Beaucoup de patients à risque suicidaire en médecine générale
Publié le 31/05/2021 https://www.jim.fr*
Publiant une étude proposée par une équipe française, The
Canadian Journal of Psychiatry rappelle que « la prévention
du suicide passe par une meilleure connaissance du risque
suicidaire en soins primaires. » En effet, la plupart des
travaux sur le risque de suicide portent sur certaines populations
particulières (sujets jeunes, âgés, anhédoniques, dépressifs,
etc.), mais rarement sur le patient « tout venant » qui
s’adresse à un médecin généraliste.
Pour apprécier la prévalence du risque suicidaire dans la population générale consultant un omnipraticien, les auteurs ont réalisé une étude transversale auprès de 827 sujets (adultes) venus consulter un panel de généralistes sélectionnés de manière aléatoire. Avançant un motif de consultation indifféremment somatique ou psychiatrique, les participants à cette enquête épidémiologique ont renseigné un auto-questionnaire (aRSD)[1] visant à évaluer leur risque suicidaire durant les quinze jours ayant précédé leur rencontre avec le médecin.
Confirmant l’importance de la prévalence du risque suicidaire en médecine générale, cette étude montre que le médecin généraliste constitue un maillon très important de la chaîne médicale, pour la prise en charge thérapeutique comme pour la prévention : les auteurs parlent même du rôle majeur que peuvent jouer les praticiens de soins primaires en prévention. D’autre part, pour faciliter un dépistage rapide de « l’intentionnalité suicidaire » en pratique courante, les auteurs soulignent l’apport que pourrait représenter l’utilisation d’un auto-questionnaire comme l’aRSD[1].
[1] https://www.encephale.com/content/download/93666/1702848/version/1/file/Poster_Ducher1.pdf
Pour apprécier la prévalence du risque suicidaire dans la population générale consultant un omnipraticien, les auteurs ont réalisé une étude transversale auprès de 827 sujets (adultes) venus consulter un panel de généralistes sélectionnés de manière aléatoire. Avançant un motif de consultation indifféremment somatique ou psychiatrique, les participants à cette enquête épidémiologique ont renseigné un auto-questionnaire (aRSD)[1] visant à évaluer leur risque suicidaire durant les quinze jours ayant précédé leur rencontre avec le médecin.
Près d’un quart des consultants
En analysant les 757 réponses complètement exploitables (483
femmes et 274 hommes), les auteurs constatent que « près d’un
quart des consultants (24,3 %) présente un risque suicidaire au
cours des 15 jours précédant leur consultation, et 6,3 % un risque
sévère (aRSD ≥ 7) avec idées et envie de passer à l’acte. »
Sans surprise, le score à cette échelle d’appréciation du risque
suicidaire est très souvent (64,6 % des cas) positif quand le motif
allégué de la consultation est explicitement d’ordre
psychiatrique.
Pour la moitié des sujets concernés, précisent les auteurs, il
s’agit même, alors d’un « risque sévère. »
Confirmant l’importance de la prévalence du risque suicidaire en médecine générale, cette étude montre que le médecin généraliste constitue un maillon très important de la chaîne médicale, pour la prise en charge thérapeutique comme pour la prévention : les auteurs parlent même du rôle majeur que peuvent jouer les praticiens de soins primaires en prévention. D’autre part, pour faciliter un dépistage rapide de « l’intentionnalité suicidaire » en pratique courante, les auteurs soulignent l’apport que pourrait représenter l’utilisation d’un auto-questionnaire comme l’aRSD[1].
[1] https://www.encephale.com/content/download/93666/1702848/version/1/file/Poster_Ducher1.pdf
Dr Alain Cohen