samedi 13 février 2016

REVUE DE PRESSE JNPS 2016

Ouest-France
Loire Atlantique
Départementale, samedi 13 février 2016
Suicide : trouver quelqu'un à qui en parler
Recueilli par Corinne ARGENTINI. -

Plus on intervient tôt, plus on en éloigne le risque. Deux professionnelles du réseau nantais de prévention donnent des clés pour déceler, alerter, accompagner les personnes en souffrance.
Entretien
Soizic Gautret, infirmière à l'Unité espace du CHU de Nantes, et Nathalie Gourde , psychologue de l'association Recherche et rencontres de Nantes.
Les jeunes sont-ils plus exposés au risque du suicide?
C'est la première cause de mortalité chez eux, mais la mortalité par suicide augmente avec l'âge. Un tiers des personnes qui décèdent par suicide ont plus de 60 ans, alors que la proportion des moins de 25 ans est de 5 %. Depuis dix ans, le suicide des jeunes a même tendance à diminuer.
Y a-t-il un facteur déclencheur du passage à l'acte?
C'est plutôt un ensemble de facteurs qui conduisent à l'impression de ne plus pouvoir faire face à ce qui arrive, autrement que par le suicide.
Les personnes se sentent dans l'impasse, en même temps qu'elles vivent une grande souffrance psychique. L'idée du suicide apparaît dans ce contexte. Elle s'installe jusqu'à devenir de plus en plus envahissante, puis s'impose comme la seule issue possible.
L'important est de ne pas rester seul, de trouver quelqu'un à qui en parler.
Quels sont les signes qui doivent alerter l'entourage?
Tout changement dans les habitudes de vie, de comportement vis-à-vis des relations avec la famille ou les amis peut être un signe. Les excès en tous genres doivent alerter. Par exemple, un jeune qui surinvestit ses études. Il faut écouter son intuition pour déceler le malaise.
Que faire lorsqu'on soupçonne un risque chez une personne?
Il ne faut surtout pas hésiter à lui faire part de son inquiétude. Contrairement à ce que l'on peut croire, en parler ne précipitera pas les choses, au contraire. Avoir quelqu'un à qui pouvoir dire qu'on va mal signifie qu'on n'est pas seul, qu'on a un soutien; ça préserve.
Comment l'entourage peut-il agir?
L'accompagnement dont a besoin une personne en proie au mal-être peut se faire de plusieurs façons. L'écoute, définir ses besoins avec elle, et c'est très variable d'une personne à l'autre. L'erreur est de lui proposer des solutions toutes faites, qui ne feront qu'aggraver son sentiment de dévalorisation et pourront susciter le rejet, alors qu'il s'agit de retrouver du lien.
Ce n'est pas toujours facile à vivre pour les proches...
Il est important de ne pas rester seul, car c'est épuisant d'être à l'écoute et l'on peut craindre de se faire aspirer. Il faut aller chercher de l'aide pour accompagner et tenir. Il existe des lieux dédiés à cela.
Le tabou qui persiste autour du suicide ne dessert-il pas la prévention?
Il isole les personnes fragiles et culpabilise l'entourage. Il faut dire et montrer qu'on peut parler du suicide, partout. Qu'être en proie au suicide n'est pas dégradant.
Contact. Association Recherche et rencontres de Nantes, tél. 02 40 08 08 10.
Soizic Gautret et Nathalie Gourde ont informé le public sur les missions du Réseau nantais de prévention du suicide, au marché de Clisson. © 2016 Ouest-France. Tous droits réservés.
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BRETAGNE  Suicide : la Mutualité Française Bretagne, acteur incontournable de la prévention 11 février 2016 mutualite.fr*

En Bretagne, où la mortalité par suicide est la plus élevée de France, la Mutualité Française Bretagne anime douze réseaux et collectifs qui réunissent des acteurs de la prévention.

A l'occasion de la Journée nationale de prévention du suicide qui a lieu chaque année le 5 février, la Mutualité Française Bretagne (MFB) et ses partenaires ont organisé un colloque intitulé "La prévention à l'épreuve du suicide". Cet événement s'adressait notamment aux professionnels et bénévoles investis dans des actions de prévention. Objectif : renforcer leurs compétences et permettre le partage d'expériences. Ils se sont réunis le 2 février à la Chambre des métiers et de l'artisanat de Rennes (Ille-et-Vilaine).

Cette initiative illustre l'engagement de la Mutualité Française Bretagne pour lutter contre ce fléau régional. La Bretagne connaît en effet le taux de décès par suicide le plus important de France, soit 25,3 pour 100.000 habitants (lire article "Suicide : de nouvelles mesures au premier semestre 2016"). C'est 65% de plus que la moyenne nationale.
Un maillage territorial

Face à ce constat, cette union régionale mutualiste a décidé, dès 2002, de développer des réseaux et collectifs d'acteurs de la prévention. Elle anime aujourd'hui douze réseaux qui assurent un maillage territorial et adaptent leurs actions aux besoins locaux.

Ces réseaux réunissent des bénévoles associatifs et des professionnels des secteurs de la santé, du social, de l'éducation et de l'insertion. Des élus locaux et des représentants des forces de l'ordre participent également à cet élan collaboratif.
Nous travaillons en lien avec le conseil régional de Bretagne et l'agence régionale de santé (ARS) qui a intégré la prévention du suicide dans le programme régional de santé (PRS).

