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Ces chiffres restent constants depuis une douzaine d'années.
De mardi à jeudi se tient la 9e édition des Journées nationales de prévention du suicide. Cette fois, l'accent est mis sur les bonnes pratiques de prévention.
Pendant ces 3 jours, des experts étrangers vont parler de leur expérience. Au Luxembourg, on pratique bien la prévention du suicide, mais cela ne suffit pas, souligne le docteur Fränz D'Onghia, directeur du Centre d'Information et de Prévention.
Mardi soir, à partir de 18h15, c'est ce thème qui sera examiné lors d'une conférence au Centre ArcA à Bertrange.
Dans le journal du soir de RTL Télé, nous reviendrons plus en détails sur ces Journées nationales de prévention du suicide.
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AU LUXEMBOURG
Un plan de bataille pour lutter contre le suicide
LUXEMBOURG - L’État mettra un million d'euros sur la table pour continuer à faire baisser le taux de suicide.
Il n’y a jamais une seule cause à un suicide, mais un ensemble. (photo: DR)
«Je crois que dans chaque crise suicidaire, il y a une toute petite
part de la personne qui a envie de continuer à vivre. C’est à cette
part-là qu’il faut se raccrocher pour pouvoir l’aider», souligne Fränz
D’Onghia, docteur en psychologie chez Prévention suicide. Entre 70 et 80
personnes par an se suicident en moyenne au Luxembourg. Le nombre de
tentatives, lui, s’élève à 1 600. «En treize ans, ces chiffres sont
restés stables. Ce qui signifie qu’avec la hausse de la population, on
assiste à une baisse du taux».
Une tendance encourageante que le ministère de la Santé entend renforcer par un plan d’action, d’un budget d’un million d’euros sur cinq ans, qui sera présenté en détail cette semaine lors des journées nationales de prévention. Des moyens seront mis dans la recherche «pour nous aider à mieux comprendre le phénomène». La prise en charge doit être standardisée et des garde-fous mis en place car «une tentative aura souvent lieu au moment où un patient est transféré d’une structure à l’autre».
Les populations à risque (dépressifs, psychotiques, personnes souffrant d’addictions) seront ciblées. Des embauches de psychologues sont prévues en 2016 et 2017. Et il faudra aussi lever le tabou. «Il arrive encore que quand un médecin relève des tendances suicidaires chez un patient, il tente de passer la patate chaude à un confrère». L’entourage est aussi très important. «Il y a toujours des signaux d’alerte, comme un changement dans le comportement d’une personne. Il faut alors que son entourage ait le courage de lui parler».
Une tendance encourageante que le ministère de la Santé entend renforcer par un plan d’action, d’un budget d’un million d’euros sur cinq ans, qui sera présenté en détail cette semaine lors des journées nationales de prévention. Des moyens seront mis dans la recherche «pour nous aider à mieux comprendre le phénomène». La prise en charge doit être standardisée et des garde-fous mis en place car «une tentative aura souvent lieu au moment où un patient est transféré d’une structure à l’autre».
Les populations à risque (dépressifs, psychotiques, personnes souffrant d’addictions) seront ciblées. Des embauches de psychologues sont prévues en 2016 et 2017. Et il faudra aussi lever le tabou. «Il arrive encore que quand un médecin relève des tendances suicidaires chez un patient, il tente de passer la patate chaude à un confrère». L’entourage est aussi très important. «Il y a toujours des signaux d’alerte, comme un changement dans le comportement d’une personne. Il faut alors que son entourage ait le courage de lui parler».
(Séverine Goffin)
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Journées de prévention du suicide: au Luxembourg, il y a chaque année environ 80 suicides
RTL - 24.02.2015,http://5minutes.rtl.lu/fr/actualite/luxembourg/610750.html
Un autre chiffre tout aussi important, est celui des tentatives. On en compte chaque année autour de 1.500.
Ces chiffres restent constants depuis une douzaine d'années.
De mardi à jeudi se tient la 9e édition des Journées nationales de prévention du suicide. Cette fois, l'accent est mis sur les bonnes pratiques de prévention.
Pendant ces 3 jours, des experts étrangers vont parler de leur expérience. Au Luxembourg, on pratique bien la prévention du suicide, mais cela ne suffit pas, souligne le docteur Fränz D'Onghia, directeur du Centre d'Information et de Prévention.
Mardi soir, à partir de 18h15, c'est ce thème qui sera examiné lors d'une conférence au Centre ArcA à Bertrange.
Dans le journal du soir de RTL Télé, nous reviendrons plus en détails sur ces Journées nationales de prévention du suicide.
INFOS ET
ACTUALITES Prévention du suicide dans un
monde connecté : quels paradoxes ?http://www.infirmiers.com/actualites/actualites/prevention-suicide-monde-connecte-quels-paradoxes.html
16.02.15
Plusieurs
débats ont eu lieu en régions et à Paris à l'occasion de la 19e Journée
nationale de prévention du suicide (JNPS) sur le thème "Prévention du suicide : un monde connecté ?".
À Toulouse, le 3 février dernier, la journée organisée par l’association
Prévention du suicide en Midi-Pyrénées (PSMP) s'est penchée entre autres sur
les paradoxes des nouveaux outils de communication, qui conjuguent à la fois
ressources et menaces. Un point sur les nouveaux outils en matière de
prévention du suicide chez le sujet âgé a aussi été réalisé. Éclairage.
Les objets
connectés ont-ils une âme ? Ne pas confondre communication et relation...
Plus de
11 000 décès par suicide enregistrés en 2011, soit 1 décès sur 50, près de
200 000 personnes accueillies aux urgences après une tentative de suicide,
les chiffres
sur le suicide restent en France toujours élevés. L'Hexagone a
d'ailleurs l'un des taux de suicide parmi les plus hauts d’Europe après la
Finlande, la Belgique et la plupart des pays de l’Est. Ce problème majeur de
santé publique concerne tous les âges, sachant que le taux de suicide augmente
fortement avec l'âge (un tiers de celles et ceux qui se suicident ont plus de
60 ans) et qu’une nette surmortalité masculine est observée.
Pour autant,
le suicide n'est pas une fatalité. Pour preuve, la baisse globale des taux de
décès par suicide (de l’ordre de -14 %) observée entre 2000 et 2010. Une
baisse constante pour toutes les classes d’âge à l’exception toutefois des
45-54 ans et des 55-64 ans. Cette tendance à la baisse est le résultat
d’actions multiples menées au long cours telles la limitation de l’accès aux
moyens létaux utilisés pour les passages à l’acte suicidaire, une meilleure
connaissance de la crise suicidaire, des facteurs de risque (cf. encadré
"Facteurs de risque du suicide") et de protection du suicide, ainsi
que des situations fragilisantes, des interventions ciblées sur les populations
à risque, la formation des professionnels et des bénévoles écoutants, une
meilleure coopération entre les acteurs des secteurs sanitaire, social et
médico-social…
Dans un
monde ultra connecté, d'ou vient ce sentiment d'être de plus en plus
seul ?
Facteurs de risque du suicide
- Tentative de suicide antérieure (facteur le plus important)
- Troubles psychiatriques, dont les troubles de l’humeur (dépression, troubles bipolaires, etc.)
- Facteurs (neuro)biologiques
- Maladies somatiques
- Addictions (notamment alcoolisme)
- Événements de vie négatifs (difficultés vécues dans l’enfance, ruptures, deuils, agressions physiques et sexuelles…)Isolement
- Précarité financière, endettement
- Chômage
- Milieu professionnel et type d’emploi (travailleurs indépendants ; professionnels du secteur agricole, salariés et non-salariés…, surveillants de prison, professionnels du secteur de la santé et de l’action sociale…)
- Risques psychosociaux au travail
- Les facteurs de protection constituent le pendant de ces facteurs de risque.
Source :
Suicide. État des lieux des connaissances et perspectives de
recherche. 1er Rapport de l’Observatoire national du suicide,
nov. 2014 : 31.
L’ambivalence des nouveaux outils connectés
En outre,
les nouveaux moyens de communication (courriels, forums de discussion, tchats,
sms, discussion en direct par vidéo interposée, applications mobiles diverses,
réseaux sociaux…) sont aussi venus utilement enrichir la connexion des
professionnels de santé et des bénévoles accompagnants avec les personnes en
détresse. Désormais incontournables, ils demandent à être encore développés
pour mieux agir en matière de prévention. Toutefois, si "être
connecté" s’avère crucial pour les personnes vulnérables au suicide, les
connexions humaines ayant un potentiel effet protecteur, cela ne veut pas dire
que ces nouveaux outils leur apportent réellement le soutien et/ou l’écoute
bienveillante dont ils ont besoin. En ce sens, il ne faut pas confondre
communication et relation. Quand nous sommes connectés, ce n'est pas tant aux
liens sociaux mais aux objets connectés (smartphones, tablettes, Internet) que
l'on fait référence. N'est-ce pas là l’illusion ? […] Dans un monde ultra
connecté, d'ou vient ce sentiment d'être de plus en plus seul ? s’est ainsi
interrogée Fabienne Faure, psychologue clinicienne, présidente de l’association
PSMP1 à l’occasion de cette journée d’échanges2. Seul
face à son écran, seul parmi pléthore d’amis virtuels sur les réseaux sociaux
de toutes sortes. Un avis partagé par Florent Henriet, coordinateur de
l'association Médi@ltérité, pour
lequel les outils connectés renforcent pour les plus fragiles l'isolement, le
repli. […] Il s’agit d’amplificateurs pour certaines catégories de personnes
qui peuvent être amenées à se connecter sur des sites internet dédiés à
l'automutilation, aux différentes méthodes pour se suicider sans souffrir….
L'ambivalence est aussi de mise en matière de prévention : ces nouveaux outils
de communication sont une arme de prévention du suicide efficace via les
tchats, les forums… surtout pour les jeunes mais aussi pour les plus de
65 ans a poursuivi Fabienne Faure. Mais attention à ce que cette
"arme" ne se retourne pas contre les plus fragiles en cas d'utilisation
massive des forums par exemple. Quid aussi des usages d’écrans alarmants
(+ de 9 collégiens sur 10 étaient en 2010 au dessus du seuil recommandé de
2h/jour devant des écrans), ou bien du cyber-harcèlement
plus fréquemment associé à des pensées suicidaires que le harcèlement3 ?
Face à cette question émergente, le rôle des infirmières scolaires, en première
ligne pour repérer les jeunes qui le subissent (cf. encadré
"Cyber-harcèlement : comment le repérer ?') ou les comportements
à risque suicidaire…, est essentiel.
Il ne faut
pas confondre communication et relation...
Cyber-harcèlement : comment le repérer ?
Si le cyber-harcèlement
se pratique à l’abri du regard des adultes, certains signes peuvent aider à le
repérer : anxiété, crainte, faible estime de soi, commentaires négatifs,
plaintes récurrentes, baisse d’intérêt pour les activités, troubles du sommeil,
fatigue, retards/oubli de matériel, baisse des résultats scolaires, absences,
menaces (se faire du mal ou faire mal aux autres), isolement du groupe/repli
sur soi.
Quels outils pour la prévention du suicide chez
le sujet âgé ?
Dans un
monde de plus en plus connecté, la synergie entre acteurs apparaît comme
essentielle en matière d’actions de prévention. S’agissant de la population
cible des personnes âgées, les expériences où des liens entre la prise en
charge gériatrique et gérontologique, d’une part, et la prise en charge
psychiatrique, d’autre part, ont été établis sont plus efficaces a constaté le
Comité national pour la bientraitance et les droits des personnes âgées et des
personnes handicapées (CNBD) dans ses travaux sur le sujet4.
