lundi 16 septembre 2024

MàJ REVUE DE PRESSE JMPS 2024

 Revue de presse de la JOURNEE MONDIALE PREVENTION SUICIDE/ JOURNEE INTERNATIONALE PREVENTION SUICIDE : #JMPS2024 / #WSPD2024 #JIPS2024 #preventionsuicide #WorldSuicidePreventionDay #StartTheConversation : 10 septembre 2024 "« Changer le discours sur le suicide »" 

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Prévention du suicide – la sensibilisation continue 💛 CH de Dieppe jeudi 26 septembre 2024 1 min de lecture

A l’initiative de nos collègues Nathalie Goullet et Manon Quesne, respectivement infirmière et neuropsychologue au Centre de Jour du Pollet (psychiatrie adulte), une sensibilisation aux professionnels du CH Dieppe a été proposée, mardi 24 septembre, à l’entrée du self du personnel.

L’occasion de (re) découvrir pourquoi ce mois dédié s’appelle « septembre jaune » : « un jeune homme s’est suicidé en septembre, dans sa mustang jaune et ses proches ont décidé de lancer une action en distribuant des rubans jaunes ».

Nathalie et Manon ont pu échanger avec les collègues, les informer, les sensibiliser à l’aide de documents dédiés, répondre à leurs questions et continuer à passer ce message : vous n’êtes pas seul.e.s.

Merci à elles deux pour leur mobilisation et la concrétisation de ce moment d’échange apprécié de toutes et tous.

(conception graphique Caroline Bonnamy et photos / infos Nadège RENOULT)

https://ght-caux-maritime.fr/toutes-les-actualites/%F0%9F%92%9B-prevention-du-suicide-la-sensibilisation-continue-%F0%9F%92%9B/

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Suicide : "Tout l'enjeu c'est d'en parler" Marie Aude Gimenez, médecin psychiatre à l'hôpital de Bayonne
Écouter (06 min)

Diffusion du 19 septembre 2024
À retrouver dans l'émission 
L'Invité de la rédaction de France Bleu Pays Basque
 France Bleu Pays Basque
 De Yves Tusseau
Jeudi 19 septembre 2024 Par France Bleu Pays Basque

Pouvons-nous tous être suicidaires et à n'importe quel âge ? Le réseau de prévention du risque suicidaire des Pyrénées-Atlantiques organise des conférences et des échanges entre professionnels et acteurs locaux ce jeudi à Anglet. Marie-Aude Gimenez, médecin psychiatre, était l'invitée d'Ici Matin.

Marie Aude Gimenez : médecin psychiatre au centre hospitalier de la côte basque © Radio France - Ici Matin


Marie Aude Gimenez est médecin psychiatre au centre hospitalier de la côte basque et formatrice en prévention du suicide, elle participe ce jeudi aux conférences organisées à l'espace Océan d'Anglet par l'association rénovation sur la question du risque suicidaire.

France Bleu Pays Basque : Le suicide est-ce la réponse ultime d'une personne confrontée à de multiples difficultés à une période de sa vie ?

Marie Aude Gimenez : On le dit généralement, et c'est vrai en réalité clinique, qu'effectivement le suicide est toujours multifactoriel, c'est-à-dire que c'est en général une accumulation de difficultés qui font que les gens vont se retrouver dans une situation de souffrance telle qu'il pense n'avoir pas d'autre choix que de mettre fin à leurs jours.

FBPB : Est-il possible de déceler des signes avant-coureurs chez quelqu'un qui serait en difficulté ?

Marie-Aude Gimenez : Oui, bien sûr, et c'est tout l'enjeu d'en parler effectivement, et puis de former aussi la population et le grand public sur cette problématique. Donc oui, effectivement, il y a des signes évocateurs qu'on peut apprendre à repérer et qui nous permettent ensuite d'alerter puisque c'est le message aussi qu'on veut faire passer. Changement d'habitudes, changement de comportement, troubles du sommeil, troubles de l'appétit, baisse des résultats scolaires, isolement social, retrait, irritabilité aussi parfois. Parler de la question du suicide ou poser la question à quelqu'un sur ces idées suicidaires est effectivement la meilleure manière de faire de la prévention. On l'aborde de manière très simple. Alors même si ça peut paraître très compliqué, je dirai que la phrase type, c'est : écoute, je m'inquiète pour toi, j'ai l'impression qu'en ce moment, tu vas moins bien. Est-ce que tu as pensé au suicide ou est-ce que tu souffres à tel point que tu as pensé à mettre fin à tes jours ? 
Yves Tusseau

https://www.francebleu.fr/emissions/l-invite-de-la-redaction-de-france-bleu-pays-basque/suicide-tout-l-enjeu-c-est-d-en-parler-marie-aude-gimenez-medecin-psychiatre-a-l-hopital-de-bayonne-7094955

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Chiffres du suicide : faire la différence entre tentatives et passages à l'acte
Ne pas garder ses frustrations pour soi, mais en parler pour se libérer.
La semaine du 6 au 14 septembre a été consacrée à la prévention du suicide à travers plusieurs manifestations. L'occasion aussi de parler de chiffres, notamment du nombre de suicides en Polynésie toujours plus inquiétant. Le chiffre de 174 passages à l'acte avait été avancé depuis le début de l'année par les autorités. En fait, selon il fallait comprendre 174 tentatives de suicide/100 000 habitants.

Un communiqué du gouvernement vient préciser la compréhension du phénomène de suicide en Polynésie. La semaine dernière, consacrée à la prévention du suicide, un de nos articles relatait que "les derniers chiffres en matière de suicide en Polynesie francaise sont assez inquiétants :174 morts depuis le début de l’année contre 123 l’an passé selon le gouvernement". 

Un chiffre éloigné de celui donné par l'association SOS suicide : 40 en 2023.

Le gouvernement tient ainsi à préciser que "les chiffres récents montrent une malheureuse augmentation du nombre de tentatives de suicide dans le pays qui s’élèverait à 174 cas de tentatives de suicide/100 000 habitants en 2024, contre 123/100 000 habitants en 2023. Il est dénombré en moyenne 40 tentatives de suicide admises tous les mois aux urgences du centre hospitalier de la Polynésie française (CHPF), contre 30 en 2023, 26 en 2022 et 23 en 2021".

La lutte contre le suicide est un enjeu majeur pour les autorités, les associations, les confessions religieuses et la population. Les bénévoles jouent également un rôle crucial dans la sensibilisation et l'accompagnement des personnes vulnérables. Un plan d’action a été mis en place pour renforcer les dispositifs de prévention et de soutien, face à une situation préoccupante.

Numéros utiles

  • Ligne d'écoute SOS Suicide : 87 ou 89 202 523
  • Ligne d’écoute association souffrance au travail : 87 240 250
  • Email : souffrance-travail@mail.pf
https://la1ere.francetvinfo.fr/polynesie/tahiti/polynesie-francaise/chiffres-du-suicide-il-y-a-une-difference-entre-tentatives-et-passages-a-l-acte-1522400.html

 

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Le service psychiatrie de l'hôpital de Dreux se réjouit de la mise en place d'un numéro vert pour prévenir le suicide
Publié le 10/09/2024 https://www.lechorepublicain.fr/*
Jessica Péte, infirmière en pratique avancée au service psychiatrie, Olivier Ferric, psychiatre à l’hôpital de Dreux et Bouchra Fajri, cadre de santé, formatrice en prévention du suicide.

Le service psychiatrie de l'hôpital de Dreux annonce la mise en place d’un numéro qui permet d’appeler gratuitement et de dire à des professionnels ses envies suicidaires.

Un simple numéro de téléphone (3114) à composer pour dire son mal-être et ses envies de suicide. À l’autre bout du fil, des personnes formées qui savent écouter, guider, orienter, alerter si nécessaire, sans jamais juger.

Les personnes en grande souffrance, qui ont des idées de suicide, disposent aujourd’hui d’un numéro unique et gratuit pour déposer leur peine.
Oser dire

« Ce service existait déjà dans des régions françaises. Il est maintenant disponible en Région Centre-Val de Loire et donc facile d’accès pour les Drouais. C’est une belle manière de célébrer la journée internationale de la prévention du suicide, placée sous le signe de la couleur jaune, la couleur du soleil, de la lumière », se félicitent Olivier Ferric, psychiatre à l’hôpital de Dreux, Jessica Péte, infirmière en pratique avancée au service psychiatrie et Bouchra Fajri, cadre de santé, formatrice en prévention du suicide.

"Il n’y a pas de remède miracle contre le suicide. Mais, si ce dispositif peut au moins sauver une vie, on aura gagné."

Olivier Ferric, Psychiatre

« Il n’y a pas de remède miracle contre le suicide. Mais, si ce dispositif peut au moins sauver une vie, on aura gagné », reprend Olivier Ferric.


Car, les chiffres sont impressionnants : 200.000 tentatives de suicide par an en France, 9.000 décès par an. « Notre région est particulièrement touchée », précise le psychiatre. « Elle coche de nombreux facteurs de risques, la précarité, l’isolement, la difficulté d’accès aux soins, les addictions. C’est pour cela qu’il est important de pouvoir parler de ses envies suicidaires ».


Olivier Ferric, qui rappelle que des consultations avec un psychologue peuvent être prises en charge par la sécurité sociale, rêve qu’un jour, « les gens puissent dire qu’ils ont des envies suicidaires comme ils disent qu’ils ont des rhumatismes ».

En attendant que la parole sur le suicide soit libre et sans tabou, le personnel de l’hôpital est formé. L’an prochain, des sentinelles (des membres de l’entourage d’une personne qui va mal) le seront aussi.

3114, sept jours sur sept, 24 heures sur 24. Appel gratuit.

Pascale Rouchaud
https://www.lechorepublicain.fr/dreux-28100/actualites/le-service-psychiatrie-de-l-hopital-de-dreux-se-rejouit-de-la-mise-en-place-d-un-numero-vert-pour-prevenir-le-suicide_14559495/

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L'effet Werther : quand le suicide médiatisé devient contagieux

Par Rémi Capra-Brocard Publié le 10/09/2024 https://www.caminteresse.fr/s*

En cette Journée mondiale de prévention du suicide, le phénomène de "contagion suicidaire" est plus que jamais d’actualité. De Marilyn Monroe à Kurt Cobain, en passant par la série 13 Reasons Why, comment la médiatisation des suicides influence-t-elle les comportements suicidaires ?

Le suicide d’une célébrité peut avoir des effets dévastateurs sur le public. L’exemple de Kurt Cobain en 1994, suivi par une vague de suicides mimétiques chez ses fans, illustre parfaitement l'effet Werther : ce phénomène décrit l’augmentation des suicides dans la population à la suite de la médiatisation d'un suicide. Cet effet, nommé ainsi d'après le roman de Johann Wolfgang von Goethe publié en 1774, Les Souffrances du jeune Werther, est amplifié lorsque le suicide d’une personnalité publique est fortement relayé par les médias. Le suicide de Kurt Cobain, survenu le 5 avril 1994, n’a pas seulement secoué la scène musicale mondiale, mais a aussi eu un impact sans précédent en France. Le mois suivant sa mort, dans l'hexagone, le nombre de suicides a augmenté de 9,14 % en moyenne, soit 93 décès supplémentaires, rapporte Slate. Cobain a notamment entraîné une hausse significative des suicides parmi les jeunes adultes français - les 15-29 ans ont connu une augmentation de 23,8 %, tandis que le taux pour les 30-44 ans a grimpé de 21,2 %.

Cobain, Williams, Monroe et même 13 Reasons Why : des exemples flagrants

D’autres cas ont montré l’ampleur de ce phénomène : après le suicide de Marilyn Monroe en 1962, le taux de suicides aux États-Unis a augmenté de 12 % le mois suivant, relève le quotidien Sud Ouest. Un schéma similaire a été observé après la mort de l’acteur Robin Williams en 2014. Plus récemment, la série 13 Reasons Why - diffusée pour la première fois le 31 mars 2017 aux États-Unis sur Netflix - qui met en scène de manière explicite le suicide d'une adolescente, a été mise en cause dans une hausse temporaire des suicides chez les jeunes Américains, selon une étude publiée en 2019 dans le Journal of the American Academy of Child and Adolescent Psychiatry. Elle souligne une nette hausse des suicides chez les jeunes Américains âgés de 10 à 17 ans le mois suivant la diffusion de la série - grimpant à 29 %, soit 195 cas de plus que les cinq années antérieures. Cette interprétation a pourtant été remise en question par des recherches publiées l'année suivante dans la revue spécialisée Plos One. Elles suggèrent que l’augmentation des suicides après la diffusion de la série pourrait s’expliquer par d’autres facteurs, tels que le stress économique ou l'usage des réseaux sociaux, et non exclusivement par la série elle-même.
Les médias : un catalyseur de la contagion

Quoi qu’il en soit, l'effet Werther est une réalité, et la couverture médiatique des suicides influe sur l'intensité de ce phénomène de contagion suicidaire, en attestent plusieurs études. Une méta-analyse récente révèle que le traitement médiatique des suicides de célébrités est associée à une augmentation de 13 % des suicides dans les deux mois suivant la médiatisation. Lorsque le moyen utilisé par la célébrité est décrit en détail, l'augmentation atteint 30 % pour les suicides par la même méthode, explique Sud Ouest.

Pour éviter cet effet, l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a émis des recommandations à destination des journalistes. Bannir la description du moyen létal, ne pas attribuer une causalité simpliste ou "romantiser" le suicide - telles sont des pratiques clés pour réduire le risque de contagion. L’identification joue également un rôle majeur dans l’effet Werther.

On distingue deux types d’identification : l’identification verticale, qui concerne des figures admirées ou des célébrités, et l’identification horizontale, qui concerne les pairs, des individus similaires en âge ou en situation. Ce mécanisme est particulièrement pertinent chez les adolescents, plus susceptibles de s’identifier à un jeune youtubeur ou à un influenceur par exemple. En témoigne l'ampleur de l'effet Werther à la suite de la mort de Cobain sur les jeunes français. L'identification peut évidemment s'opérer avec des artistes plus âgés, selon la portée de leur influence.

Renforcer la prévention

La recherche montre qu’il est essentiel de ne pas éviter le sujet du suicide, mais de le traiter de manière responsable pour éviter la banalisation, la "romantisation" voire la "glamourisation" et la description des méthodes de suicide. Par exemple, après la diffusion de 13 Reasons Why, Netflix a décidé de supprimer la scène explicite de suicide d'Hannah Baker et d’encourager le dialogue sur des sujets difficiles, tels que la dépression, tout en rappelant l'importance de chercher de l’aide. En France, des initiatives comme le programme de recherche-action Papageno, porté par la fédération de recherche en psychiatrie des Hauts-de-France et soutenu par la Direction générale de la santé (DGS), visent à comprendre et à combattre ces phénomènes de contagion suicidaire. Ce programme met en lumière l'importance de créer un discours médiatique équilibré qui présente des alternatives et encourage la résilience plutôt que d'accentuer le désespoir des personnes vulnérables.
Contre l'effet Werther, l'effet Papageno

Pour contrer l'effet Werther, il est crucial de promouvoir des récits qui mettent en avant les alternatives au suicide, c'est l'effet Papageno. Ce dernier illustre comment la médiatisation positive de moyens de survie peut aider à prévenir le suicide. Si en France, l'effet Werther qui a découlé du suicide de Kurt Cobain a été sans commune mesure, aux États-Unis, dans les sept semaines suivant sa mort, Seattle sa ville natale, n'a connu aucune augmentation. Surprenant certes, mais pas anodin. En réalité, cette absence d'augmentation notable démontre l'importance d'une gestion proactive et ciblée de la prévention du suicide. Dès la mort du chanteur de Smells Like Teen Spirit, une "clinique de crise" a été instaurée pour regrouper les demandes des médias et guider le traitement des nouvelles dans les journaux et à la télévision. Cette mesure visait à assurer une communication claire et appropriée afin de réduire les risques de contagion et d'éviter une couverture médiatique qui pourrait inciter d'autres à suivre son exemple, comme le relève Slate. L'exemple de Seattle après le suicide du roi du grunge montre que les autorités peuvent jouer un rôle actif en soutenant des messages de prévention et en offrant des ressources d’aide.

En cette Journée mondiale de prévention du suicide, il est important de rappeler que parler de suicide de manière responsable peut sauver des vies. Sensibiliser à l’effet Werther tout en promouvant l'effet Papageno peut transformer la manière dont les médias et le public abordent ce sujet délicat, offrant ainsi un espoir et des alternatives aux personnes vulnérables.

Si vous avez des pensées suicidaires, n'attendez pas : contactez le 31 14.

https://www.caminteresse.fr/sante/l-effet-werther-quand-le-suicide-mediatise-devient-contagieux-11197129/

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Suicide : pourquoi il est important d’en parler
Par Charline Coeuillas
- 10/09/2024 https://www.lemondedesados.fr/

Le 10 septembre, c’est la journée mondiale de prévention contre le suicide. Peut-être connais-tu un·e ado qui veut mettre fin à sa vie. Il y en a qui passent à l’acte et meurent. D’autres s’en sortent. Que faire, comment les aider, pourquoi souffrir autant ? Les réponses d’un psy dans son cabinet imaginaire.

Quand on est ado, pourquoi on pense davantage à la mort ?

Penser à la mort fait partie de l’adolescence. Pour le petit enfant, la mort est abstraite mais, vers 9-10 ans, l’enfant intègre petit à petit que la mort est irréversible et inéluctable. Un mort ne revit pas. Et on y passera tous. Et c’est angoissant.

