lundi 26 octobre 2020

ETUDE RECHERCHE : Étude de cohorte rétrospective chez des patients ayant fait une tentative de suicide inclus dans le dispositif VigilanS Languedoc-Roussillon

Étude de cohorte rétrospective chez des patients ayant fait une tentative de suicide inclus dans le dispositif VigilanS Languedoc-Roussillon

Rédha Coulaud 1
1 UM Médecine - Université de Montpellier - Faculté de Médecine Montpellier-Nîmes
Résumé : Introduction : en 2015, 747 personnes résidant en Occitanie se sont suicidées, soit un taux de décès par suicide de 14,1/100 000 habitants (moyenne nationale de 14,9 pour 100 000 habitants). Dans cette même région, environ 24 300 tentatives de suicide ont été déclarées chez les 18-75 ans en 2017. Au sein des champs de la prévention demeure celui de la prévention ciblée auprès des individus à fort risque de décès par suicide comme les patients ayant un antécédent de tentative de suicide. VigilanS fait partie de ces dispositifs de prévention ciblée. Objectifs : déterminer si, parmi les patients ayant bénéficié de la veille, il existait une différence en terme du nombre de contacts avec l’équipe VigilanS entre les patients ayant récidivé et les patients n’ayant pas récidivé à 6 mois. Dans un second temps nous comparerons les patients ayant eu l’évaluation du 6e mois avec les patients perdus de vue afin d’identifier d’éventuels facteurs prédictifs de perte de vue. Résultats : 285 patients ont été suivis à 6 mois. Parmi eux 43 (15,1%) ont eu une récidive de geste suicidaire (fatale ou non). Le fait d’avoir eu au moins un contact avec le centre était significativement associé avec le risque de récidive (OR = 3,83 IC95% [1,81 ; 8,12] ; p-value < 0,001). En analyse multivariée, seul le fait d’être non primo-suicidant lors de l’inclusion était associé à un plus haut risque de récidive : OR = 4,40 IC95% [1,22 ; 15,90] ; p-value = 0,02. Les perdus de vue sont significativement plus jeunes : la moyenne d’âge est à 38,99 +/- 14,58 contre 43,65 +/- 17,18 chez les patients suivis à 6 mois, OR = 1,02 IC95% = [1,01 ;1,03] ; p-value < 0,001. Conclusion : les non-primosuicidants sont plus à risque de récidive suicidaire que les primo-suicidants. Il n’a pas été possible de montrer l’effet protecteur du contact téléphonique. L’utilisation des nouvelles technologies comme moyen de recontact pourrait diminuer les perdus en vue et favoriser la coordination entre les médecins traitants et VigilanS.

Type de document : Mémoires
Domaine : Sciences du Vivant [q-bio] / Médecine humaine et pathologie

Soumis le : lundi 13 juillet 2020 -Dernière modification le : dimanche 25 octobre 2020

Fichier ThEx_Montpellier_UM_Med_2019_C...
 

source https://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-02898264