Venue
témoigner de son expérience, Sandrine Gibert, cadre de santé sur l’hôpital de
jour géronto-psychiatrique Négreneys du CH Gérard Marchant à Toulouse, a
présenté l’utilisation de la grille d'évaluation RUD (risque-urgence-danger) 5
pour repérer la crise et le risque suicidaire en psychiatrie adulte, permettant
alors d’appliquer en fonction du score un protocole de soins adapté. Elle a
insisté sur la nécessité de la formation continue des soignants sur le suicide
et de la mise en place d’espaces de parole pour les professionnels s’occupant
de personnes âgées. Elle a aussi mis l’accent sur le repérage précoce de la
dépression chez le sujet âgé, qui est plus difficile. Les signes sont souvent
discrets, banalisés, masqués par des plaintes somatiques et passent souvent
inaperçus. La personne a fréquemment du mal à dire, à exprimer ses pensées par
peur des conséquences : craintes d’hospitalisation, de placement en
institution…. Enfin, la cadre de santé a rappelé le rôle des équipes mobiles de
psychiatrie du sujet âgé6 qui se déplacent sur le lieu de vie à la
demande des professionnels de santé, des maisons de la solidarité, des médecins
généralistes, des Ehpad, des Maia, de l’hôpital, voire des familles, pour
réaliser une évaluation des troubles psychiques, établir ou préciser le
diagnostic, faire une proposition thérapeutique ainsi qu’une proposition
d’orientation vers un dispositif de soins adapté. Et celle-ci de
conclure : Pour nous, la connexion passe surtout par le réseau, les liens
de coopération entre les services de soin et les acteurs de terrain.
Monde
virtuel, monde réel…, au final peu importe, pour peu que des liens humains se
nouent et se maintiennent entre tous les acteurs à l’œuvre dans la prévention
du suicide et les personnes en détresse.
Notes
- Autour d'un collectif associatif (Alma 31, Arpade, ASP Deuil, La porte Ouverte, SOS Amitié, Recherche et Rencontres et Unafam). Mail : preventionsuicide.mp@laposte.net
- Pour en savoir plus : www.unps.fr ; www.infosuicide.org
- Méta analyse, JAMA Pediatrics, 2014
- CNBD, 2013, Prévention du suicide chez les personnes âgées
- Des formations à l’évaluation de la crise suicidaire (où l’on apprend à utiliser la grille RUD notamment – durée 2 à 3 jours) sont offertes par l’ARS Midi-Pyrénées à tous les acteurs des différents bassins de la région. Pour en savoir plus : MSA services - Marie-Ange Carpy, tél. : 05 62 34 86 80.
- Celle rattachée à l’hôpital de jour du CH Marchant est composée d’1 ETP infirmier et de 0,2 médecin, sachant que les deux IDE qui se relaient ainsi que le médecin ont un DU de psychiatrie du sujet âgé.
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Indre-et-Loire
- Tours - Vie associative
Suicide : l'écran aide-t-il à la prévention ?
Marc Fillatre, président du réseau départemental Vies 37. -
dr
Les 19 e Journées nationales de prévention du suicide
viennent de se tenir. L’occasion de s’interroger sur notre société connectée. A
bon ou mauvais escient ?
Vies 37 mène, à travers son réseau (*), tout un
travail de prévention du suicide. Et organise, chaque année, un événement dans
le cadre des Journées nationales.
L'occasion de faire le point sur la situation et de répondre aux problématiques actuelles. L'édition 2015, qui s'est tenue à l'hôpital pédiatrique Clocheville, s'est donc penchée sur les nouvelles technologies.
« Ce qui va mieux ? Depuis vingt, trente ans, on a réduit le nombre de suicides chez les adolescents.
De 1.000, nous sommes aujourd'hui à 500 par an. Ce qui ne va pas bien, c'est que ce chiffre ne diminue pas, explique Marc Fillatre, psychiatre, président du réseau départemental et vice-président du réseau national.
« Même si tout le monde est affligé par les suicides et les tentatives, on n'en est pas encore au niveau de mobilisation auquel on aimerait être. Il y a encore des efforts à faire. »
Quid de l'hyperconnexion ? « Ça dépend de ce qu'on en fait. Ça rajoute à l'enfermement, c'est plus dangereux que le face-à-face. En revanche, pour certains, c'est une aide. »
L'occasion de faire le point sur la situation et de répondre aux problématiques actuelles. L'édition 2015, qui s'est tenue à l'hôpital pédiatrique Clocheville, s'est donc penchée sur les nouvelles technologies.
« Ce qui va mieux ? Depuis vingt, trente ans, on a réduit le nombre de suicides chez les adolescents.
De 1.000, nous sommes aujourd'hui à 500 par an. Ce qui ne va pas bien, c'est que ce chiffre ne diminue pas, explique Marc Fillatre, psychiatre, président du réseau départemental et vice-président du réseau national.
« Même si tout le monde est affligé par les suicides et les tentatives, on n'en est pas encore au niveau de mobilisation auquel on aimerait être. Il y a encore des efforts à faire. »
Quid de l'hyperconnexion ? « Ça dépend de ce qu'on en fait. Ça rajoute à l'enfermement, c'est plus dangereux que le face-à-face. En revanche, pour certains, c'est une aide. »
Des endroits mal couverts
Pour intervenir et agir au plus vite, le réseau Vies
37 a imaginé une équipe mobile, qui existe depuis plus d'un an maintenant,
qui peut intervenir dans les endroits du département mal couverts par les
dispositifs de prise en charge notamment.
Le reste du département, justement. Les chargées de mission Camille Antigny et Lucie Chéron ont dressé un état des lieux de ce qui se fait et de ce qui manque dans le Lochois, idem dans le Chinonais.
Le 17 février, la communauté de communes Loches Développement lancera une coordination locale en santé mentale, pilotée par la Mutualité française du Centre. Dans le Chinonais, le contrat local de santé avance.
Les groupes de travail multiplient les réunions. Parmi les pistes suivies, une antenne de la maison des Ados et la lutte contre l'isolement.
De quoi, à terme, favoriser la prévention du suicide chez les plus jeunes.
Le reste du département, justement. Les chargées de mission Camille Antigny et Lucie Chéron ont dressé un état des lieux de ce qui se fait et de ce qui manque dans le Lochois, idem dans le Chinonais.
Le 17 février, la communauté de communes Loches Développement lancera une coordination locale en santé mentale, pilotée par la Mutualité française du Centre. Dans le Chinonais, le contrat local de santé avance.
Les groupes de travail multiplient les réunions. Parmi les pistes suivies, une antenne de la maison des Ados et la lutte contre l'isolement.
De quoi, à terme, favoriser la prévention du suicide chez les plus jeunes.
(*) Il regroupe des établissements de soins, des
associations et des institutions d'Indre-et-Loire.
Renseignements : tél. 02.34.38.94.84.
chiffres-clés
> Malgré une baisse de 20 % des suicides en
vingt-cinq ans, on en compte encore 10.500 par an, en France, soit un
toutes les 50 minutes. Auxquels s'ajoutent les tentatives.
> Le suicide est la première cause de mortalité chez les 25-34 ans, la deuxième chez les 15-24 ans.
> Dans la région Centre, 5.500 hospitalisations pour tentatives de suicides sont enregistrées chaque année. et quelque 500 suicides (un chiffre stable).
> En Indre-et-Loire, cela représente entre 90 et 100 décès par an d'après des statistiques. Une diminution d'un quart a été enregistrée depuis 2006.
> Si les hommes sont plus touchés par les suicides, ce sont les femmes qui multiplient les tentatives.
> Le suicide est la première cause de mortalité chez les 25-34 ans, la deuxième chez les 15-24 ans.
> Dans la région Centre, 5.500 hospitalisations pour tentatives de suicides sont enregistrées chaque année. et quelque 500 suicides (un chiffre stable).
> En Indre-et-Loire, cela représente entre 90 et 100 décès par an d'après des statistiques. Une diminution d'un quart a été enregistrée depuis 2006.
> Si les hommes sont plus touchés par les suicides, ce sont les femmes qui multiplient les tentatives.
Vanina Le Gall
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Beaucoup plus de suicides que de morts sur les routes
Journées régionales de prévention du suicide à La Réunion :
9 février 2015, par Témoignages.re http://www.temoignages.re/politique/sante/beaucoup-plus-de-suicides-que-de-morts-sur-les-routes,81429.html
A La Réunion, 88 personnes sont décédées à la suite d’une tentative de suicide. Cela représente un nombre beaucoup plus important que celui des victimes des accidents de la circulation. L’association SOS Solitude organise les 19 et 20 février un colloque sur le thème « Solitude, suicide : quels liens dans un monde connecté ? ».
Chaque année, le début du mois de février est consacré à la prévention du suicide.
Au lendemain de la Journée Nationale de Prévention, Jeudi 5 février, l’Association SOS Solitude, qui investie depuis 30 ans dans la prévention du mal être, de la souffrance psychique et psychologique, de la solitude et du suicide à la Réunion informe qu’à l’occasion de la 19ème journée nationale de prévention du suicide et de la 7ème édition régionale, qu’elle organise un colloque les 19 et 20 février 2015 à la Nordev à St Denis.
Le thème de cette édition est « Solitude, suicide : quels liens dans un monde connecté ? »
Le suicide est évitable
Pourtant toutes les 40 secondes, une personne se donne la mort dans le monde.
Et la France fait partie des pays à fort taux de suicide, avec 16,2 suicides pour 100.000 habitants. Ainsi chaque année, près de 10 500 personnes meurent par suicide en France, ce qui représente près de trois fois plus que les décès par accidents de la circulation.
Entre 176 000 et 200 000 tentatives de suicide sont prises en charge chaque année par les urgences hospitalières.
A la Réunion ce sont 88 décès par suicide chaque année dont 920 (en moyenne chiffres 2009-2011 source ORS) hospitalisation lies à une tentative de suicide. Soit 2,5 hospitalisations en moyenne chaque jour.
La Réunion est la 3ème région la plus concernée par le suicide des 10-24 ans.
A ce qui est un véritable enjeu de santé publique, l’Agence régionale de santé (ARS OI) l’Association SOS Solitude et le Rectorat ont décidé en 2014 de mettre en place un dispositif expérimental d’accompagnement de prévention primaire dans les collèges.
Mais plus globalement si l’on résume succinctement la prévention en :
1/ repérer ceux qui souffrent,
2/ leur manifester une présence aidante et
3/ un accompagnement dans la durée, nous sommes invités à repenser notre méthode et nos outils à l‘heure ou la technologie nous offre de multiples moyens d’entrer en contact, de nous « connecter » d’entrer en communication, de tisser et de garder ce lien.
De très nombreux moyens nouveaux (e-mail, forum, chat, sms illimités, appels visio, applications mobiles…) permettent aujourd’hui de s’exprimer ( et d’exprimer sa détresse) mais aussi d’échanger, de rompre la solitude, rester « connecté » pour être accompagné, voire peut-être, diront certains, pour être soigné.
Et si ces moyens nouveaux étaient mis en œuvre aussi pour « connecter » le plus étroitement et le plus efficacement en dépit des distances et des horaires tous le réseau des intervenants, sentinelles, aidants, bénévoles, professionnels spécialistes et soignants ?
Dans cet esprit, ces prochaines 19ème journées Nationales de prévention du Suicide, 7ème sur le plan régionale, proposent d’ouvrir un nouvel espace de réflexion, de débat et de propositions en accueillant des intervenants de tous horizons (Madagascar, Comorres, Fort de France, Tahiti, Brest, La Réunion) qui tenteront de répondre à ces interrogations tout au long de deux journées, les 19 et 20 février 2015 à la NORDEV.
Prévenir le suicide par l’écoute
Le passage à l’acte est souvent la conséquence de nombreux facteurs, exemple mauvaise gestion du mal-être, mauvaise communication etc… et aussi souvent d’une mauvaise identification des signes précurseurs.
C’est pourquoi pour SOS Solitude, depuis 30 ans, l’outil de prévention qu’elle utilise est l’écoute. L’écoute fait partie intégrante de la lutte contre les solitudes, le suicide.
Son rôle accueillir téléphoniquement, suivre, accompagner et orienter ceux qui sont désespérés et qui appellent le dispositif parce qu’ils ont le sentiment de ne pas être écoutés, de ne pas être entendus, parce qu’ils sont seuls et que les choses sont difficiles voire insurmontables.
Le fait de savoir qu’ils vont pouvoir parler et savoir qu’ils sont écoutés sans être jugés, avec la garantie que leur anonymat est protégé, que les choses ne seront pas dites à tout le monde, ces personnes diront ce qu’elles ont sur le cœur.
Cependant sur 1500 appels entrants en moyenne/mois, malgré le travail de 47 bénévoles écoutants, l’association ne peut répondre qu’entre 450 et 650 appels par mois.
Elle fait donc régulièrement appel aux bénévoles pour renforcer ses équipes.