Mais quand un ado se suicide, il a vraiment envie mourir ?

C’est une question compliquée. Ce qui est sûr, c’est que, tout à coup, la pensée de la mort devient obsédante pour ce jeune. Elle l’envahit complètement. On pourrait dire qu’elle l’intoxique, et le suicide devient alors la seule solution pour arrêter de penser à cette pensée de mort, la seule issue logique pour arrêter de souffrir.

Il y en a qui ont des idées morbides…

Attention, c’est une chose de penser à la mort, de jouer avec elle par sa tenue, ses lectures. Il y a toujours un peu de provocation ! Si l’ado est entouré, s’il a l’occasion de discuter de son attitude, si elle lui permet d’être créatif, alors rien de grave. C’est une autre chose de penser à se tuer, voire de réfléchir au scénario de sa mort. C’est un appel au secours qu’il faut prendre au sérieux.

Quand ma copine m’a dit qu’elle voulait se suicider, je ne l’ai pas crue. Je me suis dit : “Puisqu’elle en parle, elle ne le fera pas !”

Non. Ôte-toi cette idée de la tête. Bien sûr, si elle t’en parle une fois, il n’y a pas de quoi s’alarmer. On a tous dans notre vie des moments noirs, et l’idée d’en finir peut nous traverser la tête. En revanche, si ton amie l’évoque régulièrement, il faut la prendre au sérieux. C’est sa manière de te montrer qu’elle a envie qu’on parle de ses problèmes. Si tu as des parents à l’écoute, tu peux lui proposer de venir déjeuner chez toi, avec eux. Cela pourra être l’occasion pour elle d’exprimer des questions, des inquiétudes, ses problèmes. Parfois, c’est plus simple de parler aux parents des copains qu’aux siens.

Mais ça veut dire trahir son secret. Elle m’a fait jurer de ne pas en parler.

Tu dois lui dire que ce secret est trop lourd à porter et que tu veux en parler à un adulte. Tu lui montres que tu prends ses paroles au sérieux. Ce n’est pas une trahison. C’est parce que tu l’aimes. Tu ne veux pas la laisser s’enfoncer.

Et que vont-ils lui faire ?

Si ses pensées de mort sont trop envahissantes, elle sera orientée vers un médecin. Peut-être, sera-t-elle mise à l’abri quelques jours dans un service de pédiatrie pour faire le point avec des adultes bienveillants. Cela lui permettra d’être loin de ses problèmes quotidiens, des conflits dans lesquels elle est piégée.

Elle m’a dit qu’elle avait déjà essayé de se suicider !

Un jeune qui fait une tentative de suicide tire la sonnette d’alarme. Il dit qu’il a besoin d’introduire du changement dans sa vie.

Que peut-elle changer dans sa vie ?

Il y a plein de pistes selon la gravité de la situation. Par exemple, être suivie en entretiens réguliers. Aller en “hôpital de jour” (établissement pour des soins ou des activités en journée) ou en internat pour qu’elle soit éloignée du milieu familial. Mettre en place une thérapie familiale. Ou encore, si les parents sont séparés, modifier la garde. Le but est de lui montrer que son entourage a pris en compte sa souffrance. Souvent, il faut du temps. Mais si rien ne s’organise autour d’elle, elle aura le sentiment de tourner en rond, et c’est l’erreur à éviter.

On va lui donner des médicaments ?

Si on considère que l’ado est dans un état grave, de dépression, de perturbation de la réalité dans sa tête, oui. Mais un médicament ne doit jamais être donné systématiquement. D’abord, il faut une évaluation et des entretiens menés par un spécialiste.

Texte : Solène Chardronnet // Merci au docteur Daniel Marcelli, pédopsychiatre.

Besoin d’en parler ?
Tu peux contacter le Fil Santé Jeunes, de façon gratuite et anonyme, au 0 800 235 236.
Tu peux contacter le numéro national de prévention du suicide, de façon gratuite et anonyme, au 3114.

https://www.lemondedesados.fr/suicide-pourquoi-il-est-important-den-parler/

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Nightline : une association qui prend soin de la santé mentale des jeunes

Actualité

Ce mardi 10 septembre marque la journée mondiale de prévention contre le suicide. A cette occasion, focus sur le dispositif Nightline qui oeuvre pour améliorer la santé mentale des jeunes, et notamment des étudiants.

Selon un sondage réalisé par l’Institut Ipsos pour la Région Île-de-France début 2023, les 18-30 ans du territoire francilien ont vu leur état de santé mentale se fragiliser depuis quelques années et particulièrement depuis la crise sanitaire: 68% des jeunes franciliens de 18 à 30 ans sont touchés par des troubles anxieux, plus de 1 jeune sur 10 déclare présenter des troubles anxieux sévères, 78% des jeunes Franciliens déclarent avoir des signes de dépression modérée ou sévère, 25% des jeunes Franciliens ont pensé à se suicider. Face à ces problématiques, de nombreux projets ont vu le jour ces dernières années, dont celui de l’association Nightline.

Nightline, des voix à l’écoute des jeunes franciliens

Soutenue par l’ARS, cette association dédiée à la pair-aidance a été créée en 2016 par un étudiant irlandais qui a repris le concept des lignes d‘écoute popularisé dans les années 1970. Nightligne a pour objectif d’œuvrer à l’amélioration de la santé mentale des jeunes, particulièrement des étudiants, et agit à 3 échelles :

  • Individuelle : elle offre un espace d’échanges aux étudiants via une ligne d’écoute nocturne ouverte de 21h à 2h30 tous les jours pour tous les sujets. Les jeunes sont pris en charge de manière anonyme par des étudiants bénévoles. Cette ligne d’écoute permet d’outiller les jeunes, et d’encourager leur résilience. Nightline propose également des outils tels qu’un “kit de vie” dans lequel on retrouve un dictionnaire des émotions, ou encore un annuaire des structures de prises en charges psychologiques gratuites dans la région.
  • Collective : car il y a le “prendre soin de soi” mais aussi le “prendre soin des autres”. Dans cette optique, l’association a développé avec le GEPS un dispositif de sentinelles étudiantes. Ces sentinelles sont des citoyens formés par des professionnels pour repérer des signaux de détresse chez quelqu’un et l’orienter, notamment les signaux suicidaires. Nightline a également mis en place avec le Psycom un atelier nommé “La fresque de la santé mentale”, qui correspond à une discussion de 3 heures autour des questions de santé mentale avec un binôme de pair-aidant, toujours dans le but d’outiller les jeunes pour parler de leurs préoccupations.
  • Systémique : Nightline accorde une place importante au développement et à la recherche afin de formuler des recommandations en matière de politique publique, et s’est d’ailleurs récemment dotée d’un conseil scientifique en ce sens. L’association entend également déstigmatiser les sujets liés à la santé mentale.

 L'activité de Nightline en 2023/24 en quelques chiffres :

  • 8 627 contacts par téléphone ou chat (contre 7 000 en 2023/23)

    • 25% des contacts traitant de suicide

  • 400 bénévoles, essentiellement des étudiants, dont la plupart sont mobilisés sur la ligne d’écoute nocturne

  • 86 actions de promotions de la santé mentale en Île-de-France

  • 8000 étudiants touchés

  • 20 fresques de la santé mentale organisées auprès de 150 personnes et 8 autres prévues prochainement auprès de 50 personnes

  • 170 étudiants sentinelles formés (portant le total à 320)

 Des jeunes davantage en proie à des troubles anxieux depuis le COVID-19

Perçue au sein de l’ensemble des acteurs de la santé tant à l’échelle régionale que nationale, la dégradation de la santé mentale est également constatée au sein de Nightline, avec des étudiants de plus en plus anxieux et dépressifs pour plusieurs raisons : solitude, conflits relationnels, stress/anxiété (examens et vie étudiante), précarité sociale et/ou économique, contexte politique et/ou géopolitique...

 “Il y a une vraie prise de conscience depuis le COVID du sujet de la santé mentale des jeunes et des étudiants. On espère de plus en plus d’investissements dans des dispositifs voués à améliorer la santé mentale car on doit aller plus loin.” - Louis Soutrelle, membre du CA de Nightline.

 Nightline entend de son côté étoffer davantage son dispositif, avec notamment le recrutement de bénévoles supplémentaires pour pallier la hausse des sollicitations à laquelle l’association fait face ces dernières années, tout en s’appuyant sur son pôle Recherche et son conseil scientifique afin de continuer à présenter aux pouvoirs publics des recommandations qui puissent bénéficier au plus grand nombre de jeunes. L’enjeu pour l’association est de construire un parcours de bénévole qui permette de fidéliser et de développer les actions avec une stratégie de maintien des bénévoles dans la durée grâce à la formation.  Aussi, l’association compte mettre l’accent sur l’animation du réseau sentinelle en impliquant davantage les étudiants en fin de formation.

La santé mentale, un enjeu central du PRS3

La prévention du suicide, et plus généralement la promotion de la santé mentale, est l’une des priorités du Projet régional de santé 2023-2028 publié en octobre 2023. L’ARS est en effet engagée dans un travail d'ensemble qui englobe : le développement d’outils de suivi des suicides et des tentatives de suicide, des actions de prévention auprès des personnes à risque suicidaire et celles ayant déjà réalisé un passage à l’acte, la mise en place de formations au repérage, à l’évaluation du risque suicidaire et à l’intervention de crise auprès des personnes en crise suicidaire. L’Agence veille également à apporter son soutien à des acteurs de terrain tels que Nightline afin de contribuer à le plus d’outils possibles qui puissent être utiles sur les questions de santé mentale.

Cliquez ici pour en savoir plus sur Nightline et ses dispositifs

 Aller plus loin

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Journée de prévention au suicide

 



09 septembre 2024

La journée mondiale de prévention du suicide se déroule le 10 septembre. Même si le sujet ne semble pas des plus gais, il est important de prendre part à cette démarche pour tenter d’éviter que le pire n’advienne et bien marteler qu’il y a des solutions.


Selon un document publié par la MSA les personnes âgées de 15 à 64 ans relevant du système de sécurité sociale agricole présentent un risque de suicide accru de 43 % par rapport aux assurés de l’ensemble des régimes de sécurité sociale. Pour les personnes de 65 ans et plus, le risque de suicide est deux fois plus élevé que dans l’ensemble de la population de cette même tranche d’âge (source info-stat suicide 2021).

La Mutualité sociale agricole se montre donc particulièrement active dans l’écoute et la prévention. Créé en 2014, un numéro d’écoute pour les agriculteurs en situation de détresse a été mis en place par leur service et est accessible 24h/24 et 7j/7 : 09 69 39 29 19.

Chaque caisse de MSA s’est par ailleurs dotée d'une cellule composée de professionnels de la MSA:travailleurs sociaux,
médecins du travail,
professionnels de la Santé Sécurité au Travail,
des services de santé ou des services dits "techniques" (cotisations, prestations)...

En fonction de la situation analysée, d'autres professionnels (psychologues) peuvent y participer.
Les Chambres d’agriculture en appui

Si l’accompagnement social et psychologique relève principalement de la MSA, les Chambres d’agriculture ont par ailleurs toujours été également engagée auprès des agriculteurs en détresse en leur apportant leurs compétences pour :effectuer un diagnostic de l’exploitation en difficulté,
déterminer les leviers à actionner pour y remédier,
effectuer un accompagnement dans les démarches administratives voire judiciaires,
essayer d’obtenir des médiations dans le règlement des contentieux…

La plupart des Chambres d’agriculture disposent ainsi d’une cellule Réagir ou d’un dispositif équivalent pour venir en soutien à l’agriculteur concerné. Les cellules Réagir, dédiées aux dossiers des agriculteurs en difficulté, sont ainsi pilotées par le président de la Chambre d’agriculture ou son représentant. L'ensemble des membres de la cellule Réagir signe un engagement de confidentialité portant sur le contenu des échanges. Si c’est à l’agriculteur de contacter les cellules Réagir, certains signaux d’alarme permettent de détecter des situations périlleuses et d’entrer en contact avec les personnes concernées.

Le déni de difficultés, la peur du qu’en dira-ton, sont des freins à l’importance de l’anticipation, fait primordial pour avoir la capacité de mettre en place un plan de redressement avant que les choses n’empirent et que la situation ne devienne inéluctable. Pilotées par les Chambres, les cellules Réagir ou dispositifs équivalents agissent en toute transversalité et partenariat avec de nombreux acteurs agricoles : MSA, banques, assurances, coopératives, services de l’Etat, centre de gestion, ceci en respectant bien entendu les principes de confidentialité.
La structuration d’un réseau de sentinelles

Dans le cadre du Plan interministériel destiné à venir en aide aux agriculteurs en difficulté, un réseau de « Sentinelles » s’est mis en place dans de très nombreux départements. Les Chambres d’agriculture y participent pleinement. Ainsi, plus de 120 personnes ont été formées au sein de leur réseau.

Ces personnes anonymes et garantissant l’anonymat, sont des bénévoles dont la formation leur apprend à repérer les situations d’agriculteurs ou de salariés agricoles en difficulté. Loin d’être exclusivement des Chambres d’agriculture leur profil est très différents, personnel d’organisations agricoles, exploitants agricoles, salariés et acteurs du milieu rural, retraités… Ces personnes sentinelles suivent une formation de trois jours, dispensée par des psychiatres, infirmiers ou psychologues.

Organisée par la MSA elle a pour but de les aider à mieux repérer les personnes en difficulté psychologique. L’objectif de ces journées est aussi de faire connaitre les dispositifs d’accompagnement existants. Elles peuvent ainsi en toute discrétion convaincre les agriculteurs se trouvant dans de telles situations de ne pas rester seules face à leur difficulté et de mettre en œuvre le plus rapidement possible ces programmes d’actions. Les personnes du réseau sentinelles ne restent pas isolées et bénéficient d'une animation régulière, ainsi que des points d'échanges afin de partager leurs expériences, se soutenir et mettre à jour leurs connaissances.

Mal-être, dépression, solitude, idées suicidaires…Vous-même ou quelqu’un de votre entourage est en situation de souffrance ou de détresse. Agri'écoute permet de dialoguer par téléphone 09 69 39 29 19 (prix d’un appel local) ou tchat sur agriecoute.fr, à tout moment et anonymement avec un écoutant professionnel.

 

 

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Ce mardi 10 septembre se tient la Journée mondiale de prévention du suicide, dont le thème est « Changer le discours sur le suicide ».
 

A cette occasion les équipes médico-soignantes de psychiatrie du CHU de Dijon souhaitent attirer l’attention de toutes et tous sur ce problème majeur de santé publique, briser la stigmatisation autour de ces souffrances extrêmes, et ainsi sensibiliser sur le rôle de chacune et chacun d’entre nous dans la réduction de ces gestes très complexes et pourtant évitables.

Tout d’abord rappelons qu’il existe plusieurs dispositifs développés au CHU de Dijon à disposition des usagers du territoire et de la région, tels que le numéro national prévention suicide 3114 Bourgogne-Franche-Comté, le dispositif VigilanS ou encore l’Unité Interventionnelle de Thérapie Brève (UITB) récemment ouverte Hall D prenant en soins des personnes en détresse suicidaire via une approche clinique innovante.

Essayons ensemble de passer d’une culture de la crainte d’évoquer la souffrance conduisant à ces gestes extrêmes, à une culture d’ouverture, de compréhension, d’accompagnement et de soutien des personnes en danger de conduites suicidaires.

Soyons convaincus que les détresses humaines, si profondes soient-elles, peuvent trouver une solution au travers du lien à autrui et de l’assemblage de briques psychologiques, sociales voire biologiques, permettant de reconstruire des ponts vers la vie, là où la souffrance avait creusé des abimes de désespoir. 

La prévention des conduites suicidaires nous concerne toutes et tous, au travers d’une prise de nouvelles d’un/une ami (e) ou d’un proche, d’une écoute attentive ou encore d’un guidage bienveillant vers des ressources en santé mentale telles que le 3114 ou l’UITB, sans oublier tous les autres dispositifs et acteurs sanitaires et sociaux existants sur le territoire. 

C’est en évoquant ces difficultés de l’existence, en abordant ces questions du désespoir ultime, que nous contribuerons à bâtir une société plus ouverte, solidaire et empathique où chacune et chacun se sentira écouté dans l’épreuve et parviendra à trouver des solutions permettant d’éviter les gestes suicidaires.

https://www.chu-dijon.fr/actualite/journee-mondiale

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 Les tentatives de suicide chez les jeunes de 15 à 25 ans en hausse en Normandie
Diffusion du 10 septembre 2024 https://www.francebleu.fr/*

Mardi 10 septembre 2024 à 8:15 - Mis à jour le mardi 10 septembre 2024 à 13:05 Par France Bleu Normandie (Calvados - Orne)

Les tentatives de suicide chez les jeunes normands de 15 à 25 ans en hausse, avec une surmortalité de 20% supérieure à la moyenne nationale. A l'occasion de la journée internationale de prévention du suicide ce 10 septembre, les professionnels rappellent l'importance du 3114.

