ».
Pourquoi cette rencontre ?
« Les occasions d'organiser une information pour la prévention du suicide sont malheureusement trop peu nombreuses. Nous profitons de cette journée mondiale pour inviter les professionnels de la santé, du sanitaire et du social et leur présenter les dispositifs existants. La Bretagne est une région bien touchée par le suicide ».
En parler sensibilise-t-il davantage les professionnels ?
Ils sont attentifs au quotidien et repèrent les gens en souffrance mais il est nécessaire d'être encore plus en éveil et de repérer chez les patients les signes particuliers qui les font glisser vers des idées suicidaires. Cette rencontre d'aujourd'hui est un échange d'expériences entre professionnels.
Quels ont été les sujets évoqués par les nombreux intervenants ?
Ils ont présenté de nombreux dispositifs et protocoles existants et nous avons organisé, par exemple, une table ronde, dont le thème était la place des médias dans la prévention du suicide. Autre sujet abordé pour faire diminuer les suicides : l'éloignement des moyens, des armes à feu et la protection des sites propices aux tentatives de suicide. Les autres moments forts de la journée ont été les visioconférences avec des psychiatres, en Martinique et au Canada. Une des phrases clés à retenir de cette journée : « Si vous avez des idées suicidaires, parlez-en à votre médecin ».
© Le Télégramme http://www.letelegramme.fr/finistere/morlaix/prevention-suicide-rencontre-professionnelle-19-09-2017-11669126.php#pVY7s44FbpaURHL4.99
***
Suicide : quelles sont les personnes les plus vulnérables ?
Chaque année, près de 800 000 personnes se suicident et beaucoup d'autres font une tentative de suicide, ce qui représente un décès toutes les 40 secondes, déplore l'Organisation mondiale de la santé (OMS) dans un rapport publié le 6 septembre. Ces événements tragiques, qui ont aussi des conséquences durables sur les familles, touchent de nombreux jeunes : le suicide était la 2e cause de mortalité chez les 15-29 ans dans le monde en 2015. Il est également fréquent chez les personnes âgées. Selon l'OMS, ce problème de santé publique mondial pourrait être limité via des actions de prévention, "moyennant des interventions menées en temps opportun, fondées sur des données factuelles et souvent peu coûteuses".
Quelles sont les personnes exposées ? L'un des principaux leviers de la prévention est d'identifier les personnes les plus vulnérables au risque suicidaire, en particulier celles qui ont déjà fait des tentatives de suicides et celles qui souffrent de troubles mentaux (dépression, troubles bipolaires…). La dépression est le trouble mental qui est le plus souvent associé au suicide, même si elle est parfois difficile à déceler. Selon un précédent rapport de l'OMS de 2002, 80 % des personnes qui mettent fin à leurs jours présentent plusieurs symptômes de dépression. Néanmoins, les personnes qui souffrent de troubles mentaux ne passent pas forcément à l'acte. La vulnérabilité suicidaire s'explique par d'autres facteurs, comme les prédispositions, les maladies somatiques, les addictions ou les événements de vie négatifs (difficultés vécues dans l'enfance, ruptures, deuils, agressions physiques et sexuelles, etc.). Les facteurs sociaux jouent également un rôle (isolement, précarité financière, chômage…). "De nombreux suicides ont lieu de manière impulsive dans un moment de crise et de défaillance de l'aptitude à faire face aux stress de la vie, tels que les problèmes financiers, une rupture, une maladie ou une douleur chronique, détaille l'OMS. Les taux de suicides sont également élevés dans les groupes vulnérables confrontés à la discrimination, tels que les réfugiés et les migrants, les populations autochtones, les personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres ou intersexuées (LGBTI), et les prisonniers."
Pour éviter ces drames, l'OMS table sur des actions de prévention, à
savoir : réduire l'accès aux moyens de se suicider (pesticides, armes à
feu, certains médicaments, par exemple) ; adopter des politiques de
lutte contre l'alcoolisme pour réduire l'usage nocif de l'alcool ;
traiter le suicide de façon responsable dans les médias ; assurer le
dépistage précoce, le traitement et la prise en charge de personnes
souffrant de troubles mentaux et de troubles liés à l'usage de
substances psychoactives, de douleurs chroniques ou de détresse
émotionnelle aiguë. Mais aussi, assurer le suivi des personnes qui ont
fait une tentative de suicide et leur apporter un soutien au niveau
communautaire.
À ce jour, seuls quelques pays ont inscrit la prévention du suicide
au nombre de leurs priorités sanitaires et 28 pays seulement déclarent
s'être dotés d'une stratégie nationale de prévention du suicide. Selon
l'OMS, il est important de mieux sensibiliser la communauté et de faire
tomber ce tabou afin de faire progresser la prévention du suicide.
***
Notre societé tourne le dos à ceux qui sont en souffrance '
prévention.
Complexe, souvent dérangeant, tabou, le suicide concerne une centaine
de Réunionnais par an. Il y a entre 10 et 15 TS dans l'île. On fait le
point avec l'anthropologue et directrice de l'association Prévention
Suicide, Danon Lutchmee Odayen.
Prenez
une minute, changez une vie ' C'est le slogan de la Journée mondiale
pour la prévention du suicide 2017. Une façon de rappeler qu'une petite
conversation avec un parent, un ami, un collègue, un enfant, un proche
ou non... peut suffire pour empêcher un geste extrême. "Notre société
tourne le dos aux gens qui souffrent. En prenant le temps de parler, on
peut savoir si la personne va bien ou pas et l'empêcher sans doute de
passer à l'acte. Car quand on se sent seul, on s'isole", fait remarquer
Danon Lutchmee Odayen.
L'anthropologue et directrice de l'association Prévention Suicide
(APS) a animé ce lundi 11 septembre 2017, avec la psychologue
Marie-Claude Barbin, une conférence-débat dans le cadre de la journée
mondiale de prévention suicide. Journée célébrée le 10 septembre, et
braquant les feux des projecteurs sur la souffrance d'hommes et de
femmes qui, un jour, ont décidé de passer à l'acte.
Chaque année , au niveau mondial, on recense 1 million de suicides
et de nombreuses familles endeuillées. À La Réunion, on est à une
centaine de suicides. Et il y a 3500 tentatives de suicides... ', soit
entre 10 et 15 par jour. Et puis, il y a les disparus, les tués sur la
route, les intoxications alimentaires.
"Je fais le lien parce que je sais que des gens ont fait comme ça.
Ils ont bu avant de prendre leurs véhicules ou motos, ils ont disparu et
n'ont plus donné signe de vie, ils ont bu du poison...", souligne Danon
Lutchmee Odayen.
Pour quoi' "Les gens ne se retrouvent plus dans le modèle de société.
Les jeunes diplômés ou non ne trouvent pas de travail. Que vont-ils
devenir' Ils demandent du travail. Il n'y en a pas... Alors, c'est
l'errance psychologique, sociale... Il y a des agressions... Les gens
sont au bout du rouleau", fait remarquer l'anthropologue. Une souffrance
qui est intime. Et qui renvoie à la solitide, à la dépression, à la
dévalorisation... (voir encadré) D'où l'intérêt de désamorcer la crise
que la personne vit. "Trois objectifs sont importants : repousser
l'échéance du passage à l'acte, soutenir la personne en tenant,
transmettre le sentiment qu'elle pourra s'en sortir". L'association fait
ce travail auprès de milliers de personnes tout au long de l'année.
"Beaucoup nous remercient juste pour l'écoute", fait remarquer la
directrice l'APS.
Numero vert de Prevention suicide
0800 62 01 62.
Email : kersoleil@orange.fr
- "Les grandes douleurs sont muettes"
Pour Marie-Claude Barbin, psychologue , la souffrance renvoie à
la solitude, à la dépression, à un sentiment de dévalorisation de soi,
d’être mal aimé, rejeté, incompris... “Quand elle est ressentie comme
intolérable, le moyen ultime de la faire taire, reste les tentatives de
suicides. Ces appels au secours doivent nous alerter”, dit-elle avant de
faire remarquer que “de plus en plus d’enfants passent à l’acte”. Cette
souffrance se manifeste différement d'un individu à un autre.
Elle peut ainsi prendre l’allure de somatisations (maux de ventre,
vomissements, troubles du sommeil...) ; troubles du comportement
(inhibition, agressivité, agitation...), phobies scolaires chez les
enfants.
“Ces symptômes traduisent les maux du corps qu’il faut décoder”. Chez
les ados, s'y ajoutent des comportements addictifs, des troubles de la
conduite alimentaire...
“Et plus la souffrance est grande, moins l’on a envie de la partager”.
Et surtout avec qui. “On a des tas d’amis virtuels. Dans la réalité, on
est souvent seul, surtout au moment des fêtes où le taux de suicide
augmente, à cause de l’isolement affectif”, commente Marie-Claude
Barbin.
Harcelé (e) moral(e) ou sexuel(le), être la risée à l'école ou au
bureau, être placardisé : les motifs ne manquent pas. D'où la nécessité
d'être à l'écoute et d'agir, avant le passage à l'acte. Car ce sera vain
de dire “ On n’a rien vu venir ! C’était un élève qui ne posait pas
problème ! »
D’où l’intérêt de creuser les signaux de détresse qu’envoie l’adolescent
déprimé. Là encore, celui qui a été choisi pour recueillir la parole,
peut accompagner l’adolescent vers des personnes compétentes dont le
travail est d’écouter, aider. Dans tous les cas, ne pas banaliser.
Mme Barbin le dit aussi : “Derrière un passage à l’acte suicidaire, il
peut y avoir des actes d’agressions sexuelles subies dans l’enfance (…)
Il y a des sujets qui relèvent du tabou fondamental, du politiquement
incorrect : le viol, l’inceste, les violences conjugales. C’est
difficile d’écouter, d’entendre la souffrance des autres, car cela vient
heurter, déranger notre confort personnel. Et ça fait peur !”
***
Le Conseil Santé Podcast Les moyens de prévention du suicide Par Claire Hédon
Diffusion : lundi 11 septembre 2017
Selon l’OMS, près de 800 000 personnes se suicident chaque année. 78% des suicides surviennent dans des pays à revenu faible ou intermédiaire. Quels sont les moyens de prévention du suicide ? quelles sont les personnes les plus à risque ? Pourquoi est-il important de parer en cas d'idées suicidaires ?
Pr Franck Bellivier, responsable du Service de Psychiatrie et du Service de Médecine Addictologique de l’Hôpital Lariboisière - Fernand Widal à Paris. Il dirige également une équipe de recherche en neuropsychopharmacologie des troubles bipolaires et des addictions au Centre Expert Bipolaire de la Fondation FondaMental à Paris
Pour retrouver l'émission dans son intégralité, cliquez ici.
Diffusion : lundi 11 septembre 2017
Selon l’OMS, près de 800 000 personnes se suicident chaque année. 78% des suicides surviennent dans des pays à revenu faible ou intermédiaire. Quels sont les moyens de prévention du suicide ? quelles sont les personnes les plus à risque ? Pourquoi est-il important de parer en cas d'idées suicidaires ?
Pr Franck Bellivier, responsable du Service de Psychiatrie et du Service de Médecine Addictologique de l’Hôpital Lariboisière - Fernand Widal à Paris. Il dirige également une équipe de recherche en neuropsychopharmacologie des troubles bipolaires et des addictions au Centre Expert Bipolaire de la Fondation FondaMental à Paris
Pour retrouver l'émission dans son intégralité, cliquez ici.
***
Le suicide, deuxième cause de mortalité chez les jeunes
Idées
noires, désespoir, envie d’en finir… En France, 220 000 tentatives de
suicide sont prises en charge chaque année par les urgences. Le suicide touche particulièrement les jeunes de 15 à 29 ans.
Les troubles mentaux, facteur aggravant pour le suicide
L’adolescence
est une période où débutent aussi les troubles psychiatriques comme
les troubles dépressifs, les troubles bipolaires de l’humeur ou encore
la schizophrénie. Toutes ces pathologies accentuent encore le risque de
suicide.
Face à cette situation
préoccupante chez les jeunes, l’Organisation mondiale de la Santé
rappelle qu’il est nécessaire de mettre en place un système de
prévention adéquat pour mieux détecter les sujets à risque.