"Nous travaillons en lien avec le conseil régional de Bretagne et l'agence régionale de santé (ARS) qui a intégré la prévention du suicide dans le programme régional de santé (PRS)", nous indique Sabrina Rohou, coordinatrice régionale de l'activité promotion de la santé à la MFB. "L'ARS a reconnu la Mutualité Française Bretagne comme un des acteurs privilégiés de la prévention du suicide de la région. Elle attend vraiment une dynamique de partenariat local", poursuit-elle.
Trois nouveaux réseaux

C'est justement dans cet esprit que la MFB anime, depuis 2015, deux nouveaux collectifs Misaco (mission d’accompagnement de collectifs autour de la prévention de la souffrance psychique et du risque suicidaire) dans les Côtes-d'Armor. L'un couvre le Pays de Saint-Brieuc et l'autre le Pays Centre Bretagne. Un troisième collectif Misaco œuvrait déjà dans le Pays de Dinan.

En Ille-et-Vilaine, c'est le collectif Misaco du Pays des Vallons de Vilaine qui a été lancé en 2015. Dans ce département, la MFB co-anime aussi le collectif "Ensemble, prévenons le suicide" (CoEPS 35). Autre département : le Finistère regroupe le réseau du Pays de Cornouaille et le réseau du Pays de Brest. Enfin, le Morbihan compte cinq collectifs Misaco dans ses territoires. Ces réseaux bénéficient d'un financement dans le cadre des contrats pluriannuels d'objectifs et de moyens (Cpom) conclus avec l'ARS.
Repérage de la crise suicidaire

"Tous ces collectifs mettent en place des actions de formation au repérage de la crise suicidaire. Le but est d'aider les acteurs à mieux déceler les personnes à risque et à mieux agir sur le terrain", explique Sabrina Rohou. Par ailleurs, des événements tels que des conférences ou des ciné-débats sont régulièrement organisés. Toutes actions confondues, la MFB a touché près de 1.600 personnes en 2015.

Chaque collectif peut choisir ses propres thématiques d'action : approche populationnelle en direction de jeunes en souffrance psychique ou en rupture affective, maladies chroniques, santé au travail, etc.
Il s'agit d'aider les proches d'une personne qui s'est suicidée ou a fait une tentative de suicide. Cet enjeu nous préoccupe beaucoup car il existe peu de groupes de parole.

La postvention fait également partie des axes possibles. "Il s'agit d'aider les proches d'une personne qui s'est suicidée ou a fait une tentative de suicide. Cet enjeu nous préoccupe beaucoup car il existe peu de groupes de parole. Or les conséquences psychologiques peuvent être très importantes", lance Sabrina Rohou. Cette problématique, qui fait partie des recommandations de l'Observatoire national du suicide, a d'ores et déjà été abordée lors de la 3e journée régionale des réseaux. Celle-ci s'est tenue en novembre 2015.

Enfin, l'union régionale souhaite travailler davantage avec les mutuelles de Bretagne qui souhaitent mener des actions sur la prévention du suicide auprès de leurs adhérents. Deux formations dédiées aux élus mutualistes sont prévues : en mars 2016 sur la souffrance psychique et le repérage suicidaire, puis en décembre 2016 sur la sensibilisation à l'écoute.
Pour en savoir +
Le site Internet de la Mutualité Française Bretagne
Les recommandations de l'Observatoire national du suicide
http://www.mutualite.fr/actualites/suicide-la-mutualite-francaise-bretagne-acteur-incontournable-de-la-prevention/
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LannionSuicide. Un film sur la mort d'un poète nourrit la discussion
11 février 2016 letelegramme.fr

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Élodie Eveillard, animatrice territoriale de santé sur le Trégor-Goëlo, les docteurs Jacques Bernard et Charles Coquelin de la Fondation Bon Sauveur, ont animé une discussion sur le suicide, après la projection du film « Amour fou ».

La projection du film « Amour fou », de Jessica Hausner, suivie par une cinquantaine de personnes, le 2 février au cinéma Les Baladins, a été le prélude à une discussion sur le suicide, en présence de deux médecins. Le film « Amour fou » est inspiré du suicide du poète Heinrich von Kleist, en 1811. À Berlin, le jeune poète souhaite dépasser le côté inéluctable de la mort grâce à l'amour : il échoue à convaincre sa cousine de se suicider en même temps que lui. Heinrich se retourne alors vers Henriette, une jeune épouse et mère de famille, qui apprend qu'elle est atteinte d'une maladie incurable. La projection, organisée dans le cadre de la Journée nationale du suicide, a été suivie d'un débat animé par les docteurs Jacques Bernard et Charles Coquelin, de la Fondation Bon Sauveur. Selon l'OMS*, la France est un des pays les plus touchés d'Europe, avec en 2010, 10.500 décès déclarés (moins de 10.000 en 2012). 180.000 tentatives de suicides seraient prises en charge chaque année par les urgences hospitalières.