  Parmi les réponse au suicide la plateforme d'appel du 3114 

"La Normandie est une région particulièrement touchée par la problématique suicidaire où l'on enregistre une surmortalité importante, qui est de plus de 20 %, au dessus de la moyenne nationale", explique le psychiatre Gaël Fouldrin, responsable du dispositif de prévention du suicide 3114 en Normandie. Depuis environ deux ou trois ans, les tentatives de suicide ont augmenté de façon importante notamment dans un public de 15 à 25 ans.
Une hausse survenue après la crise Covid

La hausse est apparue à partir de 2021 et 2022, explique le docteur Fouldrin, Les phases de confinement ont eu un effet sur les jeunes. "Le fait quand vous êtes adolescent, ou étudiant, d'être en rupture avec vos proches, avec votre vie sociale, avec vos pairs, avec vos amis. C'est quelque chose qui génère de la souffrance. Et on a aussi un certain nombre d'étudiants, par exemple, ou de lycéens, qui se sont retrouvés seuls chez eux, avec une scolarité existante, certes, mais dématérialisée. Et manifestement, ça a généré beaucoup de souffrances.
Outil majeur pour prévenir le suicide: le 3114

Une plateforme d'appel et d'écoute mise en place sur l'ensemble du territoire national en 2021. "Les personnes qui ont des problématiques suicidaires principalement tombent sur des professionnels de santé, des psychologues ou des infirmiers qui vont faire un entretien, et vont pouvoir les orienter, en fonction du degré d'urgence ou du degré de souffrance, leur proposer une réponse adaptée. C'est aussi un numéro à disposition des proches de ceux qui auraient des tendances suicidaires que ce soit ami, voisin ou parent. Et c'est également un numéro de téléphone à destination des professionnels de santé. Si on est face à quelqu'un qui a des problématiques suicidaires et qu'on ne sait pas bien quelles sont les ressources présentes sur le territoire, ce numéro est également fait pour eux" décrit Gaël Fouldrin
L'Etat a débloqué une enveloppe d'un million d'euros pour la Normandie

Chaque région en France, a dans le cadre de la mise en place du 3114 reçu une enveloppe pour financer le projet. En Normandie l'enveloppe a permis de recruter quatorze infirmiers et une psychologue coordonnatrice et permet d'avoir deux lignes téléphoniques ouvertes en permanence de 9 h à 21 heures. À partir de 21 h une permanence nationale est organisée sur trois trois autres centres.
https://www.francebleu.fr/emissions/l-invite-ici-matin-de-france-bleu-normandie-calvados-et-orne/les-tentatives-de-suicide-chez-les-jeunes-de-15-a-25-ans-en-hausse-en-normandie-2448067

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Le 10 septembre a été déclaré Journée mondiale de prévention du suicide par l’IASP et l’OMS. Cette journée a pour but d'attirer l'attention sur la question du suicide, d’en réduire la stigmatisation et de promouvoir la santé mentale de façon plus générale. C’est l’occasion de faire un point sur le contexte régional et sur les dispositifs de prévention suicide existant en Auvergne-Rhône-Alpes.

Contexte régional

Depuis 2000, la région Auvergne-Rhône-Alpes connaît une baisse progressive de la mortalité par suicide, avec une diminution annuelle moyenne de 2,1 %. Toutefois, cette tendance est à nuancer par une hausse des suicides chez les 60-74 ans depuis 2015, ainsi que chez les jeunes de 15 à 29 ans à partir de 2014.

Ainsi, entre 2018 et 2020, le suicide représente en Auvergne-Rhône-Alpes la deuxième cause de mortalité chez les 15-24 ans et la première cause chez les 25-34 ans.

En 2022, on dénombrait 10 029 séjours hospitaliers pour tentative de suicide. En 2020, on comptait en Auvergne-Rhône-Alpes 965 décès par suicide.

(Source : Bulletin Observatoire régional du suicide – janvier 2024)

Prévention Suicide : dispositifs en Auvergne-Rhône-Alpes

L’Agence Régionale de Santé Auvergne-Rhône-Alpes coordonne la stratégie régionale de prévention du suicide en région. Elle soutient de nombreux programmes visant à la prévention du suicide, la déstigmatisation du suicide en région mais aussi à l’aide directe des personnes en souffrance.

Le 3114 : numéro de prévention suicide avec 2 centres d’appels en Auvergne-Rhône-Alpes

Depuis son lancement en octobre 2021, le 3114, numéro national de prévention du suicide, est un acteur clé de la prise en charge des personnes en détresse psychique. Accessible 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, ce service gratuit et confidentiel permet à toute personne, quel que soit son âge ou sa situation, de recevoir un soutien immédiat et adapté grâce à une équipe composée de psychologues et d’infirmiers.

Le 3114 n’est pas seulement destiné aux personnes en souffrance, il offre également un soutien aux proches inquiets, aux professionnels de santé, ainsi qu'aux personnes endeuillées par le suicide. En plus de la prise en charge immédiate, les équipes collaborent avec les acteurs locaux (sociaux, médico-sociaux et associatifs) pour offrir des solutions adaptées à chaque territoire, favorisant une prévention partagée et luttant contre les inégalités sociales et territoriales en matière de santé mentale.

Deux centres répondants, basés à Lyon et Saint-Étienne, traitent les appels provenant de la région. En 2023, ces centres ont constaté une nette augmentation des sollicitations, avec une hausse de 2,4 % à Lyon, totalisant 7 013 appels entre janvier et novembre, tandis que le centre de Saint-Étienne a vu le nombre d’appels multiplié par 4,7, atteignant 4 753 appels.


Mon bot prévention : un répertoire régional pour aider les personnes en souffrance et leurs proches

Le bot Jean, développé par l'Institut Régional Jean Bergeret avec le soutien de l'ARS, est un outil pour la prévention du suicide dans la région.

Accessible via une page web interactive, il offre un accès rapide pour les personnes en souffrance psychologique. De plus, il facilite l'orientation vers les structures adaptées en fonction des besoins et des situations spécifiques de chacun.


La Plateforme régionale intersectorielle en santé mentale pour former les professionnels

Portée par l’association « Promotion Santé », la Plateforme régionale intersectorielle en santé mentale (PRISM) déploie un ensemble d’actions coordonnées pour la prévention du suicide dans toute la région Auvergne-Rhône-Alpes. Elle a pour objectif de promouvoir un environnement favorable à la santé mentale, de lutter contre la stigmatisation et de soutenir les professionnels et acteurs locaux.

Entre 2019 et 2023, Promotion Santé Auvergne-Rhône-Alpes a ainsi organisé, tous modules confondus, 106 formations. 13 800 professionnels et citoyens ont bénéficié de ces formations.

Depuis janvier 2024, la région dispose d’un pool de 63 formateurs à la prévention du suicide. Il s’agit d’infirmiers, psychologues et psychiatres. Ils forment d’autres professionnels qui interviennent auprès des publics fragiles.

L’ARS poursuit son engagement en soutenant cette association dans le cadre d’une nouvelle convention 2024-2027.

Dispositif VigilanS : éviter les récidives

VigilanS est un dispositif de veille et de maintien du lien  à destination des personnes ayant récemment tenté de se suicider. Financé par l'ARS, ce programme est mis en œuvre dans cinq établissements clés de la région : le CH Alpes-Isère, le CH Le Vinatier, le CHU Clermont-Ferrand, le CHU Saint-Étienne et le CHU Grenoble-Alpes.

La période suivant une tentative de suicide est critique, car le risque de récidive est multiplié par quatre. Pour éviter toute récidive, VigilanS reste en contact avec les personnes concernées.

Une étude parue dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) de septembre 2024 révèle que le dispositif VigilanS, déployé dans la région depuis 2020, a permis de réduire le taux de réitération suicidaire. En effet, les établissements partenaires du dispositif ont observé une baisse notable à six mois, tandis que les établissements hors dispositif ne constatent pas de baisse.


Les événements organisés en région

Ces événements visent à sensibiliser le grand public et/ou les professionnels de santé à la prévention du suicide et à promouvoir des actions concrètes pour améliorer la santé mentale en région.

Les acteurs associatifs, nos partenaires ainsi que les plateformes VigilanS et nos deux centres répondants 3114 sont également engagés à l’occasion de la journée mondiale de prévention du suicide. Voici la liste de leurs événements programmés :

Ville

Evénement

Date/ Horaires

Adresse

Type de public

Lyon

Stand photo VigilanS avec présence du 3114

 

 

Journée de sensibilisation et d’échanges

 

9 septembre 2024

 

 

10 septembre 2024 de 9h à 17h

 

Campus Hospitalier Le Vinatier

 

 

Hôpital Édouard Herriot

Tout public

 

 

Tout public

Lyon

Live Instagram organisé par la fondation ARHM (santé mentale et handicap)

10 septembre de 18h à 19h

Pour suivre le live, cliquez sur ce lien

Tout public

Saint- Étienne

Tenue d’un stand 3114 - VigilanS

10 septembre 2024

Centre Hospitalier Sainte-Marie de Privas

Tout public

Clermont-Ferrand

 

Animation pour sensibiliser les professionnels et les usagers du site

10 septembre 2024 de 9h30 à 17h

Au CHU de Clermont-Ferrand dans le hall principal du site Gabriel Montpied

Tout public

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Prévention du suicide : le temps de l’appropriation des dispositifs
Publié le 10/09/2024 https://www.lequotidiendumedecin.fr*

La France a fait de la prévention du suicide une priorité de sa feuille de route santé mentale et psychiatrie de 2018. Six ans plus tard, plusieurs dispositifs sont en place. Le point, à l’occasion de la journée mondiale de prévention du suicide, ce 10 septembre.

Dispositif ViliganS, numéro national 3114, formations aux premiers secours en santé mentale… L’arsenal de lutte contre le suicide s’est étoffé ces dernières années. L’enjeu est désormais la pleine appropriation de ces ressources sur le terrain, comme le montre l’exemple de VigilanS.

Le dispositif de recontact des personnes hospitalisées à la suite d'une tentative de suicide (TS), lancé en 2015 dans le Nord-Pas-de-Calais, est depuis déployé dans tous les départements de France, sauf Mayotte, indique au Quotidien le Pr Guillaume Vaiva, co-fondateur, pilote de la mission nationale VigilanS, et co-responsable scientifique du Centre national de ressources et de résilience (CN2R). VigilanS a accompagné plus de 20 000 personnes sur les 6 premiers mois de l’année 2024, selon le ministère de la Santé.

Pour rappel, VigilanS consiste à recontacter des patients ayant été hospitalisés pour une crise suicidaire – sachant que la survenue d’une TS multiplie par 20 le risque de réitération dans l’année, et par 4 le risque de suicide ultérieur. Concrètement, la personne se voit proposer son inclusion dans le dispositif au moment de sa sortie d’hôpital. Une carte ressource lui est alors remise avec le numéro de téléphone où elle peut joindre, en cas de mal-être, les « vigilanseurs », ces soignants (infirmiers en psychiatrie ou psychologues) formés.

Si la personne a déjà fait plus d’une TS, elle est recontactée par téléphone, 10 à 20 jours après son hospitalisation. Tous les patients reçoivent une carte postale personnalisée ou un SMS tous les mois durant quatre mois ; au bout de 6 mois, ils sont rappelés pour une évaluation téléphonique détaillée de leur situation, à la suite de laquelle la veille est reconduite ou terminée si elle n’est plus nécessaire. Le médecin traitant et le cas échéant le psychiatre sont informés par courrier de l’entrée et de la sortie de leur patient dans le dispositif. Ils peuvent aussi être contactés si le patient ne répond pas au vigilanseur au cours du suivi. Ils disposent enfin d’un numéro pour répondre à leurs questions.

Environ 40 % en moins de réitération suicidaire

VigilanS diminue de 38 % le risque de réitération suicidaire (passage aux urgences ou hospitalisation pour tentative de suicide ou décès par suicide) dans les 12 mois suivant une tentative de suicide, selon une enquête de Santé publique France publiée en 2023. L’agence a mesuré l’efficacité du dispositif sur la période 2015-2017 dans les six premiers territoires l’ayant expérimenté : Nord-Pas-de-Calais, Bretagne, Haute et Basse-Normandie, Languedoc-Roussillon et Jura. En outre, le groupe des patients recontactés déplore moins de décès (61) que le groupe hors dispositif (77). Et l’efficacité du dispositif est observée quel que soit le sexe, qu’il s’agisse de la première tentative de suicide (-37 %) ou d'une récidive (-39 %).

Ce 10 septembre, SPF publie une nouvelle étude ciblée sur l’Auvergne-Rhône-Alpes, mesurant le taux de réitération suicidaire à six mois entre 2017 et 2021. Comme au niveau national, une diminution significative de -40,7 % du taux de réitération suicidaire à six mois est observée dans le groupe d’établissement partenaires de VigilanS (c’est-à-dire dont les urgences sont reliées à un des quatre centres de coordination régionale, à Clermont-Ferrand, Saint-Étienne, Lyon, Grenoble), par rapport à la période précédant la mise en place du dispositif. Cette diminution ne se retrouve pas dans le groupe contrôle. À noter, avoir entre 30 et 39 ans s’est révélé associé significativement à la réitération (versus 40-49 ans, risque relatif ajusté, RRa=1,15), ce qui invite à adapter le protocole à l’âge, concluent les auteurs.

Augmenter le taux de participation et l’articulation avec les autres dispositifs

Toujours est-il que VigilanS s’avère efficace et même efficient : « 1 euro investi dans VigilanS, c’est entre 2 et 7 euros d’économisés pour le système de santé », rappelle le Pr Vaiva, alors que le dispositif est financé à hauteur de 11 millions d’euros chaque année.

Le défi est aujourd’hui « l’augmentation de la pénétrance du dispositif dans les territoires », résume le Pr Vaiva – c’est-à-dire le pourcentage de patients qui intègrent VigilanS au sortir des urgences. « L’efficacité du dispositif est proportionnelle à sa pénétrance : l’objectif est qu’entre 50 et 60 % des personnes qui sortent des hôpitaux français après une TS intègrent ce dispositif de veille. Aujourd’hui, la moyenne en France est de 35 à 40 % avec de grandes disparités », explique-t-il. Un autre chantier (achevé d’ici à la fin 2024, espèrent les acteurs) est la mise en place d’un système d’information unique pour tous les VigilanS, afin d’harmoniser le fonctionnement et le recueil de données.

Au-delà de la réussite de VigilanS, la lutte contre le suicide ne sera optimale que lorsque l’ensemble des dispositifs seront articulés au mieux les uns aux autres, analyse le Pr Vaiva. De fait, la stratégie nationale repose aussi sur le numéro national 3114, mis en place depuis octobre 2021, pour les personnes en détresse psychique, leur entourage, les endeuillés ou encore les professionnels qui souhaitent obtenir des avis et conseils spécialisés. Au bout du fil, des infirmiers et psychologues hospitaliers, supervisés par un psychiatre, dans 17 centres en région. La prévention s'appuie par ailleurs sur la société civile, à travers le déploiement de sentinelles formées et des secouristes en santé mentale (130 000 selon les derniers chiffres), des associations ciblant des publics différents, ou encore, du programme Papageno de lutte contre la contagion suicidaire dans les médias et les réseaux sociaux.

Même si le nombre de suicides tend à diminuer depuis 20 ans, on compte toujours près de 9 000 décès par suicide chaque année en France, et environ 200 000 TS, un taux supérieur à la moyenne des autres pays de l'Union européenne

 https://www.lequotidiendumedecin.fr/actu-medicale/sante-publique/prevention-du-suicide-le-temps-de-lappropriation-des-dispositifs

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Prévention du suicide : 1.500 appels chaque mois au centre normand du 3114 à Rouen

De Christine Wurtz
Mardi 10 septembre 2024 à 6:00 Par France Bleu Normandie (Seine-Maritime - Eure) ,
France Bleu Normandie (Calvados - Orne)

Le 3114, c'est le numéro à composer pour trouver de l'aide quand on a des pensées suicidaires ou qu'on s'inquiète pour un proche. L'antenne rouennaise du dispositif traite les appels des cinq départements normands depuis 2021. Reportage à l'occasion de la journée mondiale de prévention du suicide.

18 infirmiers répondants se relaient 7j/7 pour assurer la prise en charge des appels en journée au 3114. © Radio France - Christine Wurtz

Le 3114, c'est l'un des dispositifs de prévention du suicide mis en œuvre en 2021 en France. Il existe désormais 17 centres sur le territoire et celui de Rouen est l'un des premiers à avoir vu le jour et pour cause, la Normandie est l'une des régions les plus touchées par le suicide. "Notre région est malheureusement particulièrement touchée par la précarité et la consommation d'alcool donc effectivement, on a un risque suicidaire qui est beaucoup plus important que dans d'autres régions", explique Claire Georgin, médecin psychiatre au CHU de Rouen et coordinatrice du dispositif à Rouen.

25 décès par suicide en France chaque jour

Le centre est installé dans une petite pièce attenante à la salle de régulation des appels su SAMU. Ils sont 18 répondants qui se relaient pour assurer une permanence téléphonique tous les jours du lundi au dimanche entre 9 heures et 21 heures. La nuit, ou bien lorsque les lignes sont occupées, les appels sont basculés vers un autre centre d'appel. "C'est important de décrocher rapidement, confie Claire Georgin. Parce que quand on est en état de crise, l'attente parait interminable et si on attend trop longtemps, on peut être amené à raccrocher le téléphone et donc plus l'attente sera courte, plus on aura la possibilité d'entrer en relation avec la personne et de pouvoir désamorcer la crise et proposer une solution adaptée."
 Les conversations avec les appelants sont toujours traitées en binôme. L'un écoute, l'autre parle au patient. © Radio France - Christine Wurtz

Le 3114 ne s'adresse pas seulement aux personnes suicidaires. Il s'adresse aussi aux proches d'une personne en crise qui peuvent s'inquiéter, aux professionnels en quête d'un conseil ou encore aux personnes endeuillées par le suicide d'un proche. Les écoutants de la cellule sont tous infirmiers spécialisés dans la santé mentale, et savent évaluer les situations, envoyer les secours, orienter les personnes vers les structures médicales adaptées, ou simplement écouter avec bienveillance. Les conversations sont d'ailleurs toujours traitées en binôme. L'un parle à la personne en souffrance, l'autre écoute. "Ca permet déjà de ne pas être seuls face à des situations qui peuvent être difficiles et puis parfois de faire des recherches sur des personnes qui sont en difficulté, qui ne savent pas vraiment où elles sont ou qui ne veulent pas nous dire où elles sont", explique Barbara Delisle-Bertereau, qui répond au téléphone.