Identifier les adolescents à risque grâce à l'école
L’OMS
préconise notamment de mieux former les personnels de santé. Mais,
l’école a aussi un rôle fondamental selon le Dr Guillaume Fond. "Les
enseignants, le milieu scolaire sont un outil et des collaborateurs qui
sont fondamentaux pour dépister les troubles parce l’adolescent passe
la majeure partie de son temps à l’école. Il faut pouvoir parler aux
jeunes, aux adolescents de ce qu’est le suicide, qu’il est possible
d’avoir des pensées suicidaires… Contrairement à ce qu’on pense, ce
n’est pas le fait de parler du suicide qui va augmenter le risque. Mais,
au contraire, le fait d’en parler va libérer des choses et permettre de
consulter plus facilement un psychologue ou un psychiatre".
Très
souvent, les personnes suicidaires multiplient les tentatives. Après un
premier passage à l’acte, il est donc important de se faire suivre par
un professionnel de santé.
avec AFP
***
nouvelle calédonie Une journée pour libérer la parole autour du suicide
la1ere.francetvinfo.fr*
La prévention du suicide a été au cœur d’un moment d’échange, samedi, à l’île des Pins. Il s'agissait de libérer la parole, et d’aider à repérer les signes avant-coureurs de ce fléau qui touche en particulier les jeunes.
© Jeannette Peteisi (F.T.) Un moment organisé par la province Sud et l'association des femmes kunié.
Publié le 11/09/2017
Le suicide, un acte souvent incompris par l’entourage de la victime. Les familles semblent désemparées face à ce drame. Joanna Paouro témoigne en tant que maman, et présidente du marché des femmes de Vao.
«Aujourd’hui les jeunes ne se confient pas»
Un suicide par an à Kunié
En Nouvelle-Calédonie, on enregistre trente décès par suicide en moyenne, chaque année. A Kunié, c’est un par an. Le dernier était un jeune homme de 27 ans. Pour Marie-Jeanne Bourebare, présidente des femmes de l’île des Pins, le suicide est l’affaire de tous.
«Ça affecte l’île»
«Repérer les signes»
Fanélie Boucharlat est psychothérapeute de l’U-Pass, l’Unité provinciale d’actions sociales. Elle se rend tous les 15 jours sur l’île des Pins. «La première difficulté est d’arriver à repérer les signes, énumère-t-elle : des changements de comportement, de la tristesse, quelqu’un qui va s’isoler, qui n’a plus envie de parler, qui perd confiance en soi.»
© Jeannette Peteisi (F.T.) C'est la deuxième année que Kunié relaie la Journée mondiale de prévention du suicide.
«Le travail de chacun»
Elle continue: «La deuxième difficulté va être d’essayer de l’aider à exprimer, de parler autour de cette souffrance. Le travail de chacun d’entre nous, de la population comme des professionnels, c’est d’arriver à montrer qu’il existe d’autres solutions.»
Entre quinze et 34 ans
En Nouvelle-Calédonie, la catégorie d’âge la plus touchée est celle des quinze - 34 ans. A savoir que le suicide est la deuxième cause de décès chez les jeunes après les accidents de la route.
http://la1ere.francetvinfo.fr/nouvellecaledonie/journee-liberer-parole-autour-du-suicide-510613.html
***
On peut prévenir le suicide Publié le 10 septembre 2017
lasantepublique.fr*
Journée mondiale de prévention du suicide
On peut prévenir le suicide et lutter contre ce phénomène tragique.
Notons que toutes les 40 secondes, une personne se suicide quelque part dans le monde et bien plus tentent de mettre fin à leurs jours. Aucun pays, aucune région aucune religion ni aucune tranche d’âge n’est épargnée.
À l’occasion de cette journée mondiale de prévention du suicide célébrée le 10 Septembre de chaque année, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) rappelle que chacun peut agir pour prévenir ces décès prématurés et ce fléau tragique. Cette année, la journée mondiale de suicide est sous le slogan « On peut prévenir le suicide ».
Il s’agit d’adopter trois mesures prophylactiques « Relier, communiquer et soutenir ». Ces trois verbes d’action sont au centre de la lutte contre les suicides.
– Relier : c’est permettre des liens et des échanges entre les personnes qui sont en détresse et qui pensent chaque jour à se suicider, – Communiquer : c’est promouvoir les actions de mobilisation avec les familles, les tissus associatifs, les institutions et les milieux professionnels pour atténuer la marginalisation et favoriser la demande d’aide et de soutien.
– Soutenir : c’est permettre de préconiser une prise en charge de qualité.
Selon l’Organisation Mondiale de Santé (OMS), annuellement 800 mille personnes décèdent suite à un acte suicidaire. Le suicide est aussi la deuxième cause de mortalité chez les jeunes dans la catégorise d’âge de 15 à 29 ans. C’est un phénomène mondial qui n’est pas le seul fait des pays à revenu élevé. En 2015, 78% des suicides ont eu lieu dans les pays à revenus faibles ou intermédiaires. C’est un problème complexe, aussi les efforts de prévention nécessitent une collaboration entre de multiples secteurs de la société. Le suicide est un grave problème de santé publique; or il peut être évité moyennant des interventions menées en temps opportun, fondées sur des données factuelles et souvent peu coûteuses. Pour que l’action nationale soit efficace, une stratégie globale multisectorielle de prévention du suicide s’impose. La lutte et la prévention contre le phénomène de suicides renferment certaines dispositions comme la réduction des moyens de l’accessibilité aux produits de suicides comme certains médicaments et des pesticides, la formation de professionnels de santé dans la gestion des comportements suicidaires, la prise en charge du suicide par les médias d’une manière responsable et la prise en charge adapté des sujets qui ont fait une tentative suicidaire en leur apportant un soutien au niveau communautaire.
Plus d’informations sur la journée mondiale de prévention du suicide
Site de l’OMS : http://www.who.int/topics/suicide/fr/
http://www.lasantepublique.fr/suicide-etat-urgence-mondial-selon-oms/
lasantepublique.fr*
Journée mondiale de prévention du suicide
On peut prévenir le suicide et lutter contre ce phénomène tragique.
Notons que toutes les 40 secondes, une personne se suicide quelque part dans le monde et bien plus tentent de mettre fin à leurs jours. Aucun pays, aucune région aucune religion ni aucune tranche d’âge n’est épargnée.
À l’occasion de cette journée mondiale de prévention du suicide célébrée le 10 Septembre de chaque année, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) rappelle que chacun peut agir pour prévenir ces décès prématurés et ce fléau tragique. Cette année, la journée mondiale de suicide est sous le slogan « On peut prévenir le suicide ».
Il s’agit d’adopter trois mesures prophylactiques « Relier, communiquer et soutenir ». Ces trois verbes d’action sont au centre de la lutte contre les suicides.
– Relier : c’est permettre des liens et des échanges entre les personnes qui sont en détresse et qui pensent chaque jour à se suicider, – Communiquer : c’est promouvoir les actions de mobilisation avec les familles, les tissus associatifs, les institutions et les milieux professionnels pour atténuer la marginalisation et favoriser la demande d’aide et de soutien.
– Soutenir : c’est permettre de préconiser une prise en charge de qualité.
Selon l’Organisation Mondiale de Santé (OMS), annuellement 800 mille personnes décèdent suite à un acte suicidaire. Le suicide est aussi la deuxième cause de mortalité chez les jeunes dans la catégorise d’âge de 15 à 29 ans. C’est un phénomène mondial qui n’est pas le seul fait des pays à revenu élevé. En 2015, 78% des suicides ont eu lieu dans les pays à revenus faibles ou intermédiaires. C’est un problème complexe, aussi les efforts de prévention nécessitent une collaboration entre de multiples secteurs de la société. Le suicide est un grave problème de santé publique; or il peut être évité moyennant des interventions menées en temps opportun, fondées sur des données factuelles et souvent peu coûteuses. Pour que l’action nationale soit efficace, une stratégie globale multisectorielle de prévention du suicide s’impose. La lutte et la prévention contre le phénomène de suicides renferment certaines dispositions comme la réduction des moyens de l’accessibilité aux produits de suicides comme certains médicaments et des pesticides, la formation de professionnels de santé dans la gestion des comportements suicidaires, la prise en charge du suicide par les médias d’une manière responsable et la prise en charge adapté des sujets qui ont fait une tentative suicidaire en leur apportant un soutien au niveau communautaire.
Plus d’informations sur la journée mondiale de prévention du suicide
Site de l’OMS : http://www.who.int/topics/suicide/fr/
http://www.lasantepublique.fr/suicide-etat-urgence-mondial-selon-oms/
***
SUISSE Journée mondiale de la prévention du suicide «Le suicide est un problème qui concerne tout le monde» Par Luigi Jorio, Neuchâtel
www.swissinfo.ch*publié le 10 septembre 2017
Chaque année, on compte entre 10'000 et 15'000 tentatives de suicide en Suisse.
En Suisse, le suicide tue plus que les accidents de la route, le sida et les drogues réunis. Qui sont les personnes qui tentent de mettre fin à leurs jours et comment faire pour les aider? Nous en parlons avec deux experts du Groupe romand prévention suicide (GRPS) qui sont en charge de l’Observatoire romand des tentatives de suicide (ORTS).
«Prenez une minute, changez une vie». C’est le slogan de la Journée mondiale pour la prévention du suicide 2017 (10 septembre) qui, cette année, veut rappeler qu’une petite intervention peut suffire pour empêcher un geste extrême. Le suicide est un thème complexe, souvent dérangeant, tabou. Mais il est important d’en parler, soulignent le médecin Stéphane Saillant et l’infirmier Yves Dorogi.
Stéphane Saillant est médecin-chef du Département de psychiatrie de l’adulte au Centre neuchâtelois de psychiatrie (CNP) et membre du Groupe romand prévention suicide (GRPS).
Yves Dorogi est infirmier chef de service dans le Service de psychiatrie de liaison au Centre hospitalier universitaire vaudois (CHUV). Il est membre du Groupe romand prévention suicide (GRPS).Fin de l'infobox
swissinfo.ch : Les suicides en Suisse sont relativement bien documentés. On enregistre en moyenne un millier de cas par an. Que peut-on en revanche dire des tentatives de suicide?
Yves Dorogi: Nous disposons de beaucoup moins d’informations. Nous savons cependant que les services de santé traitent de 10'000 à 15'000 tentatives de suicide par an. En réalité, les tentatives de suicide sont plus nombreuses. Par exemple le nombre de jeunes rapportant une tentative de suicide est plus important qu’on ne l’imagine habituellement (à 15 ans, une sur cinq filles et un sur dix garçons).
Un tiers de suicides en moins en Suisse en 20 ans
Nombre total de suicides par an en Suisse (les chiffres ne prennent pas en compte les suicides assistés)
Voir carte de Office fédéral de la statistique sur l'article
swissinfo.ch: Qui sont les personnes qui tentent de se suicider?
Stéphane Saillant: Les personnes qui se suicident et celles qui font des tentatives n’ont pas forcément le même profil. Alors que dans le premier groupe, nous avons une majorité d’hommes, il y a pour le second une prédominance de femmes. Les hommes, par exemple, ont tendance à recourir à des méthodes plus violentes, comme la pendaison ou les armes à feu. De leur côté, les femmes se tournent plus fréquemment vers des centres de premiers secours psychiatriques, ce qui pourrait fausser les statistiques. Il s’agit d’hypothèses. Ce qui est sûr, c’est que la présence de tentatives de suicide antérieures constitue un facteur de risque plus important du suicide avéré.
www.swissinfo.ch*publié le 10 septembre 2017
Chaque année, on compte entre 10'000 et 15'000 tentatives de suicide en Suisse.
En Suisse, le suicide tue plus que les accidents de la route, le sida et les drogues réunis. Qui sont les personnes qui tentent de mettre fin à leurs jours et comment faire pour les aider? Nous en parlons avec deux experts du Groupe romand prévention suicide (GRPS) qui sont en charge de l’Observatoire romand des tentatives de suicide (ORTS).