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Indre - Issoudun - Santé
Suicide : apprendre à repérer la souffrance
07/02/2015 http://www.lanouvellerepublique.fr/Indre/Actualite/Sante/n/Contenus/Articles/2015/02/07/Suicide-apprendre-a-reperer-la-souffrance-2213792
Le suicide au travail était le thème de la Journée nationale du suicide, jeudi, à la Meli. - dr
Suicide : apprendre à repérer la souffrance
07/02/2015 http://www.lanouvellerepublique.fr/Indre/Actualite/Sante/n/Contenus/Articles/2015/02/07/Suicide-apprendre-a-reperer-la-souffrance-2213792
Le suicide au travail était le thème de la Journée nationale du suicide, jeudi, à la Meli. - dr
La souffrance et le suicide au travail
était le thème de la conférence donnée jeudi, à la Meli, à l’occasion de
la Journée nationale de prévention du suicide.
Comment repérer la crise suicidaire et la prendre en charge ? Ces
questions ont été abordées, jeudi soir, lors de la conférence donnée à
l'occasion de la Journée nationale de prévention du suicide. Cette
année, la souffrance et le suicide au travail étaient au cœur des
discussions qui ont été suivies par une quarantaine de professionnels
(infirmiers, psychologues, directeurs de ressources humaines, cadres
d'entreprises).
Être attentif aux changements
Combien de suicides sont liés directement au travail ? Impossible de le savoir. « On estime leur nombre entre 300 et 400 en France. Mais la problématique est complexe car il n'y a pas qu'un facteur », a expliqué Grégory Escande, psychologue clinicien. Dans l'Indre, on dénombre entre 57 et 60 morts par suicide par an et 650 à 700 tentatives. « Hormis l'anesthésiste de Châteauroux, il n'y a pas de cas connu de suicide sur le lieu du travail. Mais tout ne se sait pas », relève Marie-France Berthier, présidente du Codes de l'Indre.
La crise suicidaire dure environ six semaines. « La personne est dans une telle souffrance qu'elle n'a qu'un souhait : passer à l'acte pour y mettre fin. Il y a souvent des signes précurseurs qu'on perçoit… ou pas. » Marie-France Berthier recommande ainsi d'être attentif à « tout changement de comportement et d'habitudes, aux paroles inhabituelles. Il faut alors montrer qu'on est intéressé et inquiet et ne pas hésiter à demander franchement si la personne pense au suicide. Il ne faut pas avoir peur de dire le mot. »
Dans le milieu professionnel, plusieurs types de souffrances peuvent créer une vulnérabilité : la solitude et l'isolement après une « mise au placard » brutale ; et bien sûr la surcharge de travail, la pression, la recherche de rentabilité et de productivité. « Le contexte est difficile aujourd'hui. Mais il l'était aussi autrefois et les suicides n'étaient pas aussi nombreux. Les gens avaient-ils plus de ressources pour affronter la difficulté ? Peut-être. En tout cas, le suicide est une problématique à prendre en compte désormais. Un salarié sur quatre déclare avoir subi un problème grave, du type dépression ou burn out, au cours de sa carrière. D'où l'importance de s'adresser aux acteurs du monde du travail pour apprendre à repérer cette crise suicidaire et la prévenir. »
Être attentif aux changements
Combien de suicides sont liés directement au travail ? Impossible de le savoir. « On estime leur nombre entre 300 et 400 en France. Mais la problématique est complexe car il n'y a pas qu'un facteur », a expliqué Grégory Escande, psychologue clinicien. Dans l'Indre, on dénombre entre 57 et 60 morts par suicide par an et 650 à 700 tentatives. « Hormis l'anesthésiste de Châteauroux, il n'y a pas de cas connu de suicide sur le lieu du travail. Mais tout ne se sait pas », relève Marie-France Berthier, présidente du Codes de l'Indre.
La crise suicidaire dure environ six semaines. « La personne est dans une telle souffrance qu'elle n'a qu'un souhait : passer à l'acte pour y mettre fin. Il y a souvent des signes précurseurs qu'on perçoit… ou pas. » Marie-France Berthier recommande ainsi d'être attentif à « tout changement de comportement et d'habitudes, aux paroles inhabituelles. Il faut alors montrer qu'on est intéressé et inquiet et ne pas hésiter à demander franchement si la personne pense au suicide. Il ne faut pas avoir peur de dire le mot. »
Dans le milieu professionnel, plusieurs types de souffrances peuvent créer une vulnérabilité : la solitude et l'isolement après une « mise au placard » brutale ; et bien sûr la surcharge de travail, la pression, la recherche de rentabilité et de productivité. « Le contexte est difficile aujourd'hui. Mais il l'était aussi autrefois et les suicides n'étaient pas aussi nombreux. Les gens avaient-ils plus de ressources pour affronter la difficulté ? Peut-être. En tout cas, le suicide est une problématique à prendre en compte désormais. Un salarié sur quatre déclare avoir subi un problème grave, du type dépression ou burn out, au cours de sa carrière. D'où l'importance de s'adresser aux acteurs du monde du travail pour apprendre à repérer cette crise suicidaire et la prévenir. »
19èmes journées pour la prévention du suicide : Ligne Azur améliore l’accessibilité de ses services 5 fevrier 2015
http://www.sis-association.org/a-loccasion-des-19emes-journees-nationales-pour-la-prevention-du-suicide-ligne-azur1-ameliore-laccessibilite-de-ses-services/
http://blogdinfosuicide.blogspot.fr/2015/02/actu-assos-19emes-journees-pour-la.html
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La mort d’une lycéenne et la tentative de suicide d’une employée d’un autre établissement scolaire ont suscité une vive émotion dans l’académie. « C’est dans ces moments-là que l’on se dit qu’il faut encore améliorer la prévention et travailler en collégialité pour mieux détecter les cas à risques », commente Christophe Lambert, psychologue à la Polyclinique de Picardie qui organisait ce jeudi 5 février une journée de prévention du suicide dans ses locaux. Objectif : sensibiliser les professionnels à la formation mais aussi parler d’un sujet trop souvent tabou.
Est-ce qu’il faut voir un message dans les cas de suicide dans un lieu public ?
Oui, le lieu où la personne se suicide n’est jamais choisi au hasard, ce n’est jamais anodin. Dans son établissement, l’élève désigne en quelque sorte des responsables, c’est une façon de leur répondre : Vous avez vu, vous vous êtes moqués de moi, vous m’avez harcelé, eh bien voilà ce qui arrive… Il montre sa souffrance et désigne des personnes, tout comme le fait l’adulte lorsqu’il se suicide sur son lieu de travail. Lui aussi veut que cela se sache.
Quels sont les premiers signes de détresse qui doivent nous alerter ?
La dépression est très souvent la dernière défense avant le passage à l’acte. La personne se replie sur elle-même, change son comportement de manière inquiétante, manifeste de l’agressivité, etc. Quand il y a un doute, il vaut toujours mieux consulter son médecin traitant ou un psychologue qui aidera à évaluer l’urgence de la situation, le niveau de souffrance et saura aiguiller les familles. Il existe des tests aussi qui nous permettent de savoir s’il s’agit d’un simple état d’anxiété ou s’il y a une possibilité de passage à l’acte. Le problème est que les gens ne sont pas toujours formés pour cela et que le sujet est encore trop tabou. Certains ont encore peur du psychologue, ils pensent que c’est pour les fous seulement.
Comment aider les enfants et les adolescents ?
J’ai le cas d’un petit garçon de 8 ans qui se plaint des moqueries parce qu’il est roux. Ce qui engendre chez lui des comportements impulsifs et de la désobéissance à répétition. Des exercices autour de la respiration sont un des moyens pour l’aider à gérer ses angoisses lorsqu’il est confronté à ces railleries. Au final, il ne s’agit pas de chasser complètement le stress mais de mettre au même niveau l’agréable et le désagréable.
Comment aider les familles à faire leur deuil…
C’est difficile mais parfois, lorsque la famille en veut à la personne qui s’est suicidée, parce qu’elle a le sentiment d’avoir été abandonnée, on les aide à comprendre le cheminement : même s’il est conscient de ce qu’il va faire, le passage à l’acte est, lui, inconscient, il ne contrôle plus ce qu’il s’apprête à faire, et là, on n’a plus de raison de lui en vouloir. Il n’avait plus le contrôle de lui-même en quelque sorte…
Pour tous renseignements : le psychologue de la Polyclinique au 09 52 50 88 42 ou 06 67 36 41 53.
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http://blogdinfosuicide.blogspot.fr/2015/02/actu-assos-19emes-journees-pour-la.html
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MAROC Société Meryeme Laraki: «Le suicide n’est pas une maladie»
Meryeme Laraki, présidente de l’association Sourire de Reda. Crédit : Yassine Toumi
5 février http://telquel.ma/2015/02/05/meryeme-laraki-suicide-est-pas-maladie_1433206
Meryeme Laraki est la présidente de l’association Sourire de Reda. A l’occasion de la journée Stop au silence, elle revient sur l’importance de cette campagne pour Telquel.ma.
En 2009, Meryeme Laraki fonde l’association Sourire de Reda à la suite du suicide de son fils, Reda. Cette année, la campagne de sensibilisation à la souffrance des jeunes qui se déroule du 31 janvier au 8 février est marquée par la journée Stop au silence, le 5 février.
Comment va se dérouler la journée Stop au Silence ?
Ce n’est pas par hasard qu’elle se déroule le 5 février, c’est la date à laquelle est décédé Reda ; mais c’est également l’une des journées francophones de prévention du suicide dans le monde. La campagne 2015 a pour objectif de sensibiliser, la société civile à l’existence de la souffrance des jeunes qui peut s’exprimer dans le mutisme, et parfois conduire au passage à l’acte. Une personne sensibilisée est dans la capacité de pouvoir sauver une vie. En dépassant ses croyances sur le suicide, elle aura moins de peur à accueillir la parole d’un jeune en grande souffrance. Chacun de nous peut être acteur dans la prévention du suicide.
Pour le 5 février, Hit Radio réalise un partenariat avec l’association. La campagne porte notamment sur les réseaux sociaux (fanpage de Sourire de Reda et Hit radio) des messages forts de prévention avec les outils nécessaires à une bonne écoute : mythes et réalités, signes révélateurs du suicide, ce qu’il faut dire et ne pas dire, etc. La presse, écrite et web, contribue également à cette campagne, renforçant le réseau de prévention du suicide des jeunes.
Pour les autres événements, ils vont s’étaler dans le temps. Par exemple on a une équipe marocaine féminine qui va courir pour le Marathon des sables sous les couleurs de l’association du 3 au 13 avril. On organise également une vente aux enchères à la mi-février.
D’où vient cette collaboration avec Hit Radio ?
Nous les avons sollicité à mener cette campagne avec nous. Leur cible est la notre. La musique est l’un des moyens d’exprimer sa souffrance pour les jeunes ! Lors de la campagne de prévention 2013, nous étions intervenus sur les ondes de Hit Radio pour notre campagne Stop Silence. Nous avons également fait des spots radio pour le recrutement des bénévoles. Les médias sont ouverts à la prévention du suicide des jeunes. Cette année nous avons proposé à Hit Radio de faire un événement pour cette journée. Ils ont accepté de le réitérer chaque année. Notre financement ? Nous ne disposons pas d’aides publiques. Par contre, nous sommes extrêmement soutenus par les donations en nature lors de nos événement et par les médias qui nous accompagnent et nous aident.
Comment s’organise le Comité des jeunes au sein de l’association ?
L’association a trouvé sa source chez les jeunes. C’est leurs confidences sur la situation que vivait Reda qui nous ont éclairé. C’est aussi là que nous avons découvert que d’autres vivaient la même chose dans le mutisme. Nous avons commencé à réfléchir comment éviter un autre suicide. Il manquait un espace où le jeune soit reconnu dans sa souffrance silencieuse, un espace dans lequel il puisse parler quand tout va trop mal. C’est ainsi que Sourire de Reda s’est créée.
Au départ, le comité était constitué de jeunes qui connaissaient Reda. On s’est développé et maintenant c’est eux qui viennent nous chercher notamment pendant les journées de prévention dans les établissements scolaires. Ils se parrainent les uns les autres. Chacun des membres du Comité des jeunes bénéficient d’une formation pour pouvoir intervenir lors des journées de prévention. Cependant, ils sont toujours accompagnés par un adulte de l’association. Ils véhiculent l’image de l’association.
