lundi 21 décembre 2020

ETUDE RECHERCHE / ALBANIE : Perception des gardiens de prison sur les comportements suicidaires des détenus de la prison de Dubrava

Perceptions of correctional officers about suicidal behavior among prisoners in Dubrava prison - 19/12/20
Perception des gardiens de prison sur les comportements suicidaires des détenus de la prison de Dubrava
Doi : 10.1016/j.amp.2020.11.017
Besnik Fetahu 1
Faculty of Public Safety, Kosovo Academy for Public Safety, Pristina, Kosovo, Albania

Sous presse. Épreuves corrigées par l'auteur. Disponible en ligne depuis le Saturday 19 December 2020

Résumé

Le nombre de suicides dans la prison de Dubrava au Kosovo augmente d’année en année. Cette étude est basée sur l’enquête menée auprès de 273 gardiens de la prison de Dubrava, âgés de 20 à 64 ans, avec deux à vingt-cinq ans d’expérience professionnelle. Le but de cet article est de montrer la perception qu’ont les gardiens de prison sur les motifs qui poussent les détenus au suicide. L’objectif de cette étude est d’exprimer la corrélation bidimensionnelle avec le coefficient de Pearson entre les variables indépendantes de la stigmatisation, de la perte d’espoir, de l’environnement correctionnel et de la décision du tribunal avec la variable dépendante du comportement suicidaire. Les résultats montrent qu’il existe une forte corrélation positive entre le nombre de cas motivés par le milieu correctionnel et la décision du tribunal. Aussi, l’étude présente des données sur la saison et le moment où les cas de suicide sont plus présents selon l’expérience des gardiens de prison. Les résultats montrent que les cas de suicide surviennent après minuit et aux premières heures du matin, et la plupart d’entre eux dans la première partie du printemps. Les détenus présentent un risque plus élevé de suicide et de tentative de suicide par rapport à la population générale. Les hommes agressifs et toxicomanes sont courants dans les prisons, et ils sont connus pour avoir des taux de suicide élevés, qu’ils soient ou non en prison. Selon ces résultats de recherche, il est clair que la vie en prison et même les décisions judiciaires produisent des facteurs de stress qui augmentent la probabilité de suicide. Le potentiel suicidaire pourrait être décrit comme : un sujet qui a grandi dans une famille caractérisée par des parents perturbés qui peuvent avoir abusé de l’enfant et divorcé ou décédé ; qui développe un trouble psychiatrique accompagné d’une humeur dépressive, d’une faible estime de soi, d’une pensée irrationnelle et de faibles capacités de résolution de problèmes ; et qui, lorsqu’il rencontre du stress dans sa vie, n’a pas les ressources nécessaires pour y faire face et dispose d’une méthode mortelle de suicide facilement accessible. L’évaluation du risque suicidaire dans la prison de Dubrava doit englober deux besoins. Premièrement, elle doit s’assurer qu’elle a satisfait aux normes cliniques et juridiques adéquates en matière de soins tant pour l’évaluation que pour la gestion des détenus potentiellement suicidaires. La gestion de la prison de Dubrava, en coopération avec le Service correctionnel du Kosovo, devrait commencer à former les gardiens de prison à identifier et à prévenir les cas de suicide. En outre, le Service correctionnel du Kosovo devrait développer des programmes d’éducation et de formation à l’intention du personnel nouvellement embauché du service correctionnel sur l’identification et la prévention du suicide. Deuxièmement, le personnel de santé mentale, le psychologue et le travailleur social de la prison de Dubrava doivent acquérir les informations nécessaires pour planifier un programme de traitement adéquat pour la prison, pour déterminer si le traitement et la réadaptation sont possibles dans la prison de Dubrava et pour évaluer l’urgence avec laquelle des mesures de prévention du suicide doivent être prises. La planification d’un programme de traitement nécessite une évaluation générale de l’état psychiatrique et de la situation sociale du client. Décider de l’urgence avec laquelle le traitement doit commencer et si des précautions au suicide sont justifiées nécessite une attention particulière à l’évaluation de la prédiction du risque de suicide. Troisièmement, la prison de Dubrava devrait employer plus de psychologues et de travailleurs sociaux. Il est en effet impossible de fournir des services psychologiques et des services sociaux aux détenus avec un seul psychologue et travailleur social dans cette prison.Le texte complet de cet article est disponible en PDF.
https://www.em-consulte.com/article/1416477/perceptions-of-correctional-officers-about-suicida

Keywords : Jail, Justice decision, Perception, Prevention, Prison staff, Prisoners, Suicide, Suicide attempt

Mots clés : Décision de justice, Détenu, Perception, Personnel pénitentiaire, Prévention, Prison, Suicide, Tentative de suicide

Plan
Introduction
Theoretical background
Methods
Hypothesis
Study sample
Results
Discussion
Conclusion
Disclosure of interest