«Prenez une minute, changez une vie». C’est le slogan de la Journée mondiale pour la prévention du suicide 2017 (10 septembre) qui, cette année, veut rappeler qu’une petite intervention peut suffire pour empêcher un geste extrême. Le suicide est un thème complexe, souvent dérangeant, tabou. Mais il est important d’en parler, soulignent le médecin Stéphane Saillant et l’infirmier Yves Dorogi.
Stéphane Saillant est médecin-chef du Département de psychiatrie de l’adulte au Centre neuchâtelois de psychiatrie (CNP) et membre du Groupe romand prévention suicide (GRPS).
Yves Dorogi est infirmier chef de service dans le Service de psychiatrie de liaison au Centre hospitalier universitaire vaudois (CHUV). Il est membre du Groupe romand prévention suicide (GRPS).Fin de l'infobox
swissinfo.ch : Les suicides en Suisse sont relativement bien documentés. On enregistre en moyenne un millier de cas par an. Que peut-on en revanche dire des tentatives de suicide?
Yves Dorogi: Nous disposons de beaucoup moins d’informations. Nous savons cependant que les services de santé traitent de 10'000 à 15'000 tentatives de suicide par an. En réalité, les tentatives de suicide sont plus nombreuses. Par exemple le nombre de jeunes rapportant une tentative de suicide est plus important qu’on ne l’imagine habituellement (à 15 ans, une sur cinq filles et un sur dix garçons).
Un tiers de suicides en moins en Suisse en 20 ans
Nombre total de suicides par an en Suisse (les chiffres ne prennent pas en compte les suicides assistés)
Voir carte de Office fédéral de la statistique sur l'article
swissinfo.ch: Qui sont les personnes qui tentent de se suicider?
Stéphane Saillant: Les personnes qui se suicident et celles qui font des tentatives n’ont pas forcément le même profil. Alors que dans le premier groupe, nous avons une majorité d’hommes, il y a pour le second une prédominance de femmes. Les hommes, par exemple, ont tendance à recourir à des méthodes plus violentes, comme la pendaison ou les armes à feu. De leur côté, les femmes se tournent plus fréquemment vers des centres de premiers secours psychiatriques, ce qui pourrait fausser les statistiques. Il s’agit d’hypothèses. Ce qui est sûr, c’est que la présence de tentatives de suicide antérieures constitue un facteur de risque plus important du suicide avéré.
swissinfo.ch: Y a-t-il des classes d’âge plus à risques?
Stéphane Saillant: Non. On se suicide à tout âge, même s’il existe des périodes de la vie où les gens se suicident ou tentent de le faire à une plus grande fréquence. Je pense à l’adolescence et à la vieillesse. Les adolescents ont fréquemment des pensées suicidaires, même s’ils ne passent pas à l’acte.
swissinfo.ch: Y a-t-il toujours un problème psychique à la base d’un suicide?
Yves Dorogi : Les études montrent que la très grande majorité des personnes qui se suicident présentent une forme de souffrance mentale. Mais ce n’est pas l’unique raison. Le suicide et quelque chose de complexe et les causes en sont multiples.
Stéphane Saillant: Il n’y a pas UNE cause du suicide. On ne se suicide pas uniquement en raison d’un cancer, ni en raison d’un licenciement, ou une séparation de couple. Il y a en revanche une conjonction de plusieurs facteurs qui conduit à ne pas avoir d’autre choix que le suicide. Il est faux de chercher à identifier une causalité unique et linéaire. L’origine de l’acte suicidaire est liée à de nombreux facteurs.
swissinfo.ch: Comment passe-t-on de l’idée du suicide à l’acte concret?
Yves Dorogi: Dans la très grande majorité des cas, il s’agit d’un processus plus ou moins long. Au début, il y a peut-être une idée suicidaire passive liée à un événement dans la vie de la personne. Si les adversités se poursuivent, on commence à penser plus intensément au suicide et on s’imagine un scénario. L’intentionnalité se transforme en acte.
Le taux de suicide à travers l'Europe
graphique montrant le taux de suicide dans les pays européens
Nombre de suicides (pour100,000 habitants) en 2014
Moyenne dans les 28 pays de l'UE: 11.25
swissinfo.ch: Quelles sont les mesures de prévention les plus efficaces?
Yves Dorogi: La réduction de l’accès au moyens létaux comme les armes à feu et aux lieux dans lesquels on peut se suicider, par exemple les ponts et les précipices. Mais ce qui est aussi crucial, c’est l’accès aux soins et la formation de ceux qui sont en première ligne – personnes qui travaillent dans le social, médecins, infirmière, enseignants, policiers, pompiers… – afin qu’ils puissent reconnaître des signes annonciateurs et sachent fournir les soins adaptés.
Vidéo en faveur de la prévention du suicide
swissinfo.ch: Que faut-il en revanche éviter?
Stéphane Saillant: Concernant les médias, il est recommandé de ne pas parler du suicide de manière réductrice ou avec sensationnalisme. Les médias jouent ici un rôle important, comme le rappelle notamment l’Organisation mondiale de la santé. Il faut éviter ce que l’on appelle l’effet Werther [du roman de Goethe «Les souffrances du jeune Werther»], c’est-à-dire le phénomène voulant que la nouvelle d’un suicide provoque une série d’autres suicides. Mais le contraire est également vrai: en parlant de prévention et en partageant les témoignages, il est possible d’avoir un impact réel sur celui qui pense au suicide. Donner de l’espérance aux gens peut être utile.
Les financements ne sont malheureusement pas suffisants. On investit beaucoup plus dans les campagnes de prévention des accidents de la route, bien que ceux-ci ne provoquent qu’un quart des morts dues aux suicides.
Besoin d’aide?
Stop Suicide rappelle que les personnes en difficulté peuvent trouver du soutien sur son site Internet ou en appelant le numéros gratuits 143 (adultes) et 147 (jeunes).Fin de l'infobox
swissinfo.ch: Pouvons-nous parler d’un phénomène qui a été en quelque sorte négligé?
Stéphane Saillant: Les tentatives de suicide représentent un domaine de la recherche scientifique qui a suscité moins d’intérêt que d’autres domaines par le passé, notamment en raison des difficultés méthodologiques des recherches à propos des personnes effectuant des gestes auto-infligés. Mais nous savons qu’il est fondamental de collaborer de manière interdisciplinaire, car le suicide est un problème qui concerne tout le monde.
Yves Dorogi: En général, le suicide est une problématique difficile à affronter. C’est un tabou entouré de beaucoup de préjugés. On a par exemple beaucoup de peine à accepter les suicides d’enfants et d’adolescents. Il y a sans doute parmi les décès d’enfant des suicides alors qu’ils ont été identifiés comme «accidents».
swissinfo.ch: On entend souvent dire que des jeunes se sont suicidés pour avoir été harcelés sur Internet. Quel rôle jouent les médias sociaux?
Yves Dorogi: L’humiliation sur les réseaux sociaux peut être l’un des facteurs qui amène une souffrance voire être le déclencheur à un passage à l’acte. Mais il serait erroné d’affirmer que les médias sociaux sont exclusivement nocifs. Ils peuvent aussi représenter des élans de solidarité qui se manifestent en relation avec un événement. Il se crée des groupes dans lesquels on discute, on trouve du réconfort et de l’aide.
swissinfo.ch: En décembre 2016, est né l’Observatoire romand des tentatives de suicide, une nouveauté en Suisse. Que peut-on dire de cette première période d’activité?
Stéphane Saillant: L’avantage est que nous sommes présents là où se rendent les personnes qui ont tenté de se suicider, c’est-à-dire au sein des urgences somatiques. Par le biais d’un formulaire, nous recueillons des indications pour mettre en perspective le geste et son auteur: âge, sexe, nationalité, heure de la tentative de suicide, tentatives précédentes… et ainsi mieux comprendre la dynamique du geste suicidaire.
Durant les six premiers mois, nous avons documenté environ 400 cas en trois lieux (Lausanne, Neuchâtel et La Chaux-de-Fonds). Mais pour l’heure, il est encore prématuré d’en tirer des conclusions et les données sont en cours d’analyse.
Un quart de suicides en moins d’ici 2030
Créé en décembre 2016, l’Observatoire romand des tentatives de suicide recueille les données enregistrées dans les centres de premiers secours des hôpitaux romands. Son but est de quantifier et d’étudier le phénomène, afin d’améliorer l’efficacité de la prévention et des soins. Le projet est né dans le cadre du Plan d’action pour la prévention du suicide approuvé par le gouvernement en novembre 2016.
L’objectif de ce plan d’action est de réduire de 25% les suicides non assistés (1028 en 2014) d’ici 2030. Les mesures prévoient la sensibilisation de la population, l’accès facilité à une forme d’aide, l’intervention précoce, la réduction de l’accès aux moyens létaux, le soutien à ceux qui ont perdu un proche et l’encouragement de la recherche.Fin de l'infobox
(Traduction de l'italien: Olivier Pauchard), swissinfo.ch
* https://www.swissinfo.ch/fre/journ%C3%A9e-mondiale-de-la-pr%C3%A9vention-du-suicide_copy-of--le-suicide-est-un-probl%C3%A8me-qui-concerne-tout-le-monde-/43504770
***
À l'occasion de la journée mondiale de la prévention du suicide, le 10 septembre, des centaines de cartons représentant un sourire sont distribués sur la Côte-Nord, afin de susciter un mouvement positif face à la problématique.
Les cégeps et les Commissions scolaires de la Côte-Nord, de même que de nombreux commerces participent à la campagne. Certains restaurants et épiceries offrent même des chocolats et des cafés gratuits avec le sourire de carton.
Johannie Roy, technicienne en travail social au cégep de Sept-Îles, explique que le sujet est encore tabou. Pour elle, le projet « sert à ouvrir le sujet avec [ses] étudiants ».
On y va du côté positif : qu'est-ce que t'aimes, qu'est-ce qui est important pour toi? Johannie Roy, technicienne en travail social au cégep de Sept-Îles
Selon l'association québécoise de prévention du suicide, chaque jour, 3 Québécois s'enlèvent la vie. Cela représente 1125 personnes par année.
La directrice générale du centre de prévention suicide de la Côte-Nord, Gladys Tremblay, explique que la situation s'améliore au Québec, tout comme sur la Côte-Nord. « Avant, la Côte-Nord se situait au 3e rang des régions au Québec, alors que les plus récentes données nous situent au 5e rang », détaille-t-elle.
Prévention
Malgré tout, plusieurs efforts doivent encore être faits, selon la directrice générale du Centre de prévention du suicide de la Côte-Nord, notamment suite à la vague de suicide en 2016 dans la communauté innue de Uashat. Par exemple, les lignes d'urgences ne sont pas disponibles en langue innue, ce qui complique la tâche des intervenants.
Le plus gros défi, c'est d'avoir des yeux et des oreilles partout sur le territoire, pour que tout le monde puisse détecter une personne qui semble en difficulté et la référer le plus rapidement possible. Gladys Tremblay, directrice générale du Centre de prévention du suicide de la Côte-Nord
Gladys Tremblay mentionne cependant que de plus en plus d'Innus font appel aux services du Centre de prévention du suicide de la Côte-Nord.
Si vous ou l'un de vos proches êtes en détresse, téléphonez au 1 866 APPELLE (277-3553).
http://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1055128/prevention-suicide-innu-cote-nord
***
CANADA Des centaines de sourires pour prévenir le suicide Publié le dimanche 10 septembre 2017 ici.radio-canada.ca/*
La campagne #donneunsourire cherche à ouvrir la discussion autour du suicide. Photo : Radio-Canada/Marc-Antoine Mageau
La campagne #donneunsourire cherche à ouvrir la discussion autour du suicide. Photo : Radio-Canada/Marc-Antoine Mageau
À l'occasion de la journée mondiale de la prévention du suicide, le 10 septembre, des centaines de cartons représentant un sourire sont distribués sur la Côte-Nord, afin de susciter un mouvement positif face à la problématique.
Les cégeps et les Commissions scolaires de la Côte-Nord, de même que de nombreux commerces participent à la campagne. Certains restaurants et épiceries offrent même des chocolats et des cafés gratuits avec le sourire de carton.
