http://www.education.gouv.fr/cid75274/agir-contre-le-harcelement-a-l-ecole.html
Vincent Peillon, ministre de l'éducation nationale, a lancé la campagne "Agir contre le harcèlement à l'École", aux côtés d'Éric Debarbieux, délégué ministériel chargé de la prévention et de la lutte contre les violences en milieu scolaire, et en présence des personnalités qui ont choisi de s'engager aux côtés du ministère dans cette campagne. D'après les enquêtes effectuées, on peut estimer que 10 % des écoliers et des collégiens rencontrent des problèmes de harcèlement et que 6 % d'entre eux subissent un harcèlement que l'on peut qualifier de sévère à très sévère. Huit nouvelles mesures pour agir contre le harcèlement à l'École ont été présentées le mardi 26 novembre 2013.
"Harcèlement : briser la loi du silence"
Huit mesures pour agir contre le harcèlement à l’École
Que faire face à une situation de harcèlement
La lutte contre le harcèlement est l’affaire de tous
Six fiches pour savoir quoi faire
Guide de prévention de la cyberviolence entre élèves
Annexes
"Harcèlement : briser la loi du silence"
Vincent Peillon, ministre de l'éducation nationale
"Si le climat scolaire est le plus souvent propice aux apprentissages dans les écoles et les établissements scolaires, nous y découvrons chaque jour trop de cas de harcèlement.
Qu’il s’agisse de brimades, de racket, d’insultes, de messages intimidants, ou encore de violences physiques, nous ne pouvons accepter que nos enfants soient victimes de ce genre de comportements.
Parce qu’il est souvent dissimulé ou insidieux, le harcèlement n’est pas facilement détecté par les adultes, qu’il s’agisse des parents, des enseignants ou de l’ensemble des personnels de l’éducation.
Le harcèlement est source d’humiliations, si bien que les victimes osent rarement évoquer les souffrances qu’elles traversent. Et, dans bien des cas, des élèves, témoins de ces faits, préfèrent se taire.
Nous ne lutterons efficacement contre le harcèlement à l’école qu’en brisant cette loi du silence.
Pour y parvenir, nous engageons une action résolue, qui passe par la sensibilisation du grand public aux multiples formes de ce phénomène.
Je tiens à remercier les personnalités qui ont accepté de faire partager leur expérience, souvent très douloureuse, d’anciennes victimes de harcèlement. Leur parole est un signe d’espoir pour tous ceux qui connaissent aujourd’hui le même sort.
Si chacun prend conscience de ce qu’est le harcèlement et des signes qui permettent de le repérer, alors chaque situation pourra être identifiée et des solutions pourront être recherchées.
Au-delà de la sensibilisation, nous engageons un effort important visant à mieux former les personnels de l’éducation nationale pour faire face au harcèlement, et à améliorer les outils de prise en charge des cas avérés. J’adresse par ailleurs une instruction à l’administration, visant à prêter une attention toute particulière au cyberharcèlement qui a connu un développement significatif ces dernières années.
L’École refondée que j’appelle de mes voeux doit être une École bienveillante - une École à l’écoute du mal-être de certains de ses élèves, prête à entendre leurs témoignages et à leur venir en aide.
Je fais pleinement confiance à l’ensemble de la communauté éducative pour se montrer à la hauteur de cette exigence ; nous le devons à nos élèves et à leurs parents.