En quoi consiste le tchat anonyme stop silence ?
C’est un espace de ch@técoute. Il intervient dans un moment de crise ponctuel. Le ch@t stop silence est l’un de maillons du dispositif global d’aide. Gratuit, il s’adresse exclusivement aux mineurs et est accessible dans toutes les régions du Royaume. Il va permettre à un jeune qui n’a pas trouvé dans son entourage une écoute, de se confier en double anonymat. Pour certains, cela va les aider à retrouver un espace intérieur ainsi que des ressources dans leur environnement, pour d’autres, cela leur a simplement permis de faire une halte. Dans le cadre de Stop Silence, l’écoute, bienveillante et sans jugement, « centrée sur la personne », n’a pas caractère thérapeutique mais vise à permettre au jeune de dépasser l’état de crise. Depuis 2012, l’équipe est formée à l’ERS, évaluation du risque suicidaire, outil très puissant qui permet à l’écoutant de savoir comment orienter l’échange tchat, l’objectif étant de sécuriser le jeune, de l’orienter vers les structures publiques existante. L’écoute pratiquée en matière de soutien émotionnel sur le tchat a donc sa spécificité et répond aux normes internationales.
Qui sont les écoutants du tchat anonyme ?
Ce sont des bénévoles. Ils sont formés sur deux week-ends de formation théorique avec des spécialistes en suicidologie canadiens et des intervenants de SOS amitié France. La formation se poursuit par un stage pratique de quatre à six mois. L’écoute pratiquée en matière de soutien émotionnel sur le tchat est spécialisée. Ces bénévoles sont sélectionnés sur questionnaires et entretien écrit, en vis-à-vis et avec un psychologue. L’équipe des écoutants s’engage aussi à une supervision par un psychologue mensuellement.
Comment identifier le jeune en souffrance ?
Quand on parle de jeune en souffrance, on ne parle pas de maladie, de pathologie. Ils peuvent être dans un état de mal-être à la suite d’un harcèlement, de violences, d’une pression scolaire ou encore d’une rupture amoureuse. Nous n’excluons pas les souffrances à caractère pathologique mais ce n’est pas la pathologie que nous « écoutons ». Nous faisons notre part pour alerter sur un danger possible d’isolement du jeune. Nous nous assurons que le jeune a une personne ressource qui va l’aider, une structure qui va le recevoir pour son suivi thérapeutique, quand elle existe. Sourire de Reda n’est que le premier maillon de la chaine que doit être la prévention du suicide.
Il est difficile de réaliser que le suicide touche notamment beaucoup de jeunes. Il faut prendre conscience que les enfants peuvent souffrir dans le mutisme le plus total. Lorsque quelqu’un parle de suicide, il n’a pas besoin que l’on cherche frénétiquement des solutions à son problème. Il est capable de trouver tout seul ces solutions. Le plus souvent il a besoin d’une écoute qui le fasse sentir comme « pris dans les bras d’une grand-mère ». Il faut le laisser se confier sans l’interrompre. Aujourd’hui, on a souvent tendance à être curieux d’une situation plutôt que d’être dans l’accueil de l’expression de la souffrance de l’autre.
Vous avez des chiffres concernant le suicide chez les jeunes ?
Nous commençons à avoir quelques chiffres mais à notre sens, ils ne sont pas révélateurs et il n’est pas bon de les révéler ainsi. Ce qui est sûr c’est qu’il n’y a pas une semaine sans que l’on apprenne le suicide d’un jeune et cela doit être suffisant pour nous mobiliser, tous. N’importe quelle raison peut mener au suicide. L’une des croyances erronées sur le suicide est de croire qu’il faut vivre une situation difficile pour en arriver là. Chacun d’entre nous, tout au long de sa vie, vit des situations difficiles lesquelles sont intégrées, vécues, différemment selon chacun. Beaucoup d’entre nous ont déjà pensé au suicide sans que cela ne soit dangereux. C’est lorsque ces pensées suicidaires deviennent régulières et fréquentes qu’il faut s’en inquiéter et en parler le plus vite. Souvent l’isolement est l’un des principaux facteurs de douleur, le sentiment de ne pas être compris, aimé.
Meryeme Laraki, présidente de l’association Sourire de Reda. Crédit : Yassine Toumi
5 février http://telquel.ma/2015/02/05/meryeme-laraki-suicide-est-pas-maladie_1433206
Meryeme Laraki est la présidente de l’association Sourire de Reda. A l’occasion de la journée Stop au silence, elle revient sur l’importance de cette campagne pour Telquel.ma.
En 2009, Meryeme Laraki fonde l’association Sourire de Reda à la suite du suicide de son fils, Reda. Cette année, la campagne de sensibilisation à la souffrance des jeunes qui se déroule du 31 janvier au 8 février est marquée par la journée Stop au silence, le 5 février.
Comment va se dérouler la journée Stop au Silence ?
Ce n’est pas par hasard qu’elle se déroule le 5 février, c’est la date à laquelle est décédé Reda ; mais c’est également l’une des journées francophones de prévention du suicide dans le monde. La campagne 2015 a pour objectif de sensibiliser, la société civile à l’existence de la souffrance des jeunes qui peut s’exprimer dans le mutisme, et parfois conduire au passage à l’acte. Une personne sensibilisée est dans la capacité de pouvoir sauver une vie. En dépassant ses croyances sur le suicide, elle aura moins de peur à accueillir la parole d’un jeune en grande souffrance. Chacun de nous peut être acteur dans la prévention du suicide.
Pour le 5 février, Hit Radio réalise un partenariat avec l’association. La campagne porte notamment sur les réseaux sociaux (fanpage de Sourire de Reda et Hit radio) des messages forts de prévention avec les outils nécessaires à une bonne écoute : mythes et réalités, signes révélateurs du suicide, ce qu’il faut dire et ne pas dire, etc. La presse, écrite et web, contribue également à cette campagne, renforçant le réseau de prévention du suicide des jeunes.
Pour les autres événements, ils vont s’étaler dans le temps. Par exemple on a une équipe marocaine féminine qui va courir pour le Marathon des sables sous les couleurs de l’association du 3 au 13 avril. On organise également une vente aux enchères à la mi-février.
D’où vient cette collaboration avec Hit Radio ?
Nous les avons sollicité à mener cette campagne avec nous. Leur cible est la notre. La musique est l’un des moyens d’exprimer sa souffrance pour les jeunes ! Lors de la campagne de prévention 2013, nous étions intervenus sur les ondes de Hit Radio pour notre campagne Stop Silence. Nous avons également fait des spots radio pour le recrutement des bénévoles. Les médias sont ouverts à la prévention du suicide des jeunes. Cette année nous avons proposé à Hit Radio de faire un événement pour cette journée. Ils ont accepté de le réitérer chaque année. Notre financement ? Nous ne disposons pas d’aides publiques. Par contre, nous sommes extrêmement soutenus par les donations en nature lors de nos événement et par les médias qui nous accompagnent et nous aident.
Comment s’organise le Comité des jeunes au sein de l’association ?
L’association a trouvé sa source chez les jeunes. C’est leurs confidences sur la situation que vivait Reda qui nous ont éclairé. C’est aussi là que nous avons découvert que d’autres vivaient la même chose dans le mutisme. Nous avons commencé à réfléchir comment éviter un autre suicide. Il manquait un espace où le jeune soit reconnu dans sa souffrance silencieuse, un espace dans lequel il puisse parler quand tout va trop mal. C’est ainsi que Sourire de Reda s’est créée.
Au départ, le comité était constitué de jeunes qui connaissaient Reda. On s’est développé et maintenant c’est eux qui viennent nous chercher notamment pendant les journées de prévention dans les établissements scolaires. Ils se parrainent les uns les autres. Chacun des membres du Comité des jeunes bénéficient d’une formation pour pouvoir intervenir lors des journées de prévention. Cependant, ils sont toujours accompagnés par un adulte de l’association. Ils véhiculent l’image de l’association.
En quoi consiste le tchat anonyme stop silence ?
C’est un espace de ch@técoute. Il intervient dans un moment de crise ponctuel. Le ch@t stop silence est l’un de maillons du dispositif global d’aide. Gratuit, il s’adresse exclusivement aux mineurs et est accessible dans toutes les régions du Royaume. Il va permettre à un jeune qui n’a pas trouvé dans son entourage une écoute, de se confier en double anonymat. Pour certains, cela va les aider à retrouver un espace intérieur ainsi que des ressources dans leur environnement, pour d’autres, cela leur a simplement permis de faire une halte. Dans le cadre de Stop Silence, l’écoute, bienveillante et sans jugement, « centrée sur la personne », n’a pas caractère thérapeutique mais vise à permettre au jeune de dépasser l’état de crise. Depuis 2012, l’équipe est formée à l’ERS, évaluation du risque suicidaire, outil très puissant qui permet à l’écoutant de savoir comment orienter l’échange tchat, l’objectif étant de sécuriser le jeune, de l’orienter vers les structures publiques existante. L’écoute pratiquée en matière de soutien émotionnel sur le tchat a donc sa spécificité et répond aux normes internationales.
Qui sont les écoutants du tchat anonyme ?
Ce sont des bénévoles. Ils sont formés sur deux week-ends de formation théorique avec des spécialistes en suicidologie canadiens et des intervenants de SOS amitié France. La formation se poursuit par un stage pratique de quatre à six mois. L’écoute pratiquée en matière de soutien émotionnel sur le tchat est spécialisée. Ces bénévoles sont sélectionnés sur questionnaires et entretien écrit, en vis-à-vis et avec un psychologue. L’équipe des écoutants s’engage aussi à une supervision par un psychologue mensuellement.
Comment identifier le jeune en souffrance ?
Quand on parle de jeune en souffrance, on ne parle pas de maladie, de pathologie. Ils peuvent être dans un état de mal-être à la suite d’un harcèlement, de violences, d’une pression scolaire ou encore d’une rupture amoureuse. Nous n’excluons pas les souffrances à caractère pathologique mais ce n’est pas la pathologie que nous « écoutons ». Nous faisons notre part pour alerter sur un danger possible d’isolement du jeune. Nous nous assurons que le jeune a une personne ressource qui va l’aider, une structure qui va le recevoir pour son suivi thérapeutique, quand elle existe. Sourire de Reda n’est que le premier maillon de la chaine que doit être la prévention du suicide.
Il est difficile de réaliser que le suicide touche notamment beaucoup de jeunes. Il faut prendre conscience que les enfants peuvent souffrir dans le mutisme le plus total. Lorsque quelqu’un parle de suicide, il n’a pas besoin que l’on cherche frénétiquement des solutions à son problème. Il est capable de trouver tout seul ces solutions. Le plus souvent il a besoin d’une écoute qui le fasse sentir comme « pris dans les bras d’une grand-mère ». Il faut le laisser se confier sans l’interrompre. Aujourd’hui, on a souvent tendance à être curieux d’une situation plutôt que d’être dans l’accueil de l’expression de la souffrance de l’autre.
Vous avez des chiffres concernant le suicide chez les jeunes ?
Nous commençons à avoir quelques chiffres mais à notre sens, ils ne sont pas révélateurs et il n’est pas bon de les révéler ainsi. Ce qui est sûr c’est qu’il n’y a pas une semaine sans que l’on apprenne le suicide d’un jeune et cela doit être suffisant pour nous mobiliser, tous. N’importe quelle raison peut mener au suicide. L’une des croyances erronées sur le suicide est de croire qu’il faut vivre une situation difficile pour en arriver là. Chacun d’entre nous, tout au long de sa vie, vit des situations difficiles lesquelles sont intégrées, vécues, différemment selon chacun. Beaucoup d’entre nous ont déjà pensé au suicide sans que cela ne soit dangereux. C’est lorsque ces pensées suicidaires deviennent régulières et fréquentes qu’il faut s’en inquiéter et en parler le plus vite. Souvent l’isolement est l’un des principaux facteurs de douleur, le sentiment de ne pas être compris, aimé.
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Publié le 05/02/2015 Térézinha DIAS http://www.courrier-picard.fr/region/amiens-le-lieu-ou-la-personne-se-suicide-n-est-jamais-ia167b0n515067
La Polyclinique de Picardie organisait ce jeudi 5 février une journée de prévention du suicide. Des cas récents survenus à Amiens l’incitent « à lever les tabous ».