Johannie Roy, technicienne en travail social au cégep de Sept-Îles, explique que le sujet est encore tabou. Pour elle, le projet « sert à ouvrir le sujet avec [ses] étudiants ».
On y va du côté positif : qu'est-ce que t'aimes, qu'est-ce qui est important pour toi? Johannie Roy, technicienne en travail social au cégep de Sept-Îles
Selon l'association québécoise de prévention du suicide, chaque jour, 3 Québécois s'enlèvent la vie. Cela représente 1125 personnes par année.
La directrice générale du centre de prévention suicide de la Côte-Nord, Gladys Tremblay, explique que la situation s'améliore au Québec, tout comme sur la Côte-Nord. « Avant, la Côte-Nord se situait au 3e rang des régions au Québec, alors que les plus récentes données nous situent au 5e rang », détaille-t-elle.
Prévention
Malgré tout, plusieurs efforts doivent encore être faits, selon la directrice générale du Centre de prévention du suicide de la Côte-Nord, notamment suite à la vague de suicide en 2016 dans la communauté innue de Uashat. Par exemple, les lignes d'urgences ne sont pas disponibles en langue innue, ce qui complique la tâche des intervenants.
Le plus gros défi, c'est d'avoir des yeux et des oreilles partout sur le territoire, pour que tout le monde puisse détecter une personne qui semble en difficulté et la référer le plus rapidement possible. Gladys Tremblay, directrice générale du Centre de prévention du suicide de la Côte-Nord
Gladys Tremblay mentionne cependant que de plus en plus d'Innus font appel aux services du Centre de prévention du suicide de la Côte-Nord.
Si vous ou l'un de vos proches êtes en détresse, téléphonez au 1 866 APPELLE (277-3553).
http://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1055128/prevention-suicide-innu-cote-nord
***
Luxembourg Journée mondiale de la prévention Chaque année, 80 personnes se suicident au Luxembourg
RTL - dimanche 10 septembre 2017*
À l'échelle mondiale, le chiffre des suicides atteint même la barre des 800.000 chaque année.
Dimanche est la 15e journée mondiale de la prévention contre le suicide, et des acteurs comme l’Organisation mondiale de la Santé tentent dans ce cadre de sensibiliser le public.
Au Luxembourg, un des acteurs contribuant à ce travail est la Ligue Luxembourgeoise d'Hygiène Mentale a.s.b.l. Depuis 2015, un programme quinquennal officiel est d’ailleurs en vigueur dans ce domaine, un grand pas en avant de la part du gouvernement, selon Fränz D'Onghia de la Ligue, même si certains pays font encore mieux.
Que faire si vous connaissez une personne suicidaire ?
Si vous connaissez une personne suicidaire, il faut d’abord l’écouter, explique Fränz D'Onghia. C’est le soutien le plus essentiel. Souvent, les personnes concernées ont besoin de parler. Ce geste simple suffit même à éviter certains suicides. Dans neuf suicides sur dix, un problème psychique est en cause. Les premiers signes sont souvent visibles pour tous, par exemple quand le comportement de la victime change de manière sensible.
* http://5minutes.rtl.lu/laune/actu/1074344.html
***
Polynésie SOCIÉTÉ Faire face au suicide et aux questions restées sans réponses
Dimanche 10 Septembre 2017 www.tntv.pf/*
SUICIDE - Chaque jour en moyenne en Polynésie, une personne tente de mettre fin à ses jours. D’où vient cette détresse ? comment y remédier ? A l’occasion de la journée internationale de prévention du suicide, nous avons voulu lever le tabou sur la détresse psychologique et sur les drames qui en découlent.
Comme elle, beaucoup de personnes vivent une détresse psychologique et affective. Les chiffres sont là pour le prouver. On recense une tentative de suicide par jour en Polynésie. Des jeunes pour la plupart. Le suicide est la première cause de mortalité chez les moins de 30 ans, devant les accidents de la route.
Pour Fabienne Bernis, psychologue, cela s'explique par le fait que "Ils viennent de se séparer, ils éprouvent une forte douleur, et ils pensent que cela va s'arrêter là. Que la vie va s'arrêter là. Et c'est pour cela que c'est très important d'entamer le dialogue. De l'ouvrir."
Et chaque suicide laisse évidemment derrière lui des proches dévastés. A la culpabilité se mêle l’incompréhension et parfois la rancune. "Mon premier mari s'est pendu en 2002, et cela sans aucun signe avant-coureur de dépression ou quoique ce soit. C'est terrible pour la famille puisque l'on prend cela pour de la lâcheté, et après on culpabilise. On se demande ce qu'on a pas fait, ce qu'on a pas vu, ce que l'on a dit, ce que l'on a pas dit." , raconte une femme.
"La personne peut être très dynamique, très bien aux yeux de tous, et puis chez elle, très très mal. Du coup les proches se demandent, ce qu'ils auraient pu faire, ou ce qu'ils ont fait pour que cela arrive. Ils se sentent coupables. C'est pour cela qu'il faut être épaulé dans ces moments-là, et après le deuil.", estime la psychologue.
Pour venir en aide aux personnes en détresses et à leurs familles, l’association SOS suicide a ouvert en 2006 une ligne téléphonique, le 444 767, disponible 24 heures sur 24. Ce matin, a l’occasion de la journée internationale de prévention contre le suicide, près de 200 cyclistes ont participé à un tour de l’île pour financer ce dispositif. La ligne d’urgence reçoit plus de 650 appels par an. Grace aux cyclistes, elle pourra continuer encore longtemps à porter assistance aux personnes désespérées. http://www.tntv.pf/Faire-face-au-suicide-et-aux-questions-restees-sans-reponses_a21102.html
***
Indre
-
Santé Prévention du suicide : " On a tous un rôle à jouer "
09/09/2017 lanouvellerepublique.fr*
Le Comité départemental d’éducation pour
la santé veut relayer la Journée mondiale de prévention du suicide, en
appelant à la responsabilité de chacun.
Bien sûr qu'il y a des formations et des professionnels
qui accompagnent, mais un mot gentil, une écoute attentive, c'est à la
portée de tous… Formatrice en repérage et gestion de la crise
suicidaire au Comité départemental d'éducation pour la santé de l'Indre
(Codes 36), Annabelle Desaix veut relayer localement la Journée mondiale
de prévention du suicide, dimanche.
Allumer une bougie dimanche, à 20 h
Sur le modèle de ce qui se fait au Québec depuis trois ans, elle appelle ainsi les Indriens à allumer une bougie, dimanche, à 20 h, ou à partager un visuel de chandelle sur les réseaux sociaux « pour signifier leur appui à la cause, se souvenir d'une personne chère mais aussi pour soutenir les personnes endeuillées par le suicide ». Car, avec une surmortalité de 25 % par rapport à la moyenne nationale, la région Centre-Val de Loire est particulièrement concernée par le problème. Dans l'Indre, ce sont entre cinquante et soixante suicides par an qui sont recensés, en moyenne, tous les ans, depuis la création d'un observatoire dédié en 2008. Difficile toutefois d'établir de réelles tendances à partir des données récoltées auprès de l'Agence régionale de santé (par rapport aux certificats de décès), la gendarmerie, la police ou la MSA Berry-Touraine. « On peut simplement constater que l'on retrouve toujours plus d'hommes, une majorité de retraités, qui passent à l'acte à leur domicile, et plutôt en soirée », précise la chargée de projet. Pas non plus de zone géographique plus ou moins concernée. De même, parmi les données récoltées, impossible de savoir la profession ou le profil des victimes : « Nous avons pu identifier au fil des ans des facteurs de risques et de protection, mais il n'existe pas de facteur prédisposant au suicide, seulement des suppositions et des signes de mal-être à prendre en compte. On a tous un rôle à jouer. »
Contact : Codes 36,
tél. 02.54.60.98.75 ;
codes.36@wanadoo.fr
chiffres-clés
Sur l'année 2016, dans l'Indre :
> 800 tentatives environ, tous âges confondus.
> 49 suicides recensés (40 hommes et 9 femmes).
> 60,6 ans de moyenne d'âge pour les hommes ; 62,3 pour les femmes.
> Mode opératoire : 49 % par pendaison, 23 % par arme à feu, 8 % par médicament, 6 % par noyade, 6 % par défenestration, 4 % ignoré, 2 % par le gaz et 2 % par chute dans l'eau glacée.
> Nombre de suicides par mois : 8 en janvier, 2 en février, 6 en mars, 6 en avril, 4 en mai, 5 en juin, 4 en juillet, 3 en août, 2 en septembre, 5 en octobre, 2 en novembre et 2 en décembre.
Sur l'année 2017, dans l'Indre :
> 17 suicides recensés au 30 avril (dont 9 hommes, 8 retraités).
Chiffres de la délégation départementale de l'Agence régionale de santé.
Allumer une bougie dimanche, à 20 h
Sur le modèle de ce qui se fait au Québec depuis trois ans, elle appelle ainsi les Indriens à allumer une bougie, dimanche, à 20 h, ou à partager un visuel de chandelle sur les réseaux sociaux « pour signifier leur appui à la cause, se souvenir d'une personne chère mais aussi pour soutenir les personnes endeuillées par le suicide ». Car, avec une surmortalité de 25 % par rapport à la moyenne nationale, la région Centre-Val de Loire est particulièrement concernée par le problème. Dans l'Indre, ce sont entre cinquante et soixante suicides par an qui sont recensés, en moyenne, tous les ans, depuis la création d'un observatoire dédié en 2008. Difficile toutefois d'établir de réelles tendances à partir des données récoltées auprès de l'Agence régionale de santé (par rapport aux certificats de décès), la gendarmerie, la police ou la MSA Berry-Touraine. « On peut simplement constater que l'on retrouve toujours plus d'hommes, une majorité de retraités, qui passent à l'acte à leur domicile, et plutôt en soirée », précise la chargée de projet. Pas non plus de zone géographique plus ou moins concernée. De même, parmi les données récoltées, impossible de savoir la profession ou le profil des victimes : « Nous avons pu identifier au fil des ans des facteurs de risques et de protection, mais il n'existe pas de facteur prédisposant au suicide, seulement des suppositions et des signes de mal-être à prendre en compte. On a tous un rôle à jouer. »
Contact : Codes 36,
tél. 02.54.60.98.75 ;
codes.36@wanadoo.fr
chiffres-clés
Sur l'année 2016, dans l'Indre :
> 800 tentatives environ, tous âges confondus.
> 49 suicides recensés (40 hommes et 9 femmes).
> 60,6 ans de moyenne d'âge pour les hommes ; 62,3 pour les femmes.
> Mode opératoire : 49 % par pendaison, 23 % par arme à feu, 8 % par médicament, 6 % par noyade, 6 % par défenestration, 4 % ignoré, 2 % par le gaz et 2 % par chute dans l'eau glacée.
> Nombre de suicides par mois : 8 en janvier, 2 en février, 6 en mars, 6 en avril, 4 en mai, 5 en juin, 4 en juillet, 3 en août, 2 en septembre, 5 en octobre, 2 en novembre et 2 en décembre.
Sur l'année 2017, dans l'Indre :
> 17 suicides recensés au 30 avril (dont 9 hommes, 8 retraités).
Chiffres de la délégation départementale de l'Agence régionale de santé.
Jean-Sébastien Le Berre
http://www.lanouvellerepublique.fr/Indre/Actualite/Economie-social/n/Contenus/Articles/2017/09/09/Prevention-du-suicide-On-a-tous-un-role-a-jouer-3219148
***
Prévention du suicide en entreprise : comment agir ?
Par Valérie Lohat, Juriste - le 08-09-2017 sur http://www.juritravail.com*
Juritravail
Selon
un rapport de l'observatoire du suicide de Février 2016, la France
subit 27 suicides par jour. Le monde du travail n'est pas épargné. Le suicide
est un acte de désespoir d'un salarié qui peut être prévenu, si
l'employeur prend les mesures nécessaires. Des signes avant-coureurs
existent tels qu'un événement traumatique ou un burn-out suite à un harcèlement. Le 10 septembre 2017 sera la journée mondiale de la prévention du suicide,
c'est donc l'occasion de répondre aux questions que vous pouvez vous
poser. Que faire pour prévenir le suicide en entreprise ? Quelles sont
mes obligations en tant qu'employeur ?