Le centre rouennais traite 1.500 appels par mois, en provenance des cinq départements normands. Un dispositif, parmi d'autres, qui a sans doute contribué à faire baisser le taux de suicide de 30% en France en 10 ans.



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Le suicide, un mal bien présent mais encore tabou en Guadeloupe et une prise en charge de la santé mentale insuffisante
Le suicide est un sujet encore tabou en Guadeloupe, alors que l'ORSaG indique que 23 suicides sont recensés par an, dans l'archipel. Les jeunes, les personnes âgées, celles souffrant de troubles mentaux sont les plus vulnérables. Corinne Pioche et Christina Goudou de l'Observatoire Régional de la Santé de Guadeloupe, avec la sociologue Delphine Tinval dressent un état des lieux sur le suicide en Guadeloupe.

Ce 10 septembre est la Journée mondiale de prévention du suicide, lancée afin de mettre en place des actions pour prévenir les suicides.

La Fédération nationale des observatoires régionaux de la santé (Fnors) et les observatoires régionaux de la santé des départements et régions d'Outre-mer (Guadeloupe, Guyane, Martinique, Mayotte, La Réunion) ont lancé un diagnostic interrégional pour examiner les spécificités des conduites suicidaires dans ces territoires.

Les DROM présentent des caractéristiques géographiques, culturelles et socio-économiques distinctes, ce qui entraîne des observations différentes par rapport à l'Hexagone. La mortalité par suicide et les tentatives semblent moins fréquentes dans les DROM que sur le continent, soulevant des questions sur la sous-déclaration et les influences culturelles.

L'étude portant sur le suicide et les conduites suicidaires en Guadeloupe a été menée par Corinne Pioche et Christina Goudou de l'Observatoire Régional de la Santé de Guadeloupe, avec la sociologue Delphine Tinval.


Les tentatives de suicide plus fréquentes chez les femmes

Selon les données recensées, entre 2018 et 2021, environ 379 séjours hospitaliers pour tentative de suicide (TS) ont été enregistrés en Guadeloupe, soit une moyenne de 95 hospitalisations par an pour des personnes âgées de plus de 10 ans résidant dans la région. 

Les statistiques révèlent que les tentatives de suicide sont plus fréquentes chez les femmes (53 %) que chez les hommes (47 %), mais ces chiffres varient selon les groupes d'âge.
Chez les moins de 15 ans, les filles qui représentent 81% des hospitalisés, le sont quatre fois plus souvent que les garçons, pour une tentative de suicide.
En revanche, chez les patients plus âgés (55 ans et plus), les hospitalisations sont plus fréquentes chez les hommes.

Les modes opératoires des tentatives de suicide révèlent que l’auto-intoxication médicamenteuse est le principal moyen utilisé, représentant 58 % des séjours féminins et 38 % des séjours masculins.

Les auto-intoxications par d’autres produits (alcool, solvants, gaz, pesticides, etc.) représentent 21 % des hospitalisations.

Parmi les autres lésions auto-infligées, l’utilisation d’objets tranchants ou contondants est également notée, surtout chez les hommes (9 % des séjours masculins).


Les chiffres préoccupants de la mortalité par suicide

Sur la période 2015-2017, 70 décès par suicide ont été enregistrés en Guadeloupe, soit une moyenne de 23 décès par an.

Au cours des dix dernières années, le nombre de décès par suicide a fluctué, passant de 33 en 2007 à 44 en 2010, puis à 25 en 2017.
La part des décès par suicide parmi l’ensemble des décès toutes causes confondues a diminué de 1,2 % en 2007 à 0,8 % en 2017.

La mortalité par suicide touche 4 fois plus d’hommes que de femmes

La mortalité par suicide est particulièrement marquée chez les hommes, représentant quatre fois plus de décès que chez les femmes. Sur les 70 décès enregistrés entre 2015 et 2017, 57 concernaient des hommes et 13 des femmes. Les tranches d'âge les plus concernées par ces décès sont celles de 50 à 64 ans (38,6 %) et de 35 à 49 ans (24,3 %), tandis que les plus de 65 ans représentent 21,5 % des décès par suicide. Environ 80 % des suicides surviennent avant l’âge de 65 ans.

Les suicides par pendaison constituent le mode opératoire le plus fréquent, représentant 74,3 % des cas. Ce mode opératoire est majoritaire tant chez les hommes (73,7 %) que chez les femmes (76,9 %). Les auto-intoxications non médicamenteuses constituent le second mode opératoire le plus souvent enregistré.

La prévention du suicide en Guadeloupe, un défi quotidien pour les professionnels de santé

L'étude révèle un mal-être dans certaines populations et met en lumière les difficultés des professionnels de santé à fournir une prise en charge adéquate en santé mentale. Le manque de moyens humains et de dispositifs adaptés, ainsi que l'absence d'organisation psychiatrique sur l'île, sont des obstacles majeurs.

Bien que des dispositifs d'aide comme les Centres Médico-Psychologiques (CMP) sont connus, d’autres, tels que VigilanS ou le numéro national 3114, restent méconnus, limitant leur utilisation.

Selon cette étude, plusieurs facteurs augmentent le risque de suicide en Guadeloupe :

  • Contexte socio-économique et familial : la précarité, l'isolement social, et les conflits familiaux, comme les divorces, sont des déclencheurs majeurs de la détresse psychologique.
  • Souffrance au travail : le stress lié aux restructurations d'entreprises, au harcèlement et au manque de soutien entre collègues contribue au mal-être.
  • Antécédents familiaux et comportements à risque : les familles ayant vécu un suicide sont plus vulnérables. De plus, certains comportements dangereux, tels que des alcoolisations massives, peuvent être des "équivalents suicidaires".
  • Impact de la pandémie de Covid-19 : le confinement a aggravé les troubles mentaux, l’isolement des personnes âgées et la violence domestique, renforçant les risques de suicide.

Santé mentale et suicide en Guadeloupe, des mots encore tabous

Le suicide reste un sujet difficile à aborder en Guadeloupe, marqué par des sentiments de honte et de culpabilité au sein des familles.

De même, la santé mentale est stigmatisée, et consulter un "psy" est souvent associé à la folie. Cette perception décourage la recherche d'aide, bien que les souffrances psychologiques soient courantes.

Les croyances magico-religieuses influencent aussi les attitudes face au suicide, certaines familles préférant consulter des guérisseurs. Cependant, une majorité se tourne vers des professionnels de la santé.

Malgré de nombreux défis socio-économiques, les Guadeloupéens montrent une forte résilience. Pour prévenir le suicide, il est crucial de déstigmatiser la santé mentale et de promouvoir une prise en charge adaptée à la culture locale.

Car, selon les conclusions de cette étude, l'offre de soins en santé mentale en Guadeloupe est insuffisante pour répondre aux besoins de la population.
Le manque de professionnels, notamment de pédopsychiatres et de géronto-psychiatres, est alarmant. Les Centres Médico-Psychologiques (CMP) sont débordés, et les équipes mobiles pour les personnes vulnérables sont rares. 

La prévention se concentre souvent sur les soins après un acte suicidaire plutôt que sur la prévention primaire, avec peu de campagnes d’information pour le grand public ou les groupes à risque. Les actions de sensibilisation dans les écoles, par exemple, ne sont pas régulières.

Les professionnels déplorent aussi l'absence de collaboration entre les différents acteurs de la santé mentale. Ils appellent à la création d'un réseau pour mieux coordonner les efforts, ainsi qu'à un référent dédié à la prévention du suicide pour informer et orienter les citoyens et les soignants. Une politique claire de prévention est essentielle pour améliorer la situation.

Des groupes vulnérables plus touchés

Selon les conclusions des experts de l'ORSAG et de la sociologue, auteurs de l'étude, en Guadeloupe, le suicide touche particulièrement des populations vulnérables.

Chez les jeunes, les adolescents sont confrontés à des violences psychologiques familiales, des ruptures sentimentales, et une non-acceptation de leur orientation sexuelle.

Les jeunes femmes enceintes précocement, surtout dans des familles croyantes, peuvent aussi se retrouver en détresse.

Les agressions sexuelles et l'inceste sont aussi des facteurs de risque significatifs.

Le harcèlement physique ou psychologique à l'école et les remarques blessantes des enseignants sont également des facteurs déterminants. 

Les personnes âgées, bien que souvent négligées, présentent un taux élevé de suicides en Guadeloupe. Le manque de géronto-psychiatres, avec seulement un professionnel dans l'archipel, accentue la nécessité de ressources adaptées pour cette population vieillissante.

Chez les personnes souffrant de troubles mentaux, la dépression et autres troubles psychologiques croissants sont des facteurs majeurs de risque de suicide. Une prise en charge proactive est cruciale pour soutenir les personnes en difficulté et prévenir le passage à l’acte.

Les détenus sont à haut risque en raison du stress de l'incarcération, de la promiscuité, et du sentiment de culpabilité. Les gardiens de prison sont également affectés, soulignant la portée étendue de cette problématique.

Pour faire face à ces défis, il est essentiel de renforcer les ressources et les stratégies de prévention adaptées aux besoins spécifiques de chaque groupe.

A écouter Patrick Racon, psychologue invité de Julien Babel dans le Grand direct radio à 13 heures, le 10 septembre 2024, autour du thème du suicide :

 https://la1ere.francetvinfo.fr/guadeloupe/le-suicide-un-mal-bien-present-mais-encore-tabou-en-guadeloupe-et-une-prise-en-charge-de-la-sante-mentale-insuffisante-1520723.html

 

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Suicide, un fléau qui touche de plus en plus de jeunes au fenua 

300 appels de détresse en moyenne reçus par an par l'association SOS Suicide. Un chiffre alarmant qui traduit le mal-être d'une société entière. L'an dernier, une trentaine de personnes sont passées à l'acte, selon l'association. Pour le gouvernement, le chiffre est loin de la réalité. Depuis le début de l'année, 174 personnes ont décidé de mettre fin à leurs jours contre 123 l’an dernier.
Rédaction Polynésie la 1ère • Publié le 10 septembre 2024 à 14h58

Les derniers chiffres en matière de suicide en Polynesie francaise sont assez inquiétants :174 morts depuis le début de l’année contre 123 l’an passé selon le gouvernement. Des données inquiétantes qui montrent une nette augmentation du nombre de suicides.

Hier c’est un jeune de Papara qui a mis fin à ses jours. Illustration de ce mal-être : depuis le mois de janvier, un peu plus de 300 appels de détresse ont été recensés à SOS Suicide.

Sa présidente Annie Tuheiava était notre invitée café ce matin sur notre antenne radio. Elle confirme la tendance : il y a de plus en plus de candidat(e)s au suicide au fenua.

Il y a vraiment urgence pour déceler ce mal-être, prévenir et accompagner les jeunes puisque ce sont les 10-20 ans les plus concernés.

Enfin une messe oecuminique aura lieu ce mardi soir à 18h à la mairie de Pirae.
Des messages de paix et d’amour seront partagés dans le cadre de la semaine de la prévention contre le suicide.
Six confessions religieuses de Pirae participeront à cette soirée.

Cécile Vaiho fait partie de la paroisse protestante de Pirae, elle dit sur quoi elle mettra l’accent ce soir dans son intervention.

A noter 2 numéros importants : la ligne d'écoute SOS Suicide : 87 ou 89 202 523 et la ligne d’écoute Association souffrance au travail : 87 240 250

https://la1ere.francetvinfo.fr/polynesie/tahiti/polynesie-francaise/suicide-un-fleau-qui-touche-de-plus-en-plus-de-jeunes-au-fenua-1520717.html

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Une plateforme régionale pour la prévention et la prise en charge du suicide s'ouvre en Centre-Val de Loire


Les acteurs de la prévention du suicide sont regroupés sur un même lieu à Tours dont le 3114, l'un des 17 centres d'appels en France. • © Philippe Tanger


Écrit par Julien Bernier Publié le 10/09/2024
Une tentative de suicide toutes les 40 secondes, un mort par heure. En France, chaque année, le suicide fait trois fois plus de victimes que les accidents de la route.

Société
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"Le suicide est une catastrophe avec des milliers de morts par an, une catastrophe qui peut se prévenir", explique Clara de Bort, directrice de l'ARS, l'agence régionale de santé.

Pour tenter de réduire la mortalité et prévenir ces passages à l'acte, une nouvelle plateforme de prévention s'est ouvert à Tours. Le lieu regroupe les acteurs chargés de la prévention et du suivi du suicide. Située près de la gare, il réunit trois structures : le centre d'appels et d'écoute 3114, le dispositif de veille télé­phonique VigilanS et l'association VIES 37.

Active depuis le printemps dernier, la plateforme d'appels 3114 est l'un des 17 centres en France opérationnelle. "C'est gratuit, anonyme et les professionnels spécifiquement formés", explique la directrice de l'ARS. Au bout du fil, des infirmiers ou des psychologues formés à l'écoute, à l'évaluation et à l'intervention de crise. L'essentiel des appels entrants (plus de 70%) concerne les personnes souffrant d’idées suicidaires. Mais le dispositif s'adresse aussi aux tiers qui s'inquiètent pour leurs proches et aux professionnels de santé confrontés à la problématique suicidaire.
Plus de 2000 appels en 4 mois

Depuis le 24 avril, ce sont 2368 appels (entrants et sortants) qui ont été traités par une équipe de 4 répondants, des professionnels qui peuvent réorienter les appelants vers des structures de la région (Samu, urgences) ou des professionnels de santé. Une équipe qui sera renforcée par 4 personnes supplémentaires. À Tours, le centre d’appels de jour est ouvert tous les jours de 9 à 21 heures. En dehors de ces horaires, les appels sont redirigés vers les CHU de Lille, Brest ou Montpellier.

Sur les 4 derniers mois, ce sont 2368 appels (entrants et sortants) qui ont été traités par une équipe de 4 répondants. • © Philippe Tanger

Le profil des appelants est varié : "Ce sont des patients avec des pathologies psychiatriques, des personnes souffrant d'épuisement professionnel, d'un traumatisme récent ou de l'enfance. Il y a aussi les conflits intrafamiliaux, les addictions, les problèmes d'argent et l'isolement", détaille Jessy Siry, infirmière répondante du 3114.
Un suivi jusqu'à 6 mois

La plateforme hospitalière se charge également de suivre les personnes ayant fait une tentative de suicide. Déployé en 2021 en Centre-Val de Loire, le dispositif VigilanS est chargé de maintenir un lien avec les patients, de les évaluer et de les orienter si besoin. L’objectif est de réduire le taux de récidive. Le risque suicidaire est majoré pour les personnes ayant un antécédent de tentative de suicide et 75 % des récidives ont lieu dans les 6 mois : "On appelle la personne entre 10 et 20 jours après l'acte suicidaire pour évaluer leur état psychologique, on fait le point sur la prise en charge et on reste disponible pour eux pendant 6 mois, ils peuvent nous appeler à tout moment", explique Jézabel Melchior, infirmière du réseau VigilanS.
400 décès liés au suicide dans la région

En France, chaque année, 200 000 tentatives de suicide sont recensées pour près de 9000 décès. Il s’agit notamment de la deuxième cause de mortalité évitable chez les 18-25 ans, et la première chez les 25-34 ans.

Dans notre région, plus de 400 décès sont liés au suicide chaque année. Ce qui place la région en quatrième position des territoires les plus touchés en France. D'après l'ARS, en 2022, il y a eu 2 923 passages aux urgences pour tentatives de suicide, tous âges confondus, dont 1 948 femmes (environ 2 fois plus que les hommes).
Journée mondiale de prévention du suicide

Le réseau VIES 37, rattaché au CHRU de Tours se charge de la prévention du suicide. Il relie différentes institutions et associations départementales afin de prévenir le passage à l’acte. Il a aussi en charge le déploiement au niveau régional des formations nationales de prévention du suicide. Le réseau intervient en Indre-et-Loire, par exemple pour organiser chaque année la journée internationale de prévention du suicide célébrée le 10 septembre. Des stands d’informations et des animations sont organisées pour l'occasion, le samedi 14 septembre, de 14h à 20h au centre commercial l’Heure Tranquille, à Tours.

https://france3-regions.francetvinfo.fr/centre-val-de-loire/indre-loire/tours/une-plateforme-regionale-pour-la-prevention-et-la-prise-en-charge-du-suicide-s-ouvre-en-centre-val-de-loire-3028970.html

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La Région Centre-Val de Loire renforce son dispositif de prévention des suicides

Centre-Val de Loire De Marie-Ange Lescure ,  Jean Lebret
Mardi 10 septembre 2024 à 6:29 Par France Bleu Touraine , France Bleu Berry

Ce mardi 10 septembre, c'est la journée internationale de prévention du suicide. Les suicides en France font trois fois plus de morts que les victimes de la route, soit environ 9.000 décès chaque année. Il existe un numéro d'appel pour prévenir les passages à l'acte, le 31 14.