La Bretagne en première ligne
« La Bretagne est particulièrement touchée depuis 1946. Sur la période 2010-2012, la moyenne annuelle était de 856 morts. Les raisons peuvent être multiples. Aujourd'hui, beaucoup de personnes s'identifient par leur métier, alors qu'auparavant on appartenait à un territoire.
Le passage de la transmission de l'oral à l'écrit a également généré la perte de l'identification des codes sociaux. Le manque de solidarité, l'alcool, des problèmes existentiels, l'ennui dans la vie, la pression au travail... sont autant de facteurs qui peuvent être à l'origine de la difficulté de l'individu à faire face », expliquent les docteurs.
Les hôpitaux de Guingamp, Paimpol et Lannion travaillent à réduire les tentatives de suicide et la mortalité liée au phénomène suicidaire.

Une cellule de prise en charge
« Le geste suicidaire est lié à la souffrance psychique. Des outils existent pour désamorcer une crise. Une cellule de prise en charge des suicidants a été créée en 2003 pour améliorer la prise en charge immédiate des suicidants, pour préparation à la sortie et le suivi du patient après une tentative de suicide. Mais, avant la distorsion cognitive et l'enrayement de la pensée, la détresse peut être décelée et traitée. Un état dépressif ou une modification du comportement sont des composantes qui peuvent alerter », ont rappelé les deux professionnels. * Organisation mondiale de la santé
© Le Télégramme
http://www.letelegramme.fr/cotes-darmor/lannion/suicide-un-film-sur-la-mort-d-un-poete-nourrit-la-discussion-11-02-2016-10954252.php

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ILE DE LA REUNION
Santé
L’urgence d’une politique globale de prévention du suicide à La Réunion
« Tous et toutes ensemble, osons en parler librement ! »  sur Témoignages.re*   5 février 2016

Comme cela a été annoncé dans notre chronique sur les informations culturelles de la semaine, depuis le mardi 2 février l’Association Prévention Suicide (APS) — créée en mars 2002 à La Réunion — organise dans tout le pays une série de conférences ouvertes à tout le public sur la prévention du suicide pour les familles, bénévoles, professionnels et institutionnels de notre île avec différents partenaires. Cette année, le thème retenu est « la prévention à l’épreuve du suicide » et ce « tour de l’île pour parler de la prévention du suicide » se termine le lundi 8 février de 18h à 20h à l’IRTS de Saint-Benoît (1 rue Sully Brunet). Les échanges qui se sont déroulés à ce sujet depuis le début de cette semaine ont montré à quel point il est à la fois indispensable et urgent de mettre en œuvre une politique globale pour régler ce problème très grave. C’est ce qu’explique la directrice d’APS, Danon Lutchmee Odayen, anthropologue (0692 08 92 39), dans le document ci-après, dont nous publions de larges extraits avec des inter-titres de ‘’Témoignages’’.

Ce thème retient fortement notre attention sur la problématique du suicide, qui est un problème de santé publique majeur en France et à La Réunion. En effet, la prévention est une modalité assez complexe car elle tient sous la responsabilité de nous tous. Elle suppose un travail en amont, des actions collectives entre des partenaires différents ainsi que le soutien des familles alors qu’elles sont elles-mêmes de plus en plus fragilisées.

Sa complexité est aussi liée au manque de connaissance sur des indicateurs précis tels que : à quelle fréquence retrouve-t-on la crise suicidaire chez une personne ? quel est le potentiel suicidaire chez l’autre à côté de nous ? comment évaluer l’urgence de la crise ? comment braver les obstacles pour faire émerger le silence de la souffrance ? comment traduire la pensée ou l’idéation suicidaire ?
140 à 150 suicides en 2015

Pour rappel, l’APS a recensé environ 105 suicides en 2015 et compte tenu des disparitions qui s’élèvent à environ 150 personnes et d’autres accidents masqués, on peut rajouter au moins 25 % de plus. Autrement dit, le chiffre serait plutôt autour de 140 à 150 suicides en 2015. On note une augmentation par rapport aux années précédentes. Les chiffres donnés par l’ORS, les hôpitaux et les autres associations tournent autour de la centaine.

Concernant les tentatives de suicides, APS recense une moyenne de 5 à 10 appels de personnes en crise suicidaire par jour. À cela, il faut ajouter les personnes qui ont consulté un médecin généraliste ou d’autres spécialistes et bien sûr les hospitalisations. Toujours selon l’ORS, on aurait une moyenne de 3.000 hospitalisations annuelles à La Réunion. 25 % de nos jeunes entre 15 et 30 ans qui ont des pensées suicidaires ont tenté de se suicider au cours des 12 derniers mois. D’ailleurs le suicide représente 20 % des causes de mortalité chez les 24-35 ans. 1 jeune sur 6 a déjà pensé au suicide selon une enquête réalisée par APS sur 10.000 collégiens à La Réunion.
1 tentative de suicide toutes les 3 heures

De plus, on note que 53 % des personnes utilisent la pendaison, 14 % les armes à feu et les intoxications médicamenteuses, 7 %, le saut dans le vide, et le reste, d’autres moyens.

En résumé, 1 suicide tous les 3 jours, 1 tentative de suicide toutes les 3 heures à La Réunion. Selon nos statistiques (source APS) la majorité des personnes concernées par les tentatives et le suicide a entre 15 et 45 ans. On note autant d’hommes que de femmes.

