Modifications neuropsychologiques associées à la
vulnérabilité aux conduites suicidaires chez le sujet âgé ; étude de la
cognition sociale
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UM Médecine - Université de Montpellier -
Faculté de Médecine Montpellier-Nîmes
Résumé : Le suicide de nos
ainés passe souvent inaperçu, masqué par les autres causes de décès du
grand âge et considéré comme une réponse rationnelle au vieillissement.
Les études neuropsychologiques suggèrent que le comportement suicidaire
serait sous-tendu par une altération des fonctions cognitives notamment
exécutives. Les conflits interpersonnels sont également au cœur du
processus suicidaire et les changements cognitifs liés à l’âge
pourraient contribuer à des défauts dans la prise de décision sociale
complexe. Objectif : mettre en évidence des perturbations dans la
cognition sociale qui pourraient représenter des marqueurs de
vulnérabilité aux conduites suicidaires, et confirmer les anomalies
retrouvées chez le sujet jeune pour d’autres fonctions cognitives.
Méthode : la prise de décision en situation d’injustice sociale a été
évaluée à l'aide de l’Ultimatum Game, tâche économique où les
participants décident d'accepter ou de rejeter les offres monétaires
injustes d'autres joueurs. Les participants ont également passé une
batterie de tests neuropsychologiques. L’échantillon comprenait des
personnes âgées déprimées ayant des antécédents de tentatives de
suicide, des personnes âgées déprimées sans antécédent de tentative de
suicide et un groupe témoin indemne de pathologie psychiatrique.
Résultats : 52 participants ont été inclus, 20 sujets sains, 17
suicidants et 15 témoins affectifs. Ce travail préliminaire ne montre
pas de différence statistiquement significative dans la prise de
décision en situation sociale chez le suicidant âgé en comparaison au
sujet âgé sain et au témoin affectif. Toutefois, au vu de la
littérature, il est permis d’espérer qu’il s’agit d’un manque de
puissance de notre étude et que de réelles modifications
neuropsychologiques seront observables à plus grande échelle au terme de
l’éte. Conclusion : une caractérisation plus poussée du comportement
social pourrait permettre de construire des outils prédictifs de risque
suicidaire pour renforcer l’évaluation clinique et de développer des
thérapeutiques sur mesure.
contributeur : Scd Université de Montpellier
Soumis le : vendredi 19 mars 2021 Dernière modification le : samedi 15 mai 2021 - 03:10:42
Fichier ThEx_Montpellier_UM_Med_2020_B...
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