Plusieurs ressources existent pour prévenir le suicide et notamment le 3114, numéro d'écoute disponible 24h/24. © Radio France - Juliette Micheneau

Le Centre-Val de Loire étoffe son dispositif en matière de prévention du suicide. La ville de Tours vient d'inaugurer une plateforme régionale de prévention du suicide avec notamment un numéro d'appel, le 31 14. Le Centre-Val de Loire est la cinquième région où l'on se suicide le plus en France. Chaque année, il y a 17 passages à l'acte pour 100.000 habitants et en quatre mois, la plateforme a reçu un peu plus de 2.000 appels.

"L'accès à un numéro national est absolument essentiel en terme de prévention"

Jessy est infirmière, elle fait partie de ceux qui sont au bout du fil, de l'écoute mais aussi une orientation vers les professionnels. "Des personnes nous appellent car elles n'ont aucune ressource extérieure, qui ne savent plus comment faire. Quand on a des idées suicidaires, on n'arrive plus à réfléchir et ce numéro d'appel est court et facile à faire, le 31 14. Les personnes arrivent à nous appeler pour nous dire 'je suis passé à l'acte ou je vais passer à l'acte : aidez moi !"

En matière de prévention du suicide, il faut être très réactif explique Vincent Camus le chef du pôle psychiatrie addictologie au CHRU. "C'est aussi un dispositif de prévention très efficace car on sait que si les personnes ne trouvent pas d'aide lorsque les idées suicidaires sont les plus présentes, c'est là qu'il y a un risque de mise en danger des personnes. Donc l'accès à un numéro national est absolument essentiel en terme de prévention." Ce dispositif a aussi pour vocation d'éviter une éventuelle rechute après une tentative. L'idée est de rappeler les personnes lorsqu'elles sont rentrées chez elles après un passage par exemple aux urgences.
Libérer la parole, lever le tabou sur la question du suicide

Pour le docteur Johanne Breton, psychiatre coordinatrice 31 14 Centre-Val de Loire, il faut encourager les gens à parler de leur souffrance psychique et de leurs idées suicidaires. "C'est probablement le premier pas pour aller mieux, explique-t-elle. C'est par exemple voir un ami qui ne va pas bien, de voir qu'il a changé, c'est lui poser la question est ce que tu vas vraiment mal ? Mal au point que tu as envie de mourir ? Lui conseiller d'appeler le 31 14 ou même si il ne veut pas appeler, appeler à sa place." Ce qui est important dit encore le docteur Johanne Breton, c'est de lever le tabou et "c'est comme cela que l'on arrivera à faire diminuer les taux de suicide en France" dit encore la psychiatre coordinatrice du 31 14 en Centre-Val de Loire.  Marie-Ange Lescure
France Bleu 
Jean Lebret France Bleu
https://www.francebleu.fr/infos/societe/3114-la-region-centre-val-de-loire-renforce-son-dispositif-de-prevention-des-suicides-8373000

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Mobilisation et action de prévention du suicide à l’occasion de la Journée mondiale 

publié le10.09.24

Malgré une baisse significative du taux de décès par suicide ces vingt dernières années en France, le sujet reste un enjeu de santé publique majeur et une priorité pour le ministère en charge de la Santé. La journée mondiale de prévention du suicide, le 10 septembre, est l’occasion de rappeler que des dispositifs et actions existent, intégrés à la Feuille de route santé mentale et psychiatrie lancée en 2018.

La Stratégie nationale de prévention du suicide est un ensemble cohérent d’initiatives et de dispositifs innovants mis en place au plus près des personnes à risque et de leurs proches et associant de nombreux partenaires. Elle est intégrée à la Feuille de route santé mentale et psychiatrie depuis le lancement de celle-ci en juin 2018. Ses actions complémentaires sont coordonnées au niveau national par le Ministère du travail, de la Santé et de la Prévention, et pilotées par les ARS dans les territoires. Elles permettent d’apporter une aide concrète aux personnes en souffrance, mais aussi de former et d’outiller les intervenants, professionnels ou bénévoles, et de mieux étudier et comprendre les facteurs de risques.

Informer, repérer plus tôt, maintenir le lien et renforcer l’offre d’accompagnement et de prise en charge des personnes à risque suicidaire, constituent le socle de d’une action résolue pour prévenir le suicide.

Les actions et les dispositifs existent, sont efficaces, mais l’effort doit être poursuivi

La stratégie nationale de prévention du suicide se compose ainsi d’actions intégrées et mises en œuvre au plus près des personnes à risque suicidaire :

  • Le maintien du contact avec les personnes ayant fait une tentative de suicide : le dispositif VigilanS de recontact des personnes ayant fait une tentative de suicide, a désormais prouvé son efficacité. En effet, une évaluation de Santé publique France de 2023 montre l’impact du dispositif avec un risque de réitération suicidaire réduit de près de 40% dans l’année qui suit. Ce dispositif VigilanS, porté par des équipes hospitalières dédiées, est aujourd’hui opérationnel dans 99 départements sur 101 et avait accompagné plus de 20 000 personnes sur les 6 premiers mois de l’année 2024.
  • Depuis 2021, le ministère en charge de la santé soutient, avec d’autres acteurs, le déploiement du secourisme en santé mentale en tant qu’il contribue à une meilleure information sur la santé mentale et permet de lutter contre la stigmatisation des troubles psychiques. On compte déjà plus de 130 000 secouristes formés en France. Démarche citoyenne accessible à toutes les personnes majeures, la formation de secouriste en santé mentale ne demande pas de prérequis. Le secouriste est entraîné à mieux repérer la souffrance psychique, adopter un comportement adapté, informer sur les ressources disponibles, encourager à aller vers les professionnels adéquats et, en cas de crise, agir pour relayer vers le service le plus adapté.
  • Des formations au repérage, à l’évaluation du risque suicidaire et à l’intervention de crise auprès des personnes en crise suicidaire. Ces formations rénovées en 2019, avec des contenus adaptés aux rôles et compétences des personnes formées, depuis les citoyens volontaires « sentinelles en prévention du suicide » jusqu’aux professionnels de santé, ont pour objectif de créer des réseaux de personnes ressources dans chaque région.
  • Des actions ciblées pour lutter contre le risque de contagion suicidaire, notamment grâce au programme PAPAGENO. Les personnes exposées directement ou indirectement à un événement suicidaire sont plus à risque d’avoir des idées suicidaires, ou même de passer à l’acte. Au niveau individuel, être exposé à un suicide multiplierait par 2 à 4 le risque de geste suicidaire. L’identification des endroits à risque (hot-spots suicidaires) pour permettre des mises en sécurité de ces lieux et la formation des journalistes et intervenants dans les médias, pour faire du traitement médiatique d’un suicide une occasion de prévention, sont des exemples d’actions mises en œuvre. Ces actions ont vocation à être davantage développées encore, sous l’impulsion des agences régionales de santé, afin notamment de mieux préparer les différents milieux de vie et collectifs à réagir efficacement en cas de survenue d’un événement suicidaire.
  • La mise en place depuis le 1er octobre 2021 du 3114, le numéro national de prévention du suicide, est un élément essentiel de la stratégie nationale. Gratuit, accessible 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24 sur l’ensemble du territoire (France hexagonale et Outre-Mer), ce numéro d’appel permet d’apporter une réponse immédiate aux personnes en détresse psychique et à risque suicidaire, à l’entourage des personnes à risque suicidaire, aux endeuillés par suicide, et aux professionnels en lien avec des personnes suicidaires qui souhaitent obtenir des avis et conseils spécialisés.
    Le 3114, c’est déjà 17 centres répondants en région, constitués de professionnels hospitaliers spécifiquement formés (infirmiers et psychologues) placés sous la supervision d’un psychiatre.

Cette journée du 10 septembre est aussi l’occasion de saluer l’engagement citoyen de l’ensemble des bénévoles qui participent à l’effort collectif de prévention du suicide, et, plus largement, qui agissent pour soutenir les personnes en souffrance psychique, que ce soit dans le cadre d’une ligne d’écoute, de maraudes à la rencontre des plus démunis, ou bien encore en tant que secouriste en santé mentale.


Pour plus d’informations

Consulter la rubrique dédiée à la prévention du suicide du site du ministère du Travail, de la Santé et des Solidarités

 source https://sante.gouv.fr/actualites/actualites-du-ministere/article/mobilisation-et-action-de-prevention-du-suicide-a-l-occasion-de-la-journee

 

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Journée de prévention du suicide : « On ne se donne pas la mort par plaisir »
3114, numéro national de prévention du suicide. • DR

Alors que le 3114 - plateforme d'aide pour les personnes en difficulté psychique- va devenir, à la fin du mois, un service local avec au bout du fil des spécialistes qui parlent créole, nous avons rencontré Valériane, une femme qui a fait deux tentatives de suicide. Elle nous raconte son cheminement.

Celle que nous appellerons Valériane* est une femme qui aujourd'hui va de l'avant, qui a envie d'aimer la vie. Qui a également pris du recul sur ce qu'elle appelle pudiquement « la chose ». Si elle veut bien en parler, raconter son histoire, elle n'est pas encore « prête à le faire à visage découvert ». Normal, son histoire est lourde.

Tout n'a pas toujours été rose dans la vie de cette maman de deux enfants. Il a fallu un évènement important pour que « l'horreur ressorte » et « puisse se dire ». C'était au moment de l'épidémie de Covid. Valériane est hospitalisée et frôle la mort. « C'est à ce moment-là que des souvenirs ont commencé à remonter. Des faits horribles prodigués par des cousins. » Par cinq jeunes garçons qui vont profiter d'une petite fille innocente. Le viol n'a pas eu lieu une seule fois. Les cousins plus âgés vont violer la fillette à plusieurs reprises.

« À ce moment-là, au moment précis où l'on se fait violer. On ne comprend pas. On ne sait plus. On ne sait pas. C'est juste l'horreur. Ils sont cinq, ils vous menacent et vous êtes leur proie. » Totalement prisonnière de ce qui vous arrive. Valériane est une fillette qui a devant elle des cousins qui la menacent du pire si elle parle. Alors la petite fille va se taire, subir et se taire.

Comme une huitre qui se ferme pour se protéger

Un médecin lui dira bien plus tard, quand elle aura la trentaine, que c'est comme une huitre : le corps se ferme et l'esprit se dissocie. On oublie car on ne peut pas digérer la réalité. La réalité est trop difficile pour que ce soit vrai. Alors l'esprit coupe toute communication avec le corps et enfouit au plus profond les blessures, les attaques, les morsures. L'esprit enfouit l'indicible. Indicible car les violeurs lui ont interdit de parler, mais pas seulement ! Indicible parce qu'une petite fille...

https://www.martinique.franceantilles.fr/actualite/sante/on-ne-se-donne-pas-la-mort-par-plaisir-1002587.php

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Suicide des jeunes : "J'avais la sensation de ne pas jamais être à ma place"
 
Publié le 10/09/2024 à 06h00 Écrit par Sébastien Bonifay

Le suicide, en France, constitue la deuxième cause de mortalité chez les 15-24 ans, après les accidents de la route. La Corse, où 4,3 % des décès dans cette tranche d'âge sont dus au suicide, n'est pas épargnée. Eric a 41 ans. À l'âge de 16 ans, il avait tenté de mettre fin à ses jours en avalant une surdose de médicaments. En cette journée mondiale de prévention du suicide, nous vous proposons de découvrir son témoignage.

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"Je ne m'aimais pas. Voilà tout". Eric ajuste le bracelet de la montre qu'il porte à son bras droit. L'enlève, l'examine comme s'il la voyait pour la première fois, puis la remet. Il reprend. "C'est pour cela que j'ai tenté d'en finir. Et puis je suis parvenu à comprendre pourquoi je ne m'aimais pas. C'est grâce à cela que j'ai pu m'en sortir". Un autre silence, plus long, s'installe. "Mais ça a pris un sacré bout de temps".

Le trentenaire n'a pas de mal à parler sa tentative de suicide, mais, pour être sûr de tout dire, sans rien dissimuler de cette douloureuse expérience, il nous demande de ne pas donner son nom. Et même de modifier son prénom. "Ma famille, mes proches, n'apprendront rien, bien sûr. Ils ont tout vécu. Mais c'était il y a vingt-cinq ans. Et mes collègues, mes clients, et la plupart des amis que je me suis faits depuis cette époque n'en savent rien. Je n'en ai pas honte. Mais je n'ai pas envie d'en parler. Et de prendre le risque de ne plus être réduit pour eux qu'à celui qui a voulu mourir".

Eric sourit, du sourire qu'arborent celles et ceux qui redoutent de mettre mal à l'aise leur interlocuteur. "Encore aujourd'hui, je ne sais pas si je le voulais vraiment, ou pas, d'ailleurs..."
Téléguidé

C'était en 1999. Eric avait 16 ans quand il a avalé tous les cachets qu'il a trouvés dans l'armoire à pharmacie familiale. "Je me suis réveillé, et je savais que le jour était venu. Je ne pourrais pas expliquer pourquoi. En me couchant, la veille, je n’avais rien prémédité. Ce matin-là, j'ai attendu dans ma chambre que mes parents partent au boulot. Ils ne pouvaient se douter de rien, je n'avais cours qu'à partir de 9 heures".
 
Eric se souvient très précisément de certains détails, et en a complètement oublié certains autres. Ce dont il est sûr, c'est qu'il n'a pas hésité. "Depuis, j'ai lu le témoignage d'autres TS [tentatives de suicide - NDLR]. Et certains parlaient d'une sorte d'exaltation bizarre, d'un déclic. Moi, avec le recul, j'ai l'impression que j'étais comme téléguidé". Le trentenaire s'interrompt, cherche ses mots. "Disons plutôt que c'est comme si je ne pensais à rien. Je me suis levé, et c'est comme si mes pas me dirigeaient vers le placard où les médicaments étaient rangés, et comme si mon esprit était totalement vide."

De toute manière, quand on se suicide, on ne pense qu'à soi.

Dehors, les rafales de vent font battre violemment depuis de longues minutes les volets du voisin du dessus, qui, apparemment, est absent. "Je n'ai pas pensé une fois à ma famille, à la peine de mes parents, de ma petite sœur. Même le fait que j'allais mourir, finalement, je n'y pensais pas. Je ne pensais qu'au soulagement. A la libération". Eric hausse les épaules, et s'enfonce dans le fauteuil en osier qui trône près de la cheminée de la vieille maison du Cap Corse où nous nous trouvons depuis le début de l'après-midi. "De toute manière, quand on se suicide, on ne pense qu'à soi".

Le lendemain de ce que l'administration de la Santé, "précautionneuse", préfère appeler "une overdose médicamenteuse", Eric se réveille dans une chambre d'hôpital, après un passage agité aux Urgences. "On m'a dit que j'avais eu de la chance, que le nombre, et le cocktail de médicaments que j'avais ingérés n'avait pas été mortel. Quand ma mère m'avait trouvée, en rentrant du boulot, et qu'elle avait appelé le SAMU, j'étais encore vivant, mais inconscient."

"Moi, face au docteur, je ne pensais qu'à une chose, c'est que je m'étais loupé. Et que j'étais encore là. Mais quand je voyais dans quel état étaient mes parents, et puis ma petite sœur - elle avait 9 ans à l'époque -, je me sentais mal. Elle ne savait pas pourquoi j'étais là, mes parents lui avaient juste dit que j'étais malade. Mais j'oublierai jamais comment elle me regardait. Elle avait l'air apeurée, comme si elle sentait qu'un truc n'allait pas. J'étais vraiment paumé".
Puzzle

Ensuite, viendra l'hospitalisation en psychiatrie. Les premiers jours sans aucun contact avec personne, ni téléphone. La confiscation de tout objet qui pourrait servir à se faire du mal. Les entretiens réguliers avec le corps médical. Et puis deux jeunes filles et un autre jeune homme, dans la même situation que lui. "On s'est compris de suite. Ce sont les seuls à qui j'arrivais à parler facilement. On se racontait tout, on s'aidait, quand y en avait un qui était mal, il y en avait toujours un qui allait un peu mieux, et qui apportait son soutien".

J'avais l'impression d'être comme un objet gênant au milieu de la pièce.

Quand on lui demande s'il pensait à recommencer, ou s'il voulait s'en sortir, il peine à répondre. "Ça a été une évolution très lente. Au tout début, je me posais même pas la question. Ou en tout cas, je m'en souviens pas. C'est super flou. J'étais un peu hébété, j'imagine qu'ils avaient dû me bourrer de cachets. Et puis après, petit à petit, tout a commencé à se mettre en place, comme un puzzle. J'ai réalisé toutes les conséquences, j'ai dû me faire à l'idée que ce n'était pas un truc qui resterait dans ce service psychiatrique. Que les élèves de mon lycée le savaient. Que mes profs le savaient. Que les gens qui me connaissaient depuis ma naissance le savaient. Et peut-être que ça a donné plus de réalité à tout ça. Au bout d'une quinzaine de jours, j'ai commencé à avoir envie de rentrer chez moi..."
Se pardonner

Lorsque, après de longues minutes de conversation, on s'aventure enfin à demander pourquoi il a voulu se suicider, Eric répète "parce que je ne m'aimais pas".
 
Le mal-être adolescent, un symptôme très répandu. •
Il peine à pointer du doigt des responsables, et secoue la tête lorsqu'on lui demande s'il était harcelé, marginalisé au lycée, ou s'il était victime de quoi que ce soit chez lui. "Ce serait trop facile, de réduire ça à un problème particulier. Ce serait trop facile parce que ce serait ne rien comprendre au mal-être que l'on peut ressentir quand on est un ado. Un problème, ça peut se résoudre. Et même si c'est difficile, on peut toujours imaginer qu'il peut y avoir une solution. Moi, je voulais en finir parce que c'était une sensation globale, celle de ne jamais être à ma place nulle part, de ne pas être assez bien. C'était même pire, j'avais l'impression d'être comme un objet gênant au milieu de la pièce."