La mort d’une lycéenne et la tentative de suicide d’une employée d’un autre établissement scolaire ont suscité une vive émotion dans l’académie. « C’est dans ces moments-là que l’on se dit qu’il faut encore améliorer la prévention et travailler en collégialité pour mieux détecter les cas à risques », commente Christophe Lambert, psychologue à la Polyclinique de Picardie qui organisait ce jeudi 5 février une journée de prévention du suicide dans ses locaux. Objectif : sensibiliser les professionnels à la formation mais aussi parler d’un sujet trop souvent tabou.
Est-ce qu’il faut voir un message dans les cas de suicide dans un lieu public ?
Oui, le lieu où la personne se suicide n’est jamais choisi au hasard, ce n’est jamais anodin. Dans son établissement, l’élève désigne en quelque sorte des responsables, c’est une façon de leur répondre : Vous avez vu, vous vous êtes moqués de moi, vous m’avez harcelé, eh bien voilà ce qui arrive… Il montre sa souffrance et désigne des personnes, tout comme le fait l’adulte lorsqu’il se suicide sur son lieu de travail. Lui aussi veut que cela se sache.
Quels sont les premiers signes de détresse qui doivent nous alerter ?
La dépression est très souvent la dernière défense avant le passage à l’acte. La personne se replie sur elle-même, change son comportement de manière inquiétante, manifeste de l’agressivité, etc. Quand il y a un doute, il vaut toujours mieux consulter son médecin traitant ou un psychologue qui aidera à évaluer l’urgence de la situation, le niveau de souffrance et saura aiguiller les familles. Il existe des tests aussi qui nous permettent de savoir s’il s’agit d’un simple état d’anxiété ou s’il y a une possibilité de passage à l’acte. Le problème est que les gens ne sont pas toujours formés pour cela et que le sujet est encore trop tabou. Certains ont encore peur du psychologue, ils pensent que c’est pour les fous seulement.
Comment aider les enfants et les adolescents ?
J’ai le cas d’un petit garçon de 8 ans qui se plaint des moqueries parce qu’il est roux. Ce qui engendre chez lui des comportements impulsifs et de la désobéissance à répétition. Des exercices autour de la respiration sont un des moyens pour l’aider à gérer ses angoisses lorsqu’il est confronté à ces railleries. Au final, il ne s’agit pas de chasser complètement le stress mais de mettre au même niveau l’agréable et le désagréable.
Comment aider les familles à faire leur deuil…
C’est difficile mais parfois, lorsque la famille en veut à la personne qui s’est suicidée, parce qu’elle a le sentiment d’avoir été abandonnée, on les aide à comprendre le cheminement : même s’il est conscient de ce qu’il va faire, le passage à l’acte est, lui, inconscient, il ne contrôle plus ce qu’il s’apprête à faire, et là, on n’a plus de raison de lui en vouloir. Il n’avait plus le contrôle de lui-même en quelque sorte…
Pour tous renseignements : le psychologue de la Polyclinique au 09 52 50 88 42 ou 06 67 36 41 53.
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INFOS ET ACTUALITES Suicide : être connecté pour rompre l'isolement ?
par Aurélie TRENTESSE.
Chaque année, le début du mois de février est
consacré à la prévention du suicide. Le 5 février 2015, des événements
organisés partout en France clôturent ainsi les 19èmes Journées
nationales pour la prévention du suicide axées sur le thème « Prévention
du suicide : un monde connecté ? ».
Les 19èmes Journées nationales pour la prévention du suicide se
terminent ce jeudi 5 février 2015 autour du thème « Prévention du
suicide : un monde connecté ? ». L'Union Nationale pour la Prévention du Suicide (UNPS) organise ainsi, dans toute la France, des événements pour mieux sensibiliser le grand public à cette problématique.
La thématique n'a pas été choisie au hasard puisque les nouvelles
technologies de la communication, comme les e-mails, les forums, les
chats, les réseaux sociaux ou encore les SMS sont autant de moyens
permettant aux personnes en souffrance de mieux communiquer notamment
avec les professionnels de santé. Être connecté contribue ainsi à rompre
l'isolement social. Mais pour rester efficaces, ces outils doivent
continuer d'être développés afin d'agir en matière de prévention.
D'où l'intérêt de se poser les bonnes questions durant cette journée :
- Quelles articulations entre le lien social et la problématique du suicide ?
- La technologie des communications transforme-t-elle le lien social ? Qu’attendre ou que craindre de l’utilisation de toutes les données produites par le monde connecté ? La technologie fait-elle mieux que les relations humaines traditionnelles ?
- Chat, e-mail, forum, sms à volonté, réseaux sociaux, objets connectés : ces nouveaux outils de communication ouvrent-ils de nouvelles voies de soin ou de prévention ?
À Paris, des spécialistes tenteront de répondre à ces interrogations tout au long de la journée
au sein du ministère des Affaires sociales, de la Santé et des Droits
des femmes. D'autres colloques sont, à cette occasion, organisés dans
d'autres villes de France. La journée nationale de prévention du
suicide, qui s'est déroulée à Toulouse le 3 février 2015, fera
d'ailleurs l'objet d'un prochain article qui sera publié au sein de nos
colonnes.
Prévenir le suicide par l'écoute
Pour S.O.S. Amitié,
l'écoute est partie intégrante de la lutte contre le suicide.
Actuellement, l'association, malgré le travail de 1 600 bénévoles, ne
peut répondre qu'à un appel sur quatre. Afin de mieux répondre aux
700 000 appels reçus par an, dont 100 000 en Île-de-France, S.O.S. Amitié Paris Île-de-France
lance un appel aux dons et espère récolter 30 000 €. Cette somme
devrait permettre à l'association d'ouvrir un huitième centre d'écoute
dans le nord de Paris. Maxime Bonin, président de SOS Amitié Paris
Île-de-France, souligne que
l’ouverture de ce centre d’écoute est déterminant pour que l’association puisse remplir pleinement sa mission de prévention du suicide et de lutte contre la solitude. Il permettra de recevoir 10 000 appels de plus dès la première année, de répondre aux appelants connectés (tchat et internet) et de recruter de nouveaux bénévoles écoutants.
Le suicide en chiffres
- Chaque année, près de 10 500 personnes meurent par suicide en France. Dans le monde, ce chiffre s'élève à 800 000 décès, soit un suicide toutes les 40 secondes.
- Entre 176 000 et 200 000 tentatives de suicide sont prises en charge chaque année par les urgences hospitalières.
- Le suicide est la première cause de mortalité des 25-34 ans (20 % du total des décès dans cette tranche d’âge) et la 2ème cause (après les accidents de la circulation) chez les 15-24 ans (16,3 % du total des décès).
- 28 % des suicides ont concerné des personnes âgées de plus de 65 ans.
Quand le harcèlement scolaire mène au suicide
Être connecté peut être bénéfique, mais cela peut également avoir
l'effet inverse. Ces dernières années, les suicides d'adolescents
harcelés sur Internet se sont multipliés. L'adolescence est en effet une
période particulièrement vulnérable, et désormais, le harcèlement ne
s'arrête plus à la sortie de l'école mais s'insinue dans les foyers au
travers notamment des réseaux sociaux. Selon Le Parisien et France
Télévision, le harcèlement scolaire concernerait 10 % des élèves, soit
plus d'un million de jeunes en France et seuls 50 % des jeunes harcelés
en parleraient à un adulte. Afin d'ouvrir le dialogue sur ce sujet
délicat, France Télévision et Le Parisien publient un manifeste pouvant être signé par les victimes de harcèlement et leurs parents et lancent une plateforme anonyme où chacun peut apporter son témoignage.
L'antenne de France 2 consacrera d'ailleurs la journée du 10 février
2015 à ce thème en proposant des émissions dédiées. De son côté, le
gouvernement a lancé son site agircontreleharcelement.com qui fournit des informations complètes sur le sujet.
Chacun l'aura donc compris, Internet, et plus globalement les
nouvelles technologies, ont un impact majeur dans la société actuelle
qui peuvent être utilisés à bon comme à mauvais escient. Il est donc
nécessaire de mener une réflexion afin de repérer et aider au mieux les
personnes les plus fragiles car, même si les chiffres sont à la baisse,
près de 10 000 personnes meurent encore par suicide chaque année en
France alors que ces décès sont évitables.
À lire - La peine d'être vécue
Dans son ouvrage « La peine d'être vécue », Priscille Déborah livre
un témoignage bouleversant. L'auteure avoue ne s'être jamais vraiment
remise d'un drame familial -la perte de son frère, mort à neuf ans d'une
maladie incurable-. Elle raconte ainsi sa longue et vertigineuse chute
qui l'amènera à tenter de se suicider en se jetant sous le métro... Par
miracle, elle est sauvée mais se réveille sur un lit d'hôpital amputée
des deux jambes et d'un bras. Malgré le désespoir et l'amertume qui
l'habitent, les rencontres qu'elle va faire et sa passion pour la
peinture vont l'aider à remonter la pente progressivement... Bref, un
livre qui vaut la peine d'être lu...
• DEBORAH P., La peine d'être vécue, Les Arènes, 4 février 2015, 288 pages, 17€.
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Suicide : l'anonymat aide à exprimer sa détresse
Créé : 05-02-2015 http://www.metronews.fr/info/journee-nationale-de-prevention-du-suicide-l-anonymat-aide-a-exprimer-sa-detresse/mobe!LB8OxvD6vGaw2/
SOUFFRANCE – En France, quelque 10.000 personnes se suicident chaque année. L'association SOS Amitié rappelle que l'écoute est essentielle dans la prévention de ces actes de désespoir.
SOS Amitié Paris Île-de-France lance un appel aux dons pour la prévention du suicide par l'écoute. Photo : Campagne de SOS Amitié, en partenariat avec la Fondation groupe RATP et l'ISCPA
Toutes les 40 secondes, une personne se donne la mort dans le monde. Et la France fait partie des pays à fort taux de suicide, avec 16,2 suicides pour 100.000 habitants. Sur la période 2000-2010, une moyenne annuelle de 10.700 décès par suicide a été enregistrée en France, rappelle l'Institut de veille sanitaire. En cette journée nationale de prévention, Maxime Bonin, président de SOS Amitié Paris Île-de-France, rappelle à metronews que "l'écoute est le meilleur moyen de prévention".
SOS Amitié reçoit 700.000 appels par an, dont 100.000 en Île-de-France. "Les gens nous appellent parce qu'ils ont besoin d'être écoutés par quelqu'un qui les comprenne, se mette à leur place, accueille leur souffrance, sans jugement ni conseils, ce qu'ils ont du mal à trouver dans leur entourage, poursuit Maxime Bonin. L'anonymat les aide à s'exprimer : on parle plus facilement à quelqu'un qu'on ne connaît pas et aussi qu'on ne voit pas."
Pas étonnant que le médecin traitant ne soit pas le principal interlocuteur des suicidaires. Seuls 11,3% des jeunes adultes (18-39 ans) et 21,9% des plus de 40 ans exprimaient auprès des généralistes leur détresse lors de leur dernière consultation avant une tentative de suicide, selon une étude menée auprès du réseau Sentinelles.
"À partir du moment où les personnes ont eu quelqu'un de bienveillant au bout du fil, pu s'exprimer et mettre des mots sur leurs maux, cela diminue leur angoisse. Nous recréons le lien avec eux, elles se sentent accompagnées, retrouvent leur calme. Ça permet de sauver des vies", ajoute le président de l'antenne francilienne de l'association.
Sauf que les écoutants de SOS Amitié ne peuvent répondre qu'à un appel sur quatre. Maxime Bonin appelle de ses vœux l'avènement d'une "société où, au même titre qu'on ne tolère plus que quelqu'un ne mange pas à sa faim, n'ait pas un 'chez-soi', on n'accepte pas que quelqu'un qui soit à bout n'ait personne au bout du fil". Et souhaite récolter 30.000 euros pour ouvrir un huitième poste d'écoute parisien, dans le nord de la capitale, afin de pouvoir répondre à 10.000 appels de plus la première année.
Créé : 05-02-2015 http://www.metronews.fr/info/journee-nationale-de-prevention-du-suicide-l-anonymat-aide-a-exprimer-sa-detresse/mobe!LB8OxvD6vGaw2/
SOUFFRANCE – En France, quelque 10.000 personnes se suicident chaque année. L'association SOS Amitié rappelle que l'écoute est essentielle dans la prévention de ces actes de désespoir.
