Etude du lien entre insomnie et ruminations dans les conduites suicidaires / par Emmanuelle Aubert ; sous la direction de Philippe Courtet et Emilie Olie
Faculté de médecine (Montpellier)
Thèse d'exercice : Médecine : Montpellier 1 : 2013
http://www.sudoc.fr/176636269
Num. national de thèse : 2013MON110127
Résumé(s) :
Les connaissances actuelles suggèrent que les conduites suicidaires sont des entités pathologiques à part entière pouvant être abordées suivant un modèle stress-vulnérabilité Les ruminations et l'insomnie sont deux facteurs de risque de tentatives de suicide (TS) et de suicide. Tout comme la physiopathologie de l'insomnie, celle des conduites suicidaires n'est pas encore totalement connue. Dans un premier temps, nous avons évalué rétrospectivement l'intensité de l'insomnie et des ruminations « état» avant un geste suicidaire chez 122 patients déprimés à un mois, une semaine et 48h avant l'admission dans le Département d'Urgences et Post Urgences Psychiatriques du CHU de Montpellier. les patients « suicidants » (admis pour une TS) présentaient une intensité d'insomnie plus importante que les patients « non suicidants» (admis pour dépression sans TS actuelle) à un mois et 1 semaine mais pas 48h de l'admission. Nous n'avons pas retrouvé de différence significative pour l'intensité des ruminations entre les 2 groupes aux 3 temps d'évaluation. Dans un deuxième temps, nous avons comparé les ruminations « trait» entre les 2 groupes avec le « Ruminative-Reflection Questionnaire », récemment traduit en français et jamais utilisé pour l'évaluation du risque suicidaire. Contrairement aux données de la littérature, nous avons retrouvé un sous score « rumination » plus important dans le groupe «non suicidant» que dans le groupe «suicidant», mais aucune différence pour le sous score «réflexion». Ce travail permet de discuter de la place de l'hyperéveil dans la physiopathologie des conduites suicidaires (CS), dénominateur commun entre l'insomnie et les ruminations. Des études complémentaires sont nécessaires pour comprendre l'implication des mécanismes d'hyperéveil en cause dans les CS