Ce qui est bon pour le cœur ne l’est pas pour la tête...
Retour sur le 25 eme congrès de l'european college of Neuropsychopharmacology ECNP 2012 (13-17 octobre 2012) : http://www.edimark.fr/flashinfo/ECNP/2012/essentiels/155/ce-qui-est-bon-pour-le-c-oelig-ur-ne-l-est-pas-pour-la-tete
(Aini-Yet B et al., poster P.2.a.009)Les liens entre cholestérolémie et suicide ont été suggérés par la méta-analyse de 6 essais randomisés contrôlés en prévention primaire de la coronaropathie ischémique, qui avait montré une augmentation des suicides associée à la réduction des taux de cholestérol plasmatique. D’autres publications ont confirmé cette corrélation, et une équipe polonaise, pour en avoir le cœur net, a évalué les idéations suicidaires, les projets et les tentatives de suicide chez 233 patients (167 dépressions unipolaires et 56 bipolaires) dont on a étudié parallèlement le bilan lipidique. Les chercheurs ont établi que les patients ayant eu des pensées, des intentions suicidaires ou ayant fait des tentatives de suicide avaient des taux plasmatiques de cholestérol total, de cholestérol LDL et de lipides totaux plus faibles que ceux qui n’étaient pas suicidaires, tant en cas de dépression unipolaire que bipolaire (figures 1 et 2).
Sans que l’on puisse conclure à un rapport de cause à effet, cette étude permet de confirmer que les taux bas de lipides sanguins sont un marqueur de l’état des cognitions suicidaires.
Figure N°1 |
Figure N°2 |