SOS Amitié Paris Île-de-France lance un appel aux dons pour la prévention du suicide par l'écoute. Photo : Campagne de SOS Amitié, en partenariat avec la Fondation groupe RATP et l'ISCPA
Toutes les 40 secondes, une personne se donne la mort dans le monde. Et la France fait partie des pays à fort taux de suicide, avec 16,2 suicides pour 100.000 habitants. Sur la période 2000-2010, une moyenne annuelle de 10.700 décès par suicide a été enregistrée en France, rappelle l'Institut de veille sanitaire. En cette journée nationale de prévention, Maxime Bonin, président de SOS Amitié Paris Île-de-France, rappelle à metronews que "l'écoute est le meilleur moyen de prévention".
SOS Amitié reçoit 700.000 appels par an, dont 100.000 en Île-de-France. "Les gens nous appellent parce qu'ils ont besoin d'être écoutés par quelqu'un qui les comprenne, se mette à leur place, accueille leur souffrance, sans jugement ni conseils, ce qu'ils ont du mal à trouver dans leur entourage, poursuit Maxime Bonin. L'anonymat les aide à s'exprimer : on parle plus facilement à quelqu'un qu'on ne connaît pas et aussi qu'on ne voit pas."
Pas étonnant que le médecin traitant ne soit pas le principal interlocuteur des suicidaires. Seuls 11,3% des jeunes adultes (18-39 ans) et 21,9% des plus de 40 ans exprimaient auprès des généralistes leur détresse lors de leur dernière consultation avant une tentative de suicide, selon une étude menée auprès du réseau Sentinelles.
"À partir du moment où les personnes ont eu quelqu'un de bienveillant au bout du fil, pu s'exprimer et mettre des mots sur leurs maux, cela diminue leur angoisse. Nous recréons le lien avec eux, elles se sentent accompagnées, retrouvent leur calme. Ça permet de sauver des vies", ajoute le président de l'antenne francilienne de l'association.
Sauf que les écoutants de SOS Amitié ne peuvent répondre qu'à un appel sur quatre. Maxime Bonin appelle de ses vœux l'avènement d'une "société où, au même titre qu'on ne tolère plus que quelqu'un ne mange pas à sa faim, n'ait pas un 'chez-soi', on n'accepte pas que quelqu'un qui soit à bout n'ait personne au bout du fil". Et souhaite récolter 30.000 euros pour ouvrir un huitième poste d'écoute parisien, dans le nord de la capitale, afin de pouvoir répondre à 10.000 appels de plus la première année.
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par Marie-Ange Lescure
Le suicide est un choix pour 64% des étudiants tourangeaux
C'est la première des idées reçues que le service de médecine préventive de l'université de Tours tente de combattre auprès des jeunes. En partenariat avec le réseau de prévention du suicide en Indre et loire ... une étude* a été lancée auprès des étudiants de la fac de Tours ... 67% d'entre eux considèrent par ailleurs que les réseaux sociaux ont un rôle aggravant des risques de suicide
19ièmes Journées Mondiales de prévention du suicide VIES 37
67% des étudiants interrogés par la médecine
préventive de l'Université de Tours estiment que les réseaux sociaux
augmentent le risque de suicide ou entretiennent le mal être de certains
jeunes. En France 1 jeune sur 3 de 6 à 18 ans est en état de souffrance
psychologique : Un état qui touche davantage les filles et les plus de
quinze ans et les réseaux sociaux ne sont pas forcément la planète de
la convivialité
Une étude, réalisée par la Commission Européenne auprès de 25 000 jeunes de 25 pays européens, révèle que 38% des 9-12 ans ont déjà un profil sur un réseau social, alors que la plupart de ces réseaux ne sont autorisés qu’à partir de 13 ans ! et on apprend par ailleurs dans cette étude qu’un quart d’entre eux ont un profil « public », accessible à n’importe qui, et 1 sur 5 y révèle même leur adresse et numéro de téléphone…,
au delà des mauvaises rencontres possibles sur ces réseaux sociaux, il y a et c'est là le paradoxe, un phénomène d'enfermement : on vit, on discute, on aime, on tacle, on harcèle même via le réseau social et souvent la vraie vie comme disent encore certains ... est totalement exclue... selon une enquête de l'UNICEF France .. 12,5% des enfants et adolescents déclarent avoir déjà été harcelés sur Internet ou sur les réseaux....mais comme le dt aussi le président du réseau VIES 37 ...qui travaille au quotidien à prévenir le suicide des jeunes ... ce n'est pas tant les réseaux sociaux qui sont dangereux ... ils peuvent même sortir certains jeunes de leur isolement ... c'est plutôt l'absence de répit ... la connection est permanente par tous les moyens possibles, ordi, portable tablette ... et c'est quand le trop plein s'installe que les réseaux sociaux deviennent problématiques
Une étude, réalisée par la Commission Européenne auprès de 25 000 jeunes de 25 pays européens, révèle que 38% des 9-12 ans ont déjà un profil sur un réseau social, alors que la plupart de ces réseaux ne sont autorisés qu’à partir de 13 ans ! et on apprend par ailleurs dans cette étude qu’un quart d’entre eux ont un profil « public », accessible à n’importe qui, et 1 sur 5 y révèle même leur adresse et numéro de téléphone…,
au delà des mauvaises rencontres possibles sur ces réseaux sociaux, il y a et c'est là le paradoxe, un phénomène d'enfermement : on vit, on discute, on aime, on tacle, on harcèle même via le réseau social et souvent la vraie vie comme disent encore certains ... est totalement exclue... selon une enquête de l'UNICEF France .. 12,5% des enfants et adolescents déclarent avoir déjà été harcelés sur Internet ou sur les réseaux....mais comme le dt aussi le président du réseau VIES 37 ...qui travaille au quotidien à prévenir le suicide des jeunes ... ce n'est pas tant les réseaux sociaux qui sont dangereux ... ils peuvent même sortir certains jeunes de leur isolement ... c'est plutôt l'absence de répit ... la connection est permanente par tous les moyens possibles, ordi, portable tablette ... et c'est quand le trop plein s'installe que les réseaux sociaux deviennent problématiques
Marjolaine Bastié est psychologue au service universitaire de Médecine préventive de l'université de Tours
A écouter http://www.francebleu.fr/infos/suicide/le-suicide-est-un-choix-pour-64-des-etudiants-tourangeaux-2120637
A écouter http://www.francebleu.fr/infos/suicide/le-suicide-est-un-choix-pour-64-des-etudiants-tourangeaux-2120637
67%
des étudiants interrogés au cours de cette étude estime que les réseaux
sociaux augmentent le risque de suicide ou en tout cas le mal être de
certains jeunes .. pour le docteur Marc Fillatre psychiatre et président
du réseau de prévention du suicide Vies 37 ... les réseaux sociaux ne
sont pas à bannir, il faut tout simplement savoir de temps en temps
décrocher
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Homophobie: contre le suicide des homosexuels, bi et trans, la campagne de l'Inter-LGBT Publication: 05/02/2015
http://www.huffingtonpost.fr/2015/02/05/homophobie-suicide-personnes-lesbiennes-gaies-bi-trans-campagne-choc-inter-lgbt-homosexuels_n_6612858.html
ou
http://blogdinfosuicide.blogspot.fr/2015/02/homophobie-contre-le-suicide-des.html
http://www.huffingtonpost.fr/2015/02/05/homophobie-suicide-personnes-lesbiennes-gaies-bi-trans-campagne-choc-inter-lgbt-homosexuels_n_6612858.html
ou
http://blogdinfosuicide.blogspot.fr/2015/02/homophobie-contre-le-suicide-des.html
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Le Loroux-Bottereau Prévention du suicide : une antenne à créer sur Loire-Divatte
Un ciné-débat a lieu ce jeudi au Loroux, par le Groupe de prévention du suicide de la CC Vallet. Objectif : sensibiliser la population et créer une antenne sur Loire-Divatte.
04/02/2015 à 18:27 par vince http://www.lhebdodesevreetmaine.fr/2015/02/04/prevention-du-suicide%C2%A0-une-antenne-a-creer-sur-loire-divatte/
Gérard Bachelier, fondateur du GPS sur la communauté de communes de Vallet, souhaite ouvrir une antenne sur Loire-Divatte.
L’Hebdo de Sèvre et Maine : Rappelez-nous comment est né le Groupe de prévention du suicide en 2005…
Gérard Bachelier (président du Groupe de Prévention du Suicide) : J’avais assisté à une réunion publique sur le suicide à Aigrefeuille, en novembre 2004. J’ai voulu en organiser une quelque mois plus tard au Pallet car j’avais été surpris par le nombre de suicides dans ma commune. Sur la communauté de communes de Vallet (CCV), 25 suicides et 24 tentatives de suicides avaient été recensés par la gendarmerie entre 1999 et 2004. J’avais trouvé ça énorme ! A la première réunion publique au Pallet, en février 2005, 150 personnes étaient venues. La population avait été sensibilisée. Touchée. A partir de là, 24 personnes ont souhaité faire partie d’un groupe de parole. Voilà comment est né le Groupe de prévention de suicide, qui est devenu association en 2009. Je vais d’ailleurs arrêter la présidence. Ce sera officiel lors de la prochaine assemblée générale le 27 mars au Pallet.
HSM : Comment fonctionne votre association depuis dix ans ?
G. B. : On a commencé par des réunions avec 25 personnes, dont notre psychiatre Kahina Yebbal. Entre 2005 et 2008, il y en avait tous les trimestres. En 2008, une cellule d’écoute a été mise en place. Parmi les adhérents, plusieurs dizaines ont suivi une formation qui leur permet d’assurer des permanences pour l’écoute anonyme des personnes en souffrance. Celles-ci peuvent appeler (au 02 40 46 27 52) 24 h sur 24 et 7 jours sur 7. L’appel est relié à un répondeur qui enregistre la demande de l’appelant. Un membre écoutant rappelle ensuite la personne.
HSM : Comment devenir adhérent du GPS ?
G. B. : Il faut faire un stage de deux jours sur la prévention du suicide et les risques suicidaires, organisé par Kahina Yebbal. Par an, on organise au moins un stage. Le prochain, en mars, est déjà complet et quatre personnes sont d’ores et déjà inscrites pour 2016 ! Après le stage, il faut signer notre charte pour devenir adhérent.
HSM : Qui sont ces adhérents ?
G. B. : Parmi les 180 adhérents que compte le GPS aujourd’hui, on retrouve des élus, comme le maire de La Regrippière, René Baron. Ils sont en première ligne pour annoncer les décès comme les pompiers ou les gendarmes. Il y a aussi des responsables d’associations, des notaires, des diététiciens comme des simples citoyens.
HSM : Pourquoi organiser un ciné-débat au Loroux ce jeudi 5 février ?
G. B. : Les ambitions du GPS est d’aider à créer des antennes hors de la communauté de communes de Vallet. On a accompagné celle de Beaupréau, qui fonctionne désormais en autonomie. On veut en faire de même sur Loire-Divatte. On a remarqué que de plus en plus de personnes de ce secteur veulent faire un stage chez nous et certains sont même adhérents au GPS. Avec ce ciné-débat, l’idée est de sensibiliser la population afin de former une seconde équipe sur Loire-Divatte.
Pratique
Jeudi 5 février, à 20 h, dans le cadre de la journée nationale de prévention du suicide, l’association GPS de la communauté de communes de Vallet organise un ciné-débat avec la projection du film Monsieur Lazhar (2011), au cinéma associatif Ciné-Loroux. Gérard Bachelier, le président du GPS, le docteur en psychiatrie Kahina Yebbal et Céline Briot, psychologue, seront présents. Entrée libre. Le Loroux-Bottereau, 44
Un ciné-débat a lieu ce jeudi au Loroux, par le Groupe de prévention du suicide de la CC Vallet. Objectif : sensibiliser la population et créer une antenne sur Loire-Divatte.
04/02/2015 à 18:27 par vince http://www.lhebdodesevreetmaine.fr/2015/02/04/prevention-du-suicide%C2%A0-une-antenne-a-creer-sur-loire-divatte/
Gérard Bachelier, fondateur du GPS sur la communauté de communes de Vallet, souhaite ouvrir une antenne sur Loire-Divatte.