Huit mesures pour agir contre le harcèlement à l’École
Un site Internet rénové : agircontreleharcelementalecole.gouv.fr
Le site du ministère de l’éducation nationale présentant les actions engagées pour lutter contre le harcèlement a été actualisé pour mettre des outils innovants à disposition des parents, des élèves et des professionnels de l’éducation.31 référents académiques à l’écoute des victimes et des témoins
Dans chaque académie, le traitement des cas de harcèlement est piloté par un acteur identifié, garant du respect du droit et des procédures permettant de trouver des solutions. C’est également ce "référent harcèlement" qui coordonne les actions de formation et de sensibilisation au niveau de l’académie.2 clips-vidéo pour sensibiliser aux enjeux du harcèlement
Le ministère de l’éducation nationale s’est associé à deux personnalités, la chanteuse Chimène Badi et le champion d’Europe d’athlétisme Christophe Lemaitre, qui ont accepté de témoigner de leur expérience d’anciens élèves victimes de harcèlement.6 fiches pour savoir quoi faire
Face à une situation de harcèlement, il n’est pas toujours facile de savoir à qui parler, vers qui se tourner, etc. Pour les élèves victimes ou témoins d’actes de harcèlement, pour des parents inquiets pour leurs enfants, le ministère propose des fiches répondant à leurs questions les plus fréquentes et les accompagnant dans leurs démarches.Un plan de formation
Pour mieux identifier et mieux traiter les situations de harcèlement entre élèves, un effort important est engagé en faveur d’une formation spécifiquement dédiée aux enjeux du harcèlement.10 dessins animés pour sensibiliser les écoliers
Et si on s’parlait du harcèlement est une série de 10 dessins animés thématiques, accompagnés de guides pédagogiques permettant d’engager la discussion avec les élèves des écoles primaires sur les sujets liés au harcèlement.Un guide pour lutter contre la cyberviolence
Diffusé sur le site education.gouv.fr, un guide est destiné à aider les personnels à mieux prévenir, identifier et traiter le phénomène de la cyberviolence ; cela passe notamment par une plus grande sensibilisation des élèves aux risques liés aux technologies de l’information et de la communication, et par une meilleure formation de leur esprit critique. Il est accompagné d’une instruction passée aux recteurs, dasen et chefs d’établissement.Jusqu’à 2 000 € pour récompenser les meilleures initiatives
Le prix "Mobilisons-nous contre le harcèlement" est organisé pour susciter les initiatives d’élèves en matière de prévention du harcèlement (affiches, vidéo, etc.). Les récompenses serviront à financer des projets de sensibilisation et de formation.Le gymnase - Agir contre le harcèlement à l’école par EducationFrance
Le prix "Mobilisons-nous contre le harcèlement" est organisé pour susciter les initiatives d’élèves en matière de prévention du harcèlement (affiches, vidéo, etc.). Les récompenses serviront à financer des projets de sensibilisation et de formation.
Que faire face à une situation de harcèlement
La lutte contre le harcèlement est l’affaire de tous
Un enjeu éducatif majeurLa prévention du harcèlement et la lutte contre le harcèlement dans les écoles et les établissements du second degré constituent un enjeu éducatif majeur : le fait d’être victime ou auteur de harcèlement entre élèves peut être à l’origine de difficultés scolaires, d’absentéisme, voire de décrochage, et peut aussi engendrer, chez les élèves, de la violence ou des troubles de l’équilibre psychologique et émotionnel. C’est notamment le cas du harcèlement qui passe par les outils de communication numérique, le cyberharcèlement, dont le développement est aujourd’hui un sujet de préoccupation pour tous les acteurs de l’éducation.
D’après les enquêtes effectuées, on peut estimer que 10 % des écoliers et des collégiens rencontrent des problèmes de harcèlement et que 6 % d’entre eux subissent un harcèlement que l’on peut qualifier de sévère à très sévère.
(Note d’information 11-14 MEN-DEPP, première enquête nationale de victimation au sein des collèges publics, réalisée auprès de 18 000 élèves en octobre 2011.)
La loi pour la refondation de l’École de la République du 8 juillet 2013 prévoit que la lutte contre toutes les formes de harcèlement constitue une priorité pour chaque établissement d’enseignement scolaire.
Savoir reconnaître une situation de harcèlement entre élèves
Il est nécessaire d’identifier le harcèlement en tant que tel pour apporter les réponses les plus adaptées. Or, toute violence ne constitue par un fait de harcèlement. L’élément constitutif du harcèlement est la répétition des comportements agressifs ou violents.
Cette violence est susceptible d’être exercée sous diverses formes : verbale, physique, morale, voire sexuelle.
