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Rapport suicide en Tunisie
2014 
- By FTDES
 
- On février 11, 2015
 
- Le rapport est en langue arabe 
 
 
  
  
Articles sur
le sujet : 
Tunisie :
203 cas de suicide en 2014, l'OST s'inquiète 
Publié le
Mercredi 11 Février 2015
http://www.gnet.tn/temps-fort/tunisie-203-cas-de-suicide-en-2014-l-ost-s-inquiete/id-menu-325.html 
 
 
  
  
 Selon l’Observatoire Social
  Tunisien, 203 cas de suicide ont été enregistrés en 2014, dans tout le pays.
  Un chiffre alarmant d’après Abdessatar Sahbani, responsable à
  l’Observatoire.  Le mois de février a connu 31 cas de suicides, 26 au
  mois de mars, 23 cas au mois d’août et 27 au mois de décembre 2014. 
  Les  hommes représentent 74% des victimes, et les femmes 27%. Lors du
  point de presse périodique de l’observatoire, tenu ce mercredi, les
  responsables ont tiré la sonnette d’alarme.  
   
  «Il existe encore le chiffre noir, celui des cas non déclarés comme étant des
  suicides pour des raisons culturelles ou sociales…Dans les meilleurs mois il
  y a eu en moyenne un suicide ou tentative de suicide chaque 4 jours, et dans
  les pires mois, un suicide par jour, comme au mois de février, mars et
  décembre », a-t-il expliqué.  
   
  La tranche d’âge la plus touchée par ces actes de détresse, est celle des 26
  - 35 ans, avec 69 cas l’année dernière. Viennent ensuite les jeunes âgés
  entre 16 et 25 ans, avec 52 cas, et 24 cas parmi les adultes âgés entre 36 et
  45  ans. Dix huit suicides ont été observés chez les enfants, avec plus
  de filles que de garçons. « L’échec personnel, le chômage, les problèmes
  économiques et sociaux, le manque d’encadrement et l’insécurité, sont les
  principales causes du passage à l’acte », explique Sahbani.  
   
  Selon cette enquête, les enfants se donnent la mort par pendaison dans la
  totalité des cas. Les jeunes et les adultes, choisissent la pendaison,
  l’immolation par le feu, ou d’ingurgiter des substances toxiques. « Il existe
  même des cas de personnes âgées, 4 cas l’année dernière, dont un homme de 85
  ans. D’ailleurs au mois de janvier 2015, un homme âgé de 75 ans s’est donné
  la mort parce qu’on lui avait suspendu sa pension de retraite qui était de
  110dt », a souligné Sahbani. Le gouvernorat qui a connu le plus de cas de
  suicides est celui de Kairouan, et plus précisément la commune d’Al Alaa.
  L’Observatoire s’inquiète à ce propos, du silence des autorités qui n’ont
  toujours pas étudié les raisons d’un tel phénomène dans la région. 
   
  Au premier mois de cette année, 27 cas de suicide ont été enregistrés, selon
  L’OST, avec une prédominance dans la région de Kairouan où 11 cas ont été
  observés. Une femme dans la quarantaine s’était pendue à cause de querelles
  conjugales, un homme de 72 ans se suicide pour des raisons non élucidées, un
  jeune de 16 ans se pend à cause de ses résultats scolaires, un jeune de 30
  ans fait une tentative en se taillant les veines, un homme dans la trentaine
  se jette dans le barrage de Sidi Saad…pour ne citer que ces quelques cas. 
   
  677 mouvements sociaux 
  L’Observatoire s’intéresse également aux mouvements sociaux, qui ont été au
  nombre de 677 au mois de janvier de cette année.  
   
  Les différentes protestations qui ont lieu, ont touché différents domaines,
  pour arriver jusqu’au palais de Carthage en janvier, où les familles des
  martyrs ont exprimé leur mécontentement quant au traitement auquel ils ont eu
  droit. 
   
  Il y a eu également des manifestations pour la libération du blogueur Yassine
  Ayari, des rassemblements pour la libération des journalistes Chourabi et
  Ketari kidnappés en Libye, des protestations contre la composition du
  gouvernement, des appels à adopter la loi anti-terroriste, une protestation
  contre les diplômes d’ingénieur des universités privées, des manifestations
  contre les nouvelles dispositions pour l’examen du  baccalauréat, des
  protestations pour la régularisation des ouvriers de chantiers, pour
  l’obtention d’autorisations de boulangeries, une protestation en refus de la
  mutation d’un certain nombre d’agents de l’ordre…et la liste et longue.  
   
  Les mouvements sociaux ont touché différents institutions, notamment les
  lycées, les universités, le ministère de l’Education, le ministère de
  l’Enseignement supérieur, les tribunaux, des sièges de partis politiques,
  l’ambassade d’Egypte, le ministère de l’Intérieur, des municipalités, La
  Compagnie Phosphate Gafsa, La STEG, la SONEDE, selon le rapport de
  l’Observatoire… 
   
  Par ailleurs, le Forum Tunisien des Droits Economiques et Sociaux, dénonce
  l’absence de sécurité dans les villages, surtout dans les gouvernorats de
  Kairouan et Sidi Bouzid, où les habitants sont la cible de groupes armés de
  fusils de chasse, qui les menacent et les délestent de leur bétail. A Utique
  du gouvernorat de Bizerte, un éleveur n’a pas réussi à empêcher un groupe
  armé d’emporter 275 têtes de bétail. Un autre agriculteur, à Bouhajla, de
  Kairouan, avait reçu une balle dans le ventre de la part d’un inconnu qui lui
  vole 20 têtes de bétail.  
Chiraz Kef 
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