Trop souvent, nous avons tendance à dire : « mais comment l’impensable, l’imprévisible est-il arrivé ? on n’a pas vu venir le passage à l’acte… ». Nous pensons qu’il n’y a pas de signes précurseurs, pas de gestes annonciateurs et pas de moyen pour voir et sentir ce qui se joue en réalité devant nos yeux, nos regards.
Un sujet tabou

En effet, la souffrance est grandissante et sous-estimée. Nous nous n’autorisons pas à en parler librement et facilement pour des raisons culturelles (peur de l’autre, peur de la mort, peur de la communauté). La souffrance reste encore un sujet tabou chez nous et encore davantage quand elle engendre le suicide.

Or nous savons aujourd’hui, par les différentes études médicales, sociologiques, psychologiques et anthropologiques, que les causes du suicide sont plurifactorielles (enfant non désiré, enfant mal traité, enfant violenté, adulte soumis, blessé, harcelé, humilié, isolé, disqualifié par la société, non reconnu dans ses droits, discrimination des valeurs, difficulté à affirmer son orientation sexuelle…) et que l’acte suicidaire n’est que la résultante d’un processus et d’un renforcement de la souffrance psychique et physique engendré par autrui (hormis la maladie mentale ou d’autres formes de dépressions).
Inverser la vapeur

Si un processus est à l’origine de l’acte suicidaire, c’est à dire une progression de la souffrance, alors nous pouvons penser qu’il est possible de faire inverser la vapeur. C’est pourquoi nous pensons que la prévention est primordiale à tous les niveaux de la société pour réduire les processus de mal être.

Des outils existent et l’Observatoire national de suicide mis en place en septembre 2013 devrait nous donner encore plus d’informations sur les indicateurs concernant la problématique du suicide. Le Baromètre Santé, les déclarations des médecins, des hospitalisations, des enquêtes sur les comportements des personnes suicidaires devraient nous aider à développer des outils de prévention.
L’écoute active que fait l’APS

C’est pourquoi l’APS développe depuis 2002 de la prévention en proposant de l’écoute téléphonique par une « help-line » 24h sur 24h (0262 35 69 38 et 0800 62 01 62) ; en faisant depuis 10 ans de la prévention en milieu scolaire chez les jeunes de 11 à 18 ans aux collèges et lycées ; en développant des informations et formations sur les compétences psychosociales des enfants et adolescents auprès des familles et professionnels ; en accompagnant et en orientant les personnes en risques suicidaires vers des structures adaptées ; en renforçant la communication sur les facteurs de protections auprès des familles, professionnels et du grand public.

L’écoute active que fait l’APS depuis 2002 permet à tout appelant de s’exprimer librement et de façon anonyme sur sa souffrance. L’écoutant bénévole d’APS va faire du counselling, donner des éclairages et favoriser la réflexion chez l’appelant et ainsi faire prendre conscience à l’appelant que le suicide n’est pas la seule option de solution à ses problèmes. Une autre alternative est possible qu’il n’avait pas vue ou envisagée pour aller vers un mieux-être momentané devrait être entendue et pérennisée par les autres acteurs de prévention et de soins.
Des axes primordiaux

Force est de constater que la prévention est une action collective qui permet de repérer, d’orienter et d’accompagner des personnes en situations vulnérables. Neutraliser des personnes à risques, sécuriser l’environnement social, familial et professionnel, sécuriser les lieux, réduire les moyens utilisés pas les suicidants, agir en communiquant sans cesse sur l’altérité pour briser l’isolement et le silence sont des axes primordiaux pour la prévention du suicide dans notre île.

Enfin, tout un chacun est concerné par l’acte de prévention. C’est un acte de civisme et de développement de notre « vivre ensemble ». La prévention n’est pas l’affaire uniquement d’APS ou de spécialistes mais bien aussi l’affaire de nous tous.

Venez échanger, débattre sur ce sujet avec nous, sans complexe et sans tabou pendant cette semaine de prévention. Tous et toutes ensemble, osons en parler librement !
http://www.temoignages.re/politique/sante/l-urgence-d-une-politique-globale-de-prevention-du-suicide-a-la-reunion,85301

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PAPEETE SOS Suicide en visite au centre opérationnel de la gendarmerie
Rédigé par Raphaël Pierre le Vendredi 5 Février 2016*


Le centre opérationnel et de renseignement de la gendarmerie reçoit 130 000 appels chaque année, dont de nombreux appels de personnes en détresse. PAPEETE, le 5 février 2016 - Le docteur Stéphane Amadeo, président de l'association SOS Suicide, et trois de ses membres, ont visité mercredi dernier le centre opérationnel et de renseignement de la gendarmerie (CORG) de Papeete.

Accueillis par le lieutenant-colonel Bastian, officier d'état-major, et le capitaine Rebourcier, chef du CORG, ils ont pu se familiariser avec ce service qui assure la gestion de 130 000 appels en moyenne chaque année, en provenance de toute la Polynésie française.

Le suicide, "véritable fléau en Polynésie française"

Parmi ces appels, quelques-uns émanent de personnes en situation de grande détresse psychologique. "Le recours à une conférence à trois entre l'appelant, la gendarmerie et SOS suicide permet dans bien des cas de dédramatiser la situation et d'éviter le passage à l'acte", explique la gendarmerie. "L'écoute et le lien à établir avec la personne en détresse doivent guider l'action des uns et des autres. Cette rencontre a ainsi permis de confronter les expériences et a été riche d'échanges. Elle a pour but de lutter ensemble contre le suicide, véritable fléau en Polynésie française".
http://www.tahiti-infos.com/SOS-Suicide-en-visite-au-centre-operationnel-de-la-gendarmerie_a144143.html

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Journée nationale de prévention du suicide
Quand les mots peuvent guérir des maux ipreunion.com*
C'est ce vendredi 5 février 2016 qu'est organisée la Journée nationale de prévention du suicide. A La Réunion, on compte, selon les chiffres officiels, 105 suicides et près de 3600 tentatives en 2015. Pour éviter que des personnes ne commettent l'irréparable, l'Association Prévention Suicide a mis en place une cellule d'écoute.