L’usage des nouvelles technologies peut parfois favoriser, accroître ou induire des situations de harcèlement. On parle alors de cyberharcèlement. Les médias numériques, et en particulier les médias sociaux, présentent des risques qu’il ne faut pas sous-estimer et auxquels le système éducatif doit apporter des éclairages et des réponses. L’École doit contribuer au bon usage des médias sociaux et être systématiquement présente en cas de cyberharcèlement dont seraient victimes des élèves ou des personnels.
Pour lutter efficacement contre le harcèlement, il convient d’abord de l’identifier. Dans les écoles et les établissements scolaires, chacun doit connaître la réalité du phénomène. Parce que la lutte contre le harcèlement est l’affaire de tous, une campagne de sensibilisation est lancée le 27 novembre 2013 et diffusée notamment sur France Télévisions.
Elle traduit une volonté politique forte visant à doter l’École d’outils opérationnels de lutte contre le harcèlement. Cette politique repose sur trois axes essentiels :
- la sensibilisation aux dangers du harcèlement
- la diffusion d’outils de prise en charge des situations de harcèlement
- la généralisation de formations adaptées à ces situations
I. Sensibiliser chacun aux dangers du harcèlement
Une campagne de sensibilisation, portée par d’anciennes victimes de harcèlement
L’objectif de la nouvelle campagne de sensibilisation est de donner à chacun les moyens d’agir. Élève – victime ou témoin –, parent, enseignant et personnel scolaire : chaque personne concernée par le harcèlement doit pouvoir prévenir ce danger et, quand il existe, intervenir en le signalant et en accompagnant l’élève qui en est victime.Trop souvent, les élèves victimes de harcèlement font le choix du silence et du repli sur eux-mêmes parce qu’ils ont peur et parfois honte de se confier. À force d’humiliations et d’isolement, ils finissent par se sentir dévalorisés. Ils perdent confiance en eux et doutent de leur propre valeur.
En prenant pour ambassadeurs des personnalités qui ont elles-mêmes subi des faits de harcèlement et qui sont désormais nationalement reconnues, la campagne entend montrer aux jeunes qui sont aujourd’hui victimes de harcèlement qu’ils n’ont aucune raison de se laisser intimider ou rabaisser.
Il s’agit avant tout, grâce aux témoignages de ces personnalités, de redonner confiance à ces jeunes pour les encourager à ne plus se laisser faire et à briser la loi du silence en parlant, autour d’eux, de ce qu’ils vivent et de ce qu’ils subissent.
Ces témoignages seront présentés sous forme de films courts, diffusés à la télévision, sur le web et sur les réseaux sociaux en particulier.
Ils complètent les ressources d’ores et déjà disponibles sur le site web agircontreleharcelementalecole. gouv.fr, qui rassemble de nombreux outils pédagogiques à destination des équipes, mais aussi des informations précieuses pour les parents et pour les élèves, témoins ou victimes de harcèlement.
Le gymnase - Agir contre le harcèlement à l’école
Chimène Badi, artiste, témoigne de son expérience d’ancien élève victime de harcèlement.
La classe - Agir contre le harcèlement à l’école
Christophe Lemaitre, champion d’Europe du 100 mètres témoigne de son expérience d’ancien élève victime de harcèlement.
Des conseils pour agir contre le harcèlement
Que peut faire un écolier, un collégien ou un lycéen lorsqu’il est victime de harcèlement ? Lorsqu’il voit qu’un de ses camarades est harcelé ? Quelles démarches les parents doivent-ils engager lorsqu’ils craignent que leur enfant subisse un harcèlement ?Autant de questions auxquelles l’École se doit d’apporter des réponses. Tel est le but des fiches qui figurent dans ce dossier et qui donnent des conseils pratiques adaptés à chaque situation. Au nombre de six, elles s’adressent aux parents et aux élèves, selon que ces derniers sont témoins ou victimes de harcèlement, écoliers ou élèves de l’enseignement secondaire.
