Mise à jour du Site de l'Unité : NEUROPSYCHIATRIE : RECHERCHE EPIDEMIOLOGIQUE ET CLINIQUE - Présentation de l'équipe Comportement suicidaire
Unité 1061 (ex U888) NEUROPSYCHIATRIE : RECHERCHE
EPIDEMIOLOGIQUE ET CLINIQUE
Source : http://www.montp.inserm.fr/u1061/SiteU1061/File_fr/equipe2.htm
Equipe 2 : Comportement suicidaire
Responsables : Alain Malafosse - Philippe Courtet |
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Composition de l'équipePrincipales publicationsPour plus d'informations |
La France est
l'un des pays au monde où l'on se suicide le plus (7 ème rang de l'UE),
une réalité souvent ignorée. Avec environ 200 000 tentatives de suicide
par an et 10 500 décès, le suicide est dans notre pays la deuxième cause
de mortalité chez les 15-45 ans.
Le contexte est presque toujours celui d'une
pathologie psychiatrique (dépression, schizophrénie, trouble du
comportement,…) ou d'un stress environnemental (alcoolisme,
maltraitance, exclusion, …), mais ces conditions ne suffisent pas. La
question est d'identifier ceux d'entre eux qui ont une vulnérabilité
spécifique à la conduite suicidaire et qui, exposés à un environnement
délétère (stress, exclusion, maltraitance…), sont susceptibles de passer
à l'acte. Dans ce modèle, le suicide n'est alors plus conçu comme une
conséquence d'un état plus général, mais comme une entité indépendante.
Mieux connaitre cette vulnérabilité permettrait au médecin d'apprécier
le risque suicidaire d'un patient quelle que soit sa pathologie.
Nos recherches portent sur l'identification de bio-marqueurs et de mécanismes à l'origine de la vulnérabilité suicidaire.
Nous avons rapporté l'association de gènes
codant pour des protéines impliquées dans le système sérotoninergique,
avec les conduites suicidaires (CS) et des sous-types particuliers
(violence, récidive). Toutefois, la littérature rapporte des résultats
discordants, notamment du fait de l'hétérogénéité clinique et génétique
des CS. Il est donc indispensable de confirmer ces résultats et de
préciser l'origine exacte de l'association entre les marqueurs
génétiques testés et les CS (projet Genesis) .
Nous avons ensuite identifié un endophénotype
potentiel du suicide, la prise de décision, et nous avons été les
premiers à identifier par imagerie fonctionnelle des anomalies
anatomiques (cortex préfrontal ventromédian) dans la régulation
émotionnelle ainsi que la prise de décision impliqués dans les CS
(Projet IRMf de la vulnérabilité aux CS). Ceci nous conduit à rechercher
d'autres endophénotypes potentiels des CS, telles que
l'hypersensibilité à la douleur et l'exclusion sociale (projet Vasco).
L'étude des relations entre dimensions de
personnalité et cognitive et polymorphismes génétiques pourra être
conduite sur la cohorte de population générale suivie dans l'unité
(étude ESPRIT). Cette étude nous a par ailleurs permis de rapporter une
possible altération de la connectivité inter hémisphérique cérébrale
chez les suicidants (atrophie de la partie postérieure du corps
calleux).
Par ailleurs, nous organisons des réseaux collaboratifs de recherche européens :
- EURECA (EUropean REsearch CArtel-Suicide) : physiopathologie des CS.
- réseau soutenu par l'ECNP (European College of
Neuropsychopharmacology) : pharmacogénomique du risque suicidaire chez
les jeunes sous antidépresseurs.
Autres principales pathologies psychiatriques étudiées :
Les troubles du comportement alimentaire : Nous
nous intéressons à une anomalie neuropsychologique associée à l'anorexie
mentale et à la boulimie. Nous étudions le lien entre les CS et
l'anorexie mentale. Enfin , nous étudions l'effet thérapeutique de la
stimulation magnétique transcrânienne répétitive ( rTMS) dans la
boulimie mentale .
Les troubles bipolaires : Nous sommes membres du
réseau national de Centres Experts Bipolaires qui a été mis en place
par la Fondation Fondamental. Ce réseau nous permet le suivi de grandes
cohortes de patients avec des évaluations standardisées.
Le sevrage tabagique : nous participons à
plusieurs projets visant à identifier les facteurs pronostiques du
sevrage tabagique à l'aide d'évaluations neuropsychologiques, génétiques
et cliniques, ainsi qu'à un projet évaluant l'effet thérapeutique de
l'activité physique sur l'abstinence tabagique .
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