" Les causes réelles du mal-être découlent d'un important traumatisme physique ou mental. Ces personnes ont besoin de s’exprimer, de libérer la parole ", explique Danon Lutchmee Odayen, présidente de l'Association prévention suicide. D’où la création, en 2002, d’une cellule consistant à offrir à celles et ceux qui le souhaitent une écoute attentive et même un accompagnement personnalisé.

A La Réunion, ils sont une vingtaine de bénévoles à offrir leurs services à cette cellule d’écoute. " Ce n’est pas facile d’être écoutant. Ils ont une formation personnalisée au préalable afin de leur permettre de cerner toutes les questions relatives au suicide ", précise la responsable associative. " Mais malgré cette formation, des personnes peuvent éprouver des difficultés à assurer cette mission s’ils ne réussissent pas à faire la part des choses", ajoute-t-elle.

C’est ce que confirme Indira (pseudonyme), écoutante bénévole depuis la naissance de l’association. " Il faut savoir prendre du recul par rapport à ce qu’on entend " affirme-t-elle. " Si on se substitue à la personne qui nous appelle, cela ne peut pas marcher ", poursuit-elle. "Nous sommes là pour écouter, conseiller, et éventuellement orienter. En ce qui concerne l'accompagnement, nous avons un réseau actif ", continue-t-elle.

Indira se dit adepte de " l’écoute active ". " Lorsqu’on nous évoque la cause qui provoque le désir de suicide, il faut chercher plus loin, poser des questions, remettre l’individu dans le contexte, tenter de percer l’origine du mal ", détaille-t-elle. Une écoute active qui marche et qui permet de sauver des vies, se réjouissent les membres de l'association prévention suicide. " Il faut que les gens prennent conscience que le suicide n’est pas une fatalité. Chaque problème a une solution. Il faut juste savoir franchir le pas et en parler ", insiste Indira qui souhaite poursuivre son action au sein de l’ASP.

" Il y a une véritable chaine de solidarité que nous avons su mettre en place malgré nos faibles moyens ", se félicite Danon Lutchmee Odayen qui résume son engagement ainsi : " nous ne nous battons pas contre la mort. Nous menons un combat pour la vie ".

N° de téléphone de la cellule d'écoute : 0800.620.162 (numéro vert)
* http://www.ipreunion.com/social/reportage/2016/02/05/journee-nationale-de-prevention-du-suicide-quand-les-mots-peuvent-guerir-des-maux,39171.html

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Toulouse Prévention du suicide : «Toujours prendre les paroles au sérieux»







La Santé près de chez vous
La 20e journée nationale de prévention du suicide, c'est aujourd'hui, salle Barcelone à Toulouse. /