Elles permettent à chacun d’accéder à un contact auprès de qui on peut rechercher efficacement une solution adaptée à sa situation : soit en parlant de la situation avec un adulte de l’établissement scolaire, soit en composant l’un des numéros verts dédiés à l’aide aux victimes et aux témoins de harcèlement à l’école.
Enfin, elles rappellent les principes fondamentaux des droits de l’enfant et mettent en garde contre les réponses violentes, qui ne font qu’aggraver les problèmes rencontrés.
Des dessins animés à destination des écoliers
L’association Les petits citoyens, partenaire du ministère de l’éducation nationale, déjà à l’origine d’un livret pédagogique à succès, a réalisé dix dessins animés thématiques permettant d’aborder les sujets liés au harcèlement.Intitulée "Et si on s’parlait du harcèlement ?", cette série de dessins animés sera diffusée sur le site web agircontreleharcelementalecole.gouv.fr. Chaque épisode est accompagné d’un guide pédagogique (réalisé par la délégation ministérielle chargée de la prévention et de la lutte contre la violence en milieu scolaire) qui permet d’engager la discussion.
Les 10 épisodes de la série "Et si on s’parlait du harcèlement ?"
- définition du harcèlement : "Le harcèlement qu’est-ce que c’est ?"
- la loi du silence : "Stop au silence !"
- le rejet, l’importance de la sociabilité juvénile : "Non à l’exclusion"
- la place du rire : «Ce n’est pas drôle !"
- le phénomène de groupe: "Mauvaise influence"
- la cyberviolence : "Internet et pas net !"
- les différences, notamment vestimentaires : "Des apparences trompeuses"
- le racket : "Le racket c’est pas du jeu"
- la violence ne résout pas les conflits : "Ça va trop loin !"
- le voyeurisme, le sexisme : "Laisse les filles"
Un prix pour récompenser la mobilisation des jeunes
Le prix "Mobilisons-nous contre le harcèlement à l’école", lancé à la rentrée 2013 vise à sensibiliser enfants et adultes au phénomène du harcèlement et à susciter la mise en place de projets dans les écoles, établissements et structures concernés. Les jeunes sont invités à créer une vidéo ou une affiche sur le thème du harcèlement et/ou du cyberharcèlement. Les lauréats académiques ou nationaux recevront entre 1 000 et 2 000 euros pour mettre en place un projet de lutte contre le harcèlement dans leur établissement.Le concours est ouvert aux écoles, établissements et structures périscolaires et extrascolaires pour les jeunes de 8 à 18 ans ; la participation à ce prix est obligatoirement collective.
Une page dédiée (http://eduscol.education.fr/cid72752/prix-mobilisons-nous-contrele- harcelement.html) permet aux professionnels d’accéder, par académie, au règlement intérieur dans son intégralité ainsi qu’à de nombreuses ressources en ligne.
II. Prendre en charge les cas de harcèlement
La sensibilisation vise à libérer la parole des victimes et des témoins de harcèlement ; cela doit contribuer à mettre au jour les situations de harcèlement, qu’il convient ensuite de prendre en charge de façon appropriée.Chargés de coordonner l’action de toute une académie en matière de lutte contre le harcèlement à l’école, les "référents harcèlement" ont un rôle-clé à jouer dans la prise en charge des cas identifiés.
Afin d’accompagner les professionnels dans leur tâche, le ministère met à leur disposition un protocole de traitement des cas de harcèlement, qui les aide à prendre les bonnes décisions.
Un "référent harcèlement" dans chaque académie
Tous les recteurs ont désigné un cadre de leur académie pour exercer les fonctions de référent harcèlement. La mission de ces référents consiste à coordonner le suivi du traitement éducatif des situations d’élèves victimes, à relayer auprès des acteurs locaux et à organiser les actions de formation sur le territoire de l’académie.À l’écoute des élèves, des parents et des personnels concernés par les situations de harcèlement, ils sont responsables des plateformes téléphoniques d’appel mises en place dans chaque académie. En annexe à ce dossier figure la liste des numéros de téléphone correspondant à ces plateformes académiques.