"Avec le recul, avec les années de suivi psy, les échanges réguliers avec les structures d'aide, qui étaient disponibles, toujours à l'écoute, qui prenaient de mes nouvelles régulièrement, j'ai appris à accepter l'idée que je noircissais les choses parce que je ne pouvais pas imaginer que d'autres puissent m'apprécier, alors que je ne savais pas qui j'étais".

Si je leur avais parlé plus tôt, je n'en serais peut-être pas arrivé là.

Vingt ans après, Eric l'assure, il est heureux, et bien dans sa tête. Grâce, pour beaucoup, à l'amour et à l'attention de sa famille. Il ne s'est toujours pas pardonné ce qu'il leur a fait vivre. "Si je leur avais parlé plus tôt, si je leur avais dit que j'allais mal, alors que je faisais tout pour donner le change, je n'en serais peut-être pas arrivé là. J'ai réalisé trop tard qu'ils m'aimaient, alors que, aujourd'hui, je me rends compte que c'était évident. Le jour où je me suis suicidé, c'était un mardi matin. Et le vendredi suivant, c'était mon anniversaire. Tout le monde, dans la maison, ne parlait que de ça. De ce que l'on allait faire pour le fêter... Et je voyais tout cela de l'extérieur. Comme si on ne parlait même pas de moi. Ou que je ne le méritais pas. Ou les deux."

Eric se lève, jette un coup d'œil par la fenêtre. Le vent est tombé, et les persiennes de bois de l'étage du dessus ont cessé leur tintamarre. La mer, elle, continue d'être agitée.

(Cet article a initialement été publié le 28 septembre 2022)
Le 3114, numéro national de prévention du suicide

Si vous ou l’un de vos proches a des pensées suicidaires, c’est un signal d’alarme qu’il faut prendre très au sérieux. La ligne du 3114 est ouverte 24h/24, 7j sur 7, et vous permet de rentrer en contact avec un professionnel de soins (infirmier ou psychologue), spécifiquement formé à la prévention du suicide, qui pourra évaluer votre situation et vous proposer des ressources adaptées à vos besoins ou à ceux de vos proches.

En cas de risque suicidaire imminent, appelez le SAMU (15) ou le 112 (numéro européen). Plus de conseils et de ressources sur le site www.3114.fr.

https://actu.fr/evenements/quels-sont-les-dispositifs-pour-aider-les-personnes-suicidaires_61585662.html

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Quels sont les dispositifs pour aider les personnes suicidaires ?

Ce mardi 10 septembre 2024, c'est la Journée mondiale de prévention du suicide. L'occasion de rappeler les dispositifs pour aider les personnes qui ont besoin d'aide.
  Les tentatives de suicide et gestes de mutilation ont augmenté chez les jeunes depuis quatre ans. ©Manon VARALDO

Par Solène Lavenu Publié le 10 sept. 2024 

Les chiffres sont inquiétants. En 2023, le taux d’hospitalisation pour tentative de suicide en Normandie était de 197 pour 100 000 personnes. La région est particulièrement touchée par le suicide, figurant en troisième position des régions où ce taux est le plus élevé, dépassant le taux national (149 pour 100 000 habitants) (source PMSI 2023).

Le taux d’hospitalisation pour tentative de suicide chez les jeunes est également plus élevé qu’au niveau national. Et ce, quel que soit le département considéré (249 cas pour 100 000 habitants). À l’échelle nationale, pour la seule année 2022, les tentatives de suicide ont augmenté de 63 % dans la tranche d’âge des 10-14 ans et de 42 % chez les 15-19 ans.
Le 3114, le numéro national de prévention du suicide

Le suicide est un fléau. L’ARS Normandie, en association avec l’ensemble des acteurs concernés, propose des dispositifs de prévention du suicide et d’accompagnement des personnes en souffrance accessibles à tous. L’objectif est simple : si vous êtes en détresse ou si vous souhaitez aider une personne en souffrance, il faut en parler.

Depuis le 1er octobre 2021, un numéro de prévention du suicide, confidentiel et gratuit, est accessible au 3114. Piloté par le ministère de la Santé et de la Prévention, ce numéro permet aux personnes suicidaires d’accéder, 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, à un service professionnel d’écoute, d’évaluation, d’orientation et d’intervention.

Tout appel est automatiquement dirigé vers le centre le plus proche du lieu de l’appel. La ligne 3114 fournit également des conseils à l’entourage des personnes suicidaires, ainsi qu’aux professionnels soignants et non soignants en contact avec ces personnes.

En Normandie, le centre répondant est coordonné par le centre hospitalier du Rouvray, en lien direct et en partenariat avec tous les Samu de la région. Ainsi, les centres d’appels 15 peuvent être sollicités très rapidement par les écoutants du 3114 afin d’intervenir directement en cas d’urgence.Vidéos : en ce moment sur Actu

Réciproquement, les équipes du 3114 peuvent à tout moment prendre le relais des centres 15 pour prendre en charge un appelant nécessitant leur expertise.

Le centre assure une activité 7 jours sur 7 grâce à la mobilisation de professionnels formés. Lors de ses périodes de fermeture, le relais est pris par d’autres centres afin d’assurer une réponse 24 heures sur 24.
Nightline Normandie pour les étudiants

Pour les étudiants normands, une association, Nightline, a lancé un service d’écoute, disponible au 02 79 02 12 87 ou par tchat, tous les soirs de 20 h 30 à 2 h 30. Cette ligne est tenue par des étudiants bénévoles, formés et accompagnés par des professionnels. L’association propose également des actions de sensibilisation à destination des étudiants couvrant toute la Normandie, en lien avec les dispositifs déjà existants.

En complément de ces dispositifs, de nombreuses structures viennent aussi en aide aux personnes en souffrance, avec le soutien de l’ARS Normandie pour la formation et la supervision des bénévoles, comme des associations d’écoute téléphonique, des structures d’accueil, des maisons des adolescents (la liste disponible est sur le site de l’ARS Normandie).

Un film

À l'occasion de la Journée mondiale de prévention du suicide, venez assister gratuitement à la projection d'« À l'écoute » de Léa Ménard. Ce documentaire laisse la parole à des proches de personnes décédées par suicide et plus largement à des personnes qui souhaitent pouvoir parler sans tabou du suicide et de ses problématiques.
Les projections : le 10 septembre 2024 à 19 heures au cinéma de Tessy-Bocage ; le 7 octobre à 20 h 30 à la salle Paul-Éluard à Cherbourg ; le 4 février à 18 h 30 au cinéma de Saint-Hilaire-du-Harcouët ; le 5 février à 14 h 00 à la médiathèque de Saint-Lô ; le 6 février à 20 h 30 à la Hall 901 à Saint-Pierre-Église ; le 6 février à 15 h 00 à la salle de spectacle de La Haye-Pesnel.

https://actu.fr/evenements/quels-sont-les-dispositifs-pour-aider-les-personnes-suicidaires_61585662.html

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Mobilisation et action de prévention du suicide à l’occasion de la Journée mondiale

publié le10.09.24

Malgré une baisse significative du taux de décès par suicide ces vingt dernières années en France, le sujet reste un enjeu de santé publique majeur et une priorité pour le ministère en charge de la Santé. La journée mondiale de prévention du suicide, le 10 septembre, est l’occasion de rappeler que des dispositifs et actions existent, intégrés à la Feuille de route santé mentale et psychiatrie lancée en 2018.

La Stratégie nationale de prévention du suicide est un ensemble cohérent d’initiatives et de dispositifs innovants mis en place au plus près des personnes à risque et de leurs proches et associant de nombreux partenaires. Elle est intégrée à la Feuille de route santé mentale et psychiatrie depuis le lancement de celle-ci en juin 2018. Ses actions complémentaires sont coordonnées au niveau national par le Ministère du travail, de la Santé et de la Prévention, et pilotées par les ARS dans les territoires. Elles permettent d’apporter une aide concrète aux personnes en souffrance, mais aussi de former et d’outiller les intervenants, professionnels ou bénévoles, et de mieux étudier et comprendre les facteurs de risques.

Informer, repérer plus tôt, maintenir le lien et renforcer l’offre d’accompagnement et de prise en charge des personnes à risque suicidaire, constituent le socle de d’une action résolue pour prévenir le suicide.
Les actions et les dispositifs existent, sont efficaces, mais l’effort doit être poursuivi

La stratégie nationale de prévention du suicide se compose ainsi d’actions intégrées et mises en œuvre au plus près des personnes à risque suicidaire : Le maintien du contact avec les personnes ayant fait une tentative de suicide : le dispositif VigilanS de recontact des personnes ayant fait une tentative de suicide, a désormais prouvé son efficacité. En effet, une évaluation de Santé publique France de 2023 montre l’impact du dispositif avec un risque de réitération suicidaire réduit de près de 40% dans l’année qui suit. Ce dispositif VigilanS, porté par des équipes hospitalières dédiées, est aujourd’hui opérationnel dans 99 départements sur 101 et avait accompagné plus de 20 000 personnes sur les 6 premiers mois de l’année 2024. Depuis 2021, le ministère en charge de la santé soutient, avec d’autres acteurs, le déploiement du secourisme en santé mentale en tant qu’il contribue à une meilleure information sur la santé mentale et permet de lutter contre la stigmatisation des troubles psychiques. On compte déjà plus de 130 000 secouristes formés en France. Démarche citoyenne accessible à toutes les personnes majeures, la formation de secouriste en santé mentale ne demande pas de prérequis. Le secouriste est entraîné à mieux repérer la souffrance psychique, adopter un comportement adapté, informer sur les ressources disponibles, encourager à aller vers les professionnels adéquats et, en cas de crise, agir pour relayer vers le service le plus adapté. Des formations au repérage, à l’évaluation du risque suicidaire et à l’intervention de crise auprès des personnes en crise suicidaire. Ces formations rénovées en 2019, avec des contenus adaptés aux rôles et compétences des personnes formées, depuis les citoyens volontaires « sentinelles en prévention du suicide » jusqu’aux professionnels de santé, ont pour objectif de créer des réseaux de personnes ressources dans chaque région. Des actions ciblées pour lutter contre le risque de contagion suicidaire, notamment grâce au programme PAPAGENO. Les personnes exposées directement ou indirectement à un événement suicidaire sont plus à risque d’avoir des idées suicidaires, ou même de passer à l’acte. Au niveau individuel, être exposé à un suicide multiplierait par 2 à 4 le risque de geste suicidaire. L’identification des endroits à risque (hot-spots suicidaires) pour permettre des mises en sécurité de ces lieux et la formation des journalistes et intervenants dans les médias, pour faire du traitement médiatique d’un suicide une occasion de prévention, sont des exemples d’actions mises en œuvre. Ces actions ont vocation à être davantage développées encore, sous l’impulsion des agences régionales de santé, afin notamment de mieux préparer les différents milieux de vie et collectifs à réagir efficacement en cas de survenue d’un événement suicidaire. La mise en place depuis le 1er octobre 2021 du 3114, le numéro national de prévention du suicide, est un élément essentiel de la stratégie nationale. Gratuit, accessible 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24 sur l’ensemble du territoire (France hexagonale et Outre-Mer), ce numéro d’appel permet d’apporter une réponse immédiate aux personnes en détresse psychique et à risque suicidaire, à l’entourage des personnes à risque suicidaire, aux endeuillés par suicide, et aux professionnels en lien avec des personnes suicidaires qui souhaitent obtenir des avis et conseils spécialisés.
Le 3114, c’est déjà 17 centres répondants en région, constitués de professionnels hospitaliers spécifiquement formés (infirmiers et psychologues) placés sous la supervision d’un psychiatre.

Cette journée du 10 septembre est aussi l’occasion de saluer l’engagement citoyen de l’ensemble des bénévoles qui participent à l’effort collectif de prévention du suicide, et, plus largement, qui agissent pour soutenir les personnes en souffrance psychique, que ce soit dans le cadre d’une ligne d’écoute, de maraudes à la rencontre des plus démunis, ou bien encore en tant que secouriste en santé mentale.
Pour plus d’informations

Consulter la rubrique dédiée à la prévention du suicide du site du ministère du Travail, de la Santé et des Solidarités

https://sante.gouv.fr/actualites/actualites-du-ministere/article/mobilisation-et-action-de-prevention-du-suicide-a-l-occasion-de-la-journee

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Suicide : les actions de prévention en Île-de-France
10 septembre 2024
 Terrritoire : Île-de-France
 

Le 10 septembre a lieu la journée mondiale de prévention du suicide. A cette occasion, focus sur les dispositifs déployés en Île-de-France pour accompagner les personnes à risque suicidaire et les professionnels qui leur viennent en aide.

Une priorité de santé publique

La prévention du suicide est un enjeu majeur de santé publique. Bien que le taux de suicide soit en baisse tendancielle depuis 20 ans, la France présente l’un des taux de suicide les plus élevés d’Europe, avec 9 203 décès estimés en 2017, selon l’observatoire du suicide. Selon une étude de la fondation FondaMental, le fardeau économique des suicides et tentatives de suicide en France en 2019 s’élève à 24 milliards d’euro, en tenant compte des coûts directs sanitaires et post mortem, ainsi que des coûts indirects liés notamment à la perte de productivité et la prise en charge du handicap.

Selon le Bulletin de Santé Publique Ile-de-France de 2023, 4 % des Franciliens de 18-85 ans ont déclaré avoir pensé à se suicider, proportion comparable à celle observée dans le reste de la France. En Île-de-France, un passage à l’acte concerne 6 % des personnes de 18-85 ans, les femmes bien plus que les hommes (respectivement 7 % et 4 %). En plus des jeunes, les agriculteurs, les personnes détenues, les minorités sexuelles et les personnes âgées sont particulièrement concernées par le risque suicidaire.

La prévention du suicide, et plus généralement la promotion de la santé mentale, est l’une des priorités du Projet régional de santé 2023-2028, dans sa fiche 1.6 du Schéma Régional de Santé. L'Agence, aux côtés de ses partenaires est engagée dans une stratégie globale qui comprend : le développement d’outils de suivi des suicides et des tentatives de suicide, des actions de prévention auprès des personnes à risque suicidaire et celles ayant déjà réalisé un passage à l’acte, la mise en place de formations au repérage, à l’évaluation du risque suicidaire et à l’intervention de crise auprès des personnes en crise suicidaire mais aussi des actions de postvention et d’accompagnement des personnes qui ont connu un suicide dans leur environnement et entourage.

Zoom sur quelques actions mises en place en Île-de-France :
Le 3114 : le numéro de prévention du suicide

Le 3114, est un numéro national de prévention du suicide lancé dans le cadre de la stratégie nationale de prévention du suicide. Un centre répondant est ouvert en Île-de-France depuis janvier 2023 porté par le GHU Paris psychiatrie et neurosciences et l’AP-HP.

Ce dispositif d’aide à distance est accessible 7j/7 et 24h/24. Il a pour but d’apporter une réponse réactive et personnalisée à toute personne confrontée à une crise suicidaire, ainsi qu’à ses proches aidants, aux professionnels, aux endeuillés du suicide et aux institutions impactées. Il permet de répondre à un public assez large et à l’ensemble des situations : accueil, écoute et orientation. Les répondants sont des psychologues et des infirmiers qui ont eux-mêmes une expérience en psychiatrie et dans le champ du suicide.

Depuis sa création, le 3114 a reçu plus de 90 000 appels venant de l’Île-de-France.

En savoir plus : 3114.fr
Le dispositif VigilanS : un suivi et un accompagnement des personnes à risque de réitération suicidaire

La survenue d'une tentative de suicide multiplie par 4 le risque de suicide ultérieur. Pour prévenir ce risque, le maintien du contact avec les personnes est essentiel. C’est l’enjeu du dispositif VigilanS né en 2015 dans les Hauts-de-France et qui est aujourd’hui effectif dans chaque département d’Île-de-France.

Toute personne prise en charge pour une tentative de suicide se voit proposer son inclusion dans VigilanS au moment de sa sortie. Elle est alors suivie et régulièrement contactée par des « vigilanseurs », des soignants formés qui pourront répondre efficacement en cas de mal-être ou de problème. Elle peut également les joindre directement via un numéro gratuit. Parallèlement, son médecin traitant et éventuellement son psychiatre traitant reçoivent un courrier les informant de l’organisation du dispositif et de l’entrée de leur patient dans celui-ci. Ils disposent eux aussi d’un numéro téléphonique dédié pour répondre à leurs questions.

Depuis leur création sur la région, les 4 dispositifs VigilanS franciliens ont inclus dans leurs suivis 9202 patients (données à fin juin 2024).

Selon l'évaluation de Santé Publique France, le risque de réitération suicidaire ou de décès par suicide est réduit de 38% pour les patients un an après leur inclusion dans VigilanS.

En savoir plus : Santé Publique France
Les formations en prévention du suicide

Les actions de formation forment un pilier de la stratégie de prévention du suicide et ont plusieurs déclinaisons : Des formations en prévention du suicide visant à constituer un réseau Sentinelle de prévention et d’orientation dans la population.
La formation spécifique des professionnels pour le dépistage, l’évaluation, l’orientation et l’intervention de crise.