La 20e Journée nationale de prévention du suicide se déroule aujourd'hui, avec à Toulouse des débats et tables rondes, salle Barcelone (1). L'entrée est libre et gratuite. A l'initiative, l'association Prévention du suicide en Midi-Pyrénées, avec la participation de Languedoc-Roussillon. Interview de sa présidente, Fabienne Faure.
Comment se place Midi-Pyrénées en nombre de cas de suicides ?
Nous sommes une des cinq régions où on se suicide le moins, si l'on peut dire, selon l'Observatoire régional de la Santé en Midi-Pyrénées. Les derniers chiffres (2012) indiquent 450 cas de suicides dans la région. Au niveau national, 11 700 personnes se suicident chaque année. Ces chiffres sont stables ces 10 dernières années. Contrairement aux idées reçues, les jeunes ne sont pas les plus touchés. Ce sont les 45-54 ans. Par contre chez les jeunes, le suicide est la 2e cause de décès après les accidents de la route.
Pourquoi cette journée ?
Le suicide, il est difficile d'en parler. Nous voulons donner des clés aux gens pour aborder la question.
Comment savoir qu'une personne veut se suicider ?
Pendant une crise suicidaire (6 à 8 semaines), la personne va envoyer des appels à l'aide. Elle sera très négative sur elle-même, ses capacités, son avenir. Chez les jeunes, il peut y avoir des scarifications, des mises en danger, des confidences aux copains et copines. Il faut toujours prendre au sérieux ces paroles. Ne pas se dire : «Il le dit, mais il ne le fera jamais». Il faut se faire aider. Des associations, des plateformes d'écoute existent, pour recevoir des conseils.
Des vagues de suicide en entreprise ont été médiatisées. Que dire à un collègue que l'on sent fragile ?
Aller vers lui, lui dire : «J'ai l'impression que ça ne va pas. As-tu déjà pensé au suicide ?» Le fait que quelqu'un mette des mots sur ces pensées va permettre à la personne suicidaire d'exposer sa souffrance, de débloquer sa parole. Souvent, ces quelques mots permettent à la personne de se détourner de ses intentions suicidaires.
Souvent, les personnes autour disent qu'elles n'ont rien vu venir. Comment se passe le travail de deuil ?
Dans un groupe, comme dans une entreprise, ce passage à l'acte entraîne son lot de culpabilité, on se demande ce qu'on n'a pas vu. Et parfois, il peut y avoir un phénomène de contagion. C'est pourquoi il faut absolument accentuer la prévention.
(1) Renseignements : www.infosuicide.eu
 http://www.ladepeche.fr/article/2016/02/05/2270771-prevention-du-suicide-toujours-prendre-les-paroles-au-serieux.html
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Midi-Pyrénées /Haute-Garonne/ Toulouse
Journée de la Prévention du Suicide : 4 questions à la psychologue toulousaine Fabienne Faure
Vendredi 5 février se déroule la Journée Nationale de Prévention du Suicide (JNPS) sur le thème : "la prévention à l'épreuve du suicide". L'occasion de s'entretenir avec Fabienne Faure, organisatrice de l'événement et présidente de l'association Prévention du Suicide en Midi-Pyrénées.
Par Anissa Harraou
Publié le 04/02/2016 http://france3-regions.francetvinfo.fr/midi-pyrenees/haute-garonne/toulouse/journee-de-la-prevention-du-suicide-4-questions-la-psychologue-toulousaine-fabienne-faure-920849.html
 Quel est le but précis de cette journée de prévention du suicide ? L'objectif premier de cet événement est d'informer le grand public, mais aussi les travailleurs sociaux et autre professionnels qu'une prévention du suicide efficace est possible. Nous voulons montrer qu'il y a des signes avant-coureurs qui peuvent permettre de déceler des comportements suicidaires.
En effet, une personne qui tente de mettre fin à ses jours ou qui y parvient, met 6 à 8 semaines pour passer à l'acte. Autant de temps qui nous ai laissé pour tenter de détecter le mal-être et empêcher le suicide.
Concrètement, qu'est ce qui doit être mis en place à terme pour une prévention efficace ? Cette journée est une piqûre de rappel pour tous les professionnels. Justement, nous voulons souligner aux professionnels des plate-formes d'appels ou travailleurs sociaux qu'il existe des solutions concrètes : pousser les personnes ayant un comportement suicidaire à ce rendre aux urgences ou aller voir un médecin généraliste. Les professionnels entrés en contact avec ces personnes doivent aussi rédiger un rapport.
Nous voulons sensibiliser sur l'importance du suivi après la tentative de suicide. Nous voulons que du lien soit créée avec la personne en difficulté mais aussi qu'un travail soit fait avec son entourage, sa famille, en organisant des rencontres par exemple.
Dans ce sens, il existe à Toulouse le Centre de Thérapie Brève (CTB) rattaché à l'hôpital Purpan qui permet d'accueillir des personnes en détresse mentale pour un temps court.
Pourquoi ce suivi est si difficile ? C'est difficile pour deux raisons. Tout d'abord, une fois que le suicide est évité, chacun a l'impression que le danger est écarté. Sauf que les risques de récidives sont très importants.
Ensuite, il faut savoir que la personne qui a tenté de suicider va obligatoirement passer par le déni. Cette personne ne reconnaîtra pas sa dépression et refusera l'aide qui est mise à disposition.
C'est pour ces raisons cumulées qu'il faut insister sur l'accompagnement psychologique et travailler avec la personne concernée sur les raisons qui l'ont poussée à cet ultime recours.
Quels facteurs peuvent être à l'origine du suicide ? Les facteurs sont très variables et difficiles à définir précisément. Il peut s'agir de facteurs psycho-sociaux comme l'isolement, la position sociale, la famille, l'abandon....
L'on sait également que les hommes se suicident beaucoup plus que les femmes car ils n'ont pas la même façon de faire face à un problème.


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Communiqué de presse – PHARE Enfants-Parents – Prévention du suicide
3 février 2016
20ème Journée Nationale pour la Prévention du Suicide du 5 février 2016
http://blogdinfosuicide.blogspot.fr/2016/02/communique-de-presse-phare-enfants.html