Les référents académiques pilotent et centralisent le traitement des cas de harcèlement identifiés : en répondant aux appels adressés à ces plateformes ; en traitant les courriers et les e-mails reçus par l’académie et qui concernent des faits de harcèlement ; en suivant les signalements adressés à la plateforme nationale.
Ils assurent dès lors le suivi de la situation en lien direct avec les établissements concernés et veillent à ce que le cas soit traité dans le cadre du droit, notamment au regard des exigences exprimées par la Commission nationale informatique et libertés. Enfin, ils effectuent, au niveau de l’académie, les bilans statistiques qui permettent de suivre l’évolution des faits de harcèlement en milieu scolaire.
Un protocole de traitement des situations de harcèlement destiné aux professionnels
Diffusé sur le site "Éduscol" ( http://eduscol.education.fr/cid55921/le-harcelement-enmilieu-scolaire.html) et présenté en annexe de ce dossier, un protocole-type de traitement des situations de harcèlement dans les écoles et les établissements publics locaux d’enseignement est mis à la disposition des responsables de ces écoles et de ces établissements.Il a vocation à les aider à faire face aux différentes situations qu’ils peuvent rencontrer en détaillant, étape par étape, ce qu’il convient de faire en cas de harcèlement, en évoquant :
- l’accueil de l’élève victime, des témoins ou de l’auteur des faits ; la rencontre avec les parents ; le suivi au sein de l’établissement
- l’appui des référents académiques ou départementaux en charge du harcèlement, qui peut être sollicité si nécessaire
- la dimension éducative des sanctions, qui est essentielle à la résolution et au dépassement des problèmes liés au harcèlement
Un guide pour lutter contre la cyberviolence
Si les médias numériques et en particulier les médias sociaux offrent de nombreuses opportunités d’expression, de collaboration, d’accès à la culture et à la connaissance, ils présentent aussi des risques que l’on ne peut sous-estimer. Par des usages inappropriés, ils peuvent en effet favoriser, accroître ou induire des situations de violences en les prolongeant et en les démultipliant via Internet.Aussi une sensibilisation des élèves, de leurs familles et des personnels est-elle indispensable à l’École.
À cet effet, la formation des élèves aux droits et aux devoirs liés à l’usage d’Internet et des réseaux sociaux est une des dispositions de la loi pour la refondation de l’École de la République du 8 juillet 2013.
Diffusé sur le site education.gouv.fr et présenté dans ce dossier, un guide a été réalisé afin d’aider les équipes éducatives, les chefs d’établissements et les responsables académiques à mieux prévenir, identifier et traiter les phénomènes de cyberviolence. Celle-ci peut prendre de nombreuses formes : brimades, insultes, menaces, discriminations, usurpation d’identité, violations de l’intimité, diffusion d’images à caractère pornographique ou de scènes de violence, etc.
Dans ce guide, accompagné d’une instruction adressée aux recteurs, aux DASEN et aux chefs d’établissement, l’accent est mis sur la nécessité d’informer les élèves, de les sensibiliser et de développer leur esprit critique. Des conseils juridiques et des recommandations sur les conduites à tenir (prise en charge de la victime, démarche de fermeture d’une page d’un réseau social, sanctions disciplinaires de l’auteur, dépôt de plainte...) y sont présentés afin de permettre aux chefs d’établissement d’agir, en lien avec les parents, dans le cadre légal. À travers des exemples concrets, le guide offre des modèles de traitements possibles pour différentes situations de harcèlement.