Sommaire
- La reconnaissance des signes avant-coureurs par l'employeur
- Les différents interlocuteurs
- Les mesures de prévention utiles
La reconnaissance des signes avant-coureurs par l'employeur
Les risques de suicide peuvent être nombreux et difficiles à identifier pour l'employeur notamment quand les causes de celui-ci sont personnelles.Le milieu de travail peut générer du stress ou devenir un facteur d'aggravation de l'état du salarié pouvant évoluer en burn-out.
Les situations et évènement traumatiques sont variés et nombreux :
- harcèlement moral (insultes répétées par exemple) ;
- harcèlement sexuel ;
- stress permanent et prolongé par une surcharge de travail lié à un manque de stabilité du personnel ;
- discrimination ;
- non-respect de la dignité du salarié.
- des actions de prévention des risques professionnels ;
- des actions d'information et de formation ;
- la mise en place d'une organisation et de moyens adaptés.
- d'éviter les risques ;
- d'évaluer les risques qui ne peuvent pas être évités ;
- de combattre les risques à la source.
Les différents interlocuteurs
Dans l'entreprise, les représentants du personnel sont des relais importants en cas de mal-être des salariés, lié à des situations où la communication est devenue impossible, notamment en cas de harcèlement ou de discrimination.Le Comité d'Hygiène et de Sécurité au Travail (CHSCT) a différents moyens :
- un pouvoir d'enquête en cas d'accidents du travail ou de maladies professionnelles (4). Le comité va déclencher une enquête qui va avoir pour objectifs d'en déterminer les causes mais aussi de les prévenir. Toutes les enquêtes sont effectuées par une délégation comprenant au moins l'employeur, ou un représentant qu'il aura désigné, et un membre élu du CHSCT. À l'issue de cette enquête, un rapport est rédigé ;
- la désignation d'un expert à la charge financière de l'employeur notamment lorsqu'un risque grave, révélé ou non par un accident du travail ou une maladie professionnelle, est constaté dans l'établissement (5). Par exemple, existe un risque grave en cas d'augmentation sensible des consultations spontanées des salariés, en rapport avec des états psychologiques inquiétants (6).
Hors de l'entreprise, l'inspection du travail peut accompagner et fournir à l'employeur des conseils avisés contre les risques liés au suicide dans l'entreprise.
De même, ont un rôle d'accompagnement, les organismes de sécurité sociale comme la Caisse Régionale d'Assurance Maladie qui peut inviter tout employeur à prendre toutes mesures justifiées de prévention notamment en cas d'accident du travail (8). Le suicide peut être qualifié d'accident du travail.
Pour aller plus loin, n'hésitez pas à consulter notre dossier sur le harcèlement moral.
Comment prévenir le harcèlement moral au travail ?
Prévention & sanction du harcelement au travail : comment bien faire ?
Prévention & sanction du harcelement au travail : comment bien faire ?
Les mesures de prévention utiles
Des solutions simples existent pour prévenir le suicide dans votre entreprise et vous éviter ainsi des condamnations financières lourdes. Elles reposent principalement sur la communication :- poser simplement la question sur l'ambiance du service ou la charge du travail lors des entretiens annuels car des situations insidieuses de pression peuvent exister ;
- rappeler régulièrement aux salariés leurs droits par voie d'affichage (notamment les numéros utiles tels que ceux de l'inspection du travail ou du médecin du travail) ;
- mettre en place des entretiens personnels avec le ou les salariés concernés dès qu'un possible conflit apparait ;
- communiquer vers tous les membres de l'entreprise en cas de connaissance de situation de harcèlement sexuel ou moral notamment ;
- élaborer des procédures d'alerte interne pour faire remonter rapidement les risques auprès des supérieurs et services compétents de l'entreprise - former et informer les managers sur les modes de communication adaptés auprès des salariés ;
- créer des relais par les représentants du personnel notamment les délégués du personnel et les membres du CHSCT ;
- favoriser le relais de la prévention par la médecine du travail en cas de burn-out lié aux cadences exigées par l'employeur.
En outre, lorsque malgré les mesures de prévention que vous avez pu mettre en place, l'un de vos salariés tente de mettre fin à ses jours, pensez à mettre en place une cellule de soutien psychologique dans votre entreprise afin de limiter les répercussions sur ses collègues.
Les principaux leviers de la prévention du suicide dans l'entreprise relève d'une capacité à se remettre en cause et exige une forte réactivité de l'employeur.
(1) Article L4121-1 du Code du travail et Cass. Soc 23 janvier 2013, n°11-18855
(2) Article L4121-2 du Code du travail
(3) Article R4121-1 du Code du travail
(4) Article R4612-2 du Code du travail
(5) Article L4614-12 du Code du travail
(6) Cass. Soc 26 octobre 2010, n°09-12922
(7) Article L2313-2 du code du travail
(8) Article L422-4 du Code de la sécurité sociale
(2) Article L4121-2 du Code du travail
(3) Article R4121-1 du Code du travail
(4) Article R4612-2 du Code du travail
(5) Article L4614-12 du Code du travail
(6) Cass. Soc 26 octobre 2010, n°09-12922
(7) Article L2313-2 du code du travail
(8) Article L422-4 du Code de la sécurité sociale
http://www.juritravail.com/Actualite/Hygiene-securite-travail-employeur/Id/271384
Journée mondiale pour la prévention du suicide le 10 septembre
sur http://santecool.net*
A l’occasion de la journée mondiale pour la prévention du suicide ce dimanche 10 septembre, l’Union Nationale pour la Prévention du Suicide (UNPS) organise pour la 5ème année consécutive son village associatif animé notamment par ses associations adhérentes situées en Ile de France. Ce sera l’occasion, toujours trop rare, de mettre la prévention du mal-être et du suicide dans l’espace public en allant vers les personnes, dans leurs activités quotidiennes.
Chaque année, plus de 800 000 personnes
décèdent par suicide dans le monde et jusqu’à 25 fois plus font une
tentative. Au delà de ces chiffres, nous découvrons les histoires
personnelles de toutes celles et ceux qui, pour des raisons diverses,
ont douté de la valeur de leurs propres vies. Chacune de ces personnes
constitue une petite partie d’une communauté. Certaines peuvent s’y
sentir très intégrées et appartenir à une famille, se reconnaître des
ami.e.s parmi des voisin.e.s, des collègues de travail ou des camarades
de classe… D’autres peuvent avoir construit moins de liens voire se
trouver tout à fait isolées. En toute circonstance, les entourages ont
un rôle important à jouer dans le soutien des plus vulnérables.
Cette réalité est traduite dans le thème de la Journée Mondiale de Prévention de Suicide 2017.
Offrir peut changer une vie
Les personnes qui ont survécu à une tentative de suicide ont beaucoup à nous apprendre sur ce que les mots et les actions d’autrui ont d’important. Elles décrivent avec beaucoup d’émotion comment elles en sont arrivées à faire de leur propre mort la seule possibilité et les jours, les heures, les minutes qui ont précédé le geste. Elles expriment souvent avec justesse n’avoir pas voulu mourir mais, plutôt, à faire que quelqu’un intervienne et les arrête. Beaucoup disent qu’elles ont activement recherché celle ou celui qui percevrait leur désespoir et se préoccuperait de savoir comment elles allaient. Parfois, elles racontent s’être promis que si quelqu’un s’intéressait à leur situation, elles leur expliqueraient tout et les autoriseraient à intervenir.
Malheureusement, bien souvent, personne ne leur demande rien. Nous apprenons énormément de celles et ceux qui s’expriment ainsi. Nombre d’entre eux aspirent à reprendre le contrôle de leur vie et affirment vouloir dépasser cet état. Beaucoup sont même devenus des ambassadeurs de la prévention de suicide.
Presque toujours, ils affirment que si quelqu’un avait pris une minute pour eux, la trajectoire dangereuse qu’avait prise leur vie aurait pu être stoppée.
La vie est précieuse et parfois précaire. Prendre une minute pour se préoccuper d’autrui–une parfaite inconnue, un membre proche de la famille, une amie peut changer le cours de leur vie.
Personne ne possède toutes les réponses sur les causes du suicide
Nous sommes souvent réticentes à intervenir, même si nous sommes tout à fait préoccupées par quelqu’un. Il existe beaucoup de raisons à cela et, pour le moins, nous craignions de ne pas savoir quoi dire. Il est important de garder à l’esprit qu’il n’existe pas de réponses toutes faites. Les personnes qui ont traversé un épisode suicidaire sévère expliquent souvent qu’elles ne cherchaient pas de conseils spécifiques, mais de la compassion et l’empathie, ce qui les aiderait à réorienter leur vie et à l’accompagner vers un mieux être.
Un autre facteur qui dissuade les personnes d’engager la conversation est la peur d’aggraver la situation. Là encore, cette hésitation est compréhensible : aborder la question du suicide est difficile. On rencontre encore souvent cette idée reçue qu’aborder la question du suicide avec quelqu’un peut lui mettre l’idée dans leur tête voire déclencher le passage à l’acte. L’expérience montre qu’il n’en est rien. Être attentif et dans une écoute non-jugeante est bien d’avantage susceptible de réduire la détresse que de l’exacerber.
Les ressources existent
Il existe diverses ressources reconnues pour aider les personnes à communiquer efficacement avec celles et ceux qui pourraient être vulnérables au suicide. Le programme «Mental Health First Aid», par exemple, est fondé sur l’idée que la majorité des personnes sait quoi faire lorsqu‘elle est confrontée à un cas d’urgence de santé physique, comme une crise cardiaque (pour appeler une ambulance, réaliser les premiers gestes de réanimation cardio-respiratoire), mais se sent dépassée lorsqu’elle est confrontée à quelqu’un en crise psychique ou émotionnelle. Le programme
«Mental Health First Aid » développe diverses compétences, dont la façon d’aborder quelqu’un dans ces circonstances. De nombreux autres exemples existent.
Des ressources utiles peuvent être trouvées sur les sites Internet de l’Association Internationale pour la Prévention de Suicide (iasp.info/resources) et celui de l’Organisation Mondiale de la Santé (who.int).
Les personnes qui ont survécu à une tentative de suicide ont beaucoup à nous apprendre sur ce que les mots et les actions d’autrui ont d’important. Elles décrivent avec beaucoup d’émotion comment elles en sont arrivées à faire de leur propre mort la seule possibilité et les jours, les heures, les minutes qui ont précédé le geste. Elles expriment souvent avec justesse n’avoir pas voulu mourir mais, plutôt, à faire que quelqu’un intervienne et les arrête. Beaucoup disent qu’elles ont activement recherché celle ou celui qui percevrait leur désespoir et se préoccuperait de savoir comment elles allaient. Parfois, elles racontent s’être promis que si quelqu’un s’intéressait à leur situation, elles leur expliqueraient tout et les autoriseraient à intervenir.
Malheureusement, bien souvent, personne ne leur demande rien. Nous apprenons énormément de celles et ceux qui s’expriment ainsi. Nombre d’entre eux aspirent à reprendre le contrôle de leur vie et affirment vouloir dépasser cet état. Beaucoup sont même devenus des ambassadeurs de la prévention de suicide.
Presque toujours, ils affirment que si quelqu’un avait pris une minute pour eux, la trajectoire dangereuse qu’avait prise leur vie aurait pu être stoppée.
La vie est précieuse et parfois précaire. Prendre une minute pour se préoccuper d’autrui–une parfaite inconnue, un membre proche de la famille, une amie peut changer le cours de leur vie.
Personne ne possède toutes les réponses sur les causes du suicide
Nous sommes souvent réticentes à intervenir, même si nous sommes tout à fait préoccupées par quelqu’un. Il existe beaucoup de raisons à cela et, pour le moins, nous craignions de ne pas savoir quoi dire. Il est important de garder à l’esprit qu’il n’existe pas de réponses toutes faites. Les personnes qui ont traversé un épisode suicidaire sévère expliquent souvent qu’elles ne cherchaient pas de conseils spécifiques, mais de la compassion et l’empathie, ce qui les aiderait à réorienter leur vie et à l’accompagner vers un mieux être.