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MAROC
L’association marocaine Sourire de Reda lance sa nouvelle campagne "Stop au Silence" 02/02/16
Social
Le 5 février marque la Journée de Prévention du Suicide dans les pays francophones. A cette occasion, l’association Sourire de Reda, qui agit depuis près de 7 ans pour sortir les jeunes en souffrance de leur isolement et les aider à retrouver confiance en la vie, lance une nouvelle campagne de sensibilisation baptisée STOP AU SILENCE. Les principaux objectifs sont de faire prendre conscience de l’existence de la souffrance des jeunes, de l’importance pour les jeunes de s’exprimer sur leur souffrance pour éviter les passages à l’acte et de la capacité de chacun à agir pour prévenir un drame.
« Le suicide est la première cause de mortalité chez les jeunes dans le monde après les accidents de la route. Pourtant, nous pouvons tous agir avant que la souffrance, quand elle devient insupportable, ne conduise certains de nos enfants aux passages à l’acte dont le suicide est l’acte irréversible. Nous avons décidé de nous engager pour que le Maroc compte parmi les pays qui agissent pour prévenir le suicide des jeunes », explique Meryeme Laraki, Présidente-Fondatrice de l’association.
Une campagne multicanal pour sensibiliser le plus grand nombre
La campagne STOP AU SILENCE s’articulera autour de plusieurs initiatives permettant de sensibiliser le plus grand nombre à la problématique de la souffrance des jeunes. A partir du 5 février :
– Une campagne, en français et en arabe, sera lancée en radios nationales et dans la presse.
– Une journée spéciale sera organisée le 5 février en partenariat avec Hit Radio.
– Sur le web, des vidéos sur les situations de souffrance vécues par des jeunes seront publiées.
Quelques Questions-Réponses sur la souffrance et le suicide des jeunes
En quoi le fait de parler de sa souffrance peut aider un jeune à aller mieux ?
Le fait même de donner la possibilité à un jeune en souffrance de parler peut l’encourager à libérer sa parole et ainsi libérer la pression qu’il ressent à garder en lui quelque chose qui lui fait mal ou qui l’angoisse. Parler peut l’aider à prendre du recul par rapport à ce qu’il vit et lui permettre alors d’entrevoir des solutions à son problème. Il n’est plus seul avec son mal-être et pourra ainsi sortir de la spirale de l’isolement.
Quelle est ambition de l’Association Sourire de Reda ?
Nous aspirons à ce que le suicide des jeunes soit considéré comme un problème de santé publique avec tout ce que cela comprend comme dispositif pour traiter efficacement cette problématique.
Au Maroc, Sourire de Reda constitue un maillon de la chaîne qu’il faut continuer à construire et à renforcer pour qu’à terme le nombre de passages à l’acte de toutes natures diminue.
Qu’entendez-vous par « contribuer à diminuer le nombre de passages à l’acte de toutes natures » ?
L’expression du mal être du jeune, verbale ou non verbale, est trop souvent banalisée et/ou non décodée. Lorsque ce mal être passager n’est pas partagé, il peut se transformer en souffrance silencieuse et conduire à différents passages à l’acte : troubles du comportement, troubles alimentaires), délinquance, abandon scolaire, addictions (alcool, jeu, drogue, cyberaddiction), Mais aussi aller jusqu’au suicide dans les cas les plus graves
Quelles sont les causes du suicide ?
On a tendance à les chercher mais cela n’est pas juste de parler de causes. Le suicide s’explique plutôt comme une situation de déséquilibre entre la période de souffrance extrême vécue et les ressources qui permettraient d’y faire face. Il existe des facteurs prédisposant au suicide tels qu’un environnement familial difficile, un problème de santé mentale, une situation de harcèlement à l’école… Il faut être conscient que le suicide peut toucher n’importe qui.
Est-ce qu’il y a des signes d’alerte auxquels il faut être attentif ?
Il y a de nombreux signes qui, s’ils se cumulent ou s’il perdurent, doivent permettre à un parent de réagir sans tarder. Dans 8 cas sur 10, une personne en grande souffrance va communiquer son mal-être par des messages verbaux directs ou indirects. Il est également important d’observer les changements de comportement soudains ou graduels. Ces signes, qui sont une façon de demander de l’aide. Ils ne sont pas toujours évidents à détecter mais constituent des éléments très importants de reconnaissance du désespoir de la personne.
Est-ce parler du suicide avec quelqu’un qui va mal peut l’encourager à passer l’acte ?
Parler de suicide de façon sensationnaliste peut alimenter une curiosité morbide et n’être d’aucune aide, mais parler du suicide avec un objectif de prévention est indispensable. Parler du suicide à quelqu’un qui va mal n’a jamais contribué à un passage à l’acte suicidaire. Au contraire, la pensée suicidaire enferme la personne dans la solitude et la non-communication. Elle lui donne aussi l’impression que personne ne peut la comprendre. Reconnaître sa souffrance et l’écouter avec bienveillance, sans crainte, sans la juger, peut soulager et réduire le risque d’une tentative. C’est l’occasion pour la personne en souffrance de se sentir reconnue, et ainsi faciliter une demande d’aide et de soutien. En matière de suicide, c’est plutôt le silence qui tue.
L’association marocaine Sourire de Reda lance sa nouvelle campagne "Stop au Silence"






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Communiqué de presse de SOS AMITIE
2/02/2016
Journée Nationale de la Prévention du Suicide avec S.O.S Amitié, le 5 février 2016, en France
http://blogdinfosuicide.blogspot.fr/2016/02/communique-de-presse-de-sos-amitie.html

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Midi-Pyrénées / Haute-Garonne / Toulouse
Une journée de prévention du suicide à Toulouse
Une journée nationale de prévention du suicide 2016 se tiendra le vendredi 5 février 2016 en collaboration avec la région Midi-pyrénées Languedoc-Roussilon.
Par Anissa Harraou
Publié le 02/02/2016 sur france3-regions.francetvinfo.fr/
Une journée nationale de prévention contre le suicide se déroulera ce vendredi 5 février sur le thème : "La prévention à l'épreuve du suicide".
La France est l'un des pays européens où le niveau de suicide est le plus élevé, avec un taux de 16,5 pour 100 000 personnes. Chaque jour 21 hommes et 7 ou 8 femmes se donnent la mort. Un triste constat qui montre l'utilité de la journée de vendredi.
Jean-Luc Moudenc devrait donner le départ de cette journée rythmée par des tables rondes et des débats.
L'entrée est libre et gratuite, il n’y pas d’inscription préalable. L'objectif de cette journée est d'aborder le suicide sous différents points de vue et grands axes : la récidive, le suicide en milieu professionnel...
Plusieurs interlocuteurs orchestrerons cette journée, des psychologues, des médecins et des personnalités du milieu associatif.
http://france3-regions.francetvinfo.fr/midi-pyrenees/haute-garonne/toulouse/une-journee-de-prevention-du-suicide-toulouse-918201.html

