Faites un don au projet de recherche « Réduire le suicide au travail » sur DaVinciCrowd
Publié le 16/02/2016 par iffresblog *
Un projet encouragé par l’IFFRES :
Réduire le suicide au travail.
Quelle est la part du harcèlement moral au travail ?
Projet de recherche présenté par Caroline Nicolas, jeune chercheur et psychologue.
Ce projet de recherche conduit conjointement par l’Université Charles de Gaulle et le Groupe McGill d’Etudes sur le Suicide nommé « Suicide et harcèlement moral au travail » a pour but de contribuer significativement à une meilleure prévention du suicide au travail en mettant en évidence des pistes d’action et d’aide aux personnes en détresse psychologique.
Des constats alarmants sur le suicide et le travail.
Le suicide touche plus d’un million de personnes chaque année dans le monde, plus de 10 500 personnes chaque année en France. 300 à 400 salariés se suicideraient chaque année en France.
La recherche met en évidence plusieurs catégories de facteurs de risque suicidaire : le trouble psychiatrique, traits particuliers de personnalité (impulsivité, agressivité), anciennes tentatives de suicide, violence et maltraitance dans l’enfance, évènements spécifiques déclencheurs de conduites suicidaires (perte d’emploi, divorce…), facteurs génétiques et neurobiologiques.
Depuis quelques années, des auteurs ont placé le travail comme une cause exclusive, sinon essentielle, de suicides qui se sont produits sur un lieu de travail. Cependant, plusieurs études épidémiologiques nous apprennent qu’occuper un emploi est généralement protecteur du suicide.
L’hypothèse est que certaines conditions de travail peuvent être risquées pour la santé mentale, jusqu’à accroître le risque de suicide.
Le projet de recherche : dégager des pistes précises d’actions à mettre en place pour réduire le nombre de suicides en entreprise.
Certaines études montrent que des difficultés professionnelles générales ne constituent pas un facteur de risque aussi robuste que ceux associés à la présence des troubles psychiatriques.
Notre projet de recherche est de comparer les parcours de vie et les difficultés rencontrées au cours de la vie entre deux groupes d’individus : des individus décédés par suicide qui ont subi des actes de harcèlement moral au travail au cours de la vie et des individus en vie qui ont subi des actes de harcèlement moral au travail. Certaines difficultés ou événements de vie différencient-ils ces deux groupes ? Le cas échéant, quelles sont ces difficultés ? Quels sont ces événements ? S’agit-il de difficultés et d’événements liés à la sphère professionnelle ? S’agit-il de difficultés et d’évènements liés à d’autres domaines de vie ?
Un projet original au niveau mondial.
Ce projet, original par le thème abordé et la méthodologie déployée, est une spécificité au plan international. Les recherches empiriques sont relativement peu nombreuses. La banque de données sur les parcours de vie de plus de 500 personnes décédées, rassemblées par l’équipe du Professeur Monique Séguin* du Groupe McGill d’études sur le suicide, est unique au monde. Le suicide étant un problème de santé publique majeur, notamment en France, ce projet de recherche répond à un besoin de santé publique.
L’étude vient de démarrer et sera achevée en septembre 2016.
Un encadrement et des partenaires académiques sérieux.
Le laboratoire PSITEC, Université Charles de Gaulle de Lille, est au premier plan de la recherche en sciences humaines et du travail.
Laboratoire PSITEC, Université Charles de Gaulle de Lille 3 (France) http://psitec.recherche.univ-lille3.fr/
Le Groupe McGill d’Etudes sur le Suicide, laboratoire de recherche pluridisciplinaire (regroupant notamment généticiens, neuroscientifiques, médecins de différentes spécialités, sociologues et psychologues), affilié à l’Université McGill, unique au Canada et l’un des seuls au monde, qui bénéficie d’une réputation mondiale. Il abrite notamment la banque de cerveaux Douglas – Bell Canada.
Institut universitaire en santé mentale Douglas, Université McGill, Montréal (Canada) http://www.douglas.qc.ca/section/groupe-mcgill-d-etude-sur-le-suicide-226
A quoi sert le financement ?
Nous devons réunir la somme minimum de 15 000 euros pour contribuer au financement de ces travaux de recherche essentiels.
Cette somme permettra de contribuer au recrutement des populations-cibles et aux entretiens approfondis permettant de récolter les données nécessaires, les frais d’analyse statistique (technique, informatique et temps), les réunions d’experts et de chercheurs, ainsi que les frais nécessaires à la publication, la diffusion et à la valorisation des connaissances à l’issue de l’étude.
Pourquoi soutenir ce projet?
Votre société, vous-même ou votre entourage, êtes concerné ou avez été concerné par les Risques Psycho Sociaux ou le suicide au travail.
Vous souhaitez réduire l’impact du suicide dans votre entreprise et dans le monde du travail.
3 bonnes raisons de contribuer au financement de ces travaux de recherche :
• Il s’agit d’une recherche neutre, non politique, qui a pour but de dégager des pistes de prévention de la santé mentale et du suicide, dans l’intérêt des personnes et des entreprises.