Un autre facteur qui dissuade les personnes d’engager la conversation est la peur d’aggraver la situation. Là encore, cette hésitation est compréhensible : aborder la question du suicide est difficile. On rencontre encore souvent cette idée reçue qu’aborder la question du suicide avec quelqu’un peut lui mettre l’idée dans leur tête voire déclencher le passage à l’acte. L’expérience montre qu’il n’en est rien. Être attentif et dans une écoute non-jugeante est bien d’avantage susceptible de réduire la détresse que de l’exacerber.
Les ressources existent
Il existe diverses ressources reconnues pour aider les personnes à communiquer efficacement avec celles et ceux qui pourraient être vulnérables au suicide. Le programme «Mental Health First Aid», par exemple, est fondé sur l’idée que la majorité des personnes sait quoi faire lorsqu‘elle est confrontée à un cas d’urgence de santé physique, comme une crise cardiaque (pour appeler une ambulance, réaliser les premiers gestes de réanimation cardio-respiratoire), mais se sent dépassée lorsqu’elle est confrontée à quelqu’un en crise psychique ou émotionnelle. Le programme
«Mental Health First Aid » développe diverses compétences, dont la façon d’aborder quelqu’un dans ces circonstances. De nombreux autres exemples existent.
Des ressources utiles peuvent être trouvées sur les sites Internet de l’Association Internationale pour la Prévention de Suicide (iasp.info/resources) et celui de l’Organisation Mondiale de la Santé (who.int).
« Prenez une minute, changez une vie »
A cette occasion, nous vous donnons rendez-vous ce DIMANCHE 10 septembre 2017 de 10h à 14h place MAUBERT,
avec les 12 associations : Entracte, Jonathan Pierres Vivantes, La
Porte Ouverte, Santé Info Solidarité/Animation IDF, Schizo? Oui!, S.O.S
Amitié, Suicide Ecoute, Fédération Vivre Son deuil, Empreintes, CPS
(FEALIPS), CRIPS IDF et Solitude Écoute.
Le village sera également animé par un trio de violoncellistes.
Françoise FACY Marc FILLATRE
Présidente Vice-Président
Numéros utiles en cas de détresse
Centre Prévention du Suicide
01 42 78 19 87
Empreintes
01 42 38 08 08
Relation d’aide et de soutien après un deuil
Entr’Actes
01 47 85 65 48
Thérapies individuelles, soutien et accompagnement psychologiques des familles
France Dépression
01 40 61 05 66
Contre la dépression et les troubles bipolaires
Jonathan Pierres Vivantes
01 42 96 36 51
Pour les parents, les frères, les sœurs endeuillés
La Porte Ouverte
01 48 78 02 35
Accueil pour une écoute anonyme en face à face
Le Refuge
06 31 59 69 50
Lutte contre l’isolement des jeunes homosexuel-lesbiennes et transexuel
Fil Santé Jeunes
0800 235 236
Prévention en santé sexuelle et lutte contre les dicriminations
Schizo? Oui!
01 45 89 49 44
S.O.S Amitié
01 42 96 26 26
Écoute anonyme de toute personne en souffrance psychique ou physique
Suicide Écoute
01 45 39 40 00
Écoute anonyme des personnes en souffrance psychologique et / ou ayant des idées suicidaires, et de leurs proches
UNAFAM
01 53 06 30 43
***
Actualités, info, news en direct - Radio France Internationale - RFI Priorité santé Podcast
Le suicide Par Claire Hédon Diffusion : vendredi 8 septembre 2017
Plus de 300 millions de personnes dans le monde souffrent de dépression. DR
A l’occasion de la Journée Mondiale pour la Prévention du Suicide qui a lieu le 10 septembre, nous abordons le sujet encore tabou du suicide. Selon l’OMS, près de 800 000 personnes se suicident chaque année. 78% des suicides surviennent dans des pays à revenu faible ou intermédiaire. Comment prévenir le suicide? Quel suivi après une tentative de suicide?
Pr Franck Bellivier, responsable du Service de Psychiatrie et du Service de Médecine Addictologique de l’Hôpital Lariboisière - Fernand Widal à Paris. Il dirige également une équipe de recherche en neuropsychopharmacologie des troubles bipolaires et des addictions au Centre Expert Bipolaire de la Fondation FondaMental à Paris.
Pr Prosper Gandaho, Professeur de Psychiatrie d'adultes à l'Université de Parakou Bénin. Chef du service de psychiatrie du Centre Hospitalier Départemental et Universitaire du Borgou à Parakou au Bénin
Dr Mathieu Lustman, médecin généraliste à Montreuil, en région parisienne, chercheur en sociologie de la santé, président du comité éthique et scientifique de l’UNPS union nationale de la prévention du suicide. Président des FEALIPS (Fédération Européenne des Associations luttant contre l’isolement et pour la Prévention du suicide) qui organise les 3èmes assises au parlement Européen de Bruxelles en Belgique.
Le suicide Par Claire Hédon Diffusion : vendredi 8 septembre 2017
Plus de 300 millions de personnes dans le monde souffrent de dépression. DR
A l’occasion de la Journée Mondiale pour la Prévention du Suicide qui a lieu le 10 septembre, nous abordons le sujet encore tabou du suicide. Selon l’OMS, près de 800 000 personnes se suicident chaque année. 78% des suicides surviennent dans des pays à revenu faible ou intermédiaire. Comment prévenir le suicide? Quel suivi après une tentative de suicide?
Pr Franck Bellivier, responsable du Service de Psychiatrie et du Service de Médecine Addictologique de l’Hôpital Lariboisière - Fernand Widal à Paris. Il dirige également une équipe de recherche en neuropsychopharmacologie des troubles bipolaires et des addictions au Centre Expert Bipolaire de la Fondation FondaMental à Paris.
Pr Prosper Gandaho, Professeur de Psychiatrie d'adultes à l'Université de Parakou Bénin. Chef du service de psychiatrie du Centre Hospitalier Départemental et Universitaire du Borgou à Parakou au Bénin
Dr Mathieu Lustman, médecin généraliste à Montreuil, en région parisienne, chercheur en sociologie de la santé, président du comité éthique et scientifique de l’UNPS union nationale de la prévention du suicide. Président des FEALIPS (Fédération Européenne des Associations luttant contre l’isolement et pour la Prévention du suicide) qui organise les 3èmes assises au parlement Européen de Bruxelles en Belgique.
***
Le suicide est évitable, les clés pour le prévenir
08/09/2017 http://www.bfmtv.com*
Le suicide est à l’origine de plus de 800 000 décès dans le monde chaque année selon les estimations de l’Organisation mondiale de la Santé. Il concerne toutes les catégories d’âges et n’épargne aucune région du monde. Mais ce grave problème de santé publique peut être évité moyennant une stratégie de prévention globale.
Avec notre partenaire santemagazine.fr/
Le suicide est un phénomène mondial qui n'est pas le seul fait des pays à revenu élevé. Comme le rappelle l'Organisation mondiale de la santé (OMS) à la veille de la Journée mondiale de prévention du suicide qui se tient le 10 septembre, près de 800 000 personnes se suicident chaque année. Le suicide est aussi la deuxième cause de mortalité chez les 15-29 ans dans le monde en 2015.
Si le lien entre suicide et troubles mentaux est bien établi dans les pays à revenu élevé, de nombreux suicides ont lieu de manière impulsive dans un moment de défaillance de l’aptitude à faire face aux stress de la vie, tels que les problèmes financiers, une rupture, une maladie ou une douleur chronique. "De plus, les conflits, les catastrophes, la violence, la maltraitance ou un deuil et un sentiment d’isolement sont fortement associés au comportement suicidaire.", précise l'OMS.
Selon ses données, près de 30% des suicides dans le monde sont dus à l’intoxication par les pesticides, pour la plupart dans les zones agricoles ou rurales. Parmi les autres méthodes utilisées figurent la pendaison et les armes à feu. Face à cet enjeu, l'OMS a lancé un "Plan d’action pour la santé mentale 2013-2020" où les États Membres s'engagent à atteindre une réduction de 10% du taux de suicide d’ici 2020.
Quel état des lieux en France?
En France, la prévention du suicide est un enjeu majeur de santé publique reconnu comme tel depuis les années 1990. Les chiffres du ministère de la Santé montrent que chaque année, près de 10 500 personnes décèdent par suicide, soit près de trois fois plus que par accident de la circulation, et entre 176 000 et 200 000 tentatives donnent lieu à un contact avec le système de soins.
Si le nombre de suicides a diminué ces 20 dernières années, la France se situe dans le groupe des pays européens à taux élevés (après la Finlande, la Belgique et les pays de l’Est) avec un niveau supérieur à la moyenne européenne (10,2 suicides pour 100 000 habitants). En 2013, un Observatoire national du suicide (ONS) a été mis en place, afin "de coordonner et d’améliorer les connaissances sur le suicide, les tentatives de suicide et les moyens d’y faire face."
Un premier rapport publié en 2014 a mis en évidence des inégalités sociales très marquées: "les agriculteurs, employés et ouvriers ont ainsi un risque de décéder par suicide deux à trois fois plus élevé que celui des cadres.", font savoir les auteurs. Dans un deuxième rapport en 2016, l’ONS s’attache à mettre en lumière les actions de prévention, menées à un niveau national comme local, par les pouvoirs publics comme par les associations.
Des mesures sociales...
Parmi les interventions de prévention considérées comme efficaces dans ces rapports figuraient "l’ouverture de lignes d’appel auprès des personnes vulnérables, le maintien du contact auprès des personnes ayant fait une tentative de suicide et la réduction des moyens létaux et de leur accès". A condition, pour la première intervention, qu'une réflexion sur un suivi actif des appelants soit engagée, comme par exemple le rappel de la personne vulnérable.
C'est pourquoi l'Inpes* a été chargée d'harmoniser les données d'associations telles que SOS Amitié, SOS Suicide Phénix ou Suicide Écoute, afin de permettre une comparaison du profil des appelants et de leurs attentes. C'est aussi une mesure concrète recommandée par l'OMS: mieux assurer le suivi des personnes qui ont fait une tentative de suicide et leur apporter un soutien au niveau communautaire.
Celle-ci recommande par ailleurs de former les agents de santé non spécialisés à la prise en charge des comportements suicidaires, d'assurer le dépistage précoce de personnes souffrant de troubles mentaux ou encore d'adopter des politiques de lutte contre l’alcoolisme. "Les efforts de prévention nécessitent une coordination et une collaboration entre de multiples secteurs de la société, dont le secteur de la santé et d’autres secteurs, tels que l’éducation, l’emploi, l’agriculture", souligne-t-elle.
Combinées au soutien des proches
Outre les actions collectives, la prévention du suicide repose aussi sur des actions individuelles. Les personnes qui pensent au suicide donnent généralement des indices de leurs intentions, qui doivent inciter les proches à établir une relation d'écoute et de confiance. Il ne s'agit pas d'assumer seul cette situation mais "adopter une attitude bienveillante d’accompagnement peut l’encourager à recourir aux réseaux d’aide et de soins.", atteste l'Assurance maladie.
Dans ce cadre, l'Inserm a développé l’application STOPBLUES, qui permet d’avoir accès à des informations et de remplir des questionnaires d’auto-évaluation de façon anonyme. Un mapping permet également de trouver à proximité des médecins, des centres médicaux psychologiques ou des associations. Il s’agit en somme d’une sorte de compagnon virtuel, chargé d’accompagner, de renseigner et de rassurer les utilisateurs en souffrance.
*Institut national de prévention et d'éducation pour la santé
Alexandra Bresson
*http://www.bfmtv.com/sante/le-suicide-est-evitable-les-cles-pour-le-prevenir-1251861.html
08/09/2017 http://www.bfmtv.com*
Le suicide est à l’origine de plus de 800 000 décès dans le monde chaque année selon les estimations de l’Organisation mondiale de la Santé. Il concerne toutes les catégories d’âges et n’épargne aucune région du monde. Mais ce grave problème de santé publique peut être évité moyennant une stratégie de prévention globale.
