Les décès par suicide dans l'UE ont diminué de 13 % en une décennie
9 septembre 2024 https://ec.europa.eu/eurostat/*
En 2021, 47 346 décès par suicide ont été recensés dans l' UE, ce qui correspond à 0,9 % de tous les décès signalés cette année-là. Cela équivaut à une moyenne de 10,2 décès pour 100 000 personnes.
Par rapport à 2011, première année pour laquelle des données sont disponibles, le nombre de décès par suicide a diminué de 13,3 % (- 7 277 décès). En 2011, le taux standardisé de mortalité par suicide dans l'UE était de 12,4 décès pour 100 000 personnes.
Cet article marque la Journée mondiale de prévention du suicide, le 10 septembre.
Carte interactive https://ec.europa.eu/eurostat/web/products-eurostat-news/w/edn-20240909-1
Ensemble de données source : hlth_cd_asdr2
Le taux de suicide le plus élevé en Slovénie, le plus bas à Chypre
Parmi
les pays de l’UE, la Slovénie a enregistré le taux de suicide le plus
élevé en 2021 avec 19,8 décès pour 100 000 habitants, suivie de la
Lituanie (19,5) et de la Hongrie (15,7).
À l’autre extrémité de
l’échelle, Chypre a enregistré les taux de mortalité standardisés par
suicide les plus bas (2,7 décès pour 100 000 habitants), devant la Grèce
(4,2) et l’Italie (5,9).
En examinant les données régionales (NUTS2)
), la région Limousin en France a enregistré le taux de mortalité
standardisé par suicide le plus élevé, soit 21,9 décès pour 100 000
habitants. Cette région était suivie par la région Dél-Alföld en Hongrie
(21,7) et la région Vzhodna en Slovénie (21,6). En revanche, les
régions ayant les taux de mortalité par suicide les plus faibles étaient
Voreio Aigaio en Grèce (1,5), Mayotte en France (1,8) et Chypre (2,7).
Ensemble de données source : hlth_cd_aro
Comme
les années précédentes, le taux de suicide était plus élevé chez les
hommes que chez les femmes, les hommes représentant 76,7 % de tous les
décès par suicide.
Le nombre le plus élevé de décès par suicide
dans l'UE a été enregistré dans la tranche d'âge des 45 à 64 ans, avec
17 441 décès, soit 37 % du total. La tranche d'âge des 65 ans et plus
suivait de près avec 15 998 décès, soit 34 % du total.
Pour plus d'informations Thematic section on health
Database on health
Methodological notes Statistics on the causes of death are based on the medical information provided in the death certificate. Causes of death are classified by the 86 causes in the European shortlist which is based on the International Classification of Diseases and Related Health Problems (ICD).
Regulation on Community statistics on public health and health and safety at work (EC) No 1338/2008 is the framework of the data collection on the domain. Within the context of this framework Regulation, the Commission adopted a Regulation on statistics on causes of death (EU) No 328/2011 which specifies the data to be collected. This regulation allows countries to transmit statistics on the causes of death up until 2 years after the end of the reference year. Eurostat and countries make efforts to increase the timeliness by putting in place a voluntary data transmission deadline at 18 months after the reference year. Eurostat also disseminated all statistics that can be calculated as soon as possible after a country has transmitted their data. The time needed by countries to process the death certificates and to have the data ready for national publication differs quite a lot but usually, it lasts from 6 months to 26 months.
In case you or somebody you know is struggling with the issues mentioned in this article, you can find a support service on the following Mental Health Europe page.
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Le nombre de décès par suicide en Europe a diminué de 13 % en dix ans
Tous droits réservés Steve Hamm/AP
Par Amandine Hess
Publié le 21/09/2024 https://fr.euronews.com/*
Cet article a été initialement publié en anglais
47 346 décès par suicide ont été enregistrés dans l'UE en 2021, selon les derniers chiffres publiés par l'office statistique Eurostat.
Le nombre de décès par suicide est en baisse dans l'UE. En 2021, il y a eu 47 346 décès par suicide dans l'Europe des 27, soit une baisse de 13,3 % par rapport à 2011, date à laquelle les données ont commencé à être enregistrées.