• Ce projet répond à un besoin de santé publique majeur en France, dont le taux de suicide est parmi les plus élevés en Europe.
• Au-delà du drame humain, le mal-être psychologique et le suicide peuvent être liés à de fortes perturbations et des conflits. Les entreprises doivent bénéficier des meilleures recommandations pour assurer la bonne santé et les conditions de sauvegarde des salariés.
Une campagne de collecte de 15.000 € pour contribuer au succès du projet de recherche.
En plus de participer à l’étude, Caroline Nicolas s’est investie dans une collecte de fonds pour contribuer à son financement. Vous aussi vous pouvez faire un don sur la plateforme DaVinciCrowd : http://www.davincicrowd.com/associations/iffres/collectes/reduire-le-suicide-au-travail
L’objectif : réunir 15.000 €.
Qui est Caroline Nicolas et pourquoi ce projet ?
Caroline Nicolas, 28 ans, docteur en psychologie, chercheur et spécialiste du sujet, a décidé de soutenir et de participer activement à la promotion de ce projet.
Le parcours de Caroline a débuté en psychologie du travail, suivi d’un parcours en management RH à l’Université de Lille.
Elle cumule des expériences dans des cabinets de prévention des risques psychosociaux et est intervenue dans plusieurs expertises CHSCT après des suicides de salariés.
Elle s’est rendue compte que les acteurs de l’entreprise dans ce contexte ne savent pas toujours comment agir et que la situation impliquait tout le monde. Or, l’état actuel de la recherche indique qu’il est essentiel de poursuivre les études sur les facteurs de risque pour savoir comment prévenir le suicide.
« Mes travaux portent sur les facteurs de risque suicidaire, avec l’objectif de mettre en lumière les meilleures pratiques de prévention de la santé mentale en milieu de travail » dit – elle.
Caroline Nicolas a déjà présenté plusieurs communications à ce sujet ainsi que publié plusieurs articles et un ouvrage aux éditions De Boeck : « Suicide et environnement organisationnel. Facteurs de risque et pistes de prévention » (2015).
Rencontrez Caroline Nicolas pour tout savoir sur le projet de recherche.
A cet effet, une conférence est organisée par l’IFFRES le 22 mars de 9H00 à 11H30 à Paris. Pour y assister et s’inscrire : contacter@iffres.com
Les résultats de l’étude seront communiqués lors d’une conférence prévue en novembre 2016.
* Qui est le Professeur Monique Séguin :
Monique Séguin, Ph.D., est spécialiste de la prévention du suicide et du deuil. Elle collabore au Groupe McGill d’études sur le suicide, et est aussi membre d’une expertise collective sur le suicide, dirigée par l’Institut national de la santé et de la recherche médicale en France.
Elle s’intéresse particulièrement à la question du deuil suivant un suicide et aux stratégies d’intervention à la suite d’un décès par suicide. Dans le cadre de ses travaux, elle tente de répondre aux questions suivantes : Qu’est-ce qui distingue un deuil suite à un suicide d’une autre forme de deuil ? Les réactions sont-elles plus importantes, le temps de résolution plus long ? Comment peut-on aider ces personnes endeuillées ? Faut-il nécessairement intervenir?
Elle s’intéresse aussi aux trajectoires de vie de patients suicidaires. Elle a entre autres introduit la notion de « crise suicidaire », une période de 6 à 8 semaines durant laquelle une personne passe de l’hypothèse de son suicide, à l’intention puis à la programmation. À cet égard, elle a conçu un guide à l’intention des intervenants communautaires pour mieux questionner et encadrer les personnes aux prises avec des idées suicidaires.
Monique Séguin étudie aussi le lien entre le suicide et le jeu pathologique et tente de comprendre si les problèmes associés au jeu compulsif contribuent au passage à l’acte.
Publications :
• Nicolas, Caroline; Séguin, Monique; Baugnet, Lucy; Desrumaux, Pascale (2014). Etude exploratoire de facteurs psychologiques et organisationnels ayant pu contribuer à des suicides et tentatives de suicide dans le secteur industriel. Les cahiers internationaux de psychologie sociale, 101(1), 49-67.
• Nicolas, Caroline; Séguin, Monique; Desrumaux, Pascale; Baugnet, Lucy (2015). Étude exploratoire de facteurs psychologiques et professionnels associés à un environnement organisationnel concerné par des suicides dans le secteur tertiaire. Les cahiers internationaux de psychologie sociale, 106(2), 167–189.
• Nicolas, Caroline; Séguin, Monique; DiMambro, Mélanie; Desrumaux, Pascale (In Press). Difficultés professionnelles et suicide : étude comparative de parcours de vie. Annales Médico-Psychologiques.
* source http://iffres.org/2016/02/16/faites-un-don-au-projet-de-recherche-reduire-le-suicide-au-travail-sur-davincicrowd/