Avec notre partenaire santemagazine.fr/
Le suicide est un phénomène mondial qui n'est pas le seul fait des pays à revenu élevé. Comme le rappelle l'Organisation mondiale de la santé (OMS) à la veille de la Journée mondiale de prévention du suicide qui se tient le 10 septembre, près de 800 000 personnes se suicident chaque année. Le suicide est aussi la deuxième cause de mortalité chez les 15-29 ans dans le monde en 2015.
Si le lien entre suicide et troubles mentaux est bien établi dans les pays à revenu élevé, de nombreux suicides ont lieu de manière impulsive dans un moment de défaillance de l’aptitude à faire face aux stress de la vie, tels que les problèmes financiers, une rupture, une maladie ou une douleur chronique. "De plus, les conflits, les catastrophes, la violence, la maltraitance ou un deuil et un sentiment d’isolement sont fortement associés au comportement suicidaire.", précise l'OMS.
Selon ses données, près de 30% des suicides dans le monde sont dus à l’intoxication par les pesticides, pour la plupart dans les zones agricoles ou rurales. Parmi les autres méthodes utilisées figurent la pendaison et les armes à feu. Face à cet enjeu, l'OMS a lancé un "Plan d’action pour la santé mentale 2013-2020" où les États Membres s'engagent à atteindre une réduction de 10% du taux de suicide d’ici 2020.
Quel état des lieux en France?
En France, la prévention du suicide est un enjeu majeur de santé publique reconnu comme tel depuis les années 1990. Les chiffres du ministère de la Santé montrent que chaque année, près de 10 500 personnes décèdent par suicide, soit près de trois fois plus que par accident de la circulation, et entre 176 000 et 200 000 tentatives donnent lieu à un contact avec le système de soins.
Si le nombre de suicides a diminué ces 20 dernières années, la France se situe dans le groupe des pays européens à taux élevés (après la Finlande, la Belgique et les pays de l’Est) avec un niveau supérieur à la moyenne européenne (10,2 suicides pour 100 000 habitants). En 2013, un Observatoire national du suicide (ONS) a été mis en place, afin "de coordonner et d’améliorer les connaissances sur le suicide, les tentatives de suicide et les moyens d’y faire face."
Un premier rapport publié en 2014 a mis en évidence des inégalités sociales très marquées: "les agriculteurs, employés et ouvriers ont ainsi un risque de décéder par suicide deux à trois fois plus élevé que celui des cadres.", font savoir les auteurs. Dans un deuxième rapport en 2016, l’ONS s’attache à mettre en lumière les actions de prévention, menées à un niveau national comme local, par les pouvoirs publics comme par les associations.
Des mesures sociales...
Parmi les interventions de prévention considérées comme efficaces dans ces rapports figuraient "l’ouverture de lignes d’appel auprès des personnes vulnérables, le maintien du contact auprès des personnes ayant fait une tentative de suicide et la réduction des moyens létaux et de leur accès". A condition, pour la première intervention, qu'une réflexion sur un suivi actif des appelants soit engagée, comme par exemple le rappel de la personne vulnérable.
C'est pourquoi l'Inpes* a été chargée d'harmoniser les données d'associations telles que SOS Amitié, SOS Suicide Phénix ou Suicide Écoute, afin de permettre une comparaison du profil des appelants et de leurs attentes. C'est aussi une mesure concrète recommandée par l'OMS: mieux assurer le suivi des personnes qui ont fait une tentative de suicide et leur apporter un soutien au niveau communautaire.
Celle-ci recommande par ailleurs de former les agents de santé non spécialisés à la prise en charge des comportements suicidaires, d'assurer le dépistage précoce de personnes souffrant de troubles mentaux ou encore d'adopter des politiques de lutte contre l’alcoolisme. "Les efforts de prévention nécessitent une coordination et une collaboration entre de multiples secteurs de la société, dont le secteur de la santé et d’autres secteurs, tels que l’éducation, l’emploi, l’agriculture", souligne-t-elle.
Combinées au soutien des proches
Outre les actions collectives, la prévention du suicide repose aussi sur des actions individuelles. Les personnes qui pensent au suicide donnent généralement des indices de leurs intentions, qui doivent inciter les proches à établir une relation d'écoute et de confiance. Il ne s'agit pas d'assumer seul cette situation mais "adopter une attitude bienveillante d’accompagnement peut l’encourager à recourir aux réseaux d’aide et de soins.", atteste l'Assurance maladie.
Dans ce cadre, l'Inserm a développé l’application STOPBLUES, qui permet d’avoir accès à des informations et de remplir des questionnaires d’auto-évaluation de façon anonyme. Un mapping permet également de trouver à proximité des médecins, des centres médicaux psychologiques ou des associations. Il s’agit en somme d’une sorte de compagnon virtuel, chargé d’accompagner, de renseigner et de rassurer les utilisateurs en souffrance.
*Institut national de prévention et d'éducation pour la santé
Alexandra Bresson
*http://www.bfmtv.com/sante/le-suicide-est-evitable-les-cles-pour-le-prevenir-1251861.html
***
Le monde de la musique donne de la voix contre le suicide
Moins de six mois après la disparition de Chris Cornell et Chester Bennington, plusieurs dizaines de musiciens se mobilisent à l’occasion de la Journée Mondiale de Prévention du Suicide
Metallica, Alice in Chain et Krist Novoselic font partis des artistes ayant répondu présents à l’invitation de la station de radio Entercom de participer à une émission de deux heures diffusée à l’occasion de la Journée Mondiale de Prévention du Suicide. « I’m Listening » visera à mettre fin à la stigmatisation des problèmes mentaux dans notre société actuelle.Grande première dans l’histoire de la compagnie, cette campagne verra se succéder une multitude de témoignages d’artistes quant à la dépression et proposera de l’aide à quiconque en aurait besoin. « Couplé à d’autres facteurs, la dépression peut être mortel, » a déclaré l’ex-bassiste de Nirvana. « On fait souvent fi des problèmes mentaux et je suis honoré de pouvoir prendre part à une telle campagne. » La semaine dernière, Dave Grohl et Taylor Hawkins se confiaient à un journaliste de The Rock FM à ce sujet : « La taille de votre compte en banque importe peu si vous n’allez pas bien. »
Tous les auditeurs seront également invités à participer cette belle initiative en utilisant le hashtag #ImListening sur Twitter ou en appelant directement la radio pour partager leurs histoires.
Davantage d’informations sont disponible sur le site officiel de l’événement.
Par Jessica Saval
http://www.rollingstone.fr/le-monde-de-la-musique-donne-de-la-voix-contre-le-suicide/
***
" Déconstruire le suicide pour comprendre "
06/09/2017 lanouvellerepublique.fr Loir-et-Cher
La seconde intervante de ce Rendez-vous santé sera Marie-Pascale
Laurent, psychologue clinicienne et responsable de la prépostvention et
formatrice pour le réseau Vies 37. « J'anime des journées de
sensibilisation aux comportements sur les routes, vulgairement appelées
" stages de récupération de points ". Si on regarde de près un accident,
on est dans un système reposant sur trois branches : la voiture, l'être
humain et l'environnement. Concernant l'être humain, on sait très bien
que le risque zéro n'existe pas. Un accident est donc quelque chose qui
se construit, comme c'est le cas aussi pour un suicide, reconnaît la psychologue clinicienne. Quand
on déconstruit un suicide, on se rend compte d'un moment charnière : la
crise suicidaire. En six-huit semaines, une personne va être envahie
par trop d'émotions et d'événements à gérer. Elle ne va pas trouver de
solutions et va donc décider de passer à l'acte pour se soulager de tout
ça. »
Au sein du réseau Vies 37, Marie-Pascale Laurent anime des formations dans les départements de la région Centre-Val de Loire, de façon à rendre des institutions indépendantes dans la mise en place d'une cellule de crise en cas de suicide ou tentative. « La pluridisciplinarité des participants et les jeux de rôles sont essentiels pour ceux qui se forment. Il est aussi primordial de lever un certain nombre de tabous. »
Le réseau Vies 37 n'a pas de consultations, mais, ponctuellement, il peut intervenir à la demande pour une prise en charge de l'entourage. « Nous sommes avant tout là pour créer du lien entre les associations et les structures. »
Au sein du réseau Vies 37, Marie-Pascale Laurent anime des formations dans les départements de la région Centre-Val de Loire, de façon à rendre des institutions indépendantes dans la mise en place d'une cellule de crise en cas de suicide ou tentative. « La pluridisciplinarité des participants et les jeux de rôles sont essentiels pour ceux qui se forment. Il est aussi primordial de lever un certain nombre de tabous. »
Le réseau Vies 37 n'a pas de consultations, mais, ponctuellement, il peut intervenir à la demande pour une prise en charge de l'entourage. « Nous sommes avant tout là pour créer du lien entre les associations et les structures. »
***
Loir-et-Cher
-
Santé " Avant un suicide une longue période de repli "
06/09/2017 www.lanouvellerepublique.fr*
La prévention du suicide sera le thème du
prochain Rendez-vous santé, qui se déroulera mercredi 13 septembre, à
Blois. Deux intervenants en débattront.
C'est un sujet délicat qui occupera l'attention du prochain
Rendez-vous santé, organisé par la Ville de Blois, Harmonie Mutuelle, le
centre hospitalier de Blois et La Nouvelle République. Mercredi
13 septembre, à Blois, le docteur Marc Fillatre, psychiatre et président
du réseau de prévention du suicide Vies 37, et Marie-Pascale Laurent,
psychologue clinicienne, responsable de la prépostvention et formatrice à
Vies 37, aborderont le thème suivant « Suicide : mieux comprendre pour
mieux prévenir », puis répondront aux questions du public.
Le nombre de suicides a-t-il augmenté ces dernières années en région Centre-Val de Loire ?
Docteur Fillatre : « Les dernières statistiques indiquent une baisse, mais on peut s'attendre à une hausse compte tenu d'une période de changement social et d'une certaine instabilité. Des gens sont désemparés. Et à force de supprimer des places dans les services psychiatriques et avec des prises en charge qui se dégradent, des patients sortent plus rapidement d'un établissement, ce qui peut faciliter le passage à l'acte. »
Quelles sont les populations les plus concernées par le suicide ?
« Le suicide touche des gens qui viennent de vivre des ruptures ou de perdre leur travail, des personnes incarcérées. Deux tiers des décès par suicide concernent des hommes : peut-être parce qu'ils ont des difficultés à faire part de ce qu'ils ressentent. Les agriculteurs sont particulièrement exposés car ils sont plus isolés, ont des conditions de travail épouvantables et disposent de granges ou de produits phytosanitaires pour passer à l'acte. Le suicide touche donc les célibataires, les divorcés et davantage les ruraux que les citadins. »
Comment décide-t-on un jour de passer à l'acte ?
« L'idée de se suicider n'est pas rare, mais tout le monde ne réalise pas le geste. Quelqu'un passe à l'acte quand il est désespéré, quand il n'a pas, selon lui, d'autres possibilités. Il y a, en cette personne, une notion de désappartenance, puisqu'elle estime ne plus compter pour personne. Avant le suicide, il y a une longue période de repli sur soi, de rétractation pour n'être plus rien. »
Comment l'entourage peut-il intervenir avant un suicide ?
« Il faut montrer qu'on est là et essayer de comprendre la situation. C'est souvent efficace pour désamorcer un problème critique. Mais les proches ne le font pas forcément car ils ont peur de ne pas avoir les bonnes réponses. »
Comment peut-on empêcher les suicides ?
« Il faut se donner les moyens de traiter les troubles mentaux, en se préoccupant davantage de la psychiatrie. Cela passe par de la formation sur la détection et l'orientation de ces personnes en difficulté. Le renforcement du lien social est aussi primordial. Les tentatives et les suicides coûtent entre 4 et 9 milliards d'euros par an en France quand on compte les soins, l'accompagnement de l'entourage, les pertes économiques… bref tout ce qui en découle. »
Le nombre de suicides a-t-il augmenté ces dernières années en région Centre-Val de Loire ?
Docteur Fillatre : « Les dernières statistiques indiquent une baisse, mais on peut s'attendre à une hausse compte tenu d'une période de changement social et d'une certaine instabilité. Des gens sont désemparés. Et à force de supprimer des places dans les services psychiatriques et avec des prises en charge qui se dégradent, des patients sortent plus rapidement d'un établissement, ce qui peut faciliter le passage à l'acte. »
Quelles sont les populations les plus concernées par le suicide ?