Trois formations standardisées construites par le GEPS (Groupement d'Etudes et de Prévention du Suicide) sont déployées à l’échelle régionale : Les formations « Evaluation et Orientation » et « Intervention de Crise » s’adressent aux professionnels cliniciens et visent à leur donner les clés pour évaluer et intervenir face à une crise suicidaire.
La formation « Sentinelle », ouverte à tous, vise à renforcer les habiletés et dispositions spontanées de citoyens ou professionnels non-soignants pré-identifiés pour repérer, au sein de leur communauté de vie, les signes d’alerte d’un risque suicidaire et orienter les personnes repérées vers les ressources d’évaluation et/ou de soin adaptées.

En savoir plus sur les formations
La promotion de la postvention :

En Île-de-France, des dispositifs de postvention, après un suicide, se développent, que ça soit des dispositifs de postvention pour les professionnels de la santé confrontés au suicide de patients (développement hospitalier de ressources), ou d’accompagnement d’endeuillés par suicide (association Empreintes, etc.).
Une plateforme d’informations et de ressources, la plateforme Espoir, recense les ressources à proximité.

En savoir plus : espoir-suicide.fr et empreintes-asso.com

Aller plus loin

Liens utiles

Que faire et à qui s’adresser face à une crise suicidaire ?

Psycom, site ressource sur la Santé mentale

Infosuicide.org : portail d'informations, espace d'échanges et de débats

Le 3114 : le numéro de prévention du suicide

 https://www.iledefrance.ars.sante.fr/suicide-les-actions-de-prevention-en-ile-de-france

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 Prévention du suicide : Miss Tahiti à la rencontre de lycéens

Temanava Domingo, Miss Tahiti, est intervenue samedi devant des lycéens à l’invitation de l’association SOS Suicide.

Education
Publié le 08/09/2024

Elle a parlé à ces adolescents comme une grande sœur avec leur propre langage. Stress émotionnel, de frustration, de désir, de colère, de souffrance… des choses familières qui résonnent en de nombreux lycéens.

Gariki Nohoarii, lycéenne de Papara confie « être passée par là. Dans des moments difficiles, j’ai dû en parler. La Miss Tahiti m’a rappelé ce que je suis et ce que je dois être. Ça restera gravé en moi ».

« Quand je la regarde, elle (Miss Tahiti, NDLR) n’a pas trop de défauts, estime Wilfred Watanabe, un autre lycéen. Mais elle a dit que des fois des gens la jugent. Et là je me dit… tu ne peux pas être parfait dans tout. Les gens vont toujours trouver une chose à dire sur toi. Et c’est le fait de les écouter, d’écouter les préjugés, c’est ça qui peut pousser au suicide. »

Temanava Domingo agit en sentinelle pour désamorcer le passage à l’acte suicidaire. « À Tahiti, on entend beaucoup parler. Ça touche beaucoup de monde. Je pense que la Miss Tahiti a une notoriété, sa voix est entendue. Si ma voix peut aider des personnes alors je l’utiliserai avec grand plaisir. »

Les derniers chiffres ne sont pas encore consolidés mais ils sont inquiétants. D’avril 2023 à mars 2024, l’hôpital de Taaone compte 485 tentatives de suicides contre 895 de 2020 à 2023 sur la tranche d’âge de 10-20 ans.

Le suicide n’est pas une maladie selon les professionnels de la santé. C’est un comportement réactionnel qui repose sur plusieurs facteurs. Et là, on est dans la prévention. Mais le monde de la santé n’est pas suffisamment armé. « Je vais citer un passage. Qui dit que la moisson est abondante mais nous manquant d’ouvrier. Dans le thème du suicide, c’est pareil. Avec tous nos moyens et nos bonnes volontés, il n’y a pas suffisamment d’acteurs de terrains », déclare Jean Vaimeho, aidant de l’association SOS Suicide.

Ces lycéens repartent à l’internat de Papara avec les adresses sociaux de la Miss Tahiti. Ils pourront communiquer avec Temanava Domingo en cas de besoin.

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Belgique Suicide des jeunes : « Il n’y a pas de prévention digne de ce nom », déplorent des parents endeuillés

A.-S.L. , samedi 7 septembre https://www.lesoir.be/*

On ne considère pas assez le suicide comme un risque. Quand on a des enfants ou des ados, on envisage parfois le pire qui puisse leur arriver : une agression, un accident, l’addiction aux drogues, voire même un attentat terroriste. Mais le suicide, on n’en parle pas… jusqu’au jour où… » A ces mots, la voix d’Hèlène se brise, comme sa vie et celle de son mari l’ont été quand leur fille de 20 ans s’est jetée d’un pont.

« Je me rends compte trois ans plus tard à quel point j’étais ignorante sur le sujet, et Lou aussi », insiste la maman endeuillée. « Ce que j’essaie de transmettre aujourd’hui autour de moi, c’est que le suicide n’est pas un choix ou une décision. C’est un moment où la personne en crise suicidaire entrevoit cette issue comme une solution à une souffrance devenue insupportable. Un peu comme si la maison brûlait et qu’au dernier étage, il n’y avait plus d’autre option que de sauter dans le vide. Mais il y a toujours d’autres possibilités. Il faut se faire aider, s’accrocher, chercher des pistes thérapeutiques. Le suicide n’est jamais la solution. Je sais que c’est difficile à entendre pour les gens qui sont dans une telle souffrance, mais il y en a tellement qui s’en sont sortis ! J’ai lu quelque part que 80 % des gens qui ont fait une tentative de suicide étaient contents que leur geste n’a pas abouti. »

La « question abyssale

du pourquoi »

Si le sujet du suicide était davantage abordé dans l’espace public, dans les écoles, dans les médias et par les pouvoirs publics ou la recherche plus avancée, certains signes auraient peut-être alerté les parents de la jeune fille, considère Hélène. Et encore… « C’était quelqu’un de très solaire et très apprécié, elle réussissait tout ce qu’elle entreprenait et malgré ça, elle avait cette souffrance en elle. C’est un message important à faire passer : quand on ressent un tel mal-être, il faut l’exprimer pour qu’il soit entendu et guéri. Il ne faut pas essayer de vivre avec ni le dissimuler », enjoint Hélène tout en précisant que personne n’est à l’abri : « Les traumatismes peuvent évidemment augmenter le risque de suicide, mais ce n’est pas une cause nécessaire. Lou n’avait pas subi de harcèlement à l’école ni de violence sexuelle. Et pourtant il y a eu suicide. Ses amis avec qui elle était en vacances nous ont dit qu’elle était dans un état second. Elle a marché pendant une demi-heure seule sous un soleil écrasant avant de commettre l’irréparable. »

La « question abyssale du pourquoi », Hélène et son mari se la sont posée mille fois. Les psychologues spécialisés du Centre de prévention du suicide les ont sauvés, dit-elle, en leur permettant de reconstruire l’histoire de leur fille, les aidant à mieux la comprendre.

« Je pensais que la dépression, ça se voyait »

Jean-Louis et Nadège témoignent d’un vécu similaire. Leur cadette, Lucie, n’avait que 12 ans quand elle s’est ôté la vie il y a trois ans. Et ici aussi, très peu de signes de son mal-être ne transparaissaient avant son geste fatidique. « Je pensais que la dépression, ça se voyait », explique Nadège, qui a travaillé deux ans comme infirmière dans un service de psychiatrie, tandis que son mari journaliste dit avoir appris le terme de « dépression souriante ». Quelques jours avant de se pendre, la jeune fille partait encore dans des éclats de rire avec son papa qui la filmait en train de danser la macarena dans les champs.

« Lucie avait laissé un testament dans sa chambre où elle écrivait : Si vous saviez ce qui se cache derrière mon masque sourire. Cette douleur, je n’en pouvais plus. Elle nous dédouane en disant qu’elle nous aime mais qu’on n’aurait rien pu faire parce qu’elle pensait qu’il n’y avait pas de solution et se sentait trop seule. Elle l’écrit noir sur blanc. Pourquoi ? Parce que de nouveau, il n’y a pas de prévention digne de ce nom », accuse Nadège. « C’est pour ça que la brochure du Centre de prévention du suicide est très bien faite. Elle encourage à parler à quelqu’un, et pas forcément à ses parents parce qu’il peut y avoir une espèce de honte à ressentir un tel mal-être dans une famille et un contexte aimants. »

« On voyait bien qu’elle était plus irritable, mais on pensait que c’était normal, que c’était lié à l’adolescence et aux hormones, on lui disait que ça passerait », regrette aujourd’hui la maman de Lucie. « C’est une hypothèse, mais je pense qu’elle ne voulait pas nous en parler pour nous protéger », complète Jean-Louis. « Une jeune nous a écrit pour nous dire que si elle en parlait dans sa famille, c’était comme faire état d’un moule cassé et qu’elle avait peur aussi que ce soit contagieux. »

« Le suicide est toujours multifactoriel et hélas les études manquent pour cerner au mieux les causes du mal-être chez les jeunes », déplore encore le couple qui interpelle le monde politique à mieux financer la recherche et la prévention. Chaque année, pour l’anniversaire de Lucie qui correspond, par ironie du sort, à la journée internationale du suicide, Nadège et Jean-Louis publient sur les réseaux sociaux un diaporama avec des photos et vidéos de jeunes morts par suicide, avec leurs prénoms et leur âge : « C’est un moyen pour nous de faire quelque chose et de donner un sens. Les parents nous remercient en disant que leur enfant est utile. Ne fût-ce qu’en levant le tabou du suicide. »

https://www.lesoir.be/621108/article/2024-09-06/suicide-des-jeunes-il-ny-pas-de-prevention-digne-de-ce-nom-deplorent-des-parents



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Suicide en augmentation chez les 10-20 ans, des adolescents témoignent 

Mereini GAMBLIN • Publié le 7 septembre https://la1ere.francetvinfo.fr/*

40 suicides aboutis en 2023, 150 tentatives de plus qu’en 2019… Les cas augmentent en Polynésie et rattrapent presque les chiffres de l'Hexagone. Les statistiques alertent les professionnels de santé du fenua avec notamment les 10-20 ans qui sont les plus enclins à passer à l’acte. Deux adolescents ont accepté de témoigner.



Malia* tremble en nous racontant son histoire. Cette adolescente de 16 ans a commencé à avoir des pensées suicidaires alors qu'elle n'avait que 7 ans. Les disputes entre ses parents sont lourdes au quotidien et la communication, difficile... Quand elle va mal, elle se confie à quelques amies très proches ou se réfugie dans l'écriture.

Cela m’arrive souvent, surtout quand j’ai l’impression d’avoir plein de pression et de problèmes avec ma famille (...) Mon père frappait ma mère et ça me faisait du mal (...). Comme je n’ai pas vraiment l’habitude de m’exprimer, ils ne peuvent pas savoir ce que je peux ressentir.
Malia (nom d'emprunt) - 16 ans

Maui*, lui, a été témoin du suicide de son camarade de classe la semaine dernière. Il avait 17 ans et allait être papa. "Il était ici et sa petite amie dans les îles. Elle était enceinte. On a appris son suicide mardi. Cela nous a fait un choc ; On n'arrivait pas à croire qu’il s’est suicidé parce qu'il était heureux et il vivait bien sa vie d’un côté. C’est ça qui nous a dit qu’on aurait pu faire quelque chose pour l’aider mais il était loin", confie le jeune homme.

Les tentatives de suicide ont augmenté en Polynésie, notamment chez les jeunes âgés de 10 à 20 ans. C’est pourquoi ils étaient invités à participer à une conférence à ce sujet ce samedi au lycée hôtelier. Le témoignage de Miss Tahiti a fait mouche dans le cœur de ces jeunes.

J’ai vu des proches dans cette situation, cela m’a beaucoup touché. Je n’irai pas dans les détails mais en tous cas cela a été suffisant pour que je prenne conscience de l’importance d’être bienveillant et on a tous besoin de ça. Que ce soit à l’école, au travail, avec notre famille, dans tous les univers possibles, on a besoin de bienveillance et de respect.
Temanava Domingo - Miss Tahiti 2024

Du respect pour tous, au-delà des différences. À noter que les personnes LGBTQIA+ représentent 20% des appels de détresse, sur les 1 600 appels enregistrés par SOS Suicide chaque année.

La souffrance au travail est un autre motif qui peut pousser à passer à l'acte. L'association présidée par Sandrine Salmon, peut prendre en charge certains frais médicaux (séance chez le psychologue, par exemple), propose des groupes de parole le mardi de 17 heures à 19 heures et met à disposition une ligne d'écoute.

Certains trouvent leur propre remède pour aller mieux, comme Malia avec l’écriture...

Coordonnées : Ligne d'écoute SOS Suicide : 87 ou 89 202 523
Ligne d’écoute association souffrance au travail : 87 240 250
Email : souffrance-travail@mail.pf

*noms d'emprunt

 https://la1ere.francetvinfo.fr/polynesie/tahiti/polynesie-francaise/suicide-les-jeunes-en-premiere-ligne-1520012.html

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Journée mondiale de prévention du suicide : "En Corse, jusqu’à dix appels d’urgence par jour"

Julien Castelli le Vendredi 6 Septembre 2024

Le 10 septembre, c’est la Journée internationale de prévention du suicide (JIPS). En France, la mortalité par suicide a diminué de 30 % en 24 ans, mais chaque année, sont encore recensées 200 000 tentatives de suicide pour près de 9 000 décès. Il est donc nécessaire de poursuivre le travail de sensibilisation, afin que les idées suicidaires ne soient plus un tabou, préconise Sébastien Gariglio, cadre de santé infirmier à l’hôpital de Castelluccio à Ajaccio, qui est le centre de référence en Corse dans les politiques de prévention actuellement déployées.


Depuis 2000, la mortalité par suicide a baissé de 30 % en France.  Selon vous, quel est l’impact des politiques de prévention nationales dans cette diminution ?
Certes, les chiffres de la mortalité diminuent, seulement il n’y a pas eu de choc comme on avait pu le constater avec la prévention routière dans les années 2000 (quand les politiques mises en œuvre avaient permis de passer de 8 160 morts sur les routes en 2001 à 3 963 en 2011, NDLR). Nous, c’est à ce niveau de diminution que l’on aspire depuis le Segur de la Santé, pour parvenir à réduire de façon assez significative le chiffre de 9 000 morts par an suite à une tentative de suicide. Au niveau national, plusieurs dispositifs de prévention ont été mis en place en vue de provoquer cette cassure.

L’hôpital de Castelluccio à Ajaccio est le centre régional de référence en Corse, tant au niveau du dispositif VigilanS que de la prise en compte des appels du 3114, le numéro d’urgence. Etes-vous en mesure de tirer un bilan aujourd’hui ?
Le 3114, c’est le numéro de prévention du suicide qui a été mis en place en 2021. Chez nous en Corse, il a été déployé en avril 2022. On a fait deux années pleines, mais on manque encore de recul pour ressortir des statistiques. En moyenne, à l’ouverture de la ligne, on recevait un ou deux appels par jour. A l’heure actuelle, on est plutôt entre sept et dix appels reçus chaque jour sur la Corse. En France, c’est 200 000 appels par an. On espère avoir de premiers chiffres significatifs sur l’efficacité du dispositif dès l’an prochain, en 2025. Avant cela, en Corse, on avait un peu de mal à se situer car chacun faisait ses comptes dans son coin. Le Samu avait ses comptes, la gendarmerie avait ses comptes, l’hôpital psychiatrique avait ses comptes… Aujourd’hui, on essaie de se coordonner.

La principale difficulté, c’est de détecter à temps les personnes sujettes à des idées suicidaires. Le dispositif VigilanS vous a permis de progresser sur ce point ?
VigilanS nous permet de recontacter les personnes qui ont déjà fait une tentative de suicide. Pour parler simplement, c’est rare de réussir un suicide du premier coup. Donc en recontactant les personnes qui ont déjà fait une tentative, on va diminuer l’incidence du suicide. Le dispositif VigilanS est né en 2015 dans la région lilloise. Il a rapidement fait ses preuves, tant et si bien qu’il est aujourd’hui déployé sur toute la France. Et selon une étude publiée par Santé Publique France en février, 38 % des personnes qui sont suivies dans le cadre du dispositif VigilanS n’ont pas réitéré de tentative de suicide. Car pendant six mois, on suit ces personnes, on met en alerte leur médecin traitant, les psychiatres… On créé un filet de sécurité auprès de la personne.

Quand vous réceptionnez un appel d’une personne en détresse au 3114, comment jugez-vous de l’urgence du soutien qu’il convient de lui apporter ?
Le 3114 n’est pas un service de soins, mais un service de prévention. 70 % des appels que l’on reçoit, ce sont les personnes elles-mêmes qui appellent. En premier lieu, on va évaluer leur situation. Est-ce que ces personnes en sont au tout début de leurs pensées suicidaires, avec des idéations fugaces ? Ou est-ce qu’elles ont déjà sombré dans la crise, avec des idéations ancrées et un scénario établi ? Selon la situation, le mode d’intervention n’est pas le même. Dans tous les cas, il y aura une écoute active. Si la personne est en crise, on va essayer de la garder au téléphone pour ne pas la laisser seule et si nécessaire, on va déclencher les secours en parallèle. 