Cela équivaut à une moyenne de 10,2 décès pour 100 000 habitants.
"Un seul suicide est un suicide de trop. Le fait que le taux de suicide ait baissé de 13 % dans l'UE et qu'il ait diminué plus lentement dans le reste du monde, signifie une chose et une seule : nous ne devons pas nous réjouir, mais tirer des leçons", a déclaré à Euronews le docteur Ledia Lazëri, conseillère régionale sur la santé mentale au bureau régional de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour l'Europe.
Taux de mortalité par geste auto-infligé en Europe en 2021, pour 100 000 habitants.Eurostat
La Slovénie a enregistré le taux de suicide le plus élevé de l'UE en 2021, avec 19,8 décès pour 100 000 habitants. Elle est suivie par la Lituanie et la Hongrie.
À l'autre bout de l'échelle, Chypre a enregistré les taux de mortalité standardisés les plus bas pour le suicide, avec 2,7 décès pour 100 000 habitants. Elle devance la Grèce et l'Italie.
Le taux de suicide reste plus élevé chez les hommes que chez les femmes, les hommes représentant plus des trois quarts des décès par suicide.
Le nombre le plus élevé de décès par suicide dans l'UE a été enregistré dans la tranche d'âge des 45-64 ans, avec 17 441 décès, soit 37 % du total, selon Eurostat.
Nombre total de décès par blessure auto-infligée par sexe en Europe en 2021. Eurostat
Prévention du suicide
Malgré ce succès dans la lutte contre le suicide, les écarts de traitement pour les problèmes de santé mentale en Europe restent importants, a déclaré le Dr Ledia Lazëri, appelant les parties prenantes à s'impliquer dans la prévention du suicide, au-delà des professionnels de santé.
"Nous avons également besoin d'une collaboration plus forte avec, par exemple, la police. Nous avons besoin d'une collaboration plus étroite avec la justice et les prisons, car un grand nombre de suicides ont lieu dans des institutions comme les prisons, par exemple. Nous avons également besoin d'une bonne collaboration avec les écoles. Nous avons besoin d'une bonne collaboration avec le monde du travail", souligne le Dr Ledia Lazëri.
En 2021, l'Organisation mondiale de la Santé a publié LIVE LIFE, un guide à destination des pays, qui énumère les stratégies ayant fait leurs preuves pour prévenir le suicide.
La première consiste à limiter l'accès aux moyens de se suicider, tels que les armes à feu, les pesticides ou certaines parties des ponts ; la deuxième stratégie consiste à collaborer avec les médias pour qu'ils adoptent un traitement médiatique responsable des suicides ; une autre consiste à aider la population à acquérir des compétences socio-émotionnelles ; et enfin, la quatrième et dernière stratégie concerne l'identification précoce des comportements suicidaires.
En finir avec la stigmatisation
"Certains pays ont l'impression que le nombre de suicides a augmenté. Je dirais qu'au lieu d'avoir une augmentation du nombre de suicides, nous avons un meilleur signalement des suicides parce qu'il y a moins de stigmatisation", précise le Dr Ledia Lazëri.
Pourtant, dans de nombreuses cultures, "la stigmatisation du suicide est encore très, très élevée", a-t-elle ajouté.
Talking about suicide can save lives.
— World Health Organization (WHO) (@WHO) September 10, 2024
Discussing suicide won’t give someone the idea, but silence can fuel stigma.
Start the conversation today https://t.co/H8waPbS0JW#SuicidePrevention #WorldSuicidePreventionDay pic.twitter.com/cIyyyi4iiV
La conseillère régionale de l'OMS souhaite également briser le mythe chez les professionnels de santé selon lequel parler du suicide avec quelqu'un risque de susciter des idées suicidaires chez cette personne.
"N'hésitez jamais à parler du suicide avec une personne qui envisage selon vous de se suicider", insiste la spécialise. "De cette façon, vous gagnez du temps et vous sauvez probablement une vie simplement parce que vous parlez de leur plus grand défi et que vous leur donnez une chance de s'en sortir."