« Le suicide touche des gens qui viennent de vivre des ruptures ou de perdre leur travail, des personnes incarcérées. Deux tiers des décès par suicide concernent des hommes : peut-être parce qu'ils ont des difficultés à faire part de ce qu'ils ressentent. Les agriculteurs sont particulièrement exposés car ils sont plus isolés, ont des conditions de travail épouvantables et disposent de granges ou de produits phytosanitaires pour passer à l'acte. Le suicide touche donc les célibataires, les divorcés et davantage les ruraux que les citadins. »
Comment décide-t-on un jour de passer à l'acte ?
« L'idée de se suicider n'est pas rare, mais tout le monde ne réalise pas le geste. Quelqu'un passe à l'acte quand il est désespéré, quand il n'a pas, selon lui, d'autres possibilités. Il y a, en cette personne, une notion de désappartenance, puisqu'elle estime ne plus compter pour personne. Avant le suicide, il y a une longue période de repli sur soi, de rétractation pour n'être plus rien. »
Comment l'entourage peut-il intervenir avant un suicide ?
« Il faut montrer qu'on est là et essayer de comprendre la situation. C'est souvent efficace pour désamorcer un problème critique. Mais les proches ne le font pas forcément car ils ont peur de ne pas avoir les bonnes réponses. »
Comment peut-on empêcher les suicides ?
« Il faut se donner les moyens de traiter les troubles mentaux, en se préoccupant davantage de la psychiatrie. Cela passe par de la formation sur la détection et l'orientation de ces personnes en difficulté. Le renforcement du lien social est aussi primordial. Les tentatives et les suicides coûtent entre 4 et 9 milliards d'euros par an en France quand on compte les soins, l'accompagnement de l'entourage, les pertes économiques… bref tout ce qui en découle. »
Propos recueillis par Claire Neilz
***
Mercredi 06 Septembre 2017 Vivre FM
Les specialistes associations solidaires
"Prenez une minute, changez une vie !"
Que faire pour prévenir une tentative de suicide ? Comment détecter un profil à risque ?
Quelle aide peut-on soi-même obtenir lorsqu'on se sent à bout ?
Deux associations spécialisées sont présentes pour en parler, pour présenter leurs actions, leur actualité, à l'occasion de la Journée mondiale pour la prévention du suicide, dimanche 10 septembre.
Contacts :
www.unps.fr
https://www.facebook.com/UnionNationalepourlaPreventionduSuicide/
https://www.suicide-ecoute.fr/
***
Mercredi 06 Septembre 2017 Vivre FM
Les specialistes associations solidaires
"Prenez une minute, changez une vie !"
Invité : Pascale Dupas, présidente de l'association Suicide Ecoute
ainsi que Françoise Facy, présidente de l'UNPS, l'Union Nationale
Prévention Suicide, à l'occasion de la Journée Mondiale de la Prévention
du Suicide (JMPS), le 10 septembre
Que faire pour prévenir une tentative de suicide ? Comment détecter un profil à risque ?
Quelle aide peut-on soi-même obtenir lorsqu'on se sent à bout ?
Deux associations spécialisées sont présentes pour en parler, pour présenter leurs actions, leur actualité, à l'occasion de la Journée mondiale pour la prévention du suicide, dimanche 10 septembre.
L'UNPS, l'Union Nationale pour la Prévention du Suicide, organise son 5e village associatif le dimanche 10 septembre 2017 de 10 à 14h, place Maubert à Paris. L'association Suicide Ecoute sera présente et vous accueillera également sur son stand.
www.unps.fr
https://www.facebook.com/UnionNationalepourlaPreventionduSuicide/
https://www.suicide-ecoute.fr/
Journée Mondiale pour la Prévention du Suicide : les associations se mobilisent Mardi 05 septembre 2017 www.carenews.com*
Dans le cadre de la Journée Mondiale pour la Prévention du Suicide, un village associatif sera installé à Paris le 10 septembre prochain. Focus sur cet évènement incontournable et sur la campagne solidaire de Facebook en faveur de S.O.S Amitié.
Tous unis pour la prévention contre le suicide
Comme tous les ans, l’Union Nationale pour la Prévention du Suicide (UNPS) profitera de la Journée Mondiale pour la Prévention du Suicide pour organiser une journée d’information et de sensibilisation sur ce problème de société qui concerne tous les âges et toutes les classes sociales. Le 10 septembre prochain, entre 10h00 et 14h00, un village associatif accueillera les visiteurs à Paris (5e arrondissement). Les principales associations françaises engagées dans la prévention du suicide ont répondu présent et y tiendront leur stand, à commencer par S.O.S Amitié. Seront également présentes les associations France Dépression, Suicide Ecoute, Entr’Actes, Le refuge, la Porte Ouverte, Santé Info Solidarité IDF, Jonathan Pierres Vivantes, Unafam, Schizo et Phare Enfants-Parents. En allant à leur rencontre, vous pourrez obtenir des informations et des conseils utiles qui vous permettront d’aider les personnes qui ont des idées ou comportements suicidaires.
Facebook, mécène de S.O.S Amitié
Cette année, l’Association S.O.S Amitié a été sélectionnée par Facebook et Stratégies pour bénéficier d’une meilleure visibilité grâce au projet Hack for Good. Elle succède ainsi à la Ligue Internationale Contre le Racisme et l'Antisémitisme (LICRA) et à la Cimade, retenues lors des deux éditions précédentes. La campagne de sensibilisation sera lancée sur le réseau social en automne. Elle s’adressera surtout aux jeunes, population particulièrement exposée au risque de suicide.
Carenews INFO
http://www.carenews.com/fr/news/8706-journee-mondiale-pour-la-prevention-du-suicide-les-associations-se-mobilisent
***
SUISSE Une installation téléphonique pour prévenir le suicide chez les jeunes
Exposition "Mal à ta vie" au parc des Bastions à Genève. [Ivan Simeon - www.childrenaction.org]
À l'occasion de la Journée mondiale de prévention du suicide, l'exposition "Mal à ta vie" présente dans le parc des Bastions à Genève sept cabines téléphoniques, habitées de témoignages et décorées par des artistes.
Depuis sa création en 2003, le 10 septembre est la Journée mondiale de prévention du suicide. A Genève, devant le parc des Bastions, une installation artistique originale intitulée "Mal à ta vie" permet au grand public de mieux prendre conscience de ce fléau, qui touche tout le monde, sans distinction d’origines, de culture ou de classe sociale, mais qui frappe chez nous en particulier les jeunes de 15 à 25 ans. Le suicide est en effet la deuxième cause de mortalité chez les 15-25 ans après les accidents de la route. En Suisse, deux pour cent des jeunes âgés de 15 à 29 ans ont des pensées suicidaires tous les jours, ou tous les deux jours.
Le téléphone, symbole du lien
Sur la Place Neuve, sept cabines téléphoniques entièrement décorées par sept artistes internationaux sont à disposition des visiteurs. A l’intérieur de chaque cabine, un appareil téléphonique mural vintage permet au public d’écouter des témoignages de jeunes, de proches et de professionnels, ou de laisser un message vocal ou écrit. Une cabine téléphonique qui symbolise le lien aux autres et la possibilité de se faire entendre.
Un cri, pas forcément une envie de mourir
Pour le professeur Francois Ansermet, Chef du Service de Psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent aux Hôpitaux Universitaires de Genève, spécialiste du suicide chez les jeunes, paradoxalement, "le suicide peut être un saut vers la vie. C’est un cri, un appel, une convocation de l’autre. Chez les jeunes, poursuit-il, bien souvent, il n’y a pas de réelle volonté d’en finir ; ce n’est pas un choix mais un passage à l’acte, un court- circuit de la pensée".
Le recours à l’art, pour lui, est tout sauf un gadget de plus dans l’arsenal thérapeutique offert aux jeunes fragilisés. Il plaide au contraire pour que la création soit au cœur du dispositif de soins : "On pourrait imaginer une salle de répétition au sein de l’Hôpital par exemple, ou un studio radio, avoir recours aux textes d’auteurs, de poètes…Parler de soi à travers la musique, l’improvisation, le théâtre, le cinéma, ça aide, ça donne des images, ça les met sur la voie de leur drame intérieur", conclut le spécialiste.
Autant de projets qui verront le jour au sein de la Maison de l’enfant et de l’adolescent qui devrait ouvrir ses portes en 2023, un bâtiment au centre ville qui regroupera toutes les prestations dédiées aux problèmes des jeunes patients, et qui devrait faire la part belle à la création artistique.
Laurence Froidevaux/mg/olhor
"Mal à ta vie", parc des Bastions, Genève, du 4 au 10 septembre. Des étudiants en psychologie et en médecine sont présents sur le site entre 11h et 14h et de 16h à 19h.
https://www.rts.ch/info/culture/arts-visuels/8897822-une-installation-telephonique-pour-prevenir-le-suicide-chez-les-jeunes.html
***Exposition "Mal à ta vie" au parc des Bastions à Genève. [Ivan Simeon - www.childrenaction.org]
À l'occasion de la Journée mondiale de prévention du suicide, l'exposition "Mal à ta vie" présente dans le parc des Bastions à Genève sept cabines téléphoniques, habitées de témoignages et décorées par des artistes.
Depuis sa création en 2003, le 10 septembre est la Journée mondiale de prévention du suicide. A Genève, devant le parc des Bastions, une installation artistique originale intitulée "Mal à ta vie" permet au grand public de mieux prendre conscience de ce fléau, qui touche tout le monde, sans distinction d’origines, de culture ou de classe sociale, mais qui frappe chez nous en particulier les jeunes de 15 à 25 ans. Le suicide est en effet la deuxième cause de mortalité chez les 15-25 ans après les accidents de la route. En Suisse, deux pour cent des jeunes âgés de 15 à 29 ans ont des pensées suicidaires tous les jours, ou tous les deux jours.
Le téléphone, symbole du lien
Sur la Place Neuve, sept cabines téléphoniques entièrement décorées par sept artistes internationaux sont à disposition des visiteurs. A l’intérieur de chaque cabine, un appareil téléphonique mural vintage permet au public d’écouter des témoignages de jeunes, de proches et de professionnels, ou de laisser un message vocal ou écrit. Une cabine téléphonique qui symbolise le lien aux autres et la possibilité de se faire entendre.
Un cri, pas forcément une envie de mourir
Pour le professeur Francois Ansermet, Chef du Service de Psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent aux Hôpitaux Universitaires de Genève, spécialiste du suicide chez les jeunes, paradoxalement, "le suicide peut être un saut vers la vie. C’est un cri, un appel, une convocation de l’autre. Chez les jeunes, poursuit-il, bien souvent, il n’y a pas de réelle volonté d’en finir ; ce n’est pas un choix mais un passage à l’acte, un court- circuit de la pensée".
Le recours à l’art, pour lui, est tout sauf un gadget de plus dans l’arsenal thérapeutique offert aux jeunes fragilisés. Il plaide au contraire pour que la création soit au cœur du dispositif de soins : "On pourrait imaginer une salle de répétition au sein de l’Hôpital par exemple, ou un studio radio, avoir recours aux textes d’auteurs, de poètes…Parler de soi à travers la musique, l’improvisation, le théâtre, le cinéma, ça aide, ça donne des images, ça les met sur la voie de leur drame intérieur", conclut le spécialiste.
Autant de projets qui verront le jour au sein de la Maison de l’enfant et de l’adolescent qui devrait ouvrir ses portes en 2023, un bâtiment au centre ville qui regroupera toutes les prestations dédiées aux problèmes des jeunes patients, et qui devrait faire la part belle à la création artistique.
Laurence Froidevaux/mg/olhor
"Mal à ta vie", parc des Bastions, Genève, du 4 au 10 septembre. Des étudiants en psychologie et en médecine sont présents sur le site entre 11h et 14h et de 16h à 19h.
https://www.rts.ch/info/culture/arts-visuels/8897822-une-installation-telephonique-pour-prevenir-le-suicide-chez-les-jeunes.html