Devenir des patients à distance d'une intoxication médicamenteuse volontaire nécessitant le recours à la ventilation mécanique invasive
Thèse d'exercice : Médecine
Auteur(s) Barré Carole, Baer Elodie, De Montchenu Claire
Directeur(s) Lerolle Nicolas
Année 2013
URL http://dune.univ-angers.fr/fichiers/20106572/2013MDEPS640/fichier/640F.pdf
Diplôme d'État de docteur en médecine
Date de soutenance 2013-06-03
Editeur Université Angers
Lieu de publication Angers
Libellé UFR
UFR Médecine
Numéro national 2013ANGE026M
Résumé
Le suicide et les tentatives de suicide sont un réel problème de santé publique. Les données sur le devenir à distance (incluant qualité de vie et survie) des patients ayant réalisé une intoxication médicamenteuse volontaire (IMV) grave sont limitées dans la littérature. Notre objectif a été d’évaluer le devenir des patients ayant eu recours à la Ventilation Mécanique un an après leur sortie, en les comparant à un groupe contrôle de patients ayant réalisé une IMV non grave. Cette étude observationnelle et unicentrique (réanimation médicale au CHU d’Angers, France) a été réalisée de deux façons : rétrospective avec récupération a posteriori des données au moment de l’IMV, et prospective avec appel des patients à distance du geste. 99 patients ont été inclus dans le Groupe Ventilé (GV), et 97 appariés avec le Groupe Non Ventilé (GNV) suivant les critères suivants : âge, sexe, présence d’antécédents psychiatriques. Malgré cet appariement, les cohortes étaient différentes: ceux du GV présentaient plus fréquemment des troubles de l’humeur, alors que ceux du GNV souffraient d’avantage de troubles de l’adaptation. Un an après le geste, les patients du GV avaient un score de dépression HAD plus élevé (anxiété HAD et SF12 ne différaient pas), plus de récidives et de mortalité par suicide. L’interprétation de cette dernière donnée reste limitée du fait du nombre élevé de patients injoignables dans le GNV Au total, les patients ayant séjournés en réanimation pour une IMV grave présentent plus de symptômes dépressifs, sont plus à risque de décès par récidive et de mortalité que ceux ayant réalisé une IMV bénigne – un renforcement de leur suivi pouvant donc être recommandé.
Résumé en anglais