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Certaines actions publiques ont une incidence directe sur l’épidémiologie du suicide : limitation de l’accès aux armes à feu, aux médicaments et aux poisons (comme les pesticides), protections dans l’accès aux ponts et autres endroits d’où un désespéré pourrait se jeter dans le vide… Or en Australie , « la plupart de ces dispositifs sont déjà en place », et il resterait « peu à attendre » de mesures supplémentaires. Mais comme l’un des principaux facteurs de risque dans ce domaine demeure l’ensemble des affections psychiatriques, il est certain qu’une meilleure prise en charge des maladies mentales permettrait des progrès significatifs dans la prévention du suicide.
Au Royaume-Uni, on a observé ainsi « une réduction pouvant dépasser 20 % » des statistiques d’autolyse chez les usagers des structures de prise en charge des troubles mentaux, avec un « effet mesurable » (de type dose/réponse) des progrès concrets reflétant l’importance des perfectionnements apportés dans le suivi des patients ambulatoires. Certaines mesures ont un impact notable : amélioration de l’accès à ces structures en cas d’urgence (disponibilité 24 heures/24 et 7jours/7) ; suivi effectif des patients sortant des services hospitaliers ; partage d’informations sensibles avec les familles ou la justice ; formation des équipes au contact de ces malades (intégrant une dimension multidisciplinaire de l’approche thérapeutique)…
Mais, déplore l’auteur, il devient difficile d’espérer des progrès ultérieurs dans les statistiques, car « le taux de suicide résiduel demeure élevé dans cette population », en particulier en pratique privée, probablement parce que le suivi des patients est alors plus ardu.
Dr Alain Cohen
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