Qu’est-ce qui conduit une personne à avoir des pensées suicidaires ?
Les idées suicidaires n’émergent pas suite à une seule chose. C’est toujours une constellation de facteurs. Un facteur conjoncturel, un facteur de vie qui pourra relever de l’aspect professionnel, familial ou amoureux… Le dernier problème rencontré, c’est le facteur précipitant, mais en général il y a toujours un contexte. Les personnes qui ont des pensées suicidaires sont tellement obnubilées par les choses négatives qui leur arrivent qu’elles ne parviennent plus à penser. Elles ne sont que dans l’émotion. Et la seule idée qui leur vient, c’est mourir, pour arrêter de souffrir. Les gens qui se suicident ne veulent pas mourir, ils veulent arrêter de souffrir.

- La solitude exacerbe-t-elle ces pensées ?

Il y a évidemment des personnes isolées, notamment chez les personnes âgées. Mais ça peut aussi être une solitude ressentie, même en étant très entouré. En général, ce sont des problèmes qui s’accumulent. Ca commence par de la précarité, du coup on va s’isoler et ça va être un cercle vicieux qui va s’engager.

Le 10 septembre, c’est la journée internationale de la prévention du suicide (JIPS). Comment la société peut-elle se rendre utile ?
Premièrement, c’est d’oser en parler avec la personne que l’on pense en difficulté. Ce n’est pas tabou. Quand une personne ne va pas bien, il faut oser lui demander si elle a des idées suicidaires. C’est une question qu’on peut poser, sans craindre de lui donner l’idée. Mais si on ne s’en sent pas capable, il faut pouvoir rediriger la personne vers le 3114 pour une aide personnalisée. Le mot d’ordre de cette journée du 10 septembre, c’est « oser en parler ». Pendant tout le mois, on essaie de faire « Septembre jaune », en partageant des images et des hashtags sur les réseaux sociaux. A l’image d’Octobre rose pour la prévention du cancer du sein. Ca permet de faire passer le message que la prévention du suicide n’est pas tabou et ainsi « destigmatiser » les personnes qui ont des idées suicidaires.

Avoir des pensées suicidaires n'est pas anodin. Des professionnels de santé sont à votre écoute au 3114, sept jours sur sept, 24h sur 24.

 https://www.corsenetinfos.corsica/Journee-mondiale-de-prevention-du-suicide-En-Corse-jusqu-a-dix-appels-d-urgence-par-jour_a80086.html

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10 septembre, journée internationale de prévention du suicide : les dispositifs d'accompagnement des personnes en souffrance en Normandie Communiqué de presse https://www.normandie.ars.sante.fr/*

4 septembre 2024

  A l’occasion de la journée internationale de prévention du suicide, le 10 septembre, l’ARS Normandie présente les dispositifs visant à venir en aide aux personnes en souffrance.

Depuis plusieurs années, la prévention du mal-être et du suicide constitue une priorité de santé publique en Normandie. Elle fait l’objet de travaux régionaux associant l’ensemble des partenaires institutionnels et des acteurs.

L’amélioration de la santé mentale des Normands est l’une des 12 actions prioritaires du Projet régional de santé 2023-2028. En 2023, le taux d’hospitalisation normand pour tentative de suicide était de 197,1 pour 100 000 personnes. La Normandie figure en troisième position des régions où ce taux est le plus important, au-dessus du taux national (149 pour 100 000 habitants) (source PMSI 2023 – exploitation ARS). Le taux d’hospitalisation pour tentative de suicide chez les jeunes est également significativement plus important qu’au niveau national, et ce quel que soit le département considéré (249 cas pour 100 000 habitants).

Ainsi, l’ARS Normandie et l’ensemble des acteurs poursuivent leur mobilisation, notamment dans le cadre des Projets territoriaux de santé mentale (PTSM), pour proposer des dispositifs de prévention du suicide et d’accompagnement des personnes en souffrance accessibles par tous et par tous moyens, avec un objectif simple : si vous êtes en détresse ou si vous voulez aider une personne en souffrance, il faut en parler.

Le 3114, numéro national de prévention du suicide

Le numéro national de prévention du suicide est accessible au 3114 depuis le 1er octobre 2021.

Piloté par le ministère de la Santé et de la Prévention, ce numéro, confidentiel et gratuit, permet aux personnes suicidaires d’accéder 24h/24 et 7j/7 par téléphone à un service professionnel d’écoute, d’évaluation, d’orientation et d’intervention. Tout appel est automatiquement dirigé vers un centre répondant 3114 disponible le plus proche du lieu de l’appel. La ligne 3114 fournit également des conseils à l’entourage des personnes suicidaires, ainsi qu’aux professionnels soignants et non soignants en contact avec ces personnes.

Sur les territoires, les centres 3114 œuvrent avec l’ensemble des acteurs pour soutenir la stratégie nationale de prévention du suicide déclinée par les Agences régionales de santé.

En Normandie, le centre répondant est coordonné par le CH du Rouvray, en lien direct et en partenariat avec tous les SAMU de la région. Ainsi, les Centres 15 peuvent être sollicités très rapidement par les écoutants du 3114 pour intervenir directement en cas d’urgence, et réciproquement les équipes du 3114 peuvent à tout moment prendre le relai des Centres 15 pour prendre en charge un appelant ayant besoin de son expertise. Le centre assure une activité 7 jours sur 7 grâce à la mobilisation de professionnels formés. Lors de ses périodes de fermeture, le relai est pris par d’autres centres répondants afin d’assurer une réponse 24H/24.

Une charte des valeurs communes a été signée le 8 septembre 2023 entre le 3114 et les dispositifs d’aide et d’écoute à distance en prévention du suicide. Des travaux régionaux sont en cours pour une déclinaison de cette charte entre le centre répondant normand et les associations d’écoute normandes.

Nightline Normandie

L’association Nightline a lancé une antenne en Normandie, en décembre 2023, avec le soutien de l’ARS Normandie. Elle propose un service d’écoute à destination des étudiants normands, disponible par téléphone au 02 79 02 12 87 et par tchat, tous les soirs de 20h30 à 2h30. Cette ligne est tenue par des étudiants bénévoles formés et accompagnés par des professionnels. Une ligne anglophone est aussi disponible du jeudi au lundi sur les mêmes horaires, au (plus d’informations sur le site https://www.nightline.fr/normandie.)

L’association propose également des actions d’aller-vers à destination des étudiants couvrant toute la Normandie, en lien avec les dispositifs déjà existants.

Les structures d’accompagnement des personnes en souffrance

En complément de ces dispositifs, de nombreuses structures viennent en aide aux personnes en souffrance, avec le soutien de l’ARS Normandie pour la formation et la supervision des bénévoles : associations d’écoute téléphonique, structures d’accueil, maisons des adolescents (liste disponible sur le site internet de l’ARS Normandie)

Les actions organisées en Normandie

Retrouvez les actions organisées en Normandie à l’occasion de la journée internationale de prévention du suicide à l’adresse suivante : https://www.normandie.ars.sante.fr/journee-mondiale-de-la-prevention-du-suicide-10-septembre-2024

Aller plus loin

Documents à télécharger
Télécharger le communiqué de presse (pdf, 110.95 Ko)

 https://www.normandie.ars.sante.fr/10-septembre-journee-internationale-de-prevention-du-suicide-les-dispositifs-daccompagnement-des

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10 septembre, journée internationale de prévention du suicide : les dispositifs d'accompagnement des personnes en souffrance en Normandie Communiqué de presse

4 septembre 2024 https://www.normandie.ars.sante.fr*

A l’occasion de la journée internationale de prévention du suicide, le 10 septembre, l’ARS Normandie présente les dispositifs visant à venir en aide aux personnes en souffrance.

Depuis plusieurs années, la prévention du mal-être et du suicide constitue une priorité de santé publique en Normandie. Elle fait l’objet de travaux régionaux associant l’ensemble des partenaires institutionnels et des acteurs.

L’amélioration de la santé mentale des Normands est l’une des 12 actions prioritaires du Projet régional de santé 2023-2028. En 2023, le taux d’hospitalisation normand pour tentative de suicide était de 197,1 pour 100 000 personnes. La Normandie figure en troisième position des régions où ce taux est le plus important, au-dessus du taux national (149 pour 100 000 habitants) (source PMSI 2023 – exploitation ARS). Le taux d’hospitalisation pour tentative de suicide chez les jeunes est également significativement plus important qu’au niveau national, et ce quel que soit le département considéré (249 cas pour 100 000 habitants).

Ainsi, l’ARS Normandie et l’ensemble des acteurs poursuivent leur mobilisation, notamment dans le cadre des Projets territoriaux de santé mentale (PTSM), pour proposer des dispositifs de prévention du suicide et d’accompagnement des personnes en souffrance accessibles par tous et par tous moyens, avec un objectif simple : si vous êtes en détresse ou si vous voulez aider une personne en souffrance, il faut en parler.

Le 3114, numéro national de prévention du suicide

Le numéro national de prévention du suicide est accessible au 3114 depuis le 1er octobre 2021.

Piloté par le ministère de la Santé et de la Prévention, ce numéro, confidentiel et gratuit, permet aux personnes suicidaires d’accéder 24h/24 et 7j/7 par téléphone à un service professionnel d’écoute, d’évaluation, d’orientation et d’intervention. Tout appel est automatiquement dirigé vers un centre répondant 3114 disponible le plus proche du lieu de l’appel. La ligne 3114 fournit également des conseils à l’entourage des personnes suicidaires, ainsi qu’aux professionnels soignants et non soignants en contact avec ces personnes.

Sur les territoires, les centres 3114 œuvrent avec l’ensemble des acteurs pour soutenir la stratégie nationale de prévention du suicide déclinée par les Agences régionales de santé.

En Normandie, le centre répondant est coordonné par le CH du Rouvray, en lien direct et en partenariat avec tous les SAMU de la région. Ainsi, les Centres 15 peuvent être sollicités très rapidement par les écoutants du 3114 pour intervenir directement en cas d’urgence, et réciproquement les équipes du 3114 peuvent à tout moment prendre le relai des Centres 15 pour prendre en charge un appelant ayant besoin de son expertise. Le centre assure une activité 7 jours sur 7 grâce à la mobilisation de professionnels formés. Lors de ses périodes de fermeture, le relai est pris par d’autres centres répondants afin d’assurer une réponse 24H/24.

Une charte des valeurs communes a été signée le 8 septembre 2023 entre le 3114 et les dispositifs d’aide et d’écoute à distance en prévention du suicide. Des travaux régionaux sont en cours pour une déclinaison de cette charte entre le centre répondant normand et les associations d’écoute normandes.

Nightline Normandie

L’association Nightline a lancé une antenne en Normandie, en décembre 2023, avec le soutien de l’ARS Normandie. Elle propose un service d’écoute à destination des étudiants normands, disponible par téléphone au 02 79 02 12 87 et par tchat, tous les soirs de 20h30 à 2h30. Cette ligne est tenue par des étudiants bénévoles formés et accompagnés par des professionnels. Une ligne anglophone est aussi disponible du jeudi au lundi sur les mêmes horaires, au (plus d’informations sur le site https://www.nightline.fr/normandie.)

L’association propose également des actions d’aller-vers à destination des étudiants couvrant toute la Normandie, en lien avec les dispositifs déjà existants.

Les structures d’accompagnement des personnes en souffrance

En complément de ces dispositifs, de nombreuses structures viennent en aide aux personnes en souffrance, avec le soutien de l’ARS Normandie pour la formation et la supervision des bénévoles : associations d’écoute téléphonique, structures d’accueil, maisons des adolescents (liste disponible sur le site internet de l’ARS Normandie)

Les actions organisées en Normandie

Retrouvez les actions organisées en Normandie à l’occasion de la journée internationale de prévention du suicide à l’adresse suivante : https://www.normandie.ars.sante.fr/journee-mondiale-de-la-prevention-du-suicide-10-septembre-2024

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Documents à télécharger
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https://www.normandie.ars.sante.fr/10-septembre-journee-internationale-de-prevention-du-suicide-les-dispositifs-daccompagnement-des

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France - Mardi 10 septembre : 22e Journée Internationale pour la Prévention du Suicide S.O.S Amitié s'engage

Par Jean-Luc Boncenne, le 04 Septembre 2024 sur https://www.occitanie-tribune.com/*

À l'occasion de cette journée, S.O.S Amitié se joint à l’Union Nationale de Prévention du Suicide (UNPS) pour sensibiliser le public à ce problème majeur de santé publique.


S.O.S Amitié réaffirme son engagement dans ses missions de répondre gratuitement à tous les appels de détresse et appelle chacun à participer activement à ce mouvement pour « changer le discours sur le suicide » en engageant la conversation autour de la santé mentale.
Depuis sa création en 2003, la Journée internationale de prévention du suicide est célébrée chaque année le 10 septembre.
Cette journée vise à sensibiliser le grand public sur le suicide en tant qu’important problème de société et vise à l’informer sur les actions de prévention à sa portée.
Son objectif est aussi de réduire la stigmatisation autour du suicide et d'encourager les discussions ouvertes sur ce sujet complexe mais évitable.
Pour les années 2024 à 2026, le thème retenu « Changer le discours sur le suicide », marque une étape cruciale dans la manière dont nous abordons la prévention du suicide. Ce thème est le fruit d'une consultation internationale qui a rassemblé plus de 250 contributions de 56 pays.
Il appelle à une transformation systémique : passer d'une culture du silence et destigmatisation à une culture d'ouverture, de compréhension et de soutien.


Un appel à l'action à la portée de tous : « Engagez la conversation »
Dans le cadre de cette campagne, l’Association Internationale pour la Prévention du Suicide (IASP) lance un appel à l'action sous le slogan « Engagez la conversation ». Cet appel incite chacun – individus, communautés, organisations et gouvernements – à engager des discussions claires et bienveillantes sur la santé mentale et le suicide. En parlant ouvertement de ces sujets, chacun de nous pouvons sensibiliser et réduire la stigmatisation, mais aussi offrir un soutien crucial à ceux qui en ont besoin.
Chaque échange, qu'il soit avec un ami, un membre de la famille ou un collègue,crée un environnement où chacun se sent valorisé et écouté. Cette initiative vise à renforcer les liens sociaux et à promouvoir les politiques publiques qui priorisentla santé mentale et luttent contre les souffrances psychiques des plus fragiles.
Cette thématique illustre l’approche des associations de prévention du suicide, comme SOS Amitié, pour qui le suicide n’est pas une fatalité et qu’il existe des solutions -l'écoute en est une majeure- pour réduire ce fléau.


S.O.S Amitié : Un acteur clé de la prévention en France
Depuis plus de 60 ans, S.O.S Amitié joue un rôle essentiel dans la prévention du suicide en France, en offrant une écoute empathique et sans jugement à tous ceux qui en ressentent le besoin.
L’objectif premier de S.O.S Amitié est de prévenir le suicide par l’écoute. Reconnue d’utilité publique et labellisée par le Ministère de la Solidarité et de la Santé pour la qualité de son action, l’association répond gratuitement aux appels de détresse toute l’année, 7 jours sur 7, 24 heures sur 24. En 2023, à travers son réseau de 2 000 écoutants bénévoles, plus de 3,5 millionsd'appels ont été enregistrés, un nombre toujours en augmentation.


Une journée d’information le 17 septembre 2024, à Paris 5e
Le mardi 17 septembre, l’Union Nationale de Prévention au Suicide (UNPS) organise une journée d’information. Dix associations, dont S.O.S Amitié, seront présentes sur le village associatif au Campus Censier afind’échanger avec le public sur la prévention du suicide
(SIS Association, NightLine, SOS Suicide Phénix, La Porte Ouverte, La Santé de la Famille, Suicide Ecoute, Empreintes, Fédération Européenne Vivre Son Deuil, Phare Enfants Parents, Entr'Actes, SOS Amitié).
De 11h à 17h : Activités et échanges sur la santé mentale, le bien-être, quiz sur les idées reçues, pass-étudiant consacré à la prévention du mal-être et du suicide… Campus Censier : 13 rue Santeuil 75005 Paris

Cette journée vise particulièrement les jeunes. Les moins de 25 ans représentent plus de 10% des appelants à S.O.S Amitié. Ils évoquent, dans leurs appels, majoritairement des situations de souffrance psychique et des problèmes relationnels ou encore la violence. Les questions morales, juridiques, existentielles et les problèmes matériels ont fortement augmentés.
Ces sujets concernent encore plus les étudiants. En effet, les étudiants présentent des taux de prévalence de dépression plus importants que les autres jeunes du même âge (41% des étudiants ont des symptômes dépressifs – Étude 2024 CHU/Université Bordeaux).

Des appels toujours plus nombreux à S.O.S Amitié, des besoins croissants S.O.S Amitié continue d'oeuvrer sans relâche pour offrir une écoute empathique, gratuite et anonyme à tous les appelants, grâce à un réseau de 2000 bénévoles engagés. Pour faire face aux appels croissants, l'association recherche toujours des bénévoles pour renforcer son équipe d’écoutants et fait également des appels aux dons pour couvrir ses besoins supplémentaires en moyens techniques pour répondre aux appels et assurer la solide formation de ses écoutants.

A propos de S.O.S Amitié :

S.O.S Amitié est une association d’aide par l’écoute, labellisée par le Ministère de la Santé (PADS) et reconnue d’utilité publique depuis 1967. Son objectif premier, mais non exclusif, est la prévention du suicide. S.O.S Amitié répond à près de 2 000 appels par jour.
L’association a mis en place un numéro d’appel commun : 09 72 39 40 50.
Cette écoute anonyme, gratuite et confidentielle des personnes en souffrance est assurée 24h/24 et 7j/7.
La Fédération S.O.S Amitié réunit 44 associations régionales, regroupant 2 000bénévoles répartis en 64 postes d'écoute multimédia (téléphone, messagerie et chat). Son nouveau slogan : « Répondre présent ».