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MAROC Édition N° 4698 du 2016/02/01 leconomiste.com *
Prévention du suicide des ados
L’ONG Sourire de Reda lance sa campagne 2016
Xénia Halmov, spécialiste en formation des équipes intervenant en situation de crise suicidaire au Québec. Depuis 2012, elle intervient auprès de l’association «Sourire de Reda»
Créée il y a 7 ans, Sourire de Reda est la première association au Maroc qui intervient dans la prévention du suicide des adolescents. Dans un premier temps, l’ONG a monté «Stop silence», un chat anonyme et gratuit. Parallèlement, des campagnes de sensibilisation grand public et des actions de prévention sur le terrain essentiellement ciblées vers les jeunes ont été mises en place. Depuis 2012, Xénia Halmov, spécialiste en formation des équipes intervenant en situation de crise suicidaire au Québec, vient donner des formations bien spécifiques sur l’évaluation de la gestion et du risque suicidaire. Dans le cadre du lancement de la campagne 2016, qui débutera le 5 février, l’association l’a de nouveau invitée.
- L’Economiste: Comment prévient-on le suicide?
- Xénia Halmov: La prévention du suicide repose d’abord sur le fait de savoir détecter les signes de détresse. L’écoutant doit apprendre à déceler ces signes révélateurs et pouvoir vérifier si cette personne pense au suicide. Il faut savoir qu’une personne dans cette situation est ambivalente. Il y a une partie d’elle qui veut mourir, mais il y a aussi une autre qui veut vivre. Elle voudrait juste que sa vie soit meilleure.
- Alors, quels sont les signaux de cette envie suicidaire?
- Il faut surveiller les changements de comportements. Par exemple, on dira à un adolescent de signaler quelqu’un qui maigrit, qui est cerné, pour qui ça ne va pas à l’école ou ailleurs aussi. L’isolement est un signe de détresse. Le sommeil est également un indicateur, certains dorment beaucoup ou pas du tout. Les signes de la dépression sont également à relever. Ce ne sont d’ailleurs pas toujours des signes classiques. Certains jeunes feront plus le clown, ils se mettent des masques. Ils peuvent aussi envoyer des messages vagues comme «je n’en peux plus», «la vie ne vaut pas la peine», «vous allez être mieux sans moi»… Ces messages indiquent qu’il est important pour l’écoutant de vérifier si la personne pense au suicide. Ensuite, il faut vérifier si elle a un plan suicidaire (où, quand, comment…). Il faudra à ce moment mettre l’accent sur la partie qui veut vivre. Pour l’aider, il faut l’amener à voir les bons côtés et les raisons de vivre.
- Comment en vient-on à se suicider?
- Cela peut être dû à une série d’épreuves ou encore de pertes induites par des symptômes de troubles mentaux. Quand le problème s’installe, la personne cherche des solutions. Seulement, moins les solutions fonctionnent, plus l’état de crise s’amplifie et plus la capacité à trouver des solutions diminue. Le suicide est alors perçu comme la seule façon d’arrêter de souffrir. On dit qu’une personne qui se suicide est celle dont les facultés sont affaiblies par la souffrance. Dans le cas de personnes impulsives, le processus peut se passer très vite. Il est important de disposer de plusieurs stratégies d’adaptation. Les gens qui ont grandi dans un cocon seront moins bien outillés devant l’adversité. Au niveau de l’éducation, il faut apprendre aux jeunes à développer leur répertoire de stratégies afin de pouvoir mieux s’adapter.
- De quelle façon opère un écoutant au sein de «Stop silence»?
- L’écoutant communique avec le jeune par chat. Il faut d’abord qu’il établisse un lien de confiance avec lui. Ensuite, il faut prendre connaissance de ce qui fait souffrir ce jeune puis vérifier s’il pense au suicide, si c’est très urgent et même s’il est en train de passer à l’acte. Il faut vérifier les facteurs de risque. Lorsque nous nous assurons qu’il n’y a pas de danger immédiat, à ce moment là, nous allons travailler sur son ambivalence en lui montrant qu’il a des forces, des qualités, des ressources en lui, et autour de lui et en l’encourageant à les utiliser.
- Comment se déroulent vos formations au Maroc?
- Une partie de la formation est basée sur l’écoute de façon générale. Comment écouter, accueillir, poser les questions tout en restant chaleureux. Savoir quand poser les questions sur le suicide, évaluer l’urgence, ramener l’espoir… Cette fois-ci, par exemple, j’ai dispensé une formation en deux temps sur deux week-ends et j’ai accompagné les écoutants durant des écoutes réelles ou fictives pour mettre en pratique des techniques afin qu’ils intègrent la façon de travailler. Au cours de l’année, nous ferons de la formation continue par Skype.
Propos recueillis par Aïda BOUAZZA - See more at: http://www.leconomiste.com/article/983830-prevention-du-suicide-des-adosl-ong-sourire-de-reda-lance-sa-campagne-2016#sthash.fUA5OUD0.dpuf