III. Mieux former les personnels
Pour mieux identifier et mieux traiter les situations de harcèlement entre élèves, il est primordial de renforcer la formation des adultes qui interviennent en milieu scolaire. C’est pourquoi un effort est engagé en faveur d’une formation spécifiquement dédiée aux enjeux du harcèlement.La formation de formateurs
Un programme de formation de formateurs est conduit par la délégation ministérielle chargée de la prévention et de la lutte contre la violence en milieu scolaire à l’École supérieure de l’éducation nationale de l’enseignement supérieur et de la recherche (Esen). Il dure trois ans et concerne des publics variés : référents académiques et départementaux "harcèlement", personnels sociaux et de santé, référents "gestion de classe", membres des équipes mobiles de sécurité.L’objectif de ces formations est de créer une culture commune de prévention entre ces différents personnels afin de coordonner l’action d’équipes académiques interprofessionnelles. Le contenu porte principalement sur la reconnaissance des signes de harcèlement, sur le traitement des situations par le respect de procédures précises, et aussi sur l’intégration de la dimension du "climat scolaire" comme levier essentiel de prévention.
Les formateurs, de retour dans leurs académies respectives, organisent à leur tour des sessions de formation pour les personnels impliqués mais également pour des équipes d’établissement.
Par ailleurs, des formations et des conférences à l’attention du grand public sont proposées par la délégation ministérielle de prévention et de lutte contre les violences en milieu scolaire, afin d’accompagner les académies et les partenaires de l’école qui le souhaitent.
Enfin, il est essentiel de rendre les élèves acteurs de la prévention. En agissant sur les témoins, et en leur faisant prendre conscience des conséquences du harcèlement, il sera possible de le faire réellement reculer dans les écoles et les établissements. Il importe donc d’impliquer les élèves, notamment les délégués de classe et les élus représentant les élèves dans les différentes instances, et de les sensibiliser par des actions de formation. Certains d’entre eux peuvent ainsi être formés pour animer à leur tour des séquences de sensibilisation auprès de leurs pairs et des plus jeunes.
Six fiches pour savoir quoi faire
- Conseils aux victimes : élèves de l’école primaire
- Conseils aux victimes : collégiens et lycéens
- Conseils aux parents des victimes
- Conseils aux témoins : élèves de l’école primaire
- Conseils aux témoins : collégiens et lycéens
- Conseils aux témoins : parents
Guide de prévention de la cyberviolence entre élèves
Consulter le document "Guide de prévention de la cyberviolence entre élèves"Annexes
Annexe 1 : Coordonnées des plateformes téléphoniques "Harcèlement" dans chaque académieAnnexe 2 : Protocole de traitement des situations de harcèlement dans les écoles et les établissements publics locaus d'enseignement
Annexe 3 : instruction adressée aux recteurs, aux DASEN et aux chefs d’établissement sur la prévention et le traitement de la cyberviolence entre élèves
Consulter les annexes
En savoir plus
Page à consulter
Climat scolaire et prévention des violences- Enjeux
- Redonner du sens aux sanctions scolaires
- Mesurer pour mieux identifier, comprendre et lutter contre les différentes formes de violences en milieu scolaire
- Renforcer la présence des adultes dans les établissements
- Former les enseignants et les personnels de l’Éducation nationale
- Lutter contre les violences sexistes et homophobes
- Lutter contre le harcèlement à l'École
- Prévenir les jeux dangereux
- La sécurisation des établissements scolaires
Document à consulter
La perception du climat scolaire par les collégiens reste très positiveNote d'information - N° 13.26 - novembre 2013
Neuf élèves sur dix déclarent se sentir bien au collège et avoir de bonnes relations avec leurs enseignants en 2013. Les insultes, les vols de fournitures scolaires et les moqueries sont les atteintes les plus courantes dont ils peuvent souffrir. Les faits de violence grave touchent une minorité de collégiens, mais environ 13 % des élèves déclarent des atteintes du type cyber-harcèlement.
La perception du climat scolaire par les collégiens reste très positive
Site à consulter
Agir contre le harcèlement à l'École- Qu'est-ce que le harcèlement ?
- Centre de ressources
- Que faire ? Qui contacter ?
- Actualités
- etc.
agircontreleharcelementalecole.gouv.fr
[Refondons l'École] - Dossier de presse - Vincent Peillon - 26/11/2013
Mise à jour : novembre 2013