L’Hebdo de Sèvre et Maine : Rappelez-nous comment est né le Groupe de prévention du suicide en 2005…
Gérard Bachelier (président du Groupe de Prévention du Suicide) : J’avais assisté à une réunion publique sur le suicide à Aigrefeuille, en novembre 2004. J’ai voulu en organiser une quelque mois plus tard au Pallet car j’avais été surpris par le nombre de suicides dans ma commune. Sur la communauté de communes de Vallet (CCV), 25 suicides et 24 tentatives de suicides avaient été recensés par la gendarmerie entre 1999 et 2004. J’avais trouvé ça énorme ! A la première réunion publique au Pallet, en février 2005, 150 personnes étaient venues. La population avait été sensibilisée. Touchée. A partir de là, 24 personnes ont souhaité faire partie d’un groupe de parole. Voilà comment est né le Groupe de prévention de suicide, qui est devenu association en 2009. Je vais d’ailleurs arrêter la présidence. Ce sera officiel lors de la prochaine assemblée générale le 27 mars au Pallet.
HSM : Comment fonctionne votre association depuis dix ans ?
G. B. : On a commencé par des réunions avec 25 personnes, dont notre psychiatre Kahina Yebbal. Entre 2005 et 2008, il y en avait tous les trimestres. En 2008, une cellule d’écoute a été mise en place. Parmi les adhérents, plusieurs dizaines ont suivi une formation qui leur permet d’assurer des permanences pour l’écoute anonyme des personnes en souffrance. Celles-ci peuvent appeler (au 02 40 46 27 52) 24 h sur 24 et 7 jours sur 7. L’appel est relié à un répondeur qui enregistre la demande de l’appelant. Un membre écoutant rappelle ensuite la personne.
HSM : Comment devenir adhérent du GPS ?
G. B. : Il faut faire un stage de deux jours sur la prévention du suicide et les risques suicidaires, organisé par Kahina Yebbal. Par an, on organise au moins un stage. Le prochain, en mars, est déjà complet et quatre personnes sont d’ores et déjà inscrites pour 2016 ! Après le stage, il faut signer notre charte pour devenir adhérent.
HSM : Qui sont ces adhérents ?
G. B. : Parmi les 180 adhérents que compte le GPS aujourd’hui, on retrouve des élus, comme le maire de La Regrippière, René Baron. Ils sont en première ligne pour annoncer les décès comme les pompiers ou les gendarmes. Il y a aussi des responsables d’associations, des notaires, des diététiciens comme des simples citoyens.
HSM : Pourquoi organiser un ciné-débat au Loroux ce jeudi 5 février ?
G. B. : Les ambitions du GPS est d’aider à créer des antennes hors de la communauté de communes de Vallet. On a accompagné celle de Beaupréau, qui fonctionne désormais en autonomie. On veut en faire de même sur Loire-Divatte. On a remarqué que de plus en plus de personnes de ce secteur veulent faire un stage chez nous et certains sont même adhérents au GPS. Avec ce ciné-débat, l’idée est de sensibiliser la population afin de former une seconde équipe sur Loire-Divatte.
Pratique
Jeudi 5 février, à 20 h, dans le cadre de la journée nationale de prévention du suicide, l’association GPS de la communauté de communes de Vallet organise un ciné-débat avec la projection du film Monsieur Lazhar (2011), au cinéma associatif Ciné-Loroux. Gérard Bachelier, le président du GPS, le docteur en psychiatrie Kahina Yebbal et Céline Briot, psychologue, seront présents. Entrée libre. Le Loroux-Bottereau, 44
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Suicide des jeunes: Phare enfants-parents éclaire la prévention et écoute les appels à l'aide
photo Géraldine Chanal, psychologue et thérapeute familiale de l’association Phare enfants-parents qui oeuvre dans dans la prévention du suicide des jeunes. - D.Bancaud
Delphine Bancaud le 05.02.2015 http://www.20minutes.fr/societe/1533371-20150205-suicide-jeunes-phare-enfants-parents-eclaire-prevention-ecoute-appels-aide
photo Géraldine Chanal, psychologue et thérapeute familiale de l’association Phare enfants-parents qui oeuvre dans dans la prévention du suicide des jeunes. - D.Bancaud
Delphine Bancaud le 05.02.2015 http://www.20minutes.fr/societe/1533371-20150205-suicide-jeunes-phare-enfants-parents-eclaire-prevention-ecoute-appels-aide
«La vie ne vaut pas la peine d’être vécue.» Voilà le constat tragique qu’une adolescente vient d’adresser par mail à l’association Phare enfants-parents, investie depuis de vingt ans dans la prévention du suicide des jeunes. Comme chaque jour, Géraldine Chanal, psychologue et thérapeute familiale de l’association, tente de répondre avec tact à ses «bouteilles à la mer». L'équipe reçoit ainsi une dizaine de mails par jour, quelques SMS et une dizaine d’appels. Si les jeunes en détresse préfèrent généralement les confidences par écrit, qu’ils rédigent souvent la nuit, les parents inquiets pour leurs enfants privilégient plutôt le téléphone.
Ce matin, un autre mail glaçant est arrivé à l’association: «Je vais me suicider samedi», annonce une jeune fille, avant de poursuivre par un appel au secours: «Je veux être aidée, même un petit peu.» Comme toujours, Géraldine Chanal avance, avec prudence pour lui répondre. «Je tente d’abord de créer un lien de confiance et je montre que j’entends la souffrance du jeune et que je ne la minimise pas. Je me garde ensuite de donner des conseils qui peuvent être interprétés parfois comme des jugements, mais je lui montre que j’ai compris son souhait de vivre autrement», explique-t-elle.
Des SOS aux causes multiples
La psychologue pose aussi des questions à la jeune fille, pour tenter de savoir quel âge elle a, dans quelle région elle habite et si elle peut se confier à des adultes dans son entourage. «Je finis toujours mon mail par une question afin de susciter l’échange», précise-t-elle. En envoyant sa réponse, Géraldine Chanal se prépare donc à une longue chaîne de mails avec la jeune fille.
Ce matin-là, elle reçoit aussi un SOS d’une autre adolescente avec laquelle elle communique depuis plusieurs jours. Celle-ci, victime de harcèlement scolaire pendant deux ans est désormais scolarisée chez elle et a peur de se renfermer sur elle-même. «Généralement, les jeunes qui nous contactent témoignent de leur mal-être profond, dont ils n’arrivent pas à identifier la cause. Il peut trouver sa source dans une multitude de facteurs: un deuil dans l’entourage, des difficultés familiales, une hypersensibilité aux maux du monde, une situation de harcèlement…», explique-t-elle. Souvent, les jeunes font aussi état d’une absence de communication avec leurs parents: «Ces derniers n’arrivent pas à toujours à placer le curseur entre une crise d’adolescence et un mal-être profond», constate la psychologue
Des entretiens en face à face
Dans un autre mail, une jeune fille raconte qu’elle a cessé de se scarifier mais que, du coup, elle n’arrive plus à soulager sa souffrance psychique. Après plusieurs échanges, Géraldine Chanal, l’oriente vers une structure thérapeutique de sa région: «Je ne peux pas être son unique interlocuteur, car ce n’est pas suffisant. Elle a besoin de libérer sa parole en face-à-face», estime la psychologue. Tous les quinze jours, Géraldine Chanal reçoit aussi des jeunes parisiens et leur famille dans les locaux de l’association pour des entretiens dans le cadre de thérapies familiales. Des actions qui mises bout à bout aident de nombreux jeunes à s’en sortir et à leurs parents d'être mieux armés pour traverser ce passage difficile à leurs côtés. Un succès quand on sait que plus de 500 jeunes se donnent la mort chaque année, et que des dizaines de milliers font une tentative de suicide…
*Ligne d'écoute: 01 43 46 00 62. Mail: vivre@phare.org.
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Journée de prévention du suicide à Grenoble : "Mourir de ne pas être écouté"
En Isère on recense un suicide tous les 2 jours. Et pourtant des solutions existent. On connaît SOS Amitié, il y a aussi à Grenoble le Centre de lutte contre l'isolement. Il est rattaché au CHU. Son rôle, accueillir, suivre et aider ceux qui, désespérés, pourraient mettre fin à leurs jours.
France 3 Alpes
Publié le 04/02/2015 http://france3-regions.francetvinfo.fr/alpes/2015/02/04/journee-de-prevention-du-suicide-grenoble-mourir-de-ne-pas-etre-ecoute-648531.html
En Isère on recense un suicide tous les 2 jours. Et pourtant des solutions existent. On connaît SOS Amitié, il y a aussi à Grenoble le Centre de lutte contre l'isolement. Il est rattaché au CHU. Son rôle, accueillir, suivre et aider ceux qui, désespérés, pourraient mettre fin à leurs jours.
France 3 Alpes
Publié le 04/02/2015 http://france3-regions.francetvinfo.fr/alpes/2015/02/04/journee-de-prevention-du-suicide-grenoble-mourir-de-ne-pas-etre-ecoute-648531.html
"Pour le commun des mortels, c'est important d'être écouté... On est au
coeur du problème, pouvoir parler et savoir qu'on est écouté. Sans être
jugé. Les personnes peuvent dire ce qu'elles ont sur le coeur qu'elles
n'iront pas dire à tout le monde", explique Philippe Butel, directeur du
Centre de lutte contre l'isolement et prévention du suicide.
Journée nationale de prévention du suicide à... par France3Alpes
"Je pense qu'on peut mourir de ne pas être écouté", ajoute-t-il.
Journée nationale de prévention du suicide à... par France3Alpes
"Je pense qu'on peut mourir de ne pas être écouté", ajoute-t-il.
Le centre grenoblois propose des rendez-vous avec les psychologue, mais
également des ateliers pour reprendre confiance en soi. Trouver sa place
s'exprimer sans se soucier du regard des autres.
Reportage Maxence Regnault, Yves-Marie Glo, François Hubaud :
Reportage Maxence Regnault, Yves-Marie Glo, François Hubaud :
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COMMUNIQUE DE PRESSE PHARE ENFANT PARENT 2 février 2015http://blogdinfosuicide.blogspot.fr/2015/02/communique-de-presse-phare-enfants.html
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Accueil
/ Avignon Dans l'actu /
Avignon / Le cyber-harcèlement, nouveau fléau
par le 01/02/2015 http://www.citylocalnews.com/actualite/2015/01/26/le-cyber-harcelement-nouveau-fleau
par le 01/02/2015 http://www.citylocalnews.com/actualite/2015/01/26/le-cyber-harcelement-nouveau-fleau
PROJECTION-DEBAT A UTOPIA Avignon / Le cyber-harcèlement, nouveau fléau
Les 19e journées nationales de prévention du suicide mettent cette année l’accent sur les risques liés au monde connecté, notamment chez les jeunes
40 % des jeunes auraient déjà été victimes d’agression sur internet.
À Avignon, le temps fort de ces journées aura lieu jeudi 5 février, au cinéma Utopia République, où sera projeté le film Después de Lucia, qui a obtenu le prix Un certain regard au festival de Cannes en 2012. Deux spécialistes seront présents pour débattre avec le public à l’issue de la projection : Marlène Mary, spécialiste des adolescents en difficulté et détachée auprès du ministère de la Justice, et Emmanuel Granier, médecin psychiatre, auteur du livre Idées noires et tentatives de suicides, réagir et faire face.
Rumeurs et moqueries
Le suicide est
la deuxième cause de mort chez les 15-24 ans (675 suicides en 2011). Les
tentatives de suicide touchent quatre fois plus les filles que les
garçons, mais les garçons meurent trois fois plus que les filles*.
S’il
est difficile de détecter le nombre de décès dus au harcèlement, le
malaise est suffisamment conséquent pour que ce phénomène, récent, soit
sérieusement pris en compte pour être combattu.
Ophélie Ducept,
coordinatrice de la Maison des adolescents de Vaucluse, et organisatrice
de l’événement, souligne la nette recrudescence du cyber-harcèlement :
“Aujourd’hui, nous vivons dans un monde interconnecté. L’utilisation
sans contrôle d’internet, des réseaux sociaux, etc. a ouvert la voie à
de nouvelles formes de harcèlement. On considère que 40 % des jeunes ont
été victimes d’agression en ligne. Les filles sont trois fois plus
victimes que les garçons sur internet, tandis que le harcèlement à
l’encontre des garçons s’exerce plutôt par téléphone.”
