(mit oder ohne dich, es wird gut, sowieso)
de Charlie Mucka
Ma vie débuta vraiment à l'âge de 27 ans, lorsque je sautais enfin le pas de quitter la France - où je n'avais pas encore trouvé de sens à ma vie - pour l'Allemagne. C'est cette décision qui changea ma vie à jamais, car j'y rencontrais là-bas l'homme de ma vie, un irlandais âgé seulement de 19 ans à l'époque mais qui devint par la suite mon époux. Cette histoire est donc en partie une sorte de guide pour se lancer à l'aventure et oser la vie en dehors des sentiers tracés, même si on y regrette parfois le sentiment de sécurité non négligeable que ces derniers nous procuraient.
Cependant, comme aiment à le répéter les personnes issues d'une autre génération, « on résout rarement les problèmes en les fuyant », cette histoire est également celle des monstres cachés dans le placard qui finissent par ressurgir au moindre moment de faiblesse. Ces monstres, ce sont les maux de notre génération, le harcèlement scolaire, le viol d'une intimité, la dépression, la déconsidération qu'on subit presque au quotidien dans un monde où l'amour ne peut pas toujours triompher.
Ce livre, c'est aussi l'ambition ou la naïveté de vouloir croire qu'un destin brisé peut être encore réparé.Enfin, cette histoire qui est la mienne est un hommage à l'homme qui m'a aidé à grandir et à devenir la personne que je suis aujourd'hui, à savoir ce jeune irlandais que j'ai fini par épouser et qui a subitement décidé un jour d'hiver que le combat pour lui était perdu d'avance, ce que je me refuse à admettre.
L’auteur
Charlie MuckaCharlie Mucka : Il s'agit là d'un pseudonyme alors que l'histoire qui suit est pourtant autobiographique. Pourquoi ce choix me direz-vous ?
En premier lieu car l'enquête policière dont il est question dans le livre n'est pas encore terminée.En second lieu, car Charlie Mucka constitue un assemblage de nos personnalités, à moi et à Steven.
Enfin, ceci est mon premier livre et je l'ai écrit pour raconter avant tout l'histoire de Steven. Je l'ai fait d'une part comme un procédé thérapeutique, car j'avais besoin de me souvenir des moments heureux de ma vie avec lui pour ne pas les oublier, et d'autre part, car il me paraissait important, si l'enquête policière échouait, que l'histoire de Steven soit tout de même racontée. De plus, dans les mois qui ont suivis sa mort, j'ai eu besoin de mettre en mots la douleur de la perte que traverse quelqu'un soumis au deuil de la personne aimée et la solitude éprouvée face à un système social encore trop défaillant pour ce genre de détresse.
Auto publication, 2020