article Ouest-France mercredi 11 janvier 2012 -
Élus, professionnels de la santé, socio-culturels se sont réunis pour envisager la création d'un comité de prévention.
Trois questions à...
Marie-Reine Tillon, vice-présidente du Pays de Dinan.
Le suicide touche plus la population bretonne ?
En effet. La Bretagne fait partie du peloton de tête des régions françaises en matière de « mort prématurée ». D'autant que l'on sait bien que, pour des raisons religieuses, certains décès ne sont pas classés dans les suicides. Et que toutes les tentatives ne sont pas déclarées. Le pays de Dinan est tout particulièrement concerné par ce fléau qui touche toutes les catégories de la population et toutes les professions. Pas que les jeunes, ni que les personnes âgées.
C'est une véritable prisede conscience ?
On l'avait déjà évoqué en 2007, dans le cadre de la semaine sur la santé mentale organisée chaque année en pays de Dinan. On avait déjà envisagé à l'époque la création d'un réseau local qui pourrait mettre en place des actions de prévention. On y est.
Pour quels types d'actions ?
À l'image de ce qui a pu se faire à Guingamp, former les professionnels au repérage des personnes susceptibles de passer à l'acte. Et leur expliquer qu'il est ensuite plus efficace de passer le relais à un spécialiste pour une véritable prise en charge. On a aussi évoqué la création d'un poste d'animateur territorial de santé. Le programme européen Leader a vocation à financer ce type d'actions. Mais, plus généralement, il faut sensibiliser toute la population et recréer du lien social pour réapprendre à « prendre soin de son voisin ».
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