Les formes
de chantage, de pression morale, de violences évoluent avec les nouveaux
supports de communication. Le cyber-harcèlement se pratique via les
téléphones portables, les messageries instantanées, les forums, chats,
jeux en ligne, courriers électroniques, réseaux sociaux, site de partage
de photographies… Les rumeurs ou moqueries, la circulation de photos,
l’usage des insultes, des violences verbales, les menaces et
humiliations sont autant de formes d’agressions dont les effets peuvent
être redoutables.
“Les signaux de détresse ne sont pas toujours
évidents à déceler. Stress, perte d’appétit, renfermement, décrochage
scolaire, désocialisation sont autant de signaux d’alerte qu’il faut
prendre au sérieux”, continue Ophélie Ducept. “La peur, la solitude et
l’anxiété s’installent. L’issue peut avoir des conséquences dramatiques.
Pour répondre à ces dangers, il est important d’informer et de prévenir
les jeunes sur les risques encourus.”
Protéger ses données
Le
rôle des parents et des enseignants est fondamental. La Maison des
adolescents intervient régulièrement dans les établissements scolaires
pour sensibiliser les jeunes à l’importance des comportements
sécuritaires, à la nécessité de protéger ses données et sa communication
sur les réseaux sociaux. “Nous travaillons également avec le Comité
pour l’éducation, la santé et la citoyenneté. Notre but est de parler
positivement, de verbaliser et de sortir de l’isolement ces jeunes
fragilisés et tentés par des pratiques suicidaires. La Maison des
adolescents est un lieu d’écoute et de parole pour eux et leurs
familles. Nous cherchons des réponses adaptées à leurs problèmes qu’ils
soient d’ordre éducatif, social, juridique ou psychique.” Internet, le
pire et le meilleur, comme disaient déjà Esope à propos de la langue, ou
encore les premiers détracteurs de l’imprimerie au moment de sa
découverte. Ce n’est pas le moyen de communication qu’il faut condamner,
mais l’usage qui en est fait.
*Source : UNPS.
*Source : UNPS.
“Después de Lucia,” jeudi 5 février, à 19 heures, Utopia République. Tarifs : 6 €, abonnés : 4,80 €.
Le chiffre : 3
Comme le nombre d’années d’emprisonnement maximum qui peut être requis en cas de harcèlement, assorti de possibles amendes allant de 15 000 à 45 000 euros. Depuis le 4 août 2014, le Code pénal reconnaît le harcèlement comme délit pénal.www.agircontreleharcelementalecole.gouv.fr
INFOS PRATIQUES
La MDA84 est un lieu public et gratuit qui a ouvert ses portes en janvier 2009.
Elle
est ouverte aux jeunes de 11 à 25 ans, accompagnés ou non, à leur
famille ainsi qu’aux professionnels travaillant auprès d’eux.
Elle
travaille notamment avec la PJJ (Protection judiciaire de la jeunesse),
le Planning familial, le Centre d’accès aux droits, l’ANPAA84
(addictologie).
Maison des adolescents de Vaucluse, 48 avenue des Sources, Avignon. Tél. 04 90 84 01 88. http://mda84.pagesperso-orange.fr
Ouvert du lundi au vendredi de 9 h à 17 h, et sur rendez-vous.
Ouvert du lundi au vendredi de 9 h à 17 h, et sur rendez-vous.
***
Vienne
-
Société Prévention du suicide en mode connecté
Internet, réseaux sociaux… Peuvent-ils
intervenir dans la prévention du suicide. Une journée d’études sera
consacrée à cette question, mardi.
Dans le cadre de la journée nationale pour la prévention du
suicide, le 5 février, la coordination territoriale de la Vienne
organise une nouvelle journée d'études – la 14e –, mardi
27 janvier sur le thème « La prévention du suicide : un monde
connecté ? ». Pourquoi ce thème retenu par l'Union nationale pour la
prévention du suicide ? Psychiatre à Poitiers, au centre hospitalier
Henri-Laborit, Jean-Jacques Chavagnat, par ailleurs responsable de la
coordination territoriale de la Vienne, rappelle que la notion de
prévention du suicide passe par différentes approches : elle peut être
personnelle, familiale, collective. « L'approche personnelle se fait
aux urgences ou en cabinet, familiale parce que la problématique se joue
avec l'entourage et enfin sur un plan sociétal. Cette prévention passe
par l'information et aussi par les médias. Et parmi ceux-ci, il y a les
nouveaux médias et les échanges qui se font sur la toile. »
Ressource ou menace ?
Quels
rôles ces médias peuvent-ils avoir dans la prévention du suicide.
Favorisent-ils le lien, sont-ils une ressource ou une menace ? Ces
questions seront évidemment au cœur de cette réflexion. « On aimerait
que ce soit un instrument de prévention. Mon collègue Xavier Pommereau
viendra expliquer ce qu'il propose grâce au numérique et aux supports
numériques (*). Mais ils sont aussi un danger. Il y a les deux
volets qu'il faut explorer. Les deux sont importants. Il y a quelques
années, j'avais été sollicité pour évoquer un drame qui avait eu lieu au
Pays de Galle où une quinzaine de jeunes s'étaient suicidés. (NDLR : de janvier 2007 à février 2008, 17 suicides par pendaison avaient eu lieu dans la région de Bridgend). On
s'est aperçu qu'ils discutaient entre eux sur internet et qu'ils
avaient monté ensemble cette idée de mort… C'est là qu'il y a danger […]. Les moyens numériques ne sont en rien vecteur de choses négatives, poursuit le médecin, ils sont ce que nous, les hommes, allons en faire. »
Faire le tri
Pour le psychiatre poitevin, on peut en faire un moyen d'instruction et de communication. « C'est une source de connaissances certes mais sur lesquelles il convient de discuter. » Vraies et fausses infos, il faut en effet faire le tri comme le développera un des intervenants. Arnaud Jodie, psychologue au CH Claudel à Angoulême interviendra sur le thème « L'inter n'est pas si net ».
Durant cette journée de réflexion, dédiée en premier lieu aux professionnels de la santé, du social mais pas seulement, il sera également question de ce qui existe déjà en terme de prévention via le Net. Il existe « Fil santé jeunes » un site sur lequel interviennent des professionnels, des spécialistes en matière de droit, de sexualité, de santé, etc. « Il y a également l'association présentiel SOS Amitiés créée il y a quarante ans, ces bénévoles formés sont désormais sur le Net. »
Xavier Pommereau, psychiatre au CHU de Bordeaux auteur de « Nos ados.com en images : comment les soigner ».
14e Journée d'études prévention du suicide, le 27 janvier, à partir de 9 h 30, salle de La Hune à Saint-Benoît. Participation sur inscription.
réagissez
Vous souhaitez témoigner, réagir, apporter des précisions, écrivez-nous :
La Nouvelle République, Centre Presse, courrier des lecteurs, 1 ter, rue du Moulin-à-Vent, BP 10119, 86003 Poitiers Cedex
internautes.86@ nrco.fr
www.lanouvellerepublique.fr
parlonsen@ centre-presse.fr
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Ressource ou menace ?
Faire le tri
Pour le psychiatre poitevin, on peut en faire un moyen d'instruction et de communication. « C'est une source de connaissances certes mais sur lesquelles il convient de discuter. » Vraies et fausses infos, il faut en effet faire le tri comme le développera un des intervenants. Arnaud Jodie, psychologue au CH Claudel à Angoulême interviendra sur le thème « L'inter n'est pas si net ».
Durant cette journée de réflexion, dédiée en premier lieu aux professionnels de la santé, du social mais pas seulement, il sera également question de ce qui existe déjà en terme de prévention via le Net. Il existe « Fil santé jeunes » un site sur lequel interviennent des professionnels, des spécialistes en matière de droit, de sexualité, de santé, etc. « Il y a également l'association présentiel SOS Amitiés créée il y a quarante ans, ces bénévoles formés sont désormais sur le Net. »
Xavier Pommereau, psychiatre au CHU de Bordeaux auteur de « Nos ados.com en images : comment les soigner ».
14e Journée d'études prévention du suicide, le 27 janvier, à partir de 9 h 30, salle de La Hune à Saint-Benoît. Participation sur inscription.
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Sylvaine Hausseguy
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Indre-et-Loire - Société Suicide des étudiants : briser le tabou 23/01/2015 http://www.lanouvellerepublique.fr/Indre-et-Loire/Actualite/Education/n/Contenus/Articles/2015/01/23/Suicide-des-etudiants-briser-le-tabou-2195780
Jusqu'au 10 février, la médecine préventive va au-devant des étudiants pour faire bouger les idées reçues sur le suicide.
Précarité, isolement, difficulté au travail… La période charnière des études peut être source de mal-être. L’université lance une opération de prévention.
Dans le cadre de la 19e Journée nationale de prévention du suicide, le Service universitaire de médecine préventive et de promotion de la santé (Sumpps), en partenariat avec le réseau Vies 37, organise, sur chaque site de l'université François-Rabelais, une journée de prévention. Explication avec Marjolaine Pasquier, psychologue au Snumpps de Tours.
Les étudiants sont-ils un public à risque ?
« Oui, car c'est une population très précaire ; économiquement de plus en plus, aussi du fait de l'éloignement avec la famille. Cela peut favoriser le processus d'autonomie et d'indépendance, mais aussi être un frein. C'est une période charnière, qui n'est pas facile à gérer pour tout le monde. »
Peut-on évaluer le nombre d'étudiants qui seraient concernés à Tours ?
« C'est compliqué. En moyenne, on recense un suicide par an… ou aucun, et plusieurs cas de tentatives graves. J'ai surtout remarqué en consultation une demande de plus en plus forte, de réelles dépressions, un mal-être profond, en augmentation de près de 35 %.
« C'est dû à un effort de communication – les gens viennent plus vers nous – mais aussi à la crise sociale. Les étudiants sont fortement touchés par la précarité économique, sociale, psychique… »
Les jeunes en situation de mal-être viennent facilement en parler ?
« Ils viennent parfois spontanément ; parfois, ce sont des amis à eux qui nous alertent ou des professeurs, des secrétaires… Dans ces cas-là, nous évaluons la situation et nous contactons l'étudiant si besoin. »
Quels sont les signes qui peuvent alerter l'entourage ?
« Il y a différents types d'alertes. L'isolement, l'absentéisme, un changement d'attitude : quelqu'un qui devient agressif ou qui se renferme alors qu'il était plutôt expansif… Dans le discours, on peut entendre des idées suicidaires, une dévaluation de soi importante. Il existe une multitude de facteurs. L'idée que nous voulons faire passer à l'université, c'est que, si vous êtes inquiet, il faut nous appeler. »
Parler de suicide n'est pas toujours facile…
« " J'ai des idées noires ", " Demain vous ne me verrez plus ", " Si je n'étais pas là, tout le monde s'en porterait mieux "… On utilise toujours plein de mots pour ne pas dire le mot " suicide ". Si nous menons cette action sur les sites universitaires, c'est aussi pour briser le tabou.
« Pour qu'une personne qui est traversée par ces idées puisse en parler librement. L'une des questions que nous posons aux étudiants, c'est si, pour eux, le suicide est un acte lâche ou courageux. Ce n'est ni l'un ni l'autre : c'est une souffrance. »
En termes de prévention, quels sont les leviers ?
« Déjà en brisant le tabou : les idées reçues sont un frein à l'écoute, au dialogue. Quand quelqu'un traverse une crise suicidaire, la meilleure manière de désamorcer cette crise est le lien qu'on va pouvoir proposer. Cela implique tout un réseau, les collègues, les camarades de classe, les acteurs de la santé mentale… »
On parle beaucoup des suicides au travail. Les ressorts sont-ils les mêmes ?
« Les traits communs, c'est le mal-être, la non-reconnaissance, des difficultés liées aux conditions de travail. La spécificité des étudiants, c'est que, même si nous n'avons pas à faire à des adolescents, car il n'y a pas de référence directe au cadre parental, il y a toujours une accroche, un lien notamment économique aux parents. »
Journées de prévention, jusqu'au 10 février sur les sites universitaires. Soirée-débat le 3 février à l'hôpital Clocheville. Plus d'information sur www.univ-tours.fr
Propos recueillis par Mariella Esvant
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