mardi 18 mai 2021

ETUDE RECHERCHE Modifications neuropsychologiques associées à la vulnérabilité aux conduites suicidaires chez le sujet âgé ; étude de la cognition sociale

Modifications neuropsychologiques associées à la vulnérabilité aux conduites suicidaires chez le sujet âgé ; étude de la cognition sociale
Marion Bur 1

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UM Médecine - Université de Montpellier - Faculté de Médecine Montpellier-Nîmes
Résumé
: Le suicide de nos ainés passe souvent inaperçu, masqué par les autres causes de décès du grand âge et considéré comme une réponse rationnelle au vieillissement. Les études neuropsychologiques suggèrent que le comportement suicidaire serait sous-tendu par une altération des fonctions cognitives notamment exécutives. Les conflits interpersonnels sont également au cœur du processus suicidaire et les changements cognitifs liés à l’âge pourraient contribuer à des défauts dans la prise de décision sociale complexe. Objectif : mettre en évidence des perturbations dans la cognition sociale qui pourraient représenter des marqueurs de vulnérabilité aux conduites suicidaires, et confirmer les anomalies retrouvées chez le sujet jeune pour d’autres fonctions cognitives. Méthode : la prise de décision en situation d’injustice sociale a été évaluée à l'aide de l’Ultimatum Game, tâche économique où les participants décident d'accepter ou de rejeter les offres monétaires injustes d'autres joueurs. Les participants ont également passé une batterie de tests neuropsychologiques. L’échantillon comprenait des personnes âgées déprimées ayant des antécédents de tentatives de suicide, des personnes âgées déprimées sans antécédent de tentative de suicide et un groupe témoin indemne de pathologie psychiatrique. Résultats : 52 participants ont été inclus, 20 sujets sains, 17 suicidants et 15 témoins affectifs. Ce travail préliminaire ne montre pas de différence statistiquement significative dans la prise de décision en situation sociale chez le suicidant âgé en comparaison au sujet âgé sain et au témoin affectif. Toutefois, au vu de la littérature, il est permis d’espérer qu’il s’agit d’un manque de puissance de notre étude et que de réelles modifications neuropsychologiques seront observables à plus grande échelle au terme de l’éte. Conclusion : une caractérisation plus poussée du comportement social pourrait permettre de construire des outils prédictifs de risque suicidaire pour renforcer l’évaluation clinique et de développer des thérapeutiques sur mesure.
contributeur : Scd Université de Montpellier

Soumis le : vendredi 19 mars 2021
Dernière modification le : samedi 15 mai 2021 - 03:10:42
Fichier ThEx_Montpellier_UM_Med_2020_B...
source https://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-03174516