vendredi 2 novembre 2012

THESE EN LIGNE : Une approche neurodéveloppementale dans la compréhension de l'étiopathogénie des conduites suicidaires

Thèse d'exercice de Médecine - 12/07/2012, Priscille Gérardin (Dir.), Priscille Gérardin (Pres.)
Sur http://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-00746714/
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Une approche neurodéveloppementale dans la compréhension de l'étiopathogénie des conduites suicidaires
Bojan Mirkovic1

Le suicide est un phénomène complexe qui constitue l'extrême d'un continuum appelé communément les conduites suicidaires. Une approche développementale et intégrative permet d'avoir une vision plus large dans la compréhension des mécanismes étiopathogéniques. L'évaluation du risque suicidaire associe à l'évaluation des facteurs de risque celle des facteurs protecteurs. Les facteurs prédisposant comme les abus pendant l'enfance constituent des pistes importantes dans la recherche des mécanismes neurobiologiques associés aux conduites suicidaires. Des éléments de preuve suggèrent que les événements d'adversité précoce peuvent augmenter le risque suicidaire à l'adolescence et à l'âge adulte, par l'intermédiaire des modifications épigénétiques. Ces changements épigénétiques régulent l'expression des gènes sans altérer la séquence de l'ADN. Ils modulent l'expression des gènes codant, par exemple, pour les récepteurs hippocampiques aux corticostéroïdes impliquées dans la régulation de l'axe hypothalaomo-hypophysaire-surrénalien et la réponse au stress, mais aussi pour certains facteurs neurotrophiques comme le BDNF (Brain derived neurotrophic factor). Les modifications neurobiologiques sous-tendues par ces modifications épigénétiques peuvent, à leur tour, être impliquées dans le développement de phénotypes émotionnels, comportementaux ou cognitifs conduisant à l'impulsivité, l'agressivité, l'anxiété, à une mauvaise prise de décision ou des difficultés de résolution des problèmes dans des situations de stress. Ces traits de caractère ou traits de personnalité constituent, de façon clairement établie, un facteur de risque pour les conduites suicidaires.
1 :  Université de Rouen - UFR Médecine et Pharmacie
suicide – conduites suicidaires – épigénétique – adversité précoce – axe hypothalamo-hypophysaire-surénalien – Brain derived